Final Fantasy Guardians
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Final Fantasy Guardians


 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 Le seigneur du Nord

Aller en bas 
AuteurMessage
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeDim 8 Oct - 2:44

Bon voila ma partie à moi qui suit l'histoire de Squall dans le nord, je vous poste ce que j'ai déjà fait. Peut être que pendant les vacs j'arriverais à continuer un peu...

Le Seigneur du nord



Après plus d’une semaine de voyage Squall arriva en vue du passe des Ténèbres, un passage très fin dans les montagnes Noires qui permettait de se rendre dans les plaines glacées du nord. L’hiver n’était qu’un lointain souvenir depuis longtemps et ils approchaient de l’été, pourtant la température était devenue glaciale et les herbes vertes des plaines centrales avaient cédé leur place à un épais manteau de neige depuis une vingtaine de kilomètre. Squall aperçut au pied des montagnes les lumières d’un petit village à un kilomètre du passe gardé par une haute muraille de pierre. La nuit était tombée depuis peu mais Squall préférait s’arrêter pour laisser sa monture, la pauvre bête ne tiendrait pas deux jours dans le froid qui l’attendait et dormir dans un vrai lit n’était pas de refus. Squall fit avancer lentement sa monture épuisée jusqu’au village, il dépassa une frêle palissade et arriva dans la place du village où trônait en son centre une fontaine dont l’eau était gelée. Squall descendit de son cheval et le guida vers ce qui semblait être la seule auberge du village. Arrivé à hauteur de la fontaine, il sentit une présence non loin de lui, il porta sa main sous sa cape, prêt à sortir son arme et prépara une incantation. Il aperçut une silhouette minuscule qu’il n’avait pas remarquée au pied de la fontaine, un enfant. Squall se détendit et s’approcha de l’enfant qui fixait l’eau gelée de la fontaine, vu sa taille il ne devait pas avoir plus de dix ans.

-Hé, qu’est-ce que tu fais dehors à une heure pareille ? Demanda Squall d’un ton amicale.

L’enfant ne bougea pas, Squall se demanda s’il ne l’avait pas entendu et s’approcha un peu plus.


-Ca va gamin ? Demanda Squall en lui posant une main sur son épaule.

L’enfant se retourna lentement vers Squall. Il put enfin voir les taches noirâtres qui parsemaient sa peau, les pupilles de ses yeux avaient disparut comme si il était en transe. Il attrapa fermement la main que Squall avait posé sur son épaule.
Squall se senti happé par les ténèbres, comme si sont esprit était arraché de son corps. Il se sentit se déplacer à une grande vitesse mais sentait en même temps le sol sous ses pieds et la main de l’enfant qui le serrait. Il traversa les Montagnes Noires et survolait à présent d’immenses plaines enneigées, de nouvelles montagnes apparurent et il plongea à l’intérieur, traversant d’innombrables galeries. Squall sentait approcher quelque chose de maléfique qui lui glaça le sang. Il voulu hurler mais aucun son ne sortit de sa bouche.
Squall réussi à se dégager de l’emprise surnaturelle de l’enfant et tout s’arrêta.


-Ne l’approchez pas ! Hurla une voix.

Squall regarda sur sa droite un homme en armure tenant une torche s’approcher de lui en courant, vu le style de son armure il appartenait à l’armée l’Ordre.

-Je viens d’arriver. Dit Squall. Je suis envoyé par l’Ordre.

-Je l’ai trouvé ! Cria le chevalier à un homme près de l’auberge. Il est sur la place.

Aussitôt de nombreux villageois sortirent des ruelles entres les maisons et se précipitèrent autour de Squall et de l’enfant. Squall ne comprenant pas ce qui se passait se prépara à devoir se battre. Une femme en larmes émergea de la foule et prit l’enfant dans ses bras. Elle s’éloigna en le portant et entra à l’intérieur d’une maison, la foule commença à se disperser mais quelques hommes armés de fourches ou de haches restèrent en fixant Squall.

-Ce n’est rien il est avec moi. Leur dit le soldat. Je suis le capitaine Viers, je suis le responsable des troupes de l’Ordre au Passe.

-Je dois traverser les Montagnes Noires et me rendre dans les terres maudites. Lui dit Squall. Mais j’aimerais me reposer avant et pouvoir laisser ma monture pour lui épargner un voyage dont elle risque de ne pas revenir.

-Pas de problèmes. Répondit Viers qui jeta un regard aux villageois qui regardaient toujours avec méfiance Squall. Il vaudrait peut être mieux que vous dormiez à la forteresse du passe.

Squall acquiesça en voyant les hommes du village qui continuaient de le fixer avec méfiance, il attrapa la bride de son cheval qui s’était éloigné de la fontaine, effrayé par les hommes qui s’étaient précipité autour d’eux. Lui et Viers sortirent du village et se dirigèrent vers la muraille à un kilomètre de là qui fermait la mince fissure entre les montagnes Noires.

-Cet enfant, qu’est ce qu’il… Commença Squall.

-La Valhuria. Répondit Viers d’un ton sombre. C’est une maladie qui frappe de nombreux enfants dans le nord.

-Je n’en ai jamais entendu parler. Avoua Squall.

-C’est bien normal, le seigneur de ces terres, Salazar, ne laisse filtrer aucune informations. Il ne veut pas que l’on sache qu’il contrôle à peine le nord. Nous même sommes sous son contrôle. Cette maladie, la Valhuria est une malédiction qui pèse sur ces terres depuis des dizaines d’années. Certains enfants en sont frappés, d’autres non, ce mal se déclare généralement vers la sixième année de l’enfant. A partir de ce moment, ces taches noires apparaissent sur son corps, il fait des cauchemars, les quelques enfants qui ont bien voulu dire ce qu’ils voyaient dans leurs songes parlaient d’armées d’orques et de moredhels, un mal sans nom qui émergeait de la terre pour détruire Nosgoth.
Plus l’enfant grandit plus son comportement change, il entre en transe pendant des heures. Il parle parfois un dialecte inconnue, il cherche parfois même à faire du mal aux autres ou à lui-même et finalement un jour, il disparait. Nous pensions que celui-là était parti, on essaye de les trouver avant qu’ils ne partent trop loin mais on les retrouve rarement. Les quelques qu’on a rattrapé se dirigeaient vers le nord et essayaient d’emprunter de vieux sentiers dans les montagnes…mais lorsqu’on les rattrape, ils cherchent désespérément à s’enfuir et on est obligé de les enfermer. Et après ça ils se laissent mourir.

Squall resta muet le restant du trajet, pensant à ce phénomène étrange qui frappait le nord. Ils arrivèrent au pied du passe, la muraille haute d’une vingtaine de mètres était la frontière entre les Terres Maudites et Nosgoth, il n’y avait aucune porte permettant de la franchir, ce qui était logique pensa Squall puisqu’elle était là uniquement pour empêcher les armées noires d’envahir le sud, personne ne souhaiterait aller dans le nord…à par lui. Viers se dirigea vers une petite écurie à côté d’une petite caserne faite de pierre, collée contre la muraille et entra, faisant signe à Squall de le suivre. Squall trouva un box libre pour son cheval qu’il y laissa avant de quitter l’écurie. Ils entrèrent dans la caserne où plusieurs paillasses déjà occupées étaient alignées contre un mur, des soldats portant encore leurs armures étaient assis et jouaient aux cartes dans un coin de la salle. L’un des soldats se leva et fit un signe de tête vers Squall.

-Qui est-ce capitaine ?

-C’est l’un des notre, il doit se rendre dans le nord et aurait besoin de l’hospitalité pour la nuit.

-En fait je resterais toute la journée ici. Rectifia Squall. Je préfère profiter de l’obscurité pour me déplacer, de plus j’ai fais une très longue route.

-Comme vous voudrez. Fit Viers avant de se diriger vers une porte au fond de la pièce. Au fait je n’ai pas saisit votre nom.

-C’est parce que je ne l’ai pas dit. Répondit Squall d’un ton qui laissait entendre qu’il ne dirait rien sur lui.

Viers ne s’en offusqua pas et continua sa route, Squall le suivit, passant entre les soldats qui attendaient leur tour de garde. Ils entrèrent dans une petite salle où se trouvaient d’autres soldats endormis sur leurs paillasses et descendirent un escalier taillé dans la roche. Après une longue descente, ils arrivèrent dans une nouvelle salle de repos mais cette fois-ci beaucoup plus grande que la précédente. Il devait y avoir une cinquantaine de paillasses au sol, des lances et des épées étaient accrochées aux murs, prêtes à être utilisées, des arcs et des carquois remplies de flèches étaient posés sur une longue table au milieu de la salle. Viers fit signe à Squall de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller les nombreux soldats assoupis. Ils traversèrent la salle et sortirent par une petite porte qui donnait sur une balustrade, Squall fut stupéfait par le spectacle qui s’offrit à lui. A quelques mètres sous le balcon se trouvait une véritable cité grouillante de vie malgré l’heure avancée. Des soldats traversaient de larges avenues entre les bâtiments taillés dans la roche, des hommes tiraient derrière eux de petites charrues remplies de marchandises, des hommes et des femmes vaquaient à leurs occupations, il y avait même un marché au milieu d’une place où se croisaient deux grandes avenues. La cité s’étendait sur près d’un kilomètre en long comme en large et des bâtiments, de toutes tailles, construits dans la roche s’élevaient parfois jusqu’au plafond à une vingtaine de mètres au dessus d’eux, servant également de piliers à l’immense grotte artificielle.

-C’est…c’est incroyable... Bredouilla Squall. Comment avez-vous fait ?

-Ce n’est pas nous, le passe et sa cité ont été construit il y a des siècles par les nains après la guerre des Ténèbres. A l’époque le nord était à nouveau sûr et les Montagnes Noires regorgeaient de trésors jusqu’alors inexploités. Et puis lorsque le nord a de nouveau déferlé sur le sud ils se sont enfuis en laissant ça derrière eux. Comme vous le voyez on a sut profiter de la situation, il y a presque un millier de soldats ici, autant de soldats de l’Ordre que d’Ylianor, nous formons la garnison du Passe noir.

-C’est vraiment impressionnant. Fit Squall admiratif. Cependant vous dîtes que vous êtes un millier ici, pourtant cette cité pourrait abriter largement plus de personnes, pourquoi ne pas faire venir les villageois ici ? Ils seraient plus à l’abri qu’à l’extérieur.

-Ils refusent, ils prétendent que ces souterrains sont hantés par des âmes en peine, des soldats qui pendant la Guerre des Ténèbres s’étaient perdus dans les souterrains les plus anciens à partir desquels les nains ont commencé à creuser, ils se seraient donné la mort pour ne pas finir entre les griffes des orques.

Squall lui jeta un regard interrogateur pour savoir si ces légendes étaient vérifiées.

-On ne s’aventure pas dans les galeries en général, la plupart ont été bouché sauf quelques une qui mènent à la surface quelques kilomètres au sud au cas où le passe tomberait, mais on a jamais eu de problème, à part certains hommes superstitieux qui voient des esprits partout on a jamais vu quoi que ce soit d’anormal ici… Bon, je vais vous conduire dans une demeure inoccupée qui sert lorsque des dignitaires sont de passage, reposez vous bien car le nord ne vous fera pas de cadeaux.

Viers descendit les marches du balcon vers la cité à quelques mètres sous eux, suivit de Squall qui observait avec attention l’activité qui régnait dans la cité de pierre.

-Y a-t-il ici des personnes qui se sont déjà aventurés au-delà du passe ? Demanda Squall.

-Oui, j’ai moi-même mené une troupe au nord pour vérifier si la confrérie ne tentait pas de trouver un passage dans les montagnes. Il n’y a pas grand-chose à dire, c’est froid, venteux et il n’y a pratiquement pas de vie là-bas à part dans quelques forêts qui subsistent malgré tout mais des elfes noirs y vivent en clans. Autrefois on pouvait marcher sur des kilomètres sans trop de difficultés, mais avec la descente du froid, vous devrez faire face à une tempête de neige perpétuelle après vous être éloigné du passe de quatre ou cinq kilomètres. Les Terres Maudites ressemblent étrangement aux Terres Brûlantes sauf qu’au lieu de la chaleur et du sable c’est le froid et la neige que vous affronterez, il y a comme des dunes de neiges sur des kilomètres à la sortie du passe. Au nord ouest d’ici il y a une chaîne de montagne qui refermerait une vallée où vivent la plupart des elfes noirs à ce que disent les anciens du village, mais eux même ne l’ont jamais vu, ce sont leurs grands pères qui le tiennent de leurs grands pères etc.

Viers et Squall arrivèrent devant une habitation semblable à toutes les autres de la cité, Squall reconnaissant le style des nains maintenant qu’il voyait un bâtiment de près…même si la hauteur de la porte lui permettait facilement de deviner qui étaient les bâtisseurs de la cité sans avoir à étudier l’architecture sous tous ses angles.

-Je vous souhaite une bonne nuit. Lui-dit Viers. Je ne sais pas ce que vous allez faire dans le nord et ne préfère pas le savoir mais une chose est sûr, il se passe des choses là-bas. Je suis au courant comme tout le monde de l’attaque sur Willendorf, un échec d’une telle ampleur de signifie qu’une chose pour ces êtres, ils doivent se venger et ce sera dans le sang qu’ils le feront. Bientôt le nord va déferler à nouveau.

Viers quitta Squall qui le regarda s’éloigner, restant plusieurs minutes seul dans la rue où se trouvait la demeure. Avant de rentrer, Squall pria pour qu’il parvienne à empêcher la guerre de recommencer, plongé dans ses pensées, Squall n’eu pas le reflexe de se baisser et poussa un juron lorsqu’il se cogna la tête dans le pourtour de la porte.



Dernière édition par le Lun 20 Nov - 22:58, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMar 10 Oct - 20:08

La nuit commençait à tomber, debout sur la muraille, Squall regardait le passe des Ténèbres. Il était difficile d’imaginer qu’une armée puisse passer par là, mais c’était bien ici que la Confrérie des Ténèbres avait lancé sa première attaque contre Nosgoth il y a de cela des années. Le passage entre les montagnes s’étendait encore sur plusieurs kilomètres avant de déboucher sur les plaines enneigées des Terres Maudites, par endroit le passe était très étroit, il montait par des chemins sinueux dans les montagnes et empruntait parfois quelques galeries souterraines. D’épais flocons de neige commençaient à tomber, Viers regarda le ciel avec inquiétude.

-Ca commence. Dit-il d’un air résigné. D’ici deux jours je pense que la tempête sera sur nous.

Squall éprouva un élan de sympathie pour le capitaine.

-Qu’allez vous faire maintenant ?

-Rester, si les armées noires sont levées nous feront tout pour les arrêter…ou bien leur infliger le plus de dégâts possible.

-Peut-être passeront-ils par le passe de Titan, au nord de Thoralna, pour attaquer plus rapidement Willendorf.

-Je sais que c’est infiniment égoïste mais je l’espère, ils ont plus d’hommes que nous et en cas de besoin les elfes de Loren pourront les aider…mais si mon intuition est exacte, si le nord déferle ce ne sera pas seulement pour se venger, ce sera pour nous détruire tous.

Un soldat à côté d’eux jeta de l’autre côté de la muraille une longue corde qu’il accrocha solidement à un pan du mur.

-Comme vous l’avez constaté, il n’y a pas de porte pour franchir cette muraille contrairement au passe de Titan, aucune armée ne souhaiterait s’aventurer dans le nord. Vous devrez descendre cette corde…il n’y aura pas de retour possible, qui sait quel mal pourrait prendre votre apparence pour tenter de nous duper. Même si vous faites le signe de l’ordre on ne sera pas sûr que ce soit vous, les orcs et les moredhels ont des sorciers eux aussi et savent quel est notre code.

-Je comprends. Fit Squall en sautant sur le parapet de la muraille. Adieu et bonne chance.

Squall attrapa la corde à ses pieds et glissa le long de la muraille et se laissa tomber lorsqu’il ne fut qu’à trois mètres du sol. Se réceptionnant souplement malgré l’épaisse couche de neige, il s’éloigna de la muraille en courant le long de la paroi ouest du passe sur près de deux kilomètres avant d’être forcé de ralentir l’allure lorsque le sol se mit à monter fortement. La neige continuait de tomber et malgré sa vue perçante de vampire, Squall ne discernait plus rien à dix mètres devant lui. Le vent se leva et rabattait les flocons de neige dans les yeux de Squall, le forçant presque à avancer en aveugle. Jetant un dernier regard en arrière vers la muraille qu’il n’apercevait plus depuis longtemps, Squall soupira et pria pour un jour revoir le sud, le visage de Niria s’imposa dans ses pensées, elle aussi il espérait la revoir.



Squall poussa un rugissement primal lorsque des pierres glissèrent sous ses pieds manquant de le faire basculer dans le vide. Il marchait le long d’un sentier dans les montagnes et un ravin s’étendait à ses pieds, la neige continuait de s’abattre sur lui, même si le peu de lumière qui parvenait à franchir les nuages n’était pas suffisant pour le brûler, il avait déchiré un pan de sa cape pour se faire une écharpe qu’il avait enroulé autour de son visage, ne dévoilant que ses yeux. Il continuait d’avancer d’un pas lent pour éviter toute mauvaise chute, il avait emprunté un autre chemin que celui qu’avait emprunté l’Armée Noire auparavant, craignant de tomber sur des éclaireurs ennemis. Plusieurs sentiers sinueux courraient entre les montagnes, tous étaient regroupés autour d’un large passage dans les montagnes, le chemin du Passe.
Lui qui avait réussi à parcourir des distances incroyables en très peu de temps, se servant de ses sens de vampires pour pousser ses chevaux jusqu’à leurs derniers retranchements en sentant leur fatigue et en sachant quand les arrêter et quand repartir…voila qu’il en était à son cinquième jour de marche et il était persuadé de ne même pas avoir fait un quart du chemin à travers le Passe.
Il arriva au sommet du chemin qui commençait à redescendre le long de la montagne, la tempête s’était légèrement calmée, maintenant il voyait les Montagnes Noires qui continuaient à s’étendre sur des kilomètres. Derrière lui il n’apercevait pas les deux pics qui entouraient la muraille du Passe. Se retournant vers le nord, il reprit sa marche.

D’un revers de main, Squall chassa une autre illusion, un Béhémoth gigantesque venait d’apparaître devant lui, ignorant les rugissements du monstre il passa au travers en titubant. Cela faisait onze jours qu’il s’était engagé dans le Passe, son corps affaiblit tentait vainement de se tenir debout, toutes ses forces étaient maintenant utilisées pour faire avancer une de ses jambes en avant, puis l’autre, et la précédente, et encore l’autre. Son esprit était embrumé comme si il venait de se réveiller juste une heure, son esprit étant encore dans ses rêves mais les yeux voyant la réalité. Depuis deux jours, les visions se succédaient, certaines étaient agréable, Méntirius venait le sauver, lui posait une main sur l’épaule et s’excusant de l’avoir envoyé dans les montagnes. Parfois c’était Traisk qui apparaissait, jurant entre ses dents qu’il n’avait pas que ça à faire que de secourir des vampires, mais l’aidant tout de même.
Mais parfois elles étaient moins plaisantes, Seifer enfant surgissait de nulle part, fredonnant et lui envoyant un sort de feu. Cruénsius se jetait sur lui avec un poignard ensanglanté à la main, parfois c’était des orcs, des moredhels, des gobelins… Parfois Cruénsius le narguait.


-Tu es donc si faible que tu n’es même pas capable de venger ta pauvre mère ?! Comme elle a crié et supplié lorsque je l’ai tué, elle était aussi misérable que toi !

Squall sentait la rage l’envahir, le faisant rugir en ouvrant la bouche pour mordre, pour finalement retomber dans la neige épaisse. Il s’était effondré de nombreuses fois, les premières fois, le contact glacé de la neige l’avait réveillé, le faisant se redresser rapidement. Mais ce ne fut pas le cas lorsqu’il s’effondra cette fois-ci. La neige était étrangement chaude et confortable, ses yeux se fermaient d’eux même, un sentiment d’apaisement l’envahissait.

-Lève-toi Squall, le chemin n’est pas finit. Lui dit sa vision la plus douce.

Squall leva la tête lentement, accroupie devant lui, Niria le regardait et lui faisant un doux sourire, elle lui était déjà apparut plusieurs fois, mais il ne la trouva jamais aussi belle qu’à cet instant.


-Tu dois continuer, tu n’es plus très loin. Continua Niria.

-Tu as…déjà dit ça la…dernière fois. Répondit Squall en un murmure, replongeant peu à peu son visage dans la neige.

-Je sais, mais il n’y a plus beaucoup de chemin à parcourir. Bientôt tout ira mieux, je te le promets.

-Je n’ai…plus la force…

-Bien sûr que si. Dit Niria d’une voix douce. Tu vas te relever et continuer ta route vers ton destin.

-Je ne sais pas…si je pourrais…l’accomplir.

-Tu le feras, comme tous les autres. Des heures sombres se préparent mais tu ne dois pas faiblir, tu es un enfant du destin, l’avenir de Nosgoth dépend de vous.

Squall releva la tête, ouvrant les yeux pour regarder la jeune femme au dessus de lui, fouillant dans ses souvenirs.

-Vous n’êtes pas Niria…

-Non, c’est Draynark qui m’a créé, je suis là pour te dire ce que tu dois entendre.

-Pourquoi Niria ?

-Ce n’est pas de son fait, c’est plutôt à toi-même qu’il faut te poser cette question, pourquoi ton esprit m’a-t-il fait apparaître sous ses traits ?

-…Je veux la revoir…

-Alors lèves-toi.

Niria lui tendit une main que Squall saisit, il sentit sa peau douce et chaude même à travers ses gants et il se releva en un bond qu’il ne soupçonnait pas pouvoir faire. Niria lui fit un dernier sourire et commença à disparaître, son corps devenant transparent peu à peu.

-La reverrais-je ? Demanda Squall.

Mais elle ne répondit pas, juste avant qu’elle ne disparaisse, Squall crut voir une expression de tristesse se dessiner sur son visage..
Squall se força à avancer pour ne pas sombrer à nouveau, au bout de quelques pas, il aperçut une grotte devant lui qui s’ouvrait dans le flanc de la montagne, il n’y avait pas d’autre chemin. Forçant ses jambes à accélérer, il entra dans la grotte au sol de pierre et s’y effondra, s’adossant à la paroi, il hotta son écharpe et respira bruyamment. L’air lui semblait brulant et il avait l’impression que son corps retrouvait peu à peu vie, pourtant la neige continuait de tomber à quelques mètres de lui. Comme si un éclair lui traversait l’esprit il plongea sa main dans sa tunique au niveau de sa poitrine et en ressortit une outre en peau de bête, remplie de liquide. Squall l’avait totalement oublié, comme si le maigre abri contre le froid de la grotte lui avait fait revenir ses souvenirs. Sans plus attendre, il mordit à pleine dent dans l’outre, sentant le sang contenu dedans couler sur son menton, il commença à boire jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien dedans. Il sentit son corps se réchauffer et une force nouvelle déferler en lui, il jeta l’outre vide sur le sol et secoua à la tête. C’était sa dernière mais au moins maintenant il avait les idées claires. Il regarda autour de lui pour analyser la situation, il supposait avoir traversé plus de la moitié du chemin, la grotte dans laquelle il se trouvait devait mener de l’autre côté des Montagnes Noires…il repensa à la vision de Niria. Elle disait que c’était Draynark qui l’avait envoyé…la créature gardienne qu’il avait rencontré à Loren…soit son imagination lui avait joué un tour bien plus étrange que ces derniers jours…ou bien la créature avait vraiment tenté de l’aider…et avait réussi.
Ne voulant pas s’encombrer à réfléchir à d’autres choses qu’à sa survie pour le moment, il s’enfonça dans les galeries sombres.

Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 25 Oct - 22:43

Squall plissa les yeux lorsqu’il sortit des ténèbres des cavernes pour finalement entrer dans les plaines glacées du nord. Il pensait avoir passé deux jours dans les galeries souterraines des montagnes noires même si il n’avait aucun moyen d’en être sûr.
Ici la tempête était moins forte qu’à l’entrée du passe, il pouvait voir loin à l’horizon malgré la neige qui tombait fortement. Loin au nord-ouest, il pouvait deviner de hautes montagnes tandis qu’à l’est une vaste forêt s’étendait le long du flanc des montagnes noires. Squall soupira avant de reprendre sa route vers le nord-ouest.

Le soleil devait se lever lentement à l’ouest même si la tempête masquait ses premiers rayons. Squall continuait inlassablement de marcher dans la neige qui avait recommencé de tomber. La route vers les montagnes de l’ouest avait été plus longue que prévue, Squall était sortit depuis une dizaine jours des souterrains et n’avait cessé de marcher. Pendant ce temps, il avait put voir par lui-même la vérité sur le nord. Les légendes disaient que cette tempête de neige soufflait perpétuellement, que le souffle du vent était comparable à celui de Shiva en personne. Mais en réalité ici il arrivait que le temps se calme au point que les étoiles arrivaient à percer les nuages noirs certaines nuits. On disait aussi que la vie était impossible, pourtant des forêts subsistaient et Squall avait repéré plusieurs traces d’animaux sauvages dans la neige. Le nord n’était pas une région morte, mais plutôt mourante, petit à petit elle disparaissait sous la neige mais la vie persistait.
Squall devait marcher en aveugle à cause du vent qui soufflait trop fort et de la neige, il avançait en baissant la tête, fixant le sol à ses pieds. Il empruntait un passe entre les montagnes de l’ouest et montait une pente très raide. Soudainement le vent cessa de souffler et la neige s’arrêta de tomber. Squall leva la tête et écarquilla les yeux.
Il venait de pénétrer dans une gigantesque plaine qui s’étendait à perte de vue entourée par des montagnes, ici les nuages noires cédaient place à un vaste ciel bleu, il n’y avait aucune trace de neige ici. C’était une vaste plaine fertile, il y avait de nombreux champs autour d’une gigantesque ville au centre de la plaine qui rappelait Willendorf. Une cité bâtie sur une colline entourée d’eau, sauf que cette ville semblait plus sale, des huttes misérables se trouvaient en dehors des remparts et formaient une mer brune autour de la ville.
Un grand lac était abreuvé par un fleuve qui descendait des montagnes au nord de la cité et quelques forêts se trouvaient au pied des mêmes montagnes. La température avait soudainement augmentée, Squall avait l’impression d’être réellement de retour à Willendorf.
Squall reprit sa route vers la cité en réajustant sa capuche pour se protéger des rayons du soleil, après quelques minutes il arriva sur un chemin qui passait entre des champs.

Devant lui à quelques mètres plusieurs hommes vêtus de haillons étaient attelés à des chariots qu’ils tiraient avec peine le long de la route vers la cité, plusieurs autres personnes vêtues d’armures rouillées marchaient autour de la caravane. L’un des hommes qui tirait un chariot trébuchât et tomba à terre en poussant un gémissement. Un soldat décrocha un fouet de sa ceinture.


-Relèves toi vermine ! Tu n’es pas là pour te reposer ! Hurla le soldat d’une voix rauque.

Le soldat fit claquer son fouet, une longue blessure apparut sur le dos du pauvre homme à terre qui poussa une longue plainte stridente. Le soldat s’approcha de l’homme et lui donna plusieurs coups de pieds.


-Laisse ce malheureux ! Cria Squall en s’approchant. Comment peux-tu le traiter ainsi ?!

-Quoi ?! Qui ose ?! Hurla l’homme en se retournant.

Squall se figea en voyant le visage du soldat, la peau grise, couverte de balafres, des crocs impressionnants sortant de la gueule. Celui qui Squall avait prit pour un homme était un orc, l’un des plus grand qu’il n’ai vu.
L’orc poussa un rugissement et se prépara à user de son fouet, sans réfléchir Squall leva la main et prononça une courte incantation, un mur de feu se forma entre lui et l’orc. Les flammes consumèrent immédiatement le fouet entre les doigts de l’orc qui hurla de surprise. Les autres orcs autour du chariot se tournèrent vers Squall qui se prépara à livrer un dur combat, jusqu’à ce que les orcs ne posent un genou à terre en baissant la tête.


- Pardonnez-moi monseigneur. Dit l’orc au fouet. Je ne savais pas qui vous étiez…prenez ma vie pour l’offense que je vous ai fait.

L’orc sortit une dague de sa ceinture et la tendit vers Squall qui resta abasourdi par ce qu’il venait de se passer. Après quelques secondes de blanc, l’orc leva la tête avec ce qu’il semblait être une expression d’incertitude sur le visage.

-Ce ne sera pas nécessaire. Improvisa Squall en parlant d’une voix autoritaire. Mais la prochaine fois que tu veux qu’un humain fasse ce que tu lui ordonnes, arrête de le frapper le temps qu’il s’exécute.

-Oui maître.

Les orcs se relevèrent et restèrent muets en regardant Squall, derrière eux l’homme qui avait été battu était aidé par d’autres esclaves qui le relevaient lentement. Sentant qu’il devait parler, Squall poursuivit.

-Que faites vous avec ce chargement ?

-Nous transportons des armes pour Orenwill, nous avons reçu cet ordre d’Uralnash en personne monseigneur. Souhaitez vous que l’on vous escorte jusqu’à la ville ?

Squall acquiesça en silence et lentement le convoi se remit en route, Squall marchait à côté de l’orc au fouet, serrant les poings à chaque fois qu’il voyait où entendait claquer un fouet suivit immanquablement d’un hurlement. Ils continuèrent de marcher le long de la route entre les champs où travaillaient des hommes, des femmes et même des enfants, surveillés par des orcs et des gobelins. Ils croisèrent plusieurs patrouilles qui remontaient la route vers les montagnes, toutes étaient menées par un ou plusieurs elfes noirs mais Squall nota qu’il ne croisa aucune patrouille uniquement constituée de moredhels.
Ils marchèrent ainsi pendant près de trois heures avant d’atteindre les baraquements à l’extérieur des murs de la cité que l’orc avait appelé Orenwill, il quitta sans un mot le convoi. Le soleil commençait à descendre au loin et Squall tenta de traverser le plus vite ce qui lui apparaissait comme un gigantesque campement militaire. Tout autour de lui il ne voyait que des orcs et des gobelins armés, des armes en plus ou moins bon état étaient jetées à même le sol dans la boue, Squall croisa quelques orcs qui se livraient à des combats de lutte. Au milieu d’un espace libre entre les baraquements, Squall aperçu quelque chose qui le stupéfia au plus haut point, quelques orcs se battaient avec des armes en bois avec ce que Squall prit au départ pour des gobelins, jusqu’à ce qu’il réalise qu’il s’agissait d’enfants orcs.
Même s’il lui paraissait maintenant évident que les orcs devaient bien avoir une descendance, avant d’en voir il n’avait jamais réalisé que ces horribles créatures étaient comme les humains, passaient avant toute chose par l’enfance.

Squall arriva aux portes de la cité principale, là il fut frappé par la ressemblance avec n’importe quelle grande ville de Nosgoth. Elle était beaucoup plus propre que le camp à l’extérieure, des moredhels, des orcs et même des hommes marchaient dans les rues vaquant à leurs occupations. Il remarqua même quelques enseignes sur les bâtiments, des tavernes et des échoppes, d’armes principalement. La route était très large et les passants laissaient un chemin libre au milieu de la route pour les patrouilles qui marchaient dans les rues ou bien pour les cavaliers, bien qu’il fut difficile de distinguer les soldats des civils, chaque passant étant armé, même les humains.
Après plusieurs minutes de marche à travers la cité, Squall arriva à ce qui semblait être une place de marché au pied du palais de la cité, même si à l’heure actuelle seule une foule massive l’occupée avec en son centre un gibet assez haut pour que tous puisse voir la scène. Deux orcs, un homme et un moredhel attendaient d’être mit à mort, la corde déjà passée autour du cou.
Le brouhaha qui régnait s’arrêta lorsqu’un moredhel escorté par quelques orcs de haute stature montèrent sur l’estrade. Squall remarqua au dessus d’eux à un balcon du palais plusieurs elfes noirs qui entouraient un homme portant une longue robe noir à capuche. Un frisson parcourut son corps un bref instant avant que son attention ne soit attirée par l’exécution qui se préparait.


-Vous tous ici présent savez quel châtiment attend les traîtres envers notre seigneur à tous, le grand Ashen-Shugar ! Dit le mordehel qui semblait diriger l’exécution. Vous allez mourir dans le déshonneur par la corde. Toi Rakaj, toi Dranuk ! Vous avez fait honte à votre clan, sur ordre de Ashen-Shugar, votre clan est dorénavant privé de tous ses privilèges, les votre vivront pour toujours dans la honte, il est maintenant sous la domination du clan Silrank.

L’un des orcs poussa un long gémissement pathétique en rejetant la tête en arrière, l’autre cracha en direction du moredhel qui parut amusé.

-Jamais les miens ne se mettront à genou devant les chiens de Silrank ! Hurla l’autre orc. En faisant cela vous n’avait fait qu’inciter mes frères à se retourner contre ce vampire que vous osez appeler maitre ! Je meurs peut-être dans la honte à vous yeux mais je meurs libre et je sais que mes ancêtres m’accueilleront avec tous les honneurs pour avoir combattu Ashen-Shugar l’imposteur !

-Tous ceux de ton clan qui ont refusé de se soumettre aux Silrank ont déjà subit la corde, à l’heure qu’il est leur cadavre pourrissant se balances au dessus des restes de ton village. Soit heureux, tu rejoindras tes frères et ta compagne. Ricana le moredhel.

L’orc tenta de se jeter sur l’elfe noir mais fut retenu par la corde, après quelques secondes d’efforts il céda et poussa une plainte déchirante pour un membre de son espèce.


-Traven, tu as été reconnu comme étant un serviteur d’Arutha, pour avoir osé te lever contre Ashen-Shugar tu mourras.

-Je te retrouverais en enfer saloperie de baiseur de gobelin et tu le trouveras bien doux par rapport à ce que je te ferais subir ! Répondit l’homme.

-Et toi Vilaln, pour avoir proféré des menaces contre notre seigneur à tous, avoir mit en doute sa légitimité au trône, avoir mené un soulèvement armé contre notre seigneur et avoir proféré être le seul héritier du trône en tant que descendant d’Yggdrasil le Déchu, vous êtes condamné à la corde.

Le jeune moredhel resta silencieux, gardant les yeux fixes droits devant lui. Squall regarda avec intérêt l’elfe noir qui selon les dires de son supplicié prétendait être le descendant de l’ancien roi des elfes noirs. Il avait la peau noire comme la nuit et les cheveux blancs mais les traits de son visage étaient très semblables à celui d’un elfe sylvain contrairement aux autres moredhels qui avaient les traits plus rudes.
Soudain plusieurs hommes vêtus de longes capes sortirent de la foule et sautèrent sur l’estrade en brandissant des armes. Aussi brusquement que les hommes qui avaient fait irruption, la foule s’ébranla, chaque passant sortant son arme prêt à combattre, des hurlements s’élevèrent tout autour d’eux lorsque le sang commença à couler. Squall sortit son arme et frappa un orc qui s’était jeté sur lui, le chaos s’était installé en quelques instants, un champ de bataille venait de prendre forme sur la place.
Squall regarda l’estrade sur laquelle se battaient les hommes en capes et des assaillants venant de la foule, les condamnés avaient été libéré de leurs liens et se battaient contre leurs geôliers.
Des hurlements s’élevèrent au dessus des autres lorsqu’une volée de flèche s’abattit sur la foule. Sentant que les choses risquaient de dégénérer d’avantage, Squall tenta de s’éloigner du carnage.
Un grondement de tonnerre fit trembler le sol, des cavaliers émergèrent des rues et transformèrent l’émeute en débâcle. Les combattants bâtirent en retraite devant la charge et l’incessante pluie de flèche qui faisait des ravages. Squall para l’attaque d’un homme avec une de ses épées et lui trancha la gorge d’un geste rapide de l’autre avant de se mettre à courir vers une rue. Un cavalier apparut dans son champ de vision et lui barra la route, le moredhel brandissait une lance et chargea. Squall recula et prononça une incantation et faisant des gestes rapides, une partie de son esprit priant pour qu’il finisse avant que le cheval ne le piétine. Squall hurla la fin de son incantation en levant la main, formant un bouclier argenté devant lui, le cheval s’écrasa contre le mur d’énergie en hennissant. Squall sentit un déchirement dans son esprit lorsque le bouclier céda sous la force de l’impact, l’animal fut stoppé mais son cavalier fut projeté contre lui. Poussant le corps inerte, Squall se dégagea et se remit à courir mais s’arrêta net en voyant devant lui la même silhouette encapuchonnée qu’il avait vu sur le balcon du palais.


- Voyez-vous ça…Dit l’homme d’une voix trainante. Le retour du fils prodige…

Squall leva une main devant lui préparant un autre sort, mais l’homme prononça un seul mot d’une voix forte et Squall décolla du sol et s’envola sur plusieurs mètres avant de s’écraser au sol. Des mots incompréhensibles résonnèrent dans sa tête et une pensée lui vint, avant qu’il ne sombre dans l’inconscience, il venait de se retrouver face à Ashen-Shugar, face à son père.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 4 Nov - 2:14

Squall émergea difficilement de son sommeil forcé en gémissant, les tempes transpercées par de douloureux élancements. Il était allongé dans un grand lit, dans une pièce plongée dans l’obscurité par d’épais rideaux pourpres. Squall se leva lentement en titubant, prenant son temps pour ne pas tomber à cause de ses nausées. Soudain la seule porte de la pièce s’ouvrit en grand, laissant entrer une faible lumière émise par une torche tenue par un immense orque. D’instinct, Squall voulut dégainer son arme mais réalisa qu’il avait été désarmé, il ne se sentait pas en état de lancer un sort mais tenta tout de même en faisant quelques gestes hasardeux.
L’orc poussa un petit grognement et leva une main devant lui, montrant qu’il ne voulait pas se battre. Il lui fit un autre signe pour l’inciter à le suivre et sortit de la chambre d’un pas rapide.
Aucun autre choix ne s’offrant à lui, Squall suivit l’orc dans le large couloir qui donnait sur la chambre. Les murs étaient recouverts de tapisseries montrant des scènes de batailles, des combats entre des orcs et des humains, l’une d’elle montrait une dizaines d’hommes portant des capes noires, tous en cercle et semblant préparer un sort alors qu’au dessus d’eux un ciel noir formait une bête immense faite de flammes et de nuages noirs.
Squall suivit l’orc jusqu’à ce que ce dernier ouvre une grande porte de bois, donnant sur une salle elle aussi plongée dans l’obscurité où étaient réunis des hommes, des orcs et des elfes noirs autours d’une table ronde. L’orc qui avait escorté Squall posa une main sur son épaule et le retint pour l’empêcher de s’approcher.

-Les clans des monts d’Url se joindront à nous. Dit un elfe noir. Ils nous rejoindront d’ici un mois le temps de réunir leurs soldats et assez de ravitaillement pour la prochaine campagne. Le clan de la forêt de cristal nous a aussi juré allégeance, ils nous envoient déjà des troupes, ils nous ont promit cinq cent cavaliers et deux milles guerriers. Nous avons contacté le clan noir, ils ont accepté de nous rejoindre à condition que les tributs des steppes blanches soient mis sous leur domination.

-Ainsi soit-il, qu’en est-il de nos émissaires envoyés aux Terres Brûlantes ? Demanda un homme vêtu de noir.

-Nous n’avons toujours pas de nouvelles…

-Soit, quand la campagne commencera, si nous n’avons toujours pas de réponse nous devront les considérer comme des ennemis. Des nouvelles des troupes venant du sud ?

-Un messager est arrivé hier soir. Répondit un orc portant un bandeau sur son œil droit. Les orcs du val d’Ikar ont passé le col sombre il y a dix jours, ils devraient arriver d’ici deux semaines. Ils ont cependant rencontré une patrouille en chemin et ils craignent que certains humains aient put s’échapper et avertis les garnisons aux abords des montagnes noires.
Quand aux gobelins de Dol Moldur, ils sont en ce moment même en train de s’installer dans les camps, nous avons dut les mettre à l’écart des camps d’esclaves pour éviter tout débordements.

-Notre campagne ne sera plus bientôt un secret…tant pis de toute manière il aurait été hautement improbable que le sud ne s’en rende pas compte.

- Quand commencera-t-elle ? Demanda un homme au visage couvert de tatouages rouges et jaunes. Les hommes commencent à s’impatienter.

-Elle commencera quand je le jugerais bon. Répondit sèchement l’homme que Squall savait maintenant qu’il s’agissait d’Ashen-Shugar. Si vous n’êtes pas capable de maintenir vos hommes peut-être devrais-je désigner un nouveau général ?

-Monseigneur…pardonnez-moi, je ramènerais l’ordre dans les plus brefs délais.

-Et Arutha ?

-C’était bien lui hier, où du moins ses hommes. Répondit un autre elfe noir. Nous n’avons pas réussi à intercepter leurs cavaliers en fuite à cause de la confusion du combat. Ils sont partis vers l’est rejoindre leurs forces. Nos éclaireurs ont rapporté avoir trouvé des traces de son armée à dix jours seulement de nous, selon leurs estimations ils devraient avoir un peu plus de quatre milles soldats.

Ashen-Shugar frappa du poing sur la table, tous ceux autours de lui s’écartèrent légèrement et frémirent lorsqu’un courant d’air glacial provenant de nul part traversa la salle en faisant s’étendre quelques torches aux murs.

-Ce chien a encore rallié d’autres soldats à sa cause et avec Vilaln à ses côtés à nouveau ça ne risque pas de s’arranger. La campagne ne peut débuter si j’ai un ennemi dans le dos prêt à frapper.

-Monseigneur je ne comprends pas, lorsque notre armée sera au complet même le double de ses forces ne seraient pas en mesure de nous mettre en déroute et même si il nous prenait à revers. Dit l’homme aux tatouages.

-Tu es trop longtemps resté loin de Nosgoth, Arkan, à servir dans les Terres brûlantes…de tous les guerriers sur notre monde, de tous les seigneurs de guerre il en est un seul qui puisse inverser le cours de n’importe quelle bataille et c’est Arutha. Gallals, prend deux milles soldats de plus et la totalité de nos cavaliers wargs. D’ici le prochain printemps je veux que tu me ramènes la tête d’Arutha sinon ce ne sera pas la peine de revenir en ce palais à moins que tu souhaites que ta propre tête orne mes murs. Vous pouvez disposer la séance est levée.

L’elfe noir resta stoïque et acquiesça d’un signe de tête et partit avec les autres généraux par une porte au fond de la salle. Il ne resta dans la salle qu’Ashen-Shugar, Squall et son geôlier. Squall observa son père, resté debout devant la table sur laquelle se trouvait une carte, silencieux semblant être plongé dans ses pensées. Au bout d’un moment l’orc poussa Squall vers la table sans qu’Ashen-Shugar ne lui demande. Ce dernier se tourne vers Squall et le regarda de la tête aux pieds d’un œil critique.

-Tu as les yeux de ta mère. Lui dit-il après un long moment de silence. Pour le reste tu me ressembles beaucoup lorsque j’avais ton âge…ils ont dut beaucoup te craindre à Kalegia tant nous nous ressemblons.

Squall resta muet, regardant l’homme qui était son père dans les yeux.

-Tu pourras circuler librement dans le palais à l’exception de mes appartements et des souterrains, mais Tenraï ici présent t’accompagnera partout où que tu ailles pour ta sécurité. En revanche si tu souhaites sortir il te faudra me demander la permission, à part ça je ne t’imposerais rien, si tu veux garder le silence fais le je ne t’obligerais pas à parler. Si tu tentes de t’échapper crois-moi tu seras ramener ici bien avant que tu ne puisses sortir de la cité et tes privilèges te seront retirés…et je ne pourrais garantir ta sécurité entre le moment où tu partiras et lorsque tu me seras ramené. Des questions ?

Squall resta plongé dans son mutisme, foudroyant l’homme en fasse de lui du regard, il avait plus l’impression d’être traité comme un enfant capricieux.

-Très bien. Fit Ashen-Shugar qui s’éloignait, face à ce mur de silence.

-Comment saviez-vous que j’étais là ? Demanda Squall avant que son père ne sorte.

Ashen-Shugar se retourna vers lui, apparemment satisfait.


-Tu n’en as peut-être pas encore conscience mais il existe un lien entre nous, je ne parle pas de n’importe quel lien qu’il existe entre père et fils. Non, je parle d’un lien étrange que je n’ai moi-même réalisé qu’il y a quelques temps, lorsque je t’ai vu à Willendorf à la fin de la bataille. Oui, je t’ai vu affronter Cruensius après qu’il ait détruit le Béhémoth.
En te voyant je l’ai sentit, j’ai sut qui tu étais. Longtemps j’ai crus que tu étais mort avec ta mère, j’ai toujours sentit ce lien mais à l’époque je pensais que c’était la douleur de vous avoir perdu toi et ta mère, une partie de moi qui refusait votre disparition.
Mais non, je te sentais, je sentais que tu étais en vie et hier je pouvais presque te voir les yeux fermés. Je ne peux encore expliquer ce lien, je ne comprends pas tout à fait ce qu’il est mais il est là. Toi et moi sommes liés par le sang, par ce lien et par notre destin mon fils, tu t’en rendras bien vite compte.

Sur ce Ashen-Shugar sortit de la pièce, laissant Squall seul avec son gardien silencieux.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 4 Nov - 2:22

Squall passa les deux semaines suivantes à explorer le palais, toujours sous l’œil attentif de Tenraï qui restait muet. Pendant tout ce temps il n’eu l’occasion de voir son père que de brefs moments sans qu’aucun mots ne soient échangés, en un sens cela l’arrangeait. Au fond de lui il brûlait d’envie de lui poser des questions, mais d’un autre côté il avait une rage intérieure contre son père qui était son ennemi. Il ne l’avait aperçu que de loin lors de ses réunions avec ses généraux auxquelles Tenraï le mettait à l’écart. A part cela il croisait dans les couloirs surtout des moredhels qui l’ignoraient. Pendant toute sa captivité, il avait put voir des troupes arriver chaque jours à l’extérieur de la ville, chaque soir le nombre de feu dans la plaine autour d’Orenwill augmentait, Squall avait estimé que pour chaque feu il devait y avoir une dizaine de soldats, la marée de feux était bien trop importante pour être comptée et il y avait beaucoup d’hommes et d’elfes noirs en ville mais selon ses estimations c’étaient plus de vingt milles guerriers qui capaient autour de la cité.
Ne pouvant parler avec une personne familière, Squall s’était mit à parler à l’orc qui le suivait comme son ombre. Même si aucune réponse ne venait jamais, au moins il avait l’occasion de parler. Aussi étrange que cela puisse paraître Squall n’avait jamais parlé autant de lui à qui que ce soit, même pas à Méntirius. Mais au moins le mutisme de son gardien avait un avantage, ses secrets n’avaient aucune chance de s’ébruiter, même si en ces lieux ses secrets ne risquaient pas d’intéresser grand monde.


-Tu sais, elle me manque. Dit Squall, observant depuis une terrasse du palais la cité qui s’étendait au loin. Niria, avant elle je n’ai jamais eu l’occasion d’être avec des femmes qui n’avait pas peur que je leur arrache la gorge…même si nous généralement on arrache rarement la gorge de nos victimes on fait attention à ne pas gaspiller trop de sang…enfin à ce que j’ai put lire sur les vampires, à part quelques accidents regrettables je n’ai que très peu mordu d’êtres humains. Mais bon je m’égare…tu as une femme Tenraï ? Tu faisais quoi de tes journées avant de commencer à me suivre partout ?

-A moins que notre ami ait des facultés de régénération hors du commun il y a peu de chance qu’il te réponde. Dit une voix derrière eux.

Ashen-Shugar s’approcha d’eux, enveloppé dans une grande cape noire, capuche rabattue pour se protéger des rayons du soleil.


-Que voulez vous dire ?

-Montre lui Tenraï.

L’orc en silence ouvrit grand la gueule et entre ses énormes crocs, Squall vit une petite protubérance qui s’avérait être sa langue coupée à sa base.

-Charmant. Commenta Squall. Hum…désolé.

-C’est un rite assez courant dans la tribu de Tenraï, c’est pour montrer qu’ils mettent leur force dans les actes plus que dans les paroles. Apparemment tu as déjà prit tes marques ici.

-Oui, j’ai fais un peu d’exploration. Au moins le palais est plus propre que la ville.

-Effectivement, les orcs n’aiment pas trop se regrouper ainsi en trop grands nombres, ils préfèrent les petits villages dans leurs montagnes qui sont alliés en clans. Alors quand ils se rencontrent ici et bien ils ont tendance à s’énerver et l’aspect de la ville en pâtie.

-Pourtant à mon arrivée j’ai surtout vu des elfes noirs et des humains au cœur de la cité, d’ailleurs j’ai été surpris d’en voir qui ne semblaient pas être des esclaves. Acheva Squall sur un ton sarcastique.

-Ce sont des mercenaires pour la plupart, mais il y a aussi des habitants permanents qui se sont établis ici, d’anciens peuples des montagnes qui avaient l’habitude du contact avec les orcs et les moredhels.

-Et les autres, ce qui travaillent dans les champs et se font battre ils viennent de Nosgoth je suppose ?

-Lorsqu’un humain voit un orc que fait-il ? Il le tue s’il le peut. Que fait un orc quand il voit un humain ? Il le tue s’il le peut. Ces deux races se traitent de la même manière mutuellement et pourtant à t’entendre les orcs sont les seuls à devoir être blâmés.

-On ne réduit pas les orcs en esclavage ! Protesta Squall. Ce sont des monstres, des barbares…sans vouloir t’offenser Tenraï.

-Quand tu dis on je suppose que tu veux parler des humains ? Répliqua son père. Ces mêmes humains qui pratiquent l’esclavage également entre eux ?

-Les humains ne massacrent pas pour le plaisir, ils ne tuent pas des femmes et des enfants sans défense.

Ashen-Shugar éclata d’un rire sans joie en entendant ces mots.

-Le pire c’est que tu en as l’air convaincu…je t’en pris Squall ! A la guerre les hommes font bien pire que massacrer des femmes et des enfants, cesse de t’accrocher à ce que l’Ordre à dut vouloir te mettre dans le crâne. Les hommes, les elfes, les nains, ils sont tous pareils ! Ils me méprisent, ils méprisent Tenraï, ils méprisent les moredhels, les gobelins, ils te méprisent, ils nous méprisent tous pour ce que nous sommes : différents.
Ils traitent nos peuples de monstres sanguinaires mais ils se livrent à des guerres chaque jour plus atroce, ils nous traitent de barbare mais ne prennent pas la peine de connaître nos cultures. L’intolérance, voila ce qui anime le mépris des hommes envers nous !

-Les guerres que nous avons dû livrer contre vous, les raids incessants contre nos frontières, ce froid maléfique qui descend chaque jour vers le sud, voila ce qui anime notre mépris ! Vous nous attaquez et nous nous défendons, que ce soient des orcs où des hommes ça ne fait aucune différence.

-Tu ignores encore tellement de choses Squall…

-Ce que je sais c’est qu’il y a des années vous avez déclenché la guerre le plus terrible que Nosgoth n’ai jamais connu ! Trente ans de cauchemar, la Guerre Noire est le pire fléau que notre monde n’ai jamais connu et vous en êtes la cause, et après vous osez dire que ce sont les hommes qui sont la cause des conflits entre eux et le nord ?!

-Je ne dis pas que tout est entièrement de leur faute, je dis que leur haine envers nous n’a fait qu’attiser ce feu qui s’est répandu sur Nosgoth. Oui, c’est moi qui ai mené cette guerre mais je ne l’ai fait que pour notre survie, crois-tu que les orcs et les moredhels sont heureux de vivre dans cet hiver sans fin ?!

-C’est vous qui avez maudit ces terres et vous devez en assumer les conséquences.

-La seule faute que mon peuple ait commit c’est d’avoir crut en un fou qui les a conduit à leur perte ! Rugit Ashen-Shugar.

Le ciel se déchira au dessus d’eux, plusieurs grondements de tonnerre se répercutèrent sur les montagnes pendant ce qui semblait être une éternité.


-Il y a des siècles, Reprit Ashen-Shugar d’un ton plus calme, les elfes et les moredhels n’étaient qu’un seul et même peuple. Ils étaient gouvernés par un seul roi, un roi pour tous les elfes de Nosgoth. Mais au cours du second âge, leur peuple se sépara en deux, certains restèrent les elfes, les autres se firent appelés les moredhels et la Guerre des Ténèbres débuta. Cela tous les habitants de Nosgoth le savent, l’histoire n’a pas oublié ce tragique événement. Cependant l’histoire n’a retenu qu’une infime partie de ce qui s’est déroulée lors de ce conflit, que les moredhels avaient formé la Confrérie des Ténèbres en ralliant à eux les orcs, les gobelins et toutes les autres créatures jugées comme maléfiques, et que finalement au prix de nombreux sacrifices, l’Alliance des elfes, des hommes et des nains l’emporta.
Mais seule une poignée de personne au sud de nos frontières savent ce qui a déclenché la guerre, le roi des elfes de l’époque avait deux fils, des jumeaux, chose assez rare chez les elfes. Ils étaient semblables en tout point à l’exception de leurs cheveux, l’un était blond, l’autre avait les cheveux noirs. A l’époque, les cheveux chez les elfes étaient censés reflétés leur âme, bien que même à cette époque ce soit considéré comme une vieille superstition désuète elle était présente. Et lorsque le roi mourut, ce fut le frère aux cheveux d’or qui fut choisit pour lui succédé, son nom à lui fut oublié, mais le nom de son frère lui ne fut pas perdu. Bien que les elfes se refusent à prononcer son nom, tous le connaissent :Yggdrasil. Personne ne sait si son frère fut choisit pour sa couleur de cheveux mais Yggdrasil lui en était convaincu, tellement convaincu qu’il rallia à lui ses fidèles et accusa son frère de lui avoir volé son trône et la guerre commença. La guerre durait plus de dix ans et était d’une ampleur telle que la guerre Noire aurait parue insignifiante, à l’époque les elfes étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui. Les elfes voyant leurs forces diminuer appelèrent à l’aide, les hommes et les nains répondirent et lentement la balance se mit à pencher à leur avantage, l’Alliance fut crée.
Pour reprendre l’avantage, Yggdrasil créa la Confrérie des Ténèbres, on dit même qu’il aurait crée les orcs et les gobelins mais j’en doute, je pense qu’ils étaient déjà là avant et qu’il les a tout simplement fait sortir de l’ombre.
Malgré l’arrivée de ses nouveaux alliés, Yggdrasil fut repoussé jusqu’ici, dans les plaines du nord. Il voyait la fin de son armée s’approcher à grands pas, ainsi que la fin de sa vie.
Mais pour remporter la victoire, Yggdrasil aurait tout donné, même son âme. Sûrement touché au plus profond de son être par les préjugés que la simple couleur de ses cheveux avaient inspiré, il s’était tourné peu à peu vers des arts interdits, il serait l’un des précurseurs des mages noirs utilisant la Maho. Il fut tellement imprégné d’elle qu’il finit par conclure un pacte avec Valherus, le Dieu des Ténèbres déchu, banni dans les enfers. Valherus lui donnerait une partie de ses pouvoirs, assez pour changer le cours de la guerre et vaincre n’importe quel ennemi, en échange, Yggdrasil lui offrirait son âme et allait le délivrer en prenant le contrôle de la Bouche des Enfers.
Avec ses nouveaux pouvoirs, Yggdrasil maudît les Terres du Nord, repoussant ses ennemis sans avoir besoin de combattre. Et après avoir reconstruit ses forces, il frappa, son armée déferla sur Nosgoth comme personne ne l’avait imaginé. Ils étaient invincibles, tous ses soldats habités par la rage du Dieu de la destruction, ils anéantissaient tout sur leur passage et assiégèrent Willendorf, la citadelle bâtie par les elfes avec l’aide des nains sur la Bouche des Enfers. Yggdrasil était très proche de la victoire et Valherus proche de la liberté.
Yggdrasil avait tout, une armée impitoyable et infiniment nombreuse, les pouvoirs d’un Dieu et une volonté implacable, il avait tout pour remporter l’ultime bataille qui aurait put plonger notre monde dans les ténèbres.
Mais, sans que personne ne sache comment, alors que sa victoire semblait inéluctable, Yggdrasil disparut et son armée fut mise en déroute. Les Dieux ont-ils intervenu pour sauver Nosgoth ? Le feu qui animait le cœur de ses soldats avait-il finit par les mener à leur perte ? Avait-il prit conscience de ce qu’il était sur le point de commettre ? Où l’Alliance avait-elle réalisé l’impossible ? Personne ne le sait, on ne peut que supposer mais ce jour là la Confrérie des Ténèbres s’effondra. Les perdants se dispersèrent, certains fuyant vers le nord, d’autres vers des contrées plus hospitalières, les orcs se rebellèrent contre les moredhels qui les traitaient en esclaves, eux-mêmes se livrèrent à des guerres internes, tout s’écroula.
Certains moredhels tentèrent de retourner chez les elfes qui s’étaient séparés en plusieurs communautés avec leurs propres chefs, certaines accueillirent leurs frères perdus parmi eux, d’autres massacrèrent ceux qui osèrent revenir parmi eux.
Cette guerre n’avait eu que pour but d’assouvir l’ambition d’Yggdrasil, mais ce sont tous ses sujets qui en souffrirent…et qui en souffrent encore.

Squall se surprit à attendre que son père continu, il avait but chacune de ses paroles, avide de savoir ces histoires perdues. Il en avait presque oublié quel avait été le motif de ce cours d’histoire.

-Peut-être ont-ils été manipulé, mais des siècles se sont écoulés, les elfes noirs et les orcs auraient put restaurer la paix.

-Avec tant de haine ? Non je ne le crois pas, bien sûr cette haine est réciproque, mais je ne fais que me battre pour mon camp rien d’autre…Viens avec moi.

Ashen-Shugar rentra à l’intérieur et se dirigea vers une porte menant à ce que Squall savait être des escaliers menant aux souterrains.

- Où allons-nous ? Demanda Squall méfiant.

-Tu dois voir quelque chose, là bas je te dirais qui je suis.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 18 Nov - 15:05

Squall suivit son père à travers un dédale d’escaliers qui descendaient sans fin, ils les suivirent pendant plusieurs minutes avant d’arriver enfin devant une porte de fer massive. Ashen-Shugar s’arrêta comme si il hésitait à franchir la porte et se retourna.

-Que sais-tu de moi vraiment ? Sais-tu qui j’étais avant d’être Ashen-Shugar ? Non bien sûr que non. Dit-il avant même d’avoir une réponse. Il y a environ soixante ans, j’étais encore un humain, fils d’un sorcier mineur de l’Ordre, je n’avais pas beaucoup d’avenir, à l’époque je m’appelais Erland. Je n’avais alors que quelques pouvoirs qui m’auraient au mieux permit de gagner ma vie comme un amuseur de foule. Un soir dans une taverne, j’avais but plus que raison et je me suis montré trop entreprenant avec une femme, elle repoussa mes avances poliment puis se fut plus explicite en me montrant que je ne l’intéressais pas. Elle quitta la taverne et je l’ai suivis, énervé qu’elle m’ait repoussé de la sorte, ce que je ne savais pas c’est que cette femme était un vampire, lorsqu’elle a vue que je l’ai suivit la femme prit peur, m’attaqua et me mordit.
Je me suis réveillé quelques jours plus tard dans un cachot du palais de l’Ordre, transformé en vampire. La première personne que je vis fut la femme qui m’avait attaqué, c’était en réalité une espionne de l’Ordre, elle s’appelait Cassandra.
Longtemps je lui en ai voulu pour ce qu’elle m’avait fait même si j’en étais aussi fautif. Etant donné que mon père appartenait à l’Ordre et que je possédais quelques pouvoirs, les membres du conseil décidèrent de m’employer moi aussi comme espion et nous envoyèrent, Cassandra et moi dans le nord pour faire éclater une rébellion contre un chef moredhel qui commençait à rassembler trop de partisans. A l’époque les tributs de moredhels, d’orcs et de gobelins étaient dispersées, sans chef et se faisaient la guerre entre elles.
Nous partîmes donc ensemble et au cours de notre route, nous nous sommes rapprochés…ta mère et moi. Une fois arrivés ici-même, nous avons commencé notre tâche et sommes parvenu à déclencher un début de révolte contre le père de Vilaln, le descendant d’Yggdrasil.
La veille du jour où nous devions lancer notre attaque, l’Ordre nous rappela, ils avaient changé de politique…ils voulaient laisser le nord se renforcer et lancer une attaque sur Nosgoth pour les repousser et renforcer leur popularité auprès de la population.
Nous nous étions fais des amis, ils étaient devenus nos frères d’armes et nous devions les abandonner. Les rebelles n’allaient pas abandonner leur attaque et Cassandra et moi doutions de leurs chances de succès sans nous. Nous décidâmes de rester, désobéir aux ordres, nous sommes restés avec eux et la guerre commença. Elle prit une ampleur bien plus grande que nous ne l’imaginions possible et lorsque finalement nous avons remporté la victoire…nous avions prit le contrôle du nord. Cela n’avait jamais été notre but mais les événements s’enchaînèrent si vite qu’au final nous avions prit possession d’Orenwill, de la plaine Verte, cette grande plaine où nous sommes, la seule partie épargnée par la malédiction, ainsi que de nombreuses tribus de moredhels. Nous possédions l’armée la plus puissante du Nord, j’étais devenu le seigneur dominant du Nord. Et c’est alors que j’ai découvert ceci…

Erland, Ashen-Shugar se retourna et ouvrit d’un geste de main les lourdes portes de métal qui grincèrent en s’écartant. Ils étaient dans une énorme salle creusée dans la roche à tel point qu’elle ressemblait plus à une caverne qu’à une salle construite par l’homme. Des torches s’allumèrent sur les murs, projetant une lumière fantomatique trop faible pour éclairer l’immense salle. Au centre de la salle se trouvait un énorme arbre mort dont les racines et les branches plongeaient dans la roche. Squall suivit son père qui s’avançait vers l’arbre, regardant fixement une partie du tronc.

-Mon fils, je te présente Yggdrasil le Déchu.

Squall fit un pas en arrière en distinguant dans le bois le visage d’un elfe à la beauté dérangeante, son visage et tout son corps semblait comme prit dans l’écorce noire de l’arbre, ses bras et ses pieds écartés comme si il était attaché par les poignés et les chevilles. Ce qui révulsa le plus Squall, ce furent les yeux de l’elfe qui suivaient ses mouvements, puis sa tête bougea légèrement elle aussi pour le regarder droit dans les yeux. Ses lèvres tentèrent d’articuler des mots inaudibles qui ne sortirent jamais de sa bouche.

-Comme de nombreuses choses, je ne l’explique pas. Ceci n’est pas vraiment Yggdrasil mais il est cette chose, c’est une partie de lui, une parcelle de son être, dénuée de sa parole, de sa conscience et de ses pouvoirs…depuis que je les ai prit. Je doute que cette chose possédait le dixième des pouvoirs d’Yggdrasil lorsqu’il était au sommet de sa puissance mais ce fut suffisant pour que je puisse protéger mon peuple et mettre à bas chaque membre de l’Ordre qui me défiait. Lorsqu’ils apprirent que Cassandra et moi avions prit le contrôle du Nord, ils envoyèrent des troupes pour nous détruire, je les ai affronté et les ai mit en déroute…après avoir vaincu les sorciers qui commandaient leurs forces.
Tu ne peux imaginer la rage qui m’habitait lorsque j’ai vu la marque de l’Ordre sur les armures des soldats qui avaient massacré des villages entiers de ceux que je considérais comme les miens. J’ai puisé en cette chose les pouvoirs que Valherus avait légué il y a longtemps à Yggdrasil pour les vaincre.
Nosgoth s’était déclaré notre ennemi, alors j’ai unis toutes les tribus, tous les clans des Terres Maudites et la guerre Noire a vraiment débuté.
A l’époque je ne voulais que lancer un avertissement à l’Ordre en allant l’attaquer sur ses propres terres, mais ce dernier fit se reformer l’ancienne Alliance et nous avons été contraint de débuter une guerre totale. Ce conflit s’étira sur plus de trente ans, nous avancions lentement, très lentement vers le sud jusqu’à finalement frapper à la porte de Krondor, la capitale de l’ancien Empire.
C’est là que j’ai rencontré le roi Ottmar pour la première fois, à l’époque il était l’un des plus proches conseillés de l’Empereur et tous deux se lancèrent dans la bataille. Jamais je n’ai affronté d’adversaire aussi puissant que lui, chaque fois que je pensais en avoir fini avec lui, il se relevait. Sa maîtrise de la magie était si grande que je me demande toujours d’où il a put les tenir. Nous nous sommes affrontés pendant des heures, un combat qui ne trouva pas de vainqueur avant que je ne sois forcé de fuir lorsque le soleil se leva sur le champ de bataille.
Mon armée fut mise en déroute et le cours de la guerre bascula. Nous avions mit vingt-trois ans pour atteindre Krondor, plus de la moitié de l’Empire était à nous, et en sept ans nous avons été repoussé jusqu’aux Montagnes Noires…c’est là que je vous ai perdu, lors de cette ultime bataille…

Squall regarda son père baisser les yeux, plongé dans ses souvenirs, un masque de tristesse recouvrant son visage. Il releva la tête et combla le vide qui les séparait et mit deux doigts sur le front de Squall qui ne réagit pas assez vite.
Une douleur aussi intense qu’éphémère lui traversa le crâne, l’aveuglant brièvement. Lorsqu’il retrouva la vue, Squall n’était plus dans les souterrains du palais.
Il se trouvait au sommet d’une colline, le ciel noir au-dessus de lui n’avait pas de lune, ce qui aurait dut plonger la nuit dans les ténèbres. Mais au lieu de cela, une lumière rouge éclairait la plaine au pied de la colline, une lumière provenant des centaines de feux qui parsemaient le gigantesque champ de bataille.
Sous ses yeux, Squall voyait deux gigantesques armées qui combattaient avec rage. Des cris s’élevaient et mourraient sans cesse dans la nuit, des explosions embrasaient d’avantage la plaine, des flèches enflammées parcouraient le ciel avant de tomber dans la mêlée. Squall savait quelles étaient les armées qui s’affrontaient, l’Alliance et la Confrérie des Ténèbres, l’ultime bataille qui scella l’issue de la Guerre Noire se déroulait sous ses yeux.
Squall sursauta lorsqu’il vit qu’il n’était pas le seul spectateur du carnage, à côté de lui, son père regardait lui aussi la bataille, mais ce n’était pas le même que celui avec qui il parlait quelques minutes plus tôt. Celui-ci semblait plus jeune, même si la différence était minime, Squall savait qu’il était dans les souvenirs de son père. Squall passa sa main devant les yeux d’Ashen-Shugar mais celui-ci ne le vit pas. Son père l’avait bel et bien plongé dans ses propres souvenirs, non seulement il voyait ce qu’il s’était passé cette nuit là, mais en plus il partageait ce qu’il ressentait.
Squall sentait en lui une détermination sans failles, mais aussi une puissance quasi impossible, une pleine confiance en cette force.


-Erland ! Appela une voix de femme derrière eux.

Squall se retourna en même temps que son père du passé, une femme aux cheveux roux au teint pâle s’avançait vers eux, portant contre elle un bébé qui dormait profondément malgré le bruit de la bataille. Squall sentit son cœur se serrer, ce visage, cette voix, ces cheveux, il s’en souvenait. Il ressentit la colère de son père, grandissante à chaque instant.


-Cassandra, que fais-tu là ?! Demanda Erland d’une voix étrange, très différente de celle qu’il avait dans le présent, plus froide et agresive.

-Erland, il faut partir. Cesses cette folie maintenant, ça n’a que trop duré !

-C’est hors de question ! Cette bataille scellera le sort de Nosgoth ! Le vainqueur de cette bataille sera le vainqueur de la Guerre Noire ! L’Alliance a rassemblé ses dernières forces ici ! Si nous l’emportons ils ne pourront plus rien contre nous !

-Mais tu as déjà perdu Erland, tu regardes mais tu ne vois pas ! Cette armée que tu as levé est aussi tout ce qui nous reste ! Tes troupes se font massacrer, chaque seconde nous rapproche de la défaite, tu as fais tout ce que tu pouvais ! Maintenant sonnes la retraite et vient avec moi ! Je t’en supplie !

Le bébé qui allait devenir Squall fut réveillé par les cris de sa mère et commença à pleurer. Erland la regarda comme si elle était prise de folie.

-Tu ne comprends rien, j’ai fais tout ça pour nous ! Pour toi, pour Squall, pour notre peuple ! Je refuse d’abandonner maintenant, cette bataille n’est pas encore terminée !

-Tu as fais tout ça pour toi ! Pour te venger de l’Ordre !

Squall se sentit trahis, frappé en plein cœur. Il dut se ressaisir pour garder son calme, réalisant que ces sentiments provenaient encore une fois de son père.

-Retournes au camp immédiatement ! Hurla Erland, piqué à vif par les mots de sa femme.

Une explosion retentit derrière eux, bien plus puissante que les précédentes, les faisant se retourner vers le champ de bataille. Un nuage de fumée bleuté s’élevait dans le ciel au dessus d’un énorme cratère qui avait éventré la terre.
Une colère incommensurable envahie l’esprit de Squall, écho de celle de son père.


-Les voila. Murmura Erland.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeLun 20 Nov - 20:14

Soudain, Erland disparut, Squall fut transporté en même temps au milieu du champ de bataille, son père y réapparaissant une seconde plus tard. Ce dernier attendit sans prêter attention aux combats que se livraient orcs, hommes, elfes et tous les autres guerriers des deux armées.
Des hommes portant des robes de mages surgirent d’entre les combats et s’approchèrent d’eux. Squall reconnu le symbole de l’Ordre sur les robes.

Le seigneur du Nord Symbolecelte72808li8

Squall et son père se firent encerclés par une dizaine de mage.


-Erland, cela faisait longtemps…Dit un sorcier très âgé. J’aurais aimé te revoir dans d’autres circonstances.

-Mon nom est Ashen-Shugar…moi aussi j’aurais aimé vous revoir ailleurs que sur un champ de bataille et ne pas avoir à vous tuer.

-Tu vas payer pour tous nos frères qui sont morts de ta main ! Hurla un mage plus jeune.

-Et vous allez mourir pour ceux de mon peuple que vous avez tué.

-Ton peuple ?! Cracha un autre mage. Tu n’es pas l’un des leurs, ni l’un des notre ! Pauvre Erland, cherchant désespérément quelqu’un à qui se raccrocher…tu me fais pitié !

-Oui mon peuple. Répondit Ashen-Shugar avec une rage calme. Que vous le vouliez ou non, ce sont mes frères. Inutile de continuer à nous lancer d’autres railleries de la sorte, nous savons tous que ni vous ni moi n’allons abandonner maintenant. Dois-je vous tuer l’un après l’autre ou bien comptez vous m’attaquer en même temps ?!

-L’heure est venue pour toi de payer ! Hurla le jeune mage.

Ce dernier lança son poing en arrière, une lumière dorée s’y concentrant. Mais Erland fut plus rapide et leva une main en raidissant les doigts comme des serres, son adversaire hurla de douleur et s’effondra comme une poupée désarticulée au moment où Erland serra le poing, brisant tous les os du jeune mage. Un autre sorcier s’enferma dans une bulle protectrice et s’éleva dans le ciel, des dizaines d’éclairs en jaillissant pour frapper Ashen-Shugar qui était resté à terre. Celui-ci déviait chaque attaque d’un revers de main, puis, ses yeux s’embrasèrent lorsqu’il commença une incantation. Le ciel nuageux fut déchira par un éclair qui frappa le sorcier, sa protection céda dès le premier assaut et son corps carbonisé retomba au sol.
Alors que son père était occupé à combattre la plupart des sorciers, Squall remarqua que certains restaient en retrait, prononçant une longue incantation à l’unisson, les yeux rivés sur leur cible. Squall regarda son père mettre à bas tous ses ennemis, l’un d’entre eux fut transpercé par un javelot de glace, un autre fut mit en pièce par une rafale si forte qu’elle arracha la chaire de ses os, Erland fit brûler vif un autre, un sorcier fut happé par des griffes de pierres sorties du sol qui se refermèrent sur lui et l’entrainèrent dans les entrailles de la terre. A chaque fois qu’un sorcier succombait, un autre apparaissait et engageait le combat contre Ashen-Shugar qui ne montrait aucun signe de faiblesse.
Puis, un rayon de lumière déchira les cieux et éclaira le champ de bataille entièrement, les sorciers restés en retrait continuaient leur incantation, des lettres de feux apparaissaient entre eux au fur à mesure qu’ils avançaient dans leurs paroles. Erland créa une barrière protectrice autour de lui tandis que ses adversaires sortirent du cercle que formaient leurs confrères. Le sol se mit à trembler, et même si Squall ne ressentait pas vraiment les secousses, il savait qu’elles devaient être ressenties sur des kilomètres à la ronde.
Les armées qui s’affrontaient dans la plaine bâtirent en retraite d’abord dans un soupçon d’organisation, puis s’enfuirent dans la plus grande panique lorsque le sol se mit à se fissurer et que des crevasses gigantesques se formèrent. Erland restait stoïque devant le déchainement de force qui était à l’œuvre, les sorciers de l’Ordre qui avaient survécu à leur combat se joignirent à leurs frères, leurs paroles raisonnant avec force malgré le grondement de la terre à l’agonie autour d’eux.


-Vous pouvez faire tout ce que vous voudrez ! Hurla Ashen-Shugar. Ca ne servira à rien ! Jamais vous ne me vaincrez !

Il joignit ses mains devant lui et se mit à son tour à prononcer une longue incantation. Sa barrière protectrice autrefois argentée vira au noir. La poussière du sol se mit à tournoyer autour de lui, puis des rochers, des cadavres de soldats tombés ainsi que leurs armes se joignirent au sombre tourbillon. Une tornade noir se format autour de lui, chassant la lumière qui irradiait le champ de bataille. Les mages réunit autour de lui reculèrent tout en continuant leur incantation, prononçant chaque parole de plus en plus fort pour couvrir le vacarme de la tornade. Squall recula lui aussi devant la force destructrice du sort qui grandissait de plus en plus, soudain un objet fut projeté hors de la tornade et le transperça. Squall cria, choqué, avant de se rendre compte qu’il n’avait rien, il était au cœur d’un souvenir, il ne lui arriverait rien ici. Mais derrière lui, une sorcière avait reçu ce qui s’avérait être une lance en pleine tête avec une telle force que son crâne avait littéralement explosé.
Plusieurs autres sorciers se joignirent à leurs confrères, il en arrivait sans cesse, l’Ordre semblait avoir envoyé tous ses membres dans cette bataille. Certains se mirent à créer une barrière protectrice pour contenir la tornade et protéger ceux qui poursuivaient le grand sort, luttant de leur côté contre la puissance d’Ashen-Shugar. Le ciel à nouveau redevenu noir était déchiré d’éclairs qui se rapprochaient à chaque fois qu’ils s’abattaient un peu plus des membres de l’Ordre.
Squall sentait le pouvoir de son père, comme un torrent intérieur qui menaçait à chaque instant de le détruire de l’intérieur, Squall se demanda si ce souvenir n’allait pas le tuer tout de même, l’intensité de cette force risquant de le rendre fou.

Sentant que leur ennemi prenait l’avantage, les sorciers de l’Ordre redoublèrent d’effort, hurlant les paroles de leur incantation. Le ciel devint un champ de bataille au dessus de la terre, la lumière luttant contre les ténèbres. Les membres de l’Ordre achevèrent leur incantation et frappèrent leur main tous en même temps. Le temps sembla se figer quelques instants, le chaos laissa place à la sérénité, la terre cessa de trembler, le ciel redevint noir mais parsemé d’étoiles apaisantes, la tornade s’estompa brusquement comme si le vent s’était figé sur place avant de disparaître. Ashen-Shugar était immobile au milieu de ce qui avait été la tornade, la surprise se lisant dans ses yeux mais aussi la crainte, crainte que Squall ressentit en même temps. Les membres de l’Ordre regardaient autour d’eux, attendant que leur sort face effet sans que rien ne se passe.
Puis le ciel s’embrasa soudainement, des nuages de flammes cachant les étoiles, un rayon descendît du ciel et frappa de plein fouet Ashen-Shugar qui eu à peine le temps d’invoquer un sort de protection. L’explosion déchira la terre et projeta tous les spectateurs à terre, en tuant certains sur le coup, même Squall ressentit la puissance de l’attaque, comme si la terre lui renvoyait l’écho du déchainement d’énergie qui l’avait ce jour là frappé.


La plaine fut plongée dans les ténèbres quelques instants, puis le soleil se leva sur le champ de bataille. Il n’y avait plus aucun membre de l’Ordre autour de Squall, même son père était invisible. Le sol était parsemé de cadavres, d’armes détruites, il n’était plus au même endroit que précédemment, Squall vit effectivement au loin un cercle vide de cadavres, où même l’herbe avait été arrachée, et au centre de ce cercle, une crevasse sans fond qui devait certainement être l’endroit où le sort des sorciers de l’Ordre avait frappé.
Un faible gémissement fit se retourner Squall. Un corps enveloppé dans une grande cape noire bougea, tentant de ramper et de se relever. Squall reconnu son père, il se releva avec peine et regarda tout autour de lui, son visage était couvert de sang et ses vêtements étaient en lambeaux, c’était un miracle que sa capuche soit restée rabattue sur son visage, le protégeant des rayons mortels du soleil.


-Où sont-ils ? Murmura-t-il.

Squall sentit la panique envahir l’esprit de son père à ce moment là, celui-ci se mit à tituber puis à courir vers la colline où ils s’étaient trouvés plus tôt au début du souvenir. Squall n’eu pas à suivre son père en courant, le sol bougeait de lui-même sous ses pieds. Son père l’entraina jusqu’au sommet de la colline d’où on pouvait voir ce qu’il restait de champ de bataille qui fit frissonner Squall. Des cadavres par milliers parsemaient la plaine, un flot de sang s’était formé, dans lequel on aurait put s’enfoncer jusqu’aux chevilles. Mais à l’opposé du champ de bataille, de l’autre côté de la colline se trouvait les ruines de ce qui avait dut être le camp principal de l’armée de la Confrérie des Ténèbres.
Les tentes qui n’avaient pas été incendiée avaient été mises à terre, les frêles palissades qui l’avaient entouré avaient été enfoncées. Il n’en restait rien.
Son père continua de courir avec la force du désespoir qui le gagnait à chaque seconde, Squall qui le ressentait aussi avait l’impression qu’il était sur le point de pleurer même si ce sentiment n’était pas le sien.
Tous deux arrivèrent entre les premières tentes du campement, des centaines de cadavres garnissaient ici aussi le sol. La bataille avait dut s’achever plusieurs heures auparavant, il n’y avait aucune trace des vainqueurs ni même de survivants.


-Cassandra ! Hurla Erland d’une voix désespérée. Squall !

Squall fut contraint de continuer à suivre son père, à regarder cette scène qui devenait insoutenable. Le désespoir de son père imprégnait chaque fibre de son être.
Il continua à courir dans le camp en hurlant le nom de sa femme et de son enfant avant de s’effondrer. Il resta prostré à terre, agenouillé dans la boue mélangée au sang, respirant difficilement.


-Cassandra ! Squall ! Hurla-t-il avec force à tel point que Squall crut que sa mâchoire allait se déboiter.

Erland frappa le sol boueux de ses poings en sanglotant. Une aura sombre commença à se former autour de lui et le sol commença à trembler encore plus fort que lors de l’affrontement avec les membres de l’Ordre.


-Je suis désolé…c’est de ma faute…Sanglota t’il. Pardonnez-moi…

Erland poussa un dernier rugissement de désespoir et de rage, le monde s’embrasa et Squall fut de retour dans les souterrains du palais devant son père.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 22 Nov - 23:35

La première chose que Squall vit en sortant des souvenirs de son père fut le sol de pierre sur lequel il était agenouillé, le sol était humide des larmes qu’il avait versé sans s’en rendre compte. Il serrait les dents à tel point qu’elles étaient sur le point de se briser et que ses gencives saignées, cette tristesse insoutenable qu’avait ressentit son père des années auparavant l’avait envahie et l’avait frappé de plein fouet. Il sentit une boule remonter le long de sa gorge, il suffoqua un bref instant avant de vomir sa bile.
Squall resta agenouillé encore quelques secondes et s’essuya la bouche du revers de la main. Il se releva avec difficulté, ses jambes tremblant et vacillant sous son poids.


-Pourquoi m’avoir montré tout ça ? Demanda-t-il encore sous le choc.

-Pour que tu saches une fois pour toute qui je suis, qui est l’Ordre et quel combat nous menons. C’est une guerre impitoyable qui dure depuis des siècles et qui ne prendra fin que lorsque l’un des belligérants sera anéanti. Squall, joins-toi à moi ! Tu possèdes un potentiel immense, peut-être plus grand encore que le mien, tu n’en as pas encore conscience, tu n’en as exploité qu’une infime partie mais je t’aiderais à l’exploiter et à te perfectionner. Tu marcheras à mes côtés contre ceux qui ont tué ta mère et qui menace notre peuple. Mon fils, c’est notre destin…

Squall resta bouche bée quelques instants avant de se ressaisir après avoir fait le vide en lui.

-J’accepte.


Squall était assis à une longue table de bois massif. Regardant son verre avec une pointe de dégout. Depuis qu’il était au palais il n’avait été nourris que de cette manière, son verre richement décoré d’or et de gemmes contenait un liquide rouge, poisseux et encore chaud, un liquide qui il y a quelques minutes devait encore circuler dans les veines d’un homme, d’une femme ou peut-être même d’un enfant…

-Tu préfères crever complètement desséché ? Demanda son père, depuis l’autre bout de la table, qui avait déjà vidé son verre.

-Je n’ai pas l’habitude de me nourrir de cette façon…ni même de boire du sang d’humain…cette manière est…répugnante. Boire cela comme si ce n’était qu’un verre de vin me donne la nausée.

-Si tu insistes…va dans les écuries mordre un cheval, ou dans la rue, prend la créature de ton choix, orc, gobelin, moredhel, humain…je m’en fiche mais nourris toi !

Squall regarda son père d’un air dégouté, comment pouvait-il être par moments aussi méprisant envers les autres créatures alors qu’il prônait sans arrêt l’égalité, la tolérance entre les races ? Squall commençait à se demander si ses discours n’avaient pas eu pour seul but de le persuader à se joindre à lui. Finalement il porta le verre à ses lèvres et bu sans faire d’histoires, se répétant sans cesse qu’il ne pouvait plus rien faire pour celui à qui ce sang avait été prit.


-Très bien. Conclu son père en se levant. Suis-moi.

Squall reposa son verre et le suivit à travers de longs couloirs jusqu’à une grande salle qui contrairement aux autres salles du palais était très bien éclairée par des dizaines de torches et pas des fenêtres qui laissaient passer de minces rayons de soleils. Un cercle d’une dizaine de mètres de diamètre était dessiné au centre de la salle, un grand moredhel les attendait devant le cercle.

-Mon fils, voici Heriak. Il sera ton instructeur en arme, c’est lui qui t’enseignera à manier l’épée et à diriger des soldats.

-Je croyais que vous alliez m’aider à développer mes pouvoirs, pas à combattre. Protesta Squall.

-Tu ne dois pas reposer entièrement sur tes tours de passe-passe. Répliqua Heriak d’un ton arrogant. Faible comme tu es dans l’art de la magie il me semble évident que tu crèveras la gueule ouverte lors de ta première bataille sans avoir put faire quoi que ce soit ! Alors tu apprendras d’abord à te battre sans tes tours et crois-moi, moi et Tenraï ne te ferons pas de cadeaux, qui que tu sois !

Squall fut ébranlé par la manière dont le moredhel s’était adressé à lui. Il ne s’était pas attendu à un traitement de faveur de la part des serviteurs de son père qui jusqu’à présent l’avaient royalement ignoré…mais là il avait l’impression d’être de retour dans le palais de l’Ordre.
Derrière lui son père s’en allait déjà sans dire un mot, Tenraï lui, prit une longue épée d’un métal sombre accrochée à un mur parmi tant d’autres armes et se plaça dans le cercle.


-Tiens. Lui-dit Heriak en lui lançant son arme, ses deux épées reliées par la garde. Tu te battras contre Tenraï pour t’entrainer, je te donnerais mes instructions, si tu n’obéis pas dans les cinq secondes tu apprendras à te dépend que Tenraï peut-être un partenaire impitoyable. En position !

Squall attrapa sa double lame et se plaça en face de Tenraï dans le cercle.

-Pour l’instant je t’interdis de sortir de ce cercle ! Allez montre moi de quoi tu es capable !

Sans prévenir Tenraï se jeta sur Squall en grognant. Sa large épée fendit l’air de haut en bas, Squall fit un bond de côté en tentant de dévier la lame de son ennemi sans succès. La puissance du coup projeta sa lame en arrière, laissant sa garde grande ouverte. Tenraï le vit immédiatement et lança un coup d’estoc, tentant réellement de l’embrocher sur sa lame. Squall bondit sur le côté une seconde fois et détacha ses deux lames pour avoir une épée courte entre chaque mains, Squall subit encore une autre attaque très puissante qu’il parvint à parer efficacement cette fois-ci et tenta de frapper son adversaire avec son autre lame. Son coup partit dans le vide, emporté par la force de son coup il rata de peu Tenraï qui esquiva et l’attrapa par le poignet pour le jeter comme un fétu de paille à travers la pièce. Squall se releva, prit par la rage et sauta en l’air, bien plus haut que n’importe quel humain ne pouvait le faire et frappa de ses deux lames en même temps vers le bas. Tenraï les bloqua de sa longue lame et stoppa net Squall au dessus du sol comme si il était suspendu dans le vide sans que la gravité n’agisse sur lui. Puis l’orc le rejeta en arrière avec autant de facilité que précédemment.

-Si tu ne sais pas te servir d’une seule épée ce n’est pas la peine de t’en servir de deux ! Hurla Heriak. Tu n’es qu’un minable, jette une de tes épées ! Tu pourras la récupérer que lorsque tu sauras en manier une à la fois !

Squall jeta son arme à contrecœur et frappa la garde de son ennemi, encore et encore en tournant autour de lui avec des petits bonds rapides, espérant l’épuiser et le faire baisser sa garde.

-Tenraï. Appela Heriak. Notre jeune ami a franchi le cercle.

Squall regarda ses pieds, son pied gauche dépassait effectivement d’un demi-millimètre le cercle. Il frappa à nouveau Tenraï qui frappa en même temps avec une force prodigieuse, les deux lames s’entrechoquèrent si puissamment que le choc le fit reculer en arrière, l’orc attrapa le poignet de Squall de sa main gauche, l’empêchant de se remettre en garde. Et Squall fit la connaissance du poing de Tenraï.
Squall, allongé sur le dos, le nez en sang et l’esprit légèrement ailleurs eu une prémonition. Elle n’avait rien à voir avec de quelconques pouvoirs divinatoires, c’était juste un pressentiment : son visage allait rencontrer les poings de son garde du corps encore de nombreuses fois.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 22 Nov - 23:35

Squall s’était trompé, son visage n’avait pas été le seul à souffrir de ses séances d’entrainements. Il sentait très nettement qu’une de ses côtes menaçait à chaque instant de céder et qui sait d’aller empaler un de ses poumons dans sa poitrine. Et il avait apprit que les poings de Tenraï n’étaient pas les seules choses dont il devait se méfier, il savait frapper très fort aussi avec ses genoux, ses pieds, sa tête, ses épaules…en bref Squall redoutait la limite de cette saloperie de cercle comme la peste. Car un pied, une main qui ne faisait que frôler cette putain de ligne signifier un coup qui le mettrait inévitablement dans les vapes.
Au début il avait continué de compter les jours, puis la lassitude l’avait prit et il avait cessé au bout de trois mois. Il y avait pourtant quelques améliorations, Heriak lui avait permis de se battre à nouveau avec deux épées, même si en fait il préférait dorénavant se battre avec un de ces cimeterres moredhels. Très différent de ceux utilisés par les orcs, généralement de conception grossière, son arme lui avait été faite sur mesure par son père quelques semaines après le début de son apprentissage lorsque ses progrès avaient commencé à légèrement satisfaire Heriak...stade qu’il semblait impossible de dépasser…légèrement le satisfaire…
Son arme était plus tranchante que toutes celles qu’il n’avait jamais utilisé et à la différence de la plupart des cimeterres, le sien était très long, un peu plus d’un mètre de lame et donc la poignée était également plus grande que la moyenne.


-Allez, debout prince de rien du tout. Dit Heriak en entrant dans sa chambre, l’appelant par ce surnom que Squall détestait par-dessus tout. Entrainement spécial aujourd’hui.

Heriak s’avança dans la chambre de Squall, enjambant tout de même les livres jetés partout dans la pièce, son père l’avait autorisé à se servir dans sa bibliothèque. Squall y avait gagné d’importantes connaissances, que ce soit en magie, en stratégie et en maniement des armes. Il avait aussi découvert des ouvrages d’une valeur inestimable qui aurait fait des envieux dans le palais de l’Ordre : des livres entièrement consacrés à la Maho. En y pensant, Squall réalisa qu’il avait totalement oublié le motif initial de sa présence ici : retrouver Arutha. Mais en y réfléchissant il n’était pas sûr de vouloir accomplir sa mission…pour l’instant, et puis son père n’avait pas cherché à savoir pourquoi il s’était aventuré dans le nord.
Soudain, un instinct primaire fit sursauter Squall qui se jeta de l’autre côté de son lit, à l’ombre lorsque Heriak ouvrit en grand les rideaux de sa chambre, laissant entrer un flot de lumière qui ne manquèrent que de peux de le réduire à l’état d’un gros tas de cendres.


-Mais vous voulez me tuer ?! Hurla Squall.

-Pas vraiment mais ça me dérangerait pas…debout ! Il n’y a que moi qui gueule ici et c’est moi ! Je t’ai dis qu’on a un entrainement ! Habilles-toi immédiatement ou Tenraï va t’aider !

En entendant le moredhel prononcer son nom, la silhouette de l’orc se dessina dans le couloir qui donnait sur la chambre.

-C’est bon je m’habille ! Je m’habille !


Squall suivit Heriak jusqu’à une cours à l’intérieur des remparts du palais, le soleil était déjà haut dans le ciel, gênant Squall presque autant que sa côte brisée. Heriak, Squall et Tenraï faisaient face à une cinquantaine d’orcs et autant d’hommes. Certains étaient assis sur le sol à rien faire, d’autres semblaient absorbés par d’importants débats qui allaient du nombre de guerriers tués par chacun d’entre eux à des histoires de tavernes pour le moins douteuses.

-Aujourd’hui ton entrainement consistera à te faire obéir par ces soldats…et crois moi ce ne sera pas simple. Fais-les se mettre en rang pour l’instant ce sera déjà ça.

-Par n’importe quel moyen ? Demanda Squall.

Heriak acquiesça en silence. Squall s’avança un peu plus vers la centaine de guerriers devant lui qui l’ignoraient à la perfection.


-Levez-vous maintenant ! Hurla Squall de toutes ses forces. Bougez vos culs sales bouseux ! Mettez vous en formation immédiatement ou je me chargerais personnellement de vous faire vous lever les un après les autres même si je dois vous empaler sur des pics pour ça !

Quelques orcs et hommes tournèrent la tête vers lui avant de retourner à leurs activités, quelques rires s’élevèrent parmi eux.

-Très impressionnant. Commenta ironiquement Heriak.

Squall serra les poings de rage, il savait que ces guerriers devaient être les pires recrues inimaginables, ils devaient avoir reçu l’ordre de ne pas lui obéir quoi qu’il fasse. Si Heriak avait eu l’intention de le mettre en échec intentionnellement, il allait le décevoir.
Squall leva une main et concentra une flamme entre ses doigts et l’envoya au centre de la cours. L’attaque n’aurait pas tué un homme et n’avait comme unique but que de faire du bruit et soulever beaucoup de poussière.


-Je vous ai dit de vous lever ! Exécution !

Quelques un se levèrent en le regardant avec agressivité. Un orc particulièrement grand, mais pas autant que Tenraï qui restait un géant parmi les géants, s’avança vers lui.

-Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi petit ! Dit-il en lui crachant au visage. Je suis le plus grand champion du val d’Ikar et si tu crois m’impressionner avec tes tours tu te trompes lourdement !

Squall lui fit son sourire le plus mauvais qu’il avait en réserve et s’essuya le visage avec des gestes mesurés. Puis soudainement lui plaqua sa main sur le ventre et prononça un mot de pouvoir pour lui envoyer une onde de choc qui le fit tituber en arrière sur deux mètres. Penché en avant, se tenant le ventre, l’orc vomit son dernier repas sur ses pieds, provoquant l’hilarité générale dans les rangs de ses camarades. L’orc se redressa, rugissant de toutes ses forces et décrocha sa large épée qu’il portait dans le dos et chargea. Tenraï et Heriak sursautèrent et sortirent les armes pour protéger Squall. Mais ce dernier sortit lui aussi son arme et fit un bond prodigieux au-dessus de l’orc en s’aidant de sa magie, l’orc le regarda ébahi se retourner dans les airs avant de parer le coup que Squall lui porta rapidement.
Squall enchaina les attaques rapides, profitant de la courbe de sa lame pour la glisser le long de l’arme de son ennemi pour aussitôt lancer une autre attaque. Son ennemi le bloqua et s’appuya de toutes ses forces pour le faire reculer, mais Squall déploya toute sa force de vampire. Les deux combattants étant égaux en forces, ils sautèrent tous deux en arrières pour reprendre leurs distances, Squall se jeta à nouveau sur son ennemi, tenant son arme d’une main, préparant un sort de l’autre. Il lança une boule d’énergie au sol, provoquant une autre explosion qui força son adversaire à se protéger les yeux de la poussière soulevée par l’attaque.
Mais il reprit immédiatement le contrôle de lui-même et se força à garder les yeux ouverts et parvint à parer le coup que Squall lui portant au niveau de la poitrine. L’orc voulut frapper mais son adversaire avait disparut, Squall réapparut derrière lui et le frappa derrière les genoux, le faisant tomber à terre. Il lui donna un violent coup de pied dans la main pour le faire lâcher son épée et lui tira ses longs cheveux poisseux en arrière et mit sa lame sous sa gorge.
En quelques secondes, Squall avait maitrisé l’orc à la plus grande surprise de ses deux instructeurs qui pour la première fois semblèrent impressionnés par leur élève.

-Dis-moi, qu’est-ce qui m’empêche de te trancher la gorge ?! Cria Squall dans l’oreille de l’orc. Donne-moi une bonne raison de ne pas le faire ! Une seule ! Qui est le chef ici ?!

L’orc grogna en tentant de se dégager mais Squall mit un pied sur une de ses chevilles, menaçant de la lui briser pour le maintenir à genoux.

-Tu as deux options ! Sois tu continus de me défier et ton sang va recouvrir ce sol dans la seconde…sois tu acceptes de mettre ton honneur à mon service. Alors, qui est le chef ici ?!

-C’est…c’est toi !

-Excellente réponse ! Fit Squall en rejetant l’orc en avant. Alors, quelqu’un d’autre veux jouer les fortes têtes…ou bien vous vous mettez en formation immédiatement !

Certains guerriers semblèrent encore réticents à l’idée de se mettre en rang, mais les éclairs qui apparurent dans la main gauche de Squall les convainquirent l’obéir. Finalement, les guerriers se mirent en rang, seule une place était encore vide, celle de l’orc que Squall avait mit à terre qui s’y rendait en boitillant.

-Pas mal prince de rien du tout. Lui dit Heriak en s’approchant. On pourra peut-être faire quelque chose de toi. Cette section est à toi, lorsque la guerre commencera elle sera directement sous tes ordres, peut-être que si tu te débrouilles bien tu en auras d’autres. Tu auras comme responsabilité de veiller à leur entrainement, leur ravitaillement, qu’elle se tienne bien…en bref tu es maintenant capitaine dans l’armée de la Confrérie des Ténèbres, il n’appartient qu’à toi de monter en grade. Tes entrainements avec nous auront lieu la nuit après que tu te sois occupé d’eux toute la journée, à toute à l’heure.

Heriak s’en alla avec un léger sourire sur les lèvres. Squall regarda son unité qui était maintenant sous ses ordres, surpris par la tournure que prenait son entrainement. Mais après tout il pourrait très bien s’en accommoder.

-Quel est ton nom ? Demanda-t-il à l’orc qui l’avait défié.

-Prokar…mon capitaine. Répondit l’orc qui eu du mal à dire le grade de Squall comme si cela le faisait souffrir.

-Prokar, tu es mon officier en second. Allez les filles, c’est l’heure de vous entrainé !
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 6 Déc - 0:33

Squall s’étira du mieux qu’il le pouvait, l’impatience commençant à le gagner. Cela faisait presque une heure qu’il attendait devant la porte des appartements de son père avec qui il devait avoir sa première leçon. Il avait revêtu sa nouvelle armure qui lui avait été offerte en cadeau pour la fin de son entrainement avec Tenraï et Heriak, il avait réussi à prouver sa valeur au terme de nombreuses semaines, voir plusieurs mois de combats douloureux contre le grand orc.
Heriak lui avait donné cette armure, faites de lourdes plaques de métal noir mais non moins élégante, une cape munie d’un capuchon lui permettait de se protéger du soleil lorsqu’il devait sortir en plein jours. Malgré son poids, elle n’entravait pas ses gestes et il était toujours très rapide grâce en grande partie à l’entrainement qu’il avait subit.
Il se souvint de sa dernière séance, elle s’était achevée par un violent combat à mains nues contre Tenraï, combat qu’il avait bien entendu perdu mais non sans avoir donné beaucoup de mal à son tuteur. Squall grimaça à ce souvenir, son corps encore douloureux ne s’en était pas totalement remit.
Depuis qu’il était libéré de ses entrainements nocturnes, Squall passait le plus clair de son temps avec ses deux bataillons qui lui avaient été assignés. Dorénavant, il menait avec ses officiers plus de deux milles soldats, un nombre important, mais dérisoire face au reste de l’armée amassée par son père. Squall frissonna, non pas à cause du froid qui régnait à présent même dans le palais maintenant qu’un nouvel hiver s’était installé, même Orenwill était sous la neige, non, si il frissonnait c’était à cause du nombre de soldats qui campait autour de la capitale. D’après les derniers recensements, près de soixante milles guerriers.

La double porte s’ouvrit sans bruits, Squall devina qu’il était temps pour lui de prendre sa première leçon avec son père. Il entra dans la grande pièce sans fenêtres, éclairée par une énorme cheminée dans laquelle brûlait un feu, la salle faisait penser à une bibliothèque, tant il y avait de rayons remplis à rebords de livres et de parchemins, lorsque ces derniers ne jonchaient pas simplement le sol. Squall eu un petit sourire en coin en pensant que son sens de l’ordre lui venait apparemment de son père.
Quelques étagères abritaient d’étranges instruments faits de divers métaux qui bougeaient d’eux même, des armes aux formes étranges et au plus grand dégout de Squall, des membres coupés qui reposaient dans des bocaux et des ossements.
Il trouva son père au fond de la salle, assis sur un large fauteuil entouré de nombreux ouvrages qu’il avait dû jeter par-dessus son épaule une fois qu’ils avaient été consultés. Il le fixa un moment sans rien dire avant de faire un geste de main négligeant, faisant apparaître un fauteuil identique en face de lui et lui fit signe de s’asseoir.


-Maintenant que ta formation est terminée, il est temps pour moi de t’enseigner quelques dernières choses avant de ne pouvoir commencer notre mission. Fit son père en parlant d’une voix lente. Tu t’es certainement demandé pourquoi j’ai attaqué Willendorf il y a quelques mois alors que j’aurais pus le faire plus tard avec toutes mes forces…si j’ai fais cela c’est parce que j’ai sentit que la Bouche des Enfers était sur le point d’être ouverte, sur ce point je ne m’étais pas trompé. Mais je ne soupçonnais pas l’Ordre où Cruensius, je soupçonnais un adversaire beaucoup plus dangereux : Les Fils de Valherus.

-La guilde des assassins ? Demanda Squall surpris.

-Je vois que tu les connais, mais ce ne sont pas de simples assassins, je suppose que tu le sais aussi. Il s’agit plus d’une secte, une secte vénérant le dieu des Ténèbres et de la Destruction, Valherus. Ce sont les descendants des fidèles d’Yggdrasil, le véritable seigneur des elfes noirs dont l’ombre est emprisonnée dans les souterrains du palais, mais son esprit et son vrai pouvoir est emprisonnée dans les Enfers avec son maître, et son entrée se trouve dans la sœur jumelle d’Orenwil : Willendorf.
Les Fils de Valherus se sont juré de libérer leur roi et son terrible dieu, si jamais ils y parvenaient, ce serait la fin de Nosgoth… Tous les êtres qui peuplent notre monde seraient anéantis et les autres mondes crées par les Dieux ne tarderaient pas à être aussi détruit. Valherus ne désire plus qu’une chose : se venger de ses frères et forger un nouveau monde à son image, et cela je ne peux le permettre.
Nous ne pouvons pas laisser la Bouche des Ténèbres sans défenses.

-Mais Ottmar la protège. Avança Squall. Il sait quel danger elle représente.

-Il est vieux et faible ! Répliqua brutalement son père. Il n’a plus rien à voir avec celui qui m’a défié il y a des années…et lorsqu’il disparaitra les dernières maigres défenses qui protégeaient la Bouche des Enfers s’effondreront…et les Fils de Valherus laisseront entrer leur maître entrer dans notre monde.

Squall regarda son père avec attention, une flamme était née dans son regard.

-Et pour l’empêcher…tu es prêt à prendre d’assaut le Sud et par la même occasion massacrer des milliers d’innocents, j’ai assisté à plusieurs de tes conseils et tu prépares la conquête de tout Nosgoth.

-Il n’y a pas de victoire sans sacrifice. Oui, mon premier objectif est de prendre Willendorf et protéger notre monde. Mais je dois penser à notre peuple, tu vois cette neige qui tombe sur nos terres, il y a dix ans elle nous épargnait, années après années le sort qui protège cette plaine s’affaiblit malgré tous mes efforts ! Le froid descend vers le sud et il sera de plus en plus difficile d’y survivre. Nous devons fuir avant qu’il nous soit impossible de survivre à cette malédiction qui ronge nos terres.

-Cette malédiction n’est pas de ton fait ?! S’exclama Squall surpris.

-Bien sûr que non…c’est Yggdrasil, sans que je ne sache pourquoi sa malédiction lui a survécu…peut-être à cause de cette ombre de lui dans les sous-sols. Mais pire encore son maléfice accroit en puissance sans cesse…d’après mes estimations…la neige recouvrira le Nosgoth jusqu’aux Terres Brûlantes dans moins de dix ans.

-Et la Valhuria, qu’est-ce que c’est ?

-Un terrible fléau. Cette maladie frappe les enfants des hommes mais aussi des moredhels, encore une malédiction d’Yggdrasil, il réveille le mal qui habite le cœur des nouveaux nés. Certains y résistent, d’autres y succombent et changent, lorsque les ténèbres prennent le contrôle de l’enfant, celui-ci fuit vers l’ouest.

Erland fit un nouveau mouvement de main et une petite table apparut entre lui et Squall. Son père se leva et alla chercher une carte sur une étagère et l’étala sur la petite table. C’était la carte la plus détaillée que Squall n’ai jamais eu l’occasion de voir. Les Terres Maudites qui habituellement n’étaient pas représentées sur les cartes ou seulement par un espace vide étaient en fait parsemées de forêts, de montagnes et au centre la plaine Verte.
A l’ouest, les Montagnes Infinies s’étendaient sur des kilomètres jusqu’à trouver tout de même une fin sur de nouvelles terres. Au-delà de la Triste Mer à l’est qui bordait Nosgtoh se trouvait un autre continent nommé Ryvialis, une gigantesque chaine de montagne parcourait le centre du continent, ne laissant qu’au maximum une cinquantaine de kilomètres entre les montagnes et la côte. Au sud, les Terres Brûlantes abritaient plusieurs citées situées le long de gigantesques fleuves qui parcouraient le désert en descendant des montagnes.

Son père lui indiqua une chaine de montagnes loin à l’est de la plaine Verte, au milieu de nulle part dans les Terres Maudites.


-Je pense que les Fils de Valherus ont leur repère quelque part dans ces montagnes, c’est vers là que vont ceux qui sont atteints de la Valhuria…que veulent faire les Fils de Valherus d’eux je n’en sais rien mais c’est certainement lié à leur mission. Il faut les empêcher d’y parvenir, et pour ça j’ai besoin de toi. Tu l’as déjà sûrement senti, cette force qui sommeille en toi, ne s’est-elle jamais manifestée lorsque tu étais en colère, que tu te sentais en danger, que tu avais peur ?

La vision du démon de feu qu’il avait un jour lancé sur son maître Traisk, lorsque Seifer et ses amis l’avaient attaqué dans le palais de l’Ordre, Squall avait succombé à la soif du sang et avait mordu Seifer. Puis lorsque Traisk était intervenu il avait appelé le démon qui avait failli tuer son maître, il avait refoulé ce souvenir pendant des années jusqu’à ce que Draynark, le gardien de la forêt de Loren lui avait légué une partie de son pouvoir.

-Je suppose que ton silence veux-dire oui, tu renfermes en toi une force extraordinaire, peut-être est-ce dû à mon héritage…pourtant mon pouvoir est surtout démoniaque…mais toi il est aussi démoniaque que pur. Tu dois le libérer pour me permettre de sceller la Bouche des Enfers à jamais.

-J’ai…un tel pouvoir en moi ?

-Tu ne seras pas capable de le faire toi-même je pense, mais à travers toi, en me servant de ta force je suis sûr que nous le pourrons. Ensemble mon fils nous la scellerons. Mais d’abord il faut que tu le libères. Si tu le veux évidemment.

Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 6 Déc - 0:33

Squall soupira, dépassé par ce que son père lui disait. Avait-il vraiment le choix ?

-Bon…allons-y…

-Merci Squall. Ferme les yeux s’il te plait. Vide ton esprit, il se peut que tu voies des choses, entende des sons, certains pourront te faire peur, te faire mal mais tu ne devras jamais lâcher mes mains.

Squall ferma les yeux et sentit le contact glacé des mains de son père qui prenait les siennes. Il tenta tant bien que mal de vider son esprit, appliquant un exercice que lui avait enseigné Méntirius. En pensant à son ancien maître, Squall se remémora la raison de sa venue ici, il lui avait fait confiance, et maintenant il était là, officier dans l’armée de la Confrérie des Ténèbres, à s’entraîner pour la guerre qui allait l’opposer justement à son ancien maître mais aussi à tout les autres peuples de Nosgoth. Etait-il vraiment sûr de vouloir le faire ?

-Squall, je sais quels doutes sont dans ton esprit, je les ressens. Tu dois me faire confiance, je te fais confiance malgré que je sache quel était l’objet de départ de ta venue en ces lieux…alors accorde moi la tienne.

Squall ouvrit les yeux, surpris par ce qu’il venait d’entendre. Son père fermait les yeux, la tête légèrement baissée. Il savait qu’il était là pour trouver et soutenir Arutha, et pourtant il l’avait accueilli, l’avait entraîné, lui avait donné des armes et maintenant allait l’aider à éveiller ses pouvoirs. Si il était prêt à faire cela, peut-être que lui était prêt à le rejoindre.

Squall ferma à nouveau les yeux et fit le vide. Après quelques minutes sans que rien ne se passe, il crut entendre comme une douce musique qui flottait dans l’air, ce n’était pas une véritable mélodie, mais une pensée. Quelque chose d’apaisant, tellement que Squall faillit lâcher les mains de son père pour plonger dans un sommeil paisible.

Un éclair frappa et Squall se retrouva dans un vaste espace blanc, aucun sol, aucun mur, aucun plafond. Juste l’infini.
C’était tout, c’était rien, c’était le début. Squall se demanda quel était ce lieu, et la réponse lui arriva aussitôt : le début, c’était bien ça. Le néant, avant que le Dieu créateur, Ao, n’apporte la vie.
Un nouvel éclair et le monde apparut, une vaste plaine désertique, un monde encore vierge. Nouvel éclair, le monde existe, Nosgoth existe, pas tout à fait le même que celui que Squall connaît mais presque. Les Dieux ont crée de nombreux êtres qui les vénèrent, la guerre n’existe pas encore, personne ne l’a encore imaginé, ce mot n’existe pas. Mais Valherus l’a crée.
Nouvel éclair. Le ciel est un champ de bataille, le monde est dévasté : La Guerre du Chaos. Les Dieux se livrent leur guerre, certains tombent, d’autres s’élèvent, Valherus en est la cause, il se régale du spectacle de ses frères et sœurs qui se battent en dévastant les mondes qu’ils ont crée. Puis, Ao revient, les Dieux réalisent quelle est la cause de la guerre et se retournent contre Valherus, ce dernier est enfermé en enfer avec ses sujets. Ce n’est pas une caverne gigantesque dans les entrailles du monde, c’est un monde à part que Valherus a crée de toutes pièces à son image, et ce monde sera sa prison pour les milliers d’années à venir. Avant de disparaître, il jure de revenir.
Nouvel éclair : Le monde se recrée petit à petit, les Dieux reprennent à zéro la création du monde que leur a laissé Ao avant de s’en aller. De nouveaux êtres viennent au monde, parmi ces êtres se trouve un peuple de la forêt, enfant de Kilian. Ce sont des êtres nobles, doués dans les arts, dans la magie et de farouches guerriers, les elfes. Squall est dans une citée au sommet des arbres d’une forêt aujourd’hui perdue. De nombreux elfes sont réunis autour d’une femme elfe qui met au monde un enfant sans montrer signe de douleur. Celui-ci ne pleure pas, ses cheveux sont déjà longs pour son âge, d’un blond doré. Les spectateurs ont un léger sourire en coin, la plus grande preuve d’émotion que ces êtres offrent en général.
Mais la femme n’a pas finit, un autre enfant vient au monde, les sourires s’effacent, les spectateurs se regardent. L’enfant a les cheveux noirs. Squall sent la pitié l’envahir pour Yggdrasil qui dès les premiers instants de sa vie fut craint et haï.
Nouvel éclair : Yggdrasil adolescent est seul, son frère jumeau fait du cheval avec son père. Mais lui est seul à l’ombre d’un arbre à l’écart, un manuscrit entre les mains. Les elfes ont des écrits sur la sombre magie pratiquée par des créatures des ombres, ils ne s’en servent pas, ils l’étudient pour la connaissance. Mais de sombres idées germent déjà dans son esprit.
Nouvel éclair : Yggdrasil a grandit, il livre une terrible guerre à son frère et au reste du monde. Son armée fuit vers le nord, il se taille les poignets avec un couteau et hurle, appel le Dieu des Ténèbres et lui vend son âme contre un pouvoir incommensurable. Le ciel s’obscurcit, la terre tremble et engloutit Yggdrasil. Il en ressort des années plus tard, entouré d’un halo de ténèbres et se dirige vers la Bouche des Ténèbres. Il est sur le point de l’ouvrir, une citée est en flamme, des armées se livrent une terrible bataille.
L’elfe noir fait face à un jeune homme, l’enfant du destin défie Yggdrasil. Un combat de titans entre les deux forces éclate jusqu’à ce que le ciel se déchire, une lumière frappe le sujet de Valherus qui disparaît en annonçant son retour. La bataille est finie, personne ne sait vraiment qui a sauvé Nosgoth et le reste du monde.
Nouvel éclair : Un vampire entre dans une sombre forêt et se glisse entre les soldats elfes, ce n’est plus le même peuple qu’autrefois, ils ont changé. Il rencontre une créature à l’allure de loup qui lui annonce sa prophétie, le vampire en pleure et s’enfuit. Le vampire est maintenant dans une caverne, un arbre mort en son centre abrite l’ombre d’Yggrdasil, le vampire sait que ce qu’il va tenter risque de le tuer mais il est prêt à prendre le risque. Il sait qu’il devra abandonner quelque chose pour cela.
Nouvel éclair : Squall est devant son père, il lui tient les mains et murmure des mots d’une langue inconnue. Une lueur blanche se concentre dans leurs mains, brulant leurs chaires maudites mais ils tiennent bon.
Nouvel éclair : Avenir incertain, changeant sans cesse, Willendorf est en flamme. Valherus revient, le monde s’effondre, chaque être vivant tombe sous son emprise, le monde est condamné.
Willendorf est en flamme, trois hommes luttent pour tenir la bête loin de leur monde. Ils sont victorieux, un nouvel âge arrive, la monde est épargné. Valherus est repoussé.
Nouvel éclair : Le jeune homme qui défia Yggdrasil surplombe Willendorf, il flotte dans l’air paisiblement. La cité est vide, la monde a changé, le temps s’est écoulé inéluctablement. Le jeune homme fait un geste et les pierres qui forment la cité s’effritent, se changent en poussière qui est confiée au vent. Le garçon se retourne, il n’a pas de visage, pas encore, Squall ne peut pas encore le voir.


-J’ai toujours sut que ce jours arriverait. Lui dit le jeune homme. C’était mon destin, le tien était de me voir, de savoir ce que tu dois faire. Tu dois t’éveiller pour que le monde puisse avoir un avenir. Retourne d’où tu viens, tu n’es plus qu’un souvenir ici, comme cette ville, une ombre du passé. Pars maintenant, bonne chance.

Nouvel éclair.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeDim 17 Déc - 21:06

Squall fut réveillé par une étrange musique surnaturelle qu’il ne put définir autrement dans son esprit à ce moment, alors qu’il émergeait avec peine des ténèbres qui l’avaient engloutit après le dernier éclair qui avait suivit sa dernière vision…du passé ? Du futur ?
Il se détourna de ses questions lorsqu’il se rendit compte qu’il était dans le néant, cet espace blanc infini. Squall se releva et regarda autour de lui à la recherche d’un échappatoire qu’il savait improbable en un tel endroit. Brutalement, le néant fut recouvert par les ténèbres qui se dissipèrent tout aussi rapidement qu’elles étaient apparues pour l’emmener dans ce qui semblait être une gigantesque bibliothèque.
Abasourdi, Squall mit quelques secondes afin de reprendre ses esprits. La pièce était semblable au néant : infinie. Le plafond disparaissait dans les ténèbres loin au dessus de lui et les étagères y plongeaient également, un nombre infini de rayons remplis de livres s’étendaient à perte de vue. Un claquement derrière lu le fit se retourner vers la source du bruit. Un vieil homme au dos courbé, s’appuyant sur une canne, le regardait par-dessus d’épaisses lunettes.


-Tu es enfin réveillé, je commençais à me demander si je n’allais pas devoir te réveiller à coups de cannes. Lui dit le vieillard d’une voix qui elle n’avait rien de faible ou même âgée.

-Ou suis-je ? Demanda Squall qui décida de ne plus s’étonner de rien.

-Tu es dans ma demeure, Glitnir, c’est le nom que les hommes lui donnent.

Squall eu le souffle coupé, manquant bien vite à sa parole de ne s’étonner de rien. Glitnir était le palais légendaire dans lequel était censé résider…Ishap.

-Ne me dîtes pas que vous êtes…

-Si tu ne le souhaites pas, je ne te le dirais pas. Lui-dit le vieil homme avec un bref sourire. Tu n’es pas atterrît ici par hasard, jeune Squall. Si tu es là c’est pour recevoir mon don.

Squall resta muet plusieurs secondes, l’idée qu’il fut devenu fou lui traversant l’esprit.

-Quelque chose ne va pas ? S’inquiéta le vieil homme.

-Je…c’est-que je ne vous imaginais pas…ainsi.

-Ho ça…j’ai pris cette apparence pour faciliter notre contact, je peux en prendre bien d’autres mais en général je revêtis celle-ci de préférence, elle correspond plutôt bien à ma nature. Mais nous ne sommes pas ici pour discuter de ça, je dois t’aider à éveiller les pouvoirs qui dorment en toi ils te seront nécessaires pour que tu puisses mener à bien la tâche que nous t’avons confié. Mais lorsque tu auras accompli ta mission nous te les reprendrons.

-Je comprends. Répondit Squall.

-Mes sœurs, mes frères et moi-même avons déposé en toi la force suffisante pour refermer à jamais la Bouche des Enfers, elle est enfouie en toi et je dois la révéler.

-Mon père ne m’a pas dit que j’allais venir en un tel endroit…

-Ton père pensait pouvoir y parvenir lui-même mais ton pouvoir le dépasse, nous avons interféré pour éviter que vous deux ne périssiez dans sa vaine tentative. Maintenant, ferme les yeux.

Avant que Squall ne puisse protester, le vieil homme lui plaqua sa main sur son front et Squall se sentit aspirer en arrière.
Squall se retrouva sur un champ de bataille qu’il avait déjà vu. La dernière bataille de la Guerre Noire au cours de laquelle son père affronta tous les membres réunis de l’Ordre. Mais il n’était pas en compagnie de son père, sa mère se trouvait devant lui. Elle courait à travers un campement en proie aux flammes et aux combats. Des hommes et des orques s’affrontaient tout autour d’eux, Squall suivait la scène sans avoir à se déplacer, le paysage défilant autour de lui. Sa vision était concentrée sur sa mère qui fuyait en serrant contre elle son fils, lui, enveloppé dans des couvertures. Elle parvint à s’échapper du camp et fila vers les collines au nord, continuant de courir en laissant le carnage derrière elle. Mais une voix la força à stopper sa course.


-Cassandra, tu m’as terriblement déçu. Fit la voix glaciale.

Squall se retourna en même temps que sa mère, l’horreur se lisant sur son visage, Cruensius. Le mage était trait pour traits identique qu’au moment où Squall l’avait affronté, plus de vingt ans plus tard. Il se souvint des derniers mots de Cruensius, jurant qu’il le tuerait, qu’il le ferait souffrir au point qu’il regretterait qu’il ne l’ai pas tué en même temps que sa mère.
Cassandra posa lentement derrière elle l’enfant et sortit une épée d’entre les plis de sa robe.


-Tu crois pouvoir me tuer Cassandra ? Demanda Cruensius amusé. Tu as toujours été très sotte ma pauvre enfant, mais tu auras réussi à te rendre utile tout de même, en provoquant cette guerre. Ton mari a tué nombre de mes camarades et m’a permit d’accroitre considérablement mon influence au cœur de l’Ordre…de plus grâce à lui j’ai eu accès à certains ouvrages forts intéressant dans une abbaye d’Ishap dont il a eu l’amabilité de massacrer les occupants pour moi…Je sais pourquoi il voulait à tout prix s’emparer de Willendorf à présent, et je trouverais un moyen pour obtenir le fruit de ses désirs. Mais à présent tu m’es inutiles, adieu Cassandra !

Squall hurla et se précipita entre Cruensius et sa mère. Cette dernière leva son épée et s’avança vers Cruensius, qui lui prononça quelques paroles avant de jeter une boule de feu qui traversa le corps de Squall sans lui faire de mal. Le sort frappa sa mère en pleine poitrine et les flammes gagnèrent tout son corps en un instant. Cassandra poussa un long hurlement et tomba à genoux tandis que les flammes dévoraient son corps, Squall se précipita à côté d’elle, tentant désespérément de l’aider avant de comprendre qu’il ne pourrait rien pour elle, elle était morte depuis longtemps. Il serra les poings et détourna les yeux de l’horrible spectacle, sentant les larmes couler de ses yeux et le sang de ses mains tant il les serrait fort.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, il ne restait de sa mère qu’un tas de cendres encore fumantes dans l’herbe brûlée et noircie par la chaleur. Cruensius s’avança vers le tas de couvertures où se trouvait le jeune Squall qui pleurait bruyamment.


-Qu’est-ce que c’est que ça ? Demanda une nouvelle voix que Squall reconnu également.

Traisk s’approcha de Cruensius et se pencha au dessus du bébé qui continuait de pleurer. Traisk lui était différent, son visage était encadré de longs cheveux grisonnants et semblait beaucoup moins vieux que dans le présent.

-Le bâtard de Cassandra et d’Erland. Répondit Cruensius. Tu sens cette énergie ?

-Oui. Répondit Traisk. Elle est…étrange. Ses pouvoirs sont encore plus grands que ceux de tous mes apprentis…peut-être plus grands que les miens à mon enfance. Il est un vampire pourtant il ne peut avoir de tels pouvoirs. Sa race n’est pas connue pour être douée dans les arts occultes…sauf évidemment quand ils les volent comme Erland.

-Il pourrait être utile. Dit pensivement Cruensius. Une telle force à notre service…

-Tu n’y penses pas ?! Cracha Traisk. C’est l’enfant d’Erland ! Le mal coule dans ses veines, nous ignorons d’où il tire ses pouvoirs, peut-être son père lui a-t-il insufflé les même sombres pouvoirs que lui. Il doit être détruit.

-Traisk, imagine ce que nous pourrions faire avec un nouvel Ashen-Shugar à notre service ! Objecta Cruensius avec force.

Traisk regarda son confrère comme si il était prit de folie.


-Dans ton intérêt…je ferais comme si je n’avais rien entendu. Répondit froidement Traisk avant de se tourner vers l’enfant. Écarte-toi.

Cruensius recula à contrecœur tandis que Traisk levait la main vers Squall enfant en marmonna une incantation. Squall resta figé d’effroi en voyant les flammes se concentrer dans la main de Traisk, prêtes à déferler sur son alter ego du passé. Les cris de l’enfant furent occulté par la formidable explosion qui eu lieu lorsque les flammes le frappèrent. Un rayon de flamme reliait la main de Traisk à l’endroit où était en train de brûler vif Squall enfant.
Puis les pleurs se firent encore plus forts, couvrant le bruit des flammes rugissantes. Les visages se Cruensius de Traisk furent traversés d’horreur lorsque les flammes commencèrent à être repoussées vers la main du sorcier.


-C’est…impossible ! Cria Traisk qui amena son autre main pour accroître la puissance des flammes.

Les flammes se concentrèrent autour du bébé qui continuait de hurler, une aura rouge tenant à distance les flammes.

-Cruensius ! Hurla Traisk. Aide-moi ! Il va…

Mais sa phrase fut couverte par une nouvelle explosion, les flammes qui entouraient Squall enfant se retournèrent contre lui et l’engloutirent avant d’exploser. Cruensius fut projeté à terre et pendant plusieurs secondes, Squall fut incapable de voir quoi que ce soit à cause de la poussière soulevée par l’explosion. Puis la scène se dégagea, Squall avança vers le bébé qui semblait s’être endormit paisiblement, puis regarda Traisk qui à présent ressemblait plus à celui du présent. Ses cheveux avaient disparut et son visage à la peau calcinée était proche de celui qu’il porterait le restant de sa vie. Cruensius se releva et se dirigea lui aussi vers l’enfant et se pencha pour le prendre dans ses bras mais fut interrompu par les voix affolées des autres membres de l’Ordre qui arrivait. Cruensius se redressa et se tourna vers ses confrères, troquant son expression de colère contrariée pour une fausse expression d’affolement, pensant que l’enfant allait mourir à présent.
Squall vit Méntirius s’approcher en courant, accompagné par d’autres membres de l’Ordre, certains se précipitèrent vers Traisk et commencèrent à soigner ses blessures à l’aide de leurs sorts de soin.


-Que c’est-il passé ? Demanda Méntirius. Ou est Cassandra ? Qu’est-il arrivé à Traisk ?!

-Cassandra est morte, elle a tenté de me tuer…je n’ai pas eu le choix. Son mari l’avait définitivement retourné contre nous.

-Je vois… Fit Méntirius avec chagrin.

-L’enfant est le sien, il...il a d’énormes pouvoirs et Traisk a jugé bon de le tué malgré que je lui ai dit qu’il fallait en référer au conseil. L’enfant a dégagé une telle puissance que le sort s’est retourné contre Traisk.

Méntirius se tourna vers l’enfant sans dire un mot et le prit dans ses bras sans que ce dernier ne se réveille.

-Tu vas le tuer ? Demanda Cruensius.

-Non. Répondit Méntirius après un temps de réflexion. Le conseil décidera ce que nous devrons faire de lui…mais je pense qu’il faut lui laisser la vie et nous occuper de lui. Il a le droit à la vie, qui qu’il soit, quoi qu’il soit. Il est innocent des crimes de son pères, je plaiderais pour que nous l’élevions comme l’un des notre.

Squall s’approcha de son tuteur, se sentant honteux de lui avoir parlé durement avant son départ pour le Nord. Il l’avait défendu alors qu’il avait faillit tuer Traisk, il avait toujours été avec lui… Le regard de Squall croisa celui de son alter ego qui s’était réveillé en silence, il sut qu’il pouvait le voir. Les yeux de l’enfant devinrent rouges et Squall se sentit happer dans son regard. Squall se retrouva dans les ténèbres et sentit une force incroyable déferler sur lui, faisant l’effet de puissantes vagues qui se jetaient sur lui. Squall résista, une fois, deux fois, encore une, une autre, il finit par ne plus compter le nombre de fois où il tenta de résister. Puis il se sentit transpercer par elle et poussa un long hurlement comme celui qu’il avait poussé pour se défendre de l’attaque de Traisk étant enfant. La force au lieu de passer à travers lui se déversa dans tout son corps et Squall tomba sur le sol de pierre de la grande bibliothèque d’Ishap.

-Il était temps. Dit au dessus de lui le vieillard dont Ishap avait prit l’apparence.

Squall cessa de hurler et se roula en boule sur le sol, la douleur continuant de déferler en lui.

-Ca fait mal, je sais. Continua Ishap. Ca va passer dans quelques secondes, le temps que je t’explique certaines choses. Cette puissance que nous t’avions confié est à présent éveillée, évidemment tu auras du mal à t’en servir au début mais lorsque tu en auras besoin elle se manifestera. Mais, car il y a un mais, tu ne devras pas t’en servir en dehors de la mission que nous t’avons confié. Utilise-la pour ton propre profit : nous te la retirerons et tu mourras. A présent que tu la possèdes, ton chemin se sépare de celui de ton père, tu dois le quitter mais vous vous retrouverez lors du dernier affrontement. Ton chemin maintenant te mène vers l’est. Cette force que tu possèdes est à la fois un don et une malédiction, même lorsque nous te l’aurons retiré, il en restera des traces en toi. En parlant de malédiction, il en est une qui doit être levée.

Squall regarda Ishap, sentant la douleur s’estomper et se redressa.

-Bien, tu dois rendre visite à quelqu’un d’autre avant de retourner sur Nosgoth. Il t’aidera à faire face au pire ennemi de ta race et à survivre à tes propres pouvoirs. Adieu Squall.

Et encore une fois, Ishap plaqua sa main sur son front et Squall se sentit projeté en arrière.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 23 Déc - 0:05

Squall se sentit tomber et heurta un sol de marbre avec violence, mais le cri de douleur qu’il poussa n’eu rien à voir avec sa chute. C’était la lumière qui commençait à ronger sa chaire qui lui fit pousser son long hurlement. Squall par réflexe rabaissa sa capuche sur son visage mais cela n’eu aucun effet, la lumière aveuglante traversait le tissu et sa chaire commençait à se décoller puis s’enflamma. Les hurlements qu’il poussa et ses appels à l’aide désespéré n’eurent aucune réponse, il sentait les flammes brûler lentement son corps qui criait lui aussi de douleur.

-Tes ancêtres ont été damné il y a déjà fort longtemps Squall. Il est temps pour toi de te libérer de cette malédiction et de revenir vers la lumière. Dit une voix lointaine qui résonna dans sa tête.

Squall devina qu’il était en présence cette fois-ci d’Asuka. Il réunît toutes ses forces pour tenter de se relever mais il ne put que se mettre à genoux, ses membres dévorés par les flammes ne pouvant supporter plus longtemps de le porter.


-Squall, tu dois abandonner l’être que tu as été auparavant, c’est le seul moyen que tu possèdes pour utiliser tes pouvoirs. Il y a trop de haine, de peur et de colère en toi, abandonne les derrière toi ou bien ils te consumeront ton âme comme ces flammes consument ton corps. Ce n’est pas pour rien que nous avons préservé ton âme à ta naissance, celle de ton père et de ta mère avaient été souillé par les ténèbres.

-Nooooon ! Ce n’est pas vrai ! Hurla Squall.

-Si, c’est une chose que tu dois accepter, leurs âmes existaient mais étaient incomplètes, une partie ayant été prise par les ténèbres. La tienne en a été préservé, mais elle est blessée par ta haine et ta colère, par les années de souffrances que tu as vécu jusqu’à maintenant. Tu dois oublier et pardonner.

Squall releva la tête et voulut ouvrir les yeux mais l’horrible vision des flammes qui le dévoraient le firent baisser la tête. Il refusait de laisser derrière lui son passé, aussi douloureux avait-il put être, c’était ce qui avait fait de lui qui il était, mais plus que tout il refusait de pardonner. Les souvenirs de nombreuses années passées dans le palais de l’Ordre défilèrent dans ses pensées, les autres enfants du palais qui n’avaient cessé de s’en prendre à lui pour ce qu’il était. Il ne pardonnerait pas ces actes de haine gratuits, il n’avait jamais rien fait pour mériter cela, personne ne choisissait ses parents.

-Je refuse ! Hurla Squall. Je ne pardonnerais jamais, personne ne mérite mon pardon car jamais ils ne l’ont recherché !

-Squall, tu ne sembles pas comprendre que pour obtenir mon aide tu dois abandonner ta haine car mes pouvoirs sont incompatibles avec elle. Répondit calmement la voix désincarnée.

-Je n’ai pas besoin de vos pouvoirs ! Hurla Squall à bout de forces. Je n’ai besoin de personne !

Il tenta de rassembler les pouvoirs qui étaient censés s’être éveillés en lui pour lutter, personne ne lui forcerait la main.

-C’est cette arrogance naissante qui risque d’entrainer ta perte…Tes pouvoirs te seront inutiles ici, en mon royaume rien ne peux parer les miens. Squall, tu dois abandonner ta haine, elle n’est pas réelle, tu dois trouver ton véritable moi.

Squall dut accorder qu’il disait vrai, il n’arrivait pas à amasser suffisamment de force pour lancer le moindre sort de protection. Il s’affaissa sur ses coudes et s’allongea pour attendre la mort, abandonnant la lutte. Les flammes qui continuaient de ronger lentement son corps allaient l’emporter, la mort ne l’avait jamais réellement effrayé, il l’avait même parfois recherché. A présent, il comprenait parfaitement les paroles de Niria, sa douce Niria, lorsqu’elle lui avait confié que pour elle la mort était une ultime délivrance.
La douleur commençait déjà à s’atténuer, bientôt il quitterait ce monde étrange pour rejoindre sa dernière demeure. Ses derniers regrets seraient de ne pas avoir revu Niria une dernière fois, loin d’elle, ses sentiments pour elle n’avaient fait que s’amplifier. Il regrettait également d’avoir échoué dans sa mission, il avait déçu son mentor et n’obtiendrait jamais sa reconnaissance ni celle des autres membres de l’Ordre.
Il avait toujours voulu enfin être accepté, reconnu à sa juste valeur…son vœu le plus cher.
Les flammes s’estompèrent en même temps que la douleur, son corps calciné et encore fumant se régénéra en quelques instants. Squall poussa un gémissement en se relevant, la lumière se faisait plus douce. A présent il voyait, il était au milieu d’une immense cathédrale faites de marbre blanc, emplit de lumière qui venait du plafond.


-C’est à la fin que tu as enfin compris Squall. Reprit la voix qui provenait de la source lumineuse. Ta haine n’était pas réelle, je ne t’ai pas demandé d’abandonner ta personnalité, seulement celle que tu utilisais comme bouclier depuis trop longtemps déjà. A présent tu es libre, tu es un nouvel être. Mes pouvoirs te seront accessibles à présent, tu dois retourner sur Nosgoth à présent, mais comme tu le sais déjà ta route doit se séparer de celle de ton père. La dernière bataille approche, je te souhaite bonne chance Squall. Sache que lorsque toi et tous nos enfants en auront le plus besoins, nous serons là.

La lumière l’engloutit lentement et Squall se sentit tomber.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était allongé dans son lit. La chambre était comme toujours plongée dans l’ombre par les épais rideaux pourpres qui cachaient la fenêtre, Squall vit dans le noir son père assis à côté de lui sur une chaise, le regardant avec un sourire qui s’élargit à mesure que Squall se redressait dans son lit.


-Enfin. Dit-il avec une joie à laquelle Squall n’était pas habitué. J’ai bien crut que je t’avais…

-Combien de temps ? Demanda Squall. Depuis combien de temps suis-je endormit ?

-Ca…ça va faire presque trois semaines, j’ai réellement eu peur pour toi mon fils, par moment tu hurlais dans ton sommeil, et ces derniers jours tu étais brûlant de fièvre et tu te débâtais énormément. Répondit Erland après un moment d’hésitation.

Mais Squall ne l’écouta qu’à moitié et se leva de son lit, il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit en grand les rideaux, inondant la pièce de lumière. Son père laissa s’échapper une exclamation de surprise avant de se cacher dans un coin d’ombre de la pièce.


-Qu’est-ce que tu…

Squall ouvrit la fenêtre et avança sur le balcon, le soleil était haut dans le ciel, il n’y avait que quelques rares nuages et une douce brise l’accueillit. Il ferma les yeux et écarta les bras pour laisser les rayons du soleil enfin parcourir son corps pour la toute première fois, il prit une profonde inspiration et se jura de prier Asuka chaque jours pour ce don qu’il lui avait fait.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 23 Déc - 1:38

Squall marchait aux côtés de son père sur une colline à quelques lieux d’Orenwill. Il avait abandonné sa cape et ne portait que son armure de combat sans casques pour profiter en permanence du soleil. Erland s’était montré beaucoup plus aimable et démonstratif depuis son éveil. A présent il passait le plus clair de son temps avec lui, ils inspectaient en ce moment une nouvelle arme que les gobelins avaient crée et qu’ils souhaitaient utiliser pour abattre les murailles des plus puissantes places fortes. L’engin mesurait au moins cinq mètres de haut, était fait tout de métal et avait la forme d’un énorme cylindre incliné vers le haut dont l’extrémité qui pointait vers le bas était refermée.

-Ils appellent ça un canon. Commenta Erland tandis que les gobelins s’acharnaient à préparer leurs engins pour la démonstration.

Il y avait une dizaine d’engins alignés sur la colline qui allaient faire feux sur la plaine en face d’eux. Squall avait apprit en observant les gobelins que ces créatures, malgré leur apparence, étaient loin d’être inoffensives, non seulement par leur sauvagerie au combat mais aussi par leur folie et leur talent pour créer toutes sortes d’inventions toutes plus dangereuses les une que les autres. Ces créatures réduites à l’état d’esclave depuis très longtemps étaient sûrement les êtres les plus vils et les plus fourbes qu’il puisse exister, ce qui expliquait que même Erland ne leur faisait pas entièrement confiance.


-Même si ces engins sont à moitié moins efficaces que ne me l’ont dit les ingénieurs ils pourraient nous procurer un avantage non négligeable pour notre future campagne. Poursuivit Erland. Le Sud ne pourrait pas nous contrer avant un bon moment avec ces armes à notre disposition. Le plus étonnant est que cela n’a rien de magique, ils utilisent une espèce de sable noir qui explose au contact du feu avec une telle puissance qu’il projette des objets avec suffisamment de force pour pulvériser des murs très épais, les forteresses ennemies tomberont en un temps record…

-Et Arutha ? Demanda Squall.

Il vit très nettement sous sa capuche le visage de son père se tirer. Arutha était toujours un sujet qui attirait sa colère.

-Nous avons enfin repéré ses troupes l’est d’ici, Gallals est en ce moment même en train de remonter leurs traces. Je pense qu’ils ont passé l’hiver dans les montagnes et ont trouvé refuge dans certains villages rebelles…ce qui laisse penser qu’ils risquent d’être encore plus nombreux que je ne l’avais imaginé car ils ont tout l’hiver pour rallier des guerriers à leur cause.

-Combien de soldats avons-nous envoyé ? Demanda Squall d’un ton neutre.

-Vingt mille. Répondit Erland en souriant. Tu comptes toujours le rejoindre peut-être ?

Squall ne fut pas forcé de répondre car au même moment un bruit de tonnerre retentit et le sol trembla. Un premier canon venait de faire feu, le projectile qu’il cracha dans une gerbe de flammes alla s’écraser à quelques trois cent mètres plus loin. Un deuxième suivit, puis un troisième, le quatrième tira avec une telle force qu’il recula sous le choc en écrasant un gobelin. Les cinq autres firent feu de la même manière, puis quand vint le dernier, une explosion encore plus violente retentit, mais cette fois-ci ce fut tout le canon qui explosa en emportant une dizaine de gobelins et un canon avec lui.
Erland grimaça en regardant le spectacle, un morceau de métal déformé et fumant se planta entre ses pieds.


-Il y a encore quelques améliorations à apporter…mais je pense que ces canons pourront nous être utiles. Dit-il avant de s’éloigner pour reprendre le chemin vers Orenwill.

Squall se pencha et attrapa le morceau de métal qu’il ne lâcha pas malgré qu’il fût brûlant. Il serra le poing en regardant les montagnes à l’est, le temps était venu pour lui de faire un choix. Il ne maîtrisait pas du tout ses pouvoirs, même le fait de lancer des sorts qu’il contrôlait parfaitement autrefois lui était devenu périlleux, devant se concentrer d’avantage pour ne pas que le sort ne se retourne contre lui. Malgré tous ses pouvoirs et la conviction et que c’était ce qu’il devait faire, la chose qu’il allait devoir faire lui semblait inaccessible. Il jeta négligemment le morceau de ferraille et se hâta de rattraper son père.

Le soir même, plusieurs silhouettes vêtues de lourdes capes à capuches arrivèrent dans Orenwill et commencèrent à avancer discrètement vers le palais.
Squall profita de la soirée au ciel dégagé pour monter au sommet de la plus haute tour du palais, de là il avait une vue imprenable sur la Plaine Verte mais plus important encore sur les étoiles. Il avait toujours été très médiocre dans l’art de lire l’avenir dans les étoiles, il n’avait même jamais été convaincu qu’on puisse le lire dans le ciel mais en tout cas il appréciait de les voir toutes là ce soir. Tenraï derrière lui restait silencieux comme à son habitude, surveillant de près son jeune protégé.
Ce soir, Squall n’était pas là uniquement pour admirer les étoiles, il devait faire le point sur certaines choses. Il devait abandonner son père, il n’emprunterait pas la même route que lui, mais leurs chemins se recroiseraient il le savait…mais la seule route qui s’offrait à lui imposait de se dresser contre lui…comment pourrait-il faire cela ?

Les douze étrangers arrivèrent devant le palais d’Orenwill, le plus grand d’entre eux le regarda un bref moment comme s’il jaugeait un adversaire puis se tourna vers ses compagnons.


-Roland, prends tes hommes et faites le tour pour occuper les gardes dans la cour. Traven, toi et Vilaln vous me suivez, nous nous retrouvons comme prévu aux portes dans une heure si nous n’arrivons pas à remplir notre mission. Bonne chance.

Les onze étrangers saluèrent leur chef et tandis que neuf d’entre eux partaient par une rue sur la droite du petit groupe, les trois derniers enlevèrent leurs capes et commencèrent à courir vers l’entrée du palais. L’un d’entre eux qui s’était avéré être un moredhel brandît un arc long qu’il avait dissimulé sous sa cape et encocha une flèche, elle fila à la vitesse de l’éclair et se figea dans le front d’un orc qui gardait l’entrée, son compagnon fut abattu de la même manière avant qu’il ne comprenne ce qu’il se passait. Les trois guerriers entrèrent dans le palais et alors que les premiers hurlements se firent entendre de l’autre côté du palais, eux s’infiltraient discrètement vers le cœur de la forteresse.

Squall vit les ombres s’agitaient bien plus bas dans un jardin du palais, les hurlements lui parvinrent enfin. Aussitôt il se précipita vers la trappe de la tour dans laquelle il sauta et atterrît souplement en haut des marches qui semblaient descendre à l’infini, suivit de Tenraï qui avait déjà sortit de son fourreau sa large épée, Squall dévala les marches en sortant à son tour son épée. Il se retourna brutalement et récita une courte incantation pour envoyer une décharge électrique à l’orque qui s’effondra inconscient, Squall retint sa chute pour ne pas qu’il se blesse et l’installa du mieux qu’il put sur les marches.


-Desolé mon ami, mais là ou je vais tu ne peux pas me suivre. Lui dit-il avant de reprendre sa descente.

Squall arriva enfin au pied de la tour plusieurs minutes plus tard et se mit à la recherche des intrus qui semaient apparemment la panique dans le palais, partout des hurlements de rage retentissaient et des soldats traversaient les couloirs en courant, les armes sorties. Squall suivit l’une des compagnies jusqu’au plus grand jardin du palais, entre les arbres et les buissons, il vit les corps inertes au sol. Il reprit sa course derrière les guerriers orques qui l’entrainèrent dans plusieurs couloirs sans fins, pour finalement entrer dans la salle d’entrainement de Squall, là où il avait passé de si terribles combats contre Tenraï. Là aussi il y avait une multitude de cadavres de leurs soldats, au centre de la salle, neuf étaient en cercle, se tournant le dos et repoussaient les attaquants. Pas moins d’une cinquantaine de leurs guerriers se battaient contre les intrus qui ne montraient aucun signe de faiblesse, se battant avec hargne, leurs assaillants tombaient les un après les autres sous leurs coups sans qu’ils ne perdent d’hommes.
Mais Squall ne prêta pas main forte à ses hommes, il sentait une autre présence dans le palais, quelque chose de bien plus puissant. Il se précipita vers la source de se pouvoir qui se rapprochait d’une autre tout aussi puissante qu’il reconnaissait très bien, celle de son père.


Roland para le coup que lui porta un orque et le tua d’un mouvement rapide d’épée sans même le regarder, passant immédiatement à un autre adversaire, il donna un coup de pied à un autre dans le ventre, le coupant en plein élan et lui trancha la tête. Il enchaînait ennemis après ennemis, ne leur accordant qu’un bref moment avant de les tuer, chacun de ses mouvements était destiné à tuer. Il passait sous leurs attaques brutales et les tuaient rapidement, tous ses hommes étaient encore en vie, à neuf ils auraient très bien put tenir toute la nuit contre des adversaires aussi lamentables. Ce n’était pas de l’arrogance, c’était un fait, lui et ses compagnons étaient considérés comme les meilleurs soldats de Nosgoth, les meilleurs soldats pour servir le meilleur de tous les guerriers ; Arutha.


-Avancez ! Hurla-t-il à ses hommes qui poussèrent un cri de rage en se mettant en marche. Il faut bouger !

Lui et ses hommes empruntèrent un couloir en continuant à se battre, chaque ennemi qui se présentait mourrait ou était piétiné, ce qui revenait au même. Ils devaient gagner du temps pour que leur seigneur accomplisse sa mission.


Ashen-Shugar savait ce qu’il se passait, il aurait dut s’en douter en faite. Arutha s’était soudainement fait repéré alors que pendant plusieurs mois il avait échappé à tous ses éclaireurs et même déjoué ses sorts de recherche, il l’avait affaiblit et était passé à l’attaque. Il avait attendu qu’une partie de l’armée parte à sa recherche, laissant Orenwill vulnérable car pensant que l’ennemi était loin et bientôt anéantie. Ashen-Shugar sourît, il avait été imprudent, cependant ainsi il avait fait venir à lui un de ses derniers véritables ennemis et il allait le mettre à bas.
La porte de ses appartements explosa lorsque Arutha l’enfonça d’un coup de pied, Ashen-Shugar se retourna lentement pour regarder son hôte. Le légendaire Dieu de la Guerre, resplendissant dans son armure blanche entourée d’une aura bleue, il tenait dans sa main sa toute aussi célèbre hallebarde qu’il avait surnommé La Pourfendeuse de Ciel.


-C’est un honneur que vous me faites Arutha en me rendant visite dans ma demeure. Dit Ashen-Shugar d’un ton mielleux.

-Peuh ! Cracha Arutha. Le seul honneur que vous aurez c’est de pouvoir vous vanter dans l’au-delà d’avoir été tué par le Dieu de la Guerre en personne.

Ashen-Shugar hurla de rire, provoquant la fureur d’Arutha.

-Arutha, vous me divertissez tant, votre arrogance est aussi légendaire que votre force, mais je crains que mon palais ne devienne votre tombeau.

-Nous verrons Ashen-Shugar, on dit de vous que vous êtes l’être le plus puissant de notre monde. Il est temps pour moi de prouver définitivement ma toute puissance !

-Oui, il est temps pour nous de voir qui est le plus puissant, cependant laissez moi vous poser une question avant de commencer, pensez-vous réellement que l’Ordre possède vraiment votre prophétie ? Et que recherchez-vous en elle…si ce n’est de savoir qui sera votre bourreau ?!

Ashen-Shugar forma une boule d’énergie noire dans ses mains et l’envoya sur Arutha en désintégrant tout ce qui se trouvait entre eux deux. Arutha la frappa avec son hallebarde, la boule fut projetée en l’air et explosa contre le plafond.

-Cela risque d’être intéressant. Murmura Ashen-Shugar avec joie.

Arutha combla l’espace entre eux deux en un éclair et le frappa de toutes ses forces, son coup s’écrasa contre un bouclier d’énergie qu’Ashen-Shugar forma au dernier moment en amenant ses mains devant lui. Sous le choc il fut projeté en arrière à travers toute la pièce et s’écrasa contre le mur derrière lui qu’il traversa dans une explosion de débris. Il s’arrêta au milieu du vide, à plusieurs dizaines de mètres du sol à l’extérieur, flottant dans les airs tranquillement.


-Très intéressant. Finit-il avant de se jeter sur son adversaire.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 27 Déc - 18:02

Roland et son petit groupe courraient dans les couloirs interminables du palais d’Ashen-Shugar, s’arrêtant à des endroits faciles à défendre quelques minutes pour y faire pleuvoir le sang de leurs ennemis puis reprenaient leur course. Ils devaient semer la panique dans le palais, bouger, tenir, bouger. Ainsi, ils ne pouvaient être localisé efficacement et ainsi évitaient d’être débordés par les renforts ennemis.
Roland arrêta son groupe à une intersection dans le couloir qui partait dans trois directions différentes, il répartit ses hommes dans deux des couloirs du carrefour et attendit seul au milieu du dernier qui faisait face à celui d’où ils venaient. Les cris des orques arrivaient et le sombre couloir fut éclairé par leurs torches. Une dizaine d’orques fonçaient droit sur lui, il se mit en position de combat et attendit, levant son large bouclier devant lui. Lorsque le premier orque fit un pas dans le carrefour, les hommes de Roland surgirent des deux bifurcations et semèrent la panique dans les rangs ennemis. Rapidement, ils se débarrassèrent des orques qui n’avaient toujours pas réussi à tuer l’un d’entre eux.


-On repart ! Cria Roland en voyant les lumières qui commençaient à apparaitre au bout des autres bifurcations.

Ils se hâtèrent de se rendre sur une autre position qu’ils pourraient défendre. Le petit groupe dut monter un long escalier puis se retrouva dans un gigantesque jardin en hauteur qui surplombait la cité. Soudain un bruit de tonnerre résonna au-dessus d’eux, lorsqu’ils levèrent la tête, ils virent l’avalanche de rocher leur tomber dessus. Aussitôt ils s’écartèrent de la trajectoire des débris mais l’un d’entre eux fut trop lent, il fut emporté sous la masse qui continua sa route et tomba dans le vide. Le groupe réduit à huit guerriers regarda à nouveau en l’air, le palais qui s’élevait encore haut dans le ciel semblait trembler à chaque coup de tonnerre. Des lumières provenaient des fenêtres du dernier étage et d’autres débris étaient projetés vers l’extérieur, le combat entre Arutha et Ashen-Shugar avait commencé.
Des hurlements résonnèrent derrière eux et les orques leur tombèrent dessus, Roland jura, obnubilé par le spectacle ils n’avaient pas organisé leur défense et ils allaient en payer le prix à présent.
Il repoussa d’un coup de bouclier l’attaque d’un orque particulièrement hideux et remédia à sa laideur par un coup d’épée qui lui trancha la tête. Un autre l’attaqua sur le côté, Roland se laissa tomber à genou pour passer sous le coup et embrocha la créature sur sa lame et la remonta en même temps qu’il se relevait. Il continuait le massacre, faisant des moulinets de poignets dévastateurs avec son épée, frappant sans relâche chaque adversaire qui se présentait à lui jusqu’à ce que celui tombe.
Roland était l’un des plus jeunes officiers d’Arutha, il n’allait fêter son trentième anniversaire que l’année suivante, un seul autre était plus jeune que lui. Il était l’un des plus jeunes mais aussi l’un des plus talentueux, il était cependant démuni de tout pouvoir magique, lorsqu’un membre de l’Ordre était passé dans son village alors qu’il était encore très jeune, celui-ci avait juré n’avoir jamais vu un enfant ayant si peux de mana en lui. Mais Roland s’était fixé comme objectif de prouver qu’un guerrier n’avait nul besoin de magie pour s’illustrer, c’était par le travail, la persévérance et le dépassement de soit qu’il était devenu l’un des officiers d’Arutha.
Un hurlement strident lui déchira les tympans et le cœur, il connaissait chacun de ses hommes pour avoir combattu avec eux lors de nombreuses batailles, ils étaient tous ses frères et l’un d’entre eux venait de mourir. Poussant un cri de rage, il redoubla de vigueur à souiller de sang noir l’herbe verte du jardin. Il attrapa par le poignet un gobelin et le souleva d’une seule main, il lui donna un grand coup avec le pommeau de son épée, la pathétique créature hurla sous le choc mais Roland s’acharna jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une bouillie infâme à la place du visage du gobelin. Il le lâcha et se retourna, sentant une présence dans son dos, il lança son bras gauche auquel était attaché son bouclier et écrasa le nez du moredhel qui avait tenté de le prendre en traître. L’elfe noir hurla de douleur en se tenant le visage entre ses mains mais fut réduit au silence, l’épée de Roland lui transperçant la gorge.
Lorsque son adversaire s’effondra, Roland en chercha un autre mais le combat était terminé. Ses compagnons achevaient les survivants ennemis blessés et regardaient leurs deux frères d’armes tombés au combat, l’un d’entre eux n’avait pas eu le temps de crier avant de mourir. Plus que six. Le jardin était jonché de corps et les flammes commençaient à embraser les plantes et les arbres, la torche qu’un orque avait amené avec lui devait en être à l’origine.


-On repart ! Cria Roland dont la combativité n’avait pas diminué.


Arutha frappa de sa hallebarde l’éclair noir que lui envoya Ashen-Shugar, ce dernier parut contrarier et ouvrit ses deux mains. Au creux de chacune d’elles, des boules d’énergie noir se formèrent, des éclairs dansaient autour d’elles à mesure qu’elles grandissaient. Puis Ashen-Shugar hurla et envoya sur Arutha d’autres éclairs noirs qui provenaient des boules d’énergie. Arutha frappa chacun d’entre eux avec son hallebarde, bougeant à une vitesse surnaturelle, les éclairs disparaissaient dans des gerbes d’étincelles à chaque fois qu’Arutha les frappait. Bientôt Ashen-Shugar cessa ses attaques, voyant qu’elles étaient inefficaces.

-Je me suis toujours demandé une chose Arutha, d’où vient votre pouvoir ? Demanda Ashen-Shugar. D’où un être comme vous peut-il tirer une telle force ? Elle ne peut être naturelle !

-Vous voulez me les voler peut-être ? Le railla Arutha. Si vous tenez à le savoir, ces pouvoirs ne sont pas naturels, vous l’avez deviné…c’est une malédiction.

Ashen-Shugar leva un sourcil, surpris par le ton que venait de prendre Arutha. Jusqu’à présent il avait toujours arboré un sourire provocateur et suffisant, à présent il était sérieux et sombre.

-Je la tiens de mon père, il vivait très loin d’ici au-delà de nos mers et de nos océans sur un autre continent que même moi je ne connais pas. Là haut, les mages et les sorciers étaient persécutés, on les craignait plus que les orques et les démons. Un jour, mon père qui était alors souffrant rencontra un mage qui avait acquis une puissance hors du commun, mon père le prit au départ pour un fou, il voulait ouvrir les yeux aux autres en leur montrant que lui était un magicien mais voulait les aider, il guérit alors mon père sans rien lui demander en échange si ce n’est aller raconter ce qu’il lui avait fait. Mon père alla parler du sorcier, mais pour le dénoncer. Le mage fut alors condamné à mort, il ne fit rien pour se libérer malgré ses pouvoirs qui auraient put lui sauver la vie. Alors qu’il se rendait sur le bucher, il vit mon père dans la foule qui était venu assister à l’exécution. Il alla le voir et lui parla.
« Je t’ai sauvé la vie et ne t’ai demandé en échange que de m’aider à répandre mon message, puisse l’éternité t’aider à t’ouvrir les yeux. Lorsque tu auras enfin compris et cherchera le repentis je te pardonnerais. » Puis l’homme fut brûlé sans qu’il ne laisse échapper une plainte. Seul mon père qui avait vu l’étendu des pouvoirs du mage crut en la malédiction, et il eu bien fait d’y croire, car lorsque les années passèrent, alors que sa femme et ses enfants vieillissaient, lui restaient aussi jeune que le jour où le mage le maudit.

Il s’enfuît alors de son village, craignant pour sa vie. Au départ il s’était réjoui de ne pas subir les dégâts du temps, il parcourut le continent quelques temps, mais lorsqu’il revint à son village lorsque les temps changèrent, il découvrit qu’il avait voyagé pendant des années et que sa femme et ses enfants ne lui avaient pas survécu. Comprenant enfin le sens de sa malédiction, il tenta de se repentir mais rien n’y fit, malgré ses actes et ses demandes de pardon, le temps continuait de filer et lui restait jeune.
Il se mit alors à la recherche d’un remède au mal qui le maintenait en vie. Il parcourut son continent sans succès, puis décida de traverser l’océan vers l’ouest à la recherche d’une autre terre où on l’aiderait. Son navire fut prit dans une tempête et sombra, mais lui resta à la surface et pendant des jours fut transporté par les courants jusqu’à ce que les vagues le rejettent sur une plage inconnue. Il fut recueillît par ma mère qui le soigna de ses blessures, avant de repartir il lui fit un enfant et lui révéla sa terrible malédiction. Elle décédât pendant qu’elle mettait au monde, mon oncle qui vivait avec elle m’emmena avec lui et m’éduqua…au palais de l’Ordre.

C’était il y a plus de soixante ans, lorsque mon oncle m’apprît l’histoire de mon père, je me mis en route pour le retrouver, sans succès. Au cours de mon périple, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui m’aidèrent à devenir plus fort.
Je suis incapable de lancer le moindre sort, la magie telle que tu la connais m’est hors d’atteinte mais je la comprends parfaitement, j’ai apprit à m’en protéger, tous tes sorts te seront inutiles face à moi ! Mon mana et mon ki sont aussi différents de ceux des autres hommes qu’est le feu à l’eau. Le mage qui a maudit mon père n’avait pas prévu qu’il aurait une descendance, je ne vieillis pas mais il m’a transmis ses connaissances et son potentiel. Plus je me bats, plus je deviens fort, chaque sort qui m’est lancé me renforce et j’en reproduis une variante bien plus puissante que je peux utiliser avec mon hallebarde et mon armure. Tu commences à comprendre ? Je suis invincible, tous tes pouvoirs ne te seront d’aucune utilité face à moi, tu ferais mieux de te mettre à genou et de me laisser te tuer, ça t’éviterais bien des souffrances.

Ashen-Shugar ne sembla pas le moins du monde impressionné par les menaces d’Arutha, au contraire il ricana.

-Finalement tu n’es pas une simple brute Arutha, je t’avais sous-estimé, je sentais bien que tu n’étais pas normal mais là, tu as bien failli me faire peur. Peu importe que tes pouvoirs soient aussi puissant que tu le dis, tu es immortel tu dis ? Et bien j’espère que tu es endurant car notre combat pourrait bien durer des siècles.

Arutha sembla contrarié d’avoir fait si peu d’effets sur son ennemi, mais son sourire hautain revint sur son visage. Il montra sa hallebarde qu’il avait gardé caché dans son dos tout le long de la conversation. Sa lame était devenue noire et des éclairs dansaient autour d’elle, tout comme les éclairs que lui avaient jeté Ashen-Shugar quelques minutes plus tôt.

-Ho non. Dit-il d’un ton sarcastique. Ce combat va prendre fin dès maintenant…PRENDS CA !

Arutha lança sa hallebarde droit sur Ashen-Shugar qui ne fit pas le moindre geste, l’arme frappa de plein fouet en provoquant une explosion qui souleva un épais nuage de poussière et arracha le plafond de la salle du trône, laissant apparaitre le ciel étoilé au-dessus d’eux.
Arutha leva la main et la hallebarde lui revint, il l’attrapa et se tourna vers la porte de la salle pour rejoindre ses hommes.


-Ca t’apprendra à oser te croire mon égal. Marmonna-t-il en s’éloignant.

-Je crains fort que ça ne soit pas finit mon cher. Lança une voix derrière lui.

Arutha se retourna, le nuage de fumée retomba et Ashen-Shugar apparut, souriant à pleine dents, montrant ses canines bien plus longues que la normale.


-Si c’est tout ce dont vous-êtes capable vous me décevez grandement, je vous l’ai dit, ce combat risque de prendre beaucoup de temps et comme vous j’ai toute l’éternité devant moi.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 27 Déc - 20:40

Squall avançait avec difficulté dans les couloirs du palais, forcé d’enjambé les cadavres ou bien de se frayer un chemin dans la marée de gardes qui couraient à la recherche des intrus, tout le palais était alerté et par les fenêtres on pouvait voir les soldats qui campaient à l’extérieur de la cité se réveiller et se préparer à la bataille.
Il sentait les pouvoirs qui émanaient d’Arutha et de son père qui s’affrontaient, ils étaient dantesques et ne cessaient d’augmenter, il doutait de posséder des pouvoirs égalant à peine la moitié des leurs, mais d’après Ishap il détenait la force nécessaire à condamner la Bouche des Enfers…le problème était qu’il ne pouvait pas s’en servir pour ses propres desseins et de toute manière il ne savait pas encore comment les utiliser. Une explosion qui fit trembler le palais le projeta au sol en même temps qu’une compagnie de moredhel qui avançait dans le même couloir que lui, les forces à l’œuvre étaient terribles et risquaient de détruire le palais et la cité. Il se dépêcha vers un escalier qui le mènerait presque directement aux appartements de son père. Lorsqu’il arriva au bas des marches, il vit à l’autre bout d’une salle aux portes ouvertes les intrus qui se battaient en reculant dans sa direction. Regardant tour à tour les escaliers et les guerriers d’Arutha, Squall se décida finalement, le combat entre Arutha et Erland était partit pour durer, il pouvait s’occuper de ses hommes avant.



Roland et ses hommes s’étaient retrouvés dans une grande salle aux murs tapissés de cartes de Nosgoth mais alors qu’ils voulaient en sortir, leurs ennemis les avaient rejoins. Jusqu’à présent ils n’avaient affronté que des orques, sauvages et désorganisés. Mais là ce fut des moredhels et des hommes qui les attaquèrent.

-En formation ! Hurla Roland. Défendez vous jusqu’à la mort ! Reculez mais continuer de combattre !

Ses hommes se mirent en demi-cercle, cinq combattant de front les attaquant, deux en retrait au centre du demi-cercle avaient sortit leurs arcs et tiraient sur les ennemis qui tentaient de déborder leur formation sur les côtés. Pendant un temps, ils parvinrent à retenir efficacement leurs ennemis, mais submergé par le nombre, un de leurs hommes fut attrapé par un moredhel qui l’entraina hors de la formation et tomba sans pouvoir se défendre. L’un des archers le remplaça mais la formation était affaiblie. Roland et ses hommes ne pouvaient contenir plus longtemps les ennemis qui étaient en large supériorité numérique et la porte était encore loin derrière eux. Un autre fut tué et le dernier archer dut remplacer le disparu, Ils allaient bientôt être débordé, ils allaient échouer.

-Arrêtez ! Hurla une voix derrière eux.

Les assaillants cessèrent le combat et reculèrent lentement, une expression d’incompréhension se lisant sur leurs visages. Roland osa un coup d’œil par-dessus son épaule, un jeune homme aux cheveux longs et noirs, portant une étrange armure était arrivé par leur porte de sortie et se tenait là, défiant du regard les moredhels et les humains réunis dans la pièce.


-Qu’est-ce que tu fous Squall?! Demanda un homme qui sortit des rangs.

Son visage à la peau bronzée était recouvert de tatouages jaunes qui formaient des flammes. Roland avait entendu parler de lui, c’était Arkan, un célèbre mercenaire qui pendant des années avait servit les royaumes lointains des Terres Brûlantes, il était connut pour contrôler parfaitement le feu et pour son penchant pour le cannibalisme. Le jeune homme qui se prénommait Squall sembla incapable de fournir une réponse, leurs ennemis s’avancèrent à nouveau, Roland et ses hommes se préparèrent à en découdre une dernière fois.


-Je vous ai dit d’arrêter ça ! Hurla à nouveau Squall.

-Mais qu’est-ce qui te prends ?! Demanda Arkan furieux.

-Venez avec moi ! Dit Squall à Roland et à ses hommes. Je vais chercher Arutha et on part d’ici avant qu’il ne soit trop tard !

Roland fit signe à ses hommes de reculer derrière Squall, il ne savait pas ce qu’il se passait mais ils avaient peut-être trouvé un allié et une sortie de secours.

-On retourne sa veste alors ?! Fit Arkan avec un sourire mauvais. J’ai toujours sut que le vieux avait fait une erreur en t’enrôlant, j’ai jamais put te blairer et j’avais raison ! Je t’offre une dernière chance gamin de revenir à la raison où bien crois-moi, qui que soit ton père je me chargerais personnellement de t’arracher le cœur et de manger devant tes yeux.

-Je ne crois pas que tu sois en mesure de faire des menaces Arkan.
Répliqua froidement Squall.

-Quoi, c’est une plaisanterie ?! Vous n’êtes que six, nous sommes une centaine contre vous et le reste d’Orrenwill vous attend de pied ferme. Vous n’avez aucune chance de vous en sortir vivant !

-Tu oublies qui je suis.
Gronda Squall.

Arkan perdit son sourire dément devant la menace et serra le poing devant son visage.


-J’ai déjà dévoré la chaire de sorciers plus puissants que toi et crois moi ce ne sont pas tes quelques prédispositions qui vont m’effrayer…

Des flammes se concentrèrent autour de son poing pendant qu’il parlait.

-D’habitude je la préfère saignante mais ça ne me dérange pas de manger la chaire cuite à point…ADIEU !

Arkan ouvrit la main et des flammes en surgirent et foncèrent sur Squall en s’entrelaçant comme des serpents. Roland et ses soldats mirent un genou à terre et s’abritèrent derrière leurs boucliers tandis que Squall restait stoïque. Il leva les deux mains devant lui et fit quelques mouvements rapides en prononçant son incantation. Les flammes ricochèrent sur son bouclier spirituel et allèrent traverser un mur de la pièce avant de disparaitre dans le ciel étoilé. L’expression de Squall s’était changée en une détermination froide, les sourcils froncés, foudroyant du regard Arkan, à présent conscient de ses facultés, une aura verte s’était formée autour de lui.

-Pas mal. Dit ce dernier entre ses dents. Mais ce n’était qu’un petit échauffement, tu vas maintenant comprendre pourquoi on m’appelait Arkan Brûleur d’Ames dans les Terres Brûlantes.

En entendant cela, les hommes derrières Arkan s’enfuirent. Squall sentant venir le danger s’adressa à Roland sans tourner la tête.

-Arutha est dans la pièce en haut de ses escaliers, dîtes lui de s’enfuir, il ne peut rien contre Ashen-Shugar. Je vais essayer de le retenir, vous devrez faire vite, l’armée vous attend. Je vous retrouverais au pied du palais dans quelques minutes si je n’en ai pas finit d’ici là.

Roland fit signe à ses hommes de partir les premiers.

-Je ne sais pas qui vous-êtes ni pourquoi vous faites ça mais merci…et bonne chance. Dit-t-il à Squall avant de rejoindre ses hommes.

-Une dernière volonté ? Demanda Arkan avec un rictus.

Squall ne releva pas la provocation, préférant se concentrer. Il sentait le mana monter en puissance chez son ennemi, malgré son apparence, Arkan posséder un potentiel magique important. Squall respira profondément et commença silencieusement une incantation pour lever un sort de protection plus puissant.
Arkan écarta les jambes pour assurer sa position sur le sol et serra les poings. Il fixait Squall du regard et retroussa ses lèvres sur ses dents qu’il avait fait tailler en pointes. Il poussa un long hurlement et ses poings se couvrirent de flammes qui remontèrent sur ses bras, brûlant ses vêtements sous son armure légère. A travers les flammes, Squall voyait que son tatouage en fait recouvrait tout son corps. Bientôt, le feu recouvrit son torse et ses jambes, seul son visage était épargné.


-Très peu de gens peuvent se vanter avoir vu cette attaque, d’ailleurs pour leur demander ce qu’ils ont put en penser il te faudra aller au royaume de Lims-Kragma…ça tombe bien…JE T’OFFRE UN VOYAGE LA-BAS !

Arkan leva les bras au-dessus de lui d’un geste sec en tendant tous les muscles de son corps. Les flammes qui le recouvraient provoquèrent une explosion titanesque, formant une sphère de feu qui éventra une partie du palais, pulvérisant même la roche. La sphère disparut quelques instants plus tard, les murs et le plafond de la salle avaient été soufflé par l’explosion. Arkan était à genou sur le sol, respirant difficilement, le sort l’avait épuisé, il n’avait pas voulu prendre de risques avec le rejeton d’Ashen-Shugar. Mais au moins il en était débarrassé.

-Déjà finit ? Demanda la voix de Squall.

Arkan regarda devant lui, n’osant y croire, personne n’avait survécu jusqu’alors à cette attaque. Il avait réduit des armées en cendres avec elle. Squall était debout, sans une égratignure, au pied de l’escalier qui menait aux appartements de son père. L’attaque semblait s’être stoppée net devant lui, le sol à partir de là où il se trouvait ne présentait pas la moindre marque et les murs étaient toujours debout.


-C’était une sacrée attaque. Commenta Squall. Je dois le reconnaître, il y a quelques jours je n’y aurais pas survécu. Mais tu ne la contrôles pas du tout, elle ne dure qu’à peine deux secondes, un bouclier spirituel suffisamment puissant peux y résister facilement, si tu la faisais durer quelques secondes de plus tu pourrais briser des défenses très puissantes. Et enfin cette attaque t’épuise, tu n’as jeté que deux sorts et tu es déjà à bout de forces, si tu t’exerçais plus tu pourrais au moins tenir debout…mais à part ça tu es plutôt doué.

-Plutôt doué…
Répéta Arkan, une expression de rage sur le visage, avant de s’évanouir.


Dernière édition par Dark Squall Ier le Mer 27 Déc - 20:44, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 27 Déc - 20:43

Youpi!!! J'ai enfin remplis toute une page!!! Mr. Green

Mais quel gamin Rolling Eyes mrdarkblue


Dernière édition par Locke le Jeu 28 Déc - 6:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeJeu 28 Déc - 3:36

La salle du trône où avait lieu la bataille entre Ashen-Shugar et Arutha était en ruine, les murs qui n’avaient pas été détruits étaient fissurés et le plafond avait totalement disparut. Le mobilier avait volé en éclat depuis longtemps et le sol était parsemé d’impacts qui avaient pulvérisé de nombreuses dalles.
Arutha faisait face à son ennemi avec la même détermination qu’au début du combat, mais il sentait que quelque chose n’allait pas, une sensation désagréable montait en lui à mesure que le combat se prolongeait.
Esquissant un sourire sadique, Ashen-Shugar formula une longue incantation et un nuage noir l’enveloppa, tourbillonnant paresseusement autour de lui. Puis une partie du nuage se détacha et fonça sur Arutha et se mit à tournoyer autour de lui, ralentissant ses mouvements, puis d’autres le suivirent. Bientôt, ce fut tout le nuage qui évoluait autour de lui, le ralentissant, lui donnant l’impression d’étouffer. Pendant ce temps, Ashen-Shugar préparait un autre sort, cette fois-ci, des sortes de lames noires surgirent de nulle part, flottant autour du sombre sorcier, pointées vers lui. Arutha sentant le danger agrippa son hallebarde à deux mains et frappa le sol avec rage, écartant le nuage de fumée juste à temps pour parer les lames qu’Ashen-Shugar avait jeté sur lui.
Poussant un long cri de rage, Arutha sauta droit sur son ennemi et frappa de toutes ses forces, encore une fois vainement, ses coups étant bloqués par son bouclier spirituel. Arutha bondit en arrière et fit tournoyer sa hallebarde autour de lui dans des mouvements amples, concentrant l’énergie qu’il avait puisé dans les sorts de son ennemi dans sa hallebarde. Il frappa à nouveau le sol et cette fois-ci une vague noire en émergea et fonça sur Ashen-Shugar en creusant un sillon dans le sol. Le sorcier sauta lorsque l’attaqua allait le frapper, mais Arutha avait sauté au même moment pour profiter de l’instant de faiblesse de son ennemi. Mais au lieu de le frapper et de lui pulvériser les côtes, son arme passa au travers de son ennemi qui était soudainement devenu transparent. Puis il redevint opaque et plaqua sa main sur les plaques d’armures d’Arutha et prononça un mot étrange. Arutha fut projeté en arrière avec force et s’écrasa contre un mur avant de retomber à terre.
Ashen-Shugar lui atterrît en douceur sur le sol et toisa du regard son adversaire.


-On fatigue Arutha ? Demanda-t-il avec un horrible rictus, dévoilant encore ses canines démesurées.

-C’est mal me connaître ! Répondit rageusement Arutha. Je te l’ai dit jeteur de sorts, ma force augmente à mesure que tu utilises tes pouvoirs sur moi, tu ne peux pas me vaincre !

-Nous allons voir cela très vite, il est temps d’en finir.


Ashen-Shugar écarta les bras et se mit à léviter au-dessus du sol, ses lèvres formèrent une interminable incantation qu’Arutha n’interrompît pas, certain de sa puissance. Ashen-Shugar refusait de voir qu’il ne pouvait le vaincre avec ses pouvoirs qu’Arutha retournerait immanquablement contre lui, plus le sort serait puissant, plus la contre-attaque le serait. Le sol se mit à trembler et un terriblement grondement se fit entendre, le palais lui-même oscillait dangereusement sur ses fondations. Le ciel étoilé fut obscurci par d’épais nuages noirs qui furent visibles au-delà même des Montagnes Noires.
Les paroles d’Ashen-Shugar furent accompagnées par un terrible cœur de voix étranges qui répétaient chacune de ses paroles. Les nuages engloutirent Ashen-Shugar qui se laissa porter plus haut dans le ciel et soudain, ils furent absorbés dans une sphère noire entourée d’éclairs qui se formait entre les mains du sorcier qu’il tenait devant lui.


-Ceci est l’une de mes plus puissantes attaques Arutha. Fit la voix d’Ashen-Shugar amplifiée d’une manière démoniaque. Cette boule noire que tu vois est l’opposé même de la lumière et de la vie, si les ténèbres du cœur de Valherus en personne pouvaient prendre une forme encore plus sombre, elles prendraient cette apparence. Chaque être qui vit dans cette cité y a apporté sa part, leur haine, leur peur, leur fureur a formé cette boule de matière. Lorsque l’on sait l’utiliser, la haine d’un seul homme peut consumer une armée toute entière, il y a plus de cinquante milles habitants dans cette cité, fait donc le calcul, penses-tu pouvoir faire face ?! Tu dis toi-même être le Dieu de la Guerre, seul un être divin peut y survivre, si tu échoues c’est tout Orenwill et la plaine Verte qui disparaitra, le sort de tous tes ennemis repose essentiellement dans tes mains. Tu peux choisir de sacrifier ta vie pour le salut de Nosgoth, ou bien tenter ta chance et sauver ta vie, mais en même tu condamneras Nosgoth à tomber sous mes armées…CHOISIS !

Sans une seconde d’hésitation, Arutha se frappa le sol avec sa hallebarde avec une telle puissance qu’il s’envola dans les airs pour aller à l’encontre d’Ashen-Shugar qui lança la sphère qui grandît subitement pour prendre la taille d’une maison. Arutha poussa un long hurlement de défi et frappa la sphère de bas en haut comme pour la couper en deux. Une fantastique explosion embrasa le ciel et la terre.


Squall arriva quelques secondes après Roland dans ce qu’il restait de la salle du trône, il vit alors son père préparer son attaquer et put entendre sa terrible menace. Il faillit s’évanouir lorsqu’il sentit l’énergie qui émanait de la sphère noire, son père disait vrai, elle était bien suffisamment puissante pour détruire la Plaine Verte, mais aussi peut-être risquait t’elle de détruire tout Nosgoth. Le mal à l’état pur émanait de cette sphère et il lui paraissait difficile à imaginer quelques chose de plus malfaisant, lorsqu’il vit la lueur de démence danser dans les yeux de son père, il sut qu’il allait mettre sa menace à exécution. Squall voulut appeler son père, l’empêcher de lancer son attaque mais son hurlement fut emporté dans le grondement qui faisait trembler la terre. Il leva alors les bras vers le ciel, et appela à l’aide dans ses pensées.
« Je vous en supplie, aidez moi ! Arutha ne pourra pas arrêter ça seul, la sphère va réduire à néant toutes nos chances d’arrêter Valherus ! N’importe qui, à l’aide ! »
Mais aucune réponse ne lui parvint, sentant le désespoir venir en lui, Squall puisa en lui toutes ses forces et les projeta vers Arutha pour lui donner plus de forces. Mais son aura fut repoussée, il n’arrivait pas à établir de lien entre lui et Arutha.
Ce dernier se propulsa dans les airs d’un coup de sa hallebarde et frappa la sphère avec son arme. L’explosion qui s’ensuivit projeta Squall à terre ainsi que tous les habitants d’Orenwill qui étaient dans les rues à observer le combat. Squall sentit le sol s’effriter sous lui et il s’apprêtait à être lui-même détruit lorsque finalement la tempête se calma.
N’osant y croire, il releva la tête pour regarder autour de lui, ils étaient tous vivants. L’étage supérieur du palais avait été définitivement détruit par l’explosion, devenant le toit du palais, mais ils étaient encore là, les hommes d’Arutha regardaient eux aussi autour d’eux comme s’ils s’attendaient à voir Lims-Kragma les emmener dans l’autre monde.
Mais à la place de la déesse de la mort, ce fut Arutha qui arriva. Il tomba lourdement sur le sol qui se fissura sous ses pieds. Il tenait à deux mains sa hallebarde qui était entourée d’éclairs noirs et d’une aura toute aussi noire. Sa respiration était difficile, de la sueur coulait de son front et il tremblait, mais il était là. Erland apparut lui aussi, descendant lentement du ciel mais restant dans les airs à quelques mètres du sol, lui aussi était à bout.


-Je suis bien le Dieu de la Guerre ! S’exclama Arutha d’une voix tremblante. J’ai absorbé ton attaque la plus puissante et je suis toujours là ! Et maintenant j’ai la plus puissante des armes à ma disposition pour te détruire enfin Ashen-Shugar ! Je t’avais prévenu que ce seraient tes propres pouvoirs qui causeraient ta perte mais tu n’as rien voulu comprendre !

En même temps qu’il parlait, Arutha avait amené sa hallebarde en arrière, se préparant à renvoyer le sort sur son ennemi.

-MAINTENANT TU ES FINI ! Hurla Arutha.

Arutha s’apprêta à lancer son attaqua, mais arrêta son mouvement au dernier moment. Squall qui était resté figé d’effroi remarqua l’expression de victoire sur le visage de son père. Arutha lâcha sa hallebarde qui tomba au sol avec un bruit sourd, l’énergie qui s’y était accumulée disparut aussitôt, Arutha plaqua sa main sur sa poitrine en écarquillant les yeux et tentant de respirer, la bouche grande ouverte, figée dans une position grotesque. Il tomba à genoux en fixant le sol, d’un geste tremblant, il hotta son casque d’une seule main et le laissa tomber. Squall s’avança vers lui et vit que les veines de ses mains et de son coup avaient prit une couleur noire, la couleur continuait de se répandre dans les veines d’Arutha, remontant jusqu’à son visage.


-Que m’arrive-t-il ? Dit-il à bout de souffle d’une voix faible. C’est impossible…je suis…je suis le D…

-Non tu n’es rien du tout.
Répondit la voix d’Erland qui avait totalement récupéré en quelques secondes. Comme tu le sais, je tiens mes pouvoirs d’Yggdrasil, ses sombres pouvoirs lui venaient eux de Valherus en personne. Donc je manipule la Maho originelle, le plus sombre, le plus démoniaque et la plus puissante par conséquence. Il m’a fallut des années pour la contrôler et pour supporter ses effets car elle est aussi dangereuse pour ceux qui en sont la cible que pour ceux qui l’utilise. Mais toi pauvre Arutha, tu n’y as sûrement jamais touché avant cette nuit. Si tu t’étais abstenu de me révéler d’où tu tirais ta force je n’aurais pas réussi à te faire plier devant moi, comme toujours la vanité des hommes les mène à leur perte. Mais je dois reconnaître que j’ai été très surpris de ta résistance à ses effets, qu’il m’ait fallu avoir recours à ce sort pour enfin te vaincre est très surprenant, tu aurais put être un grand mage noir.
Au cours de notre combat, tu as absorbé encore et encore mes pouvoirs qui eux n’ont aucune limite, je les tire des reste d’Yggdrasil restés ici même, entre notre monde et les enfers, ils sont donc inépuisables. J’ai donc put te faire engranger suffisamment d’énergie négative pour que finalement ton corps ne la supporte plus. Car malgré toute ta cruauté, tous les gens que tu as pus tuer tu restes un être bon. La Maho coule maintenant dans tes veines comme un poison, je n’ai même pas à te porter de coup de grâce, tu t’es toi-même acharné à te détruire. Mais avant de mourir, saches que tu as été l’un de mes adversaires les plus redoutables.


Erland leva sa main au-dessus de la tête d’Arutha qui semblait incapable de faire le moindre geste.

-Non ! Hurla Squall. Tu ne le toucheras pas !

Son père le regarda avec étonnement, arrêtant son geste.

-Que dis-tu ?

-Tu as parfaitement compris père, je ne te laisserais pas le tuer !


Erland ferma les yeux et secoua lentement la tête avec peine.

-Ainsi donc, malgré tout ce que j’ai pu t’offrir, malgré ma confiance et mon aide, tu restes toujours loyal à l’Ordre ?

-Je reste loyal à mes convictions père ! Je ne vous laisserais pas sacrifier des vies innocentes pour votre propre compte.

-Je ne cherche qu’à sauver Nosgoth de Valherus, tu le sais, et ces vies innocentes sont celles de nos ennemis ! Ils nous détestent tous, c’est une guerre et nous ne pouvons survivre si nous refusons de combattre, tu les détestes tout autant que moi et pourtant tu cherches à les défendre ?!

-Non ça c’est faux ! Vous avez voulu m’aveugler en me faisant croire que votre haine était le mienne aussi mais ce n’est pas vrai ! Vous refusez toujours de voir la vérité en face, si mère est morte c’est tout autant la faute de l’Ordre que de votre faute !

-Tais-toi ! Je te l’interdis tu entends !

-Tu l’a…tu nous as laissé ! Tu es partit te battre pour te venger de l’Ordre et par ta faute mère est morte et moi j’ai été enlevé par eux ! Et maintenant tu cherches à te venger encore une fois et à rattraper les choses avec moi comme si c’était possible, mais tu ne peux pas ! C’est arrivé et tu n’y changeras rien, on ne peut pas changer le passé et vivre dedans n’amène à rien. Tu ne la feras pas revenir !

-Si je le peux ! En contrôlant la Bouche des Enfers j’accéderais à un pouvoir assez grand pour aller l’arracher au Royaume des morts et tout redeviendras comme avant !


Squall ressentit de la pitié pour son père, tout ce temps il lui avait mentit. Il voulait bien s’approprier les pouvoirs de la Bouche des Enfers, il s’était servit de lui.

-Et elle ? Demanda Squall d’une voix faible. Que crois-tu que mère voudrait ? Pour une fois, pense à ce qu’elle voudrait.

Son père ne put en supporter d’avantage et laissa exploser sa fureur, de ses doigts jaillirent des éclairs noirs. Squall forma un bouclier devant lui et arrêta l’attaque, il n’avait aucune difficulté à la retenir malgré toute la colère de son père. A ce moment là, il se sentît calme, mais triste, voir à quoi été réduit son père l’attristant profondément. Son aura verte redoubla d’intensité, de sa main libre, des rayons de lumière surgirent et frappèrent Erland de plein fouet, lui arrachant un hurlement de douleur et l’expulsant loin dans les airs. En quelques secondes s’était finit.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeJeu 4 Jan - 2:25

Roland se précipita pour aider son maître à se relever, un de ses hommes vint l’aider et tous deux durent porter Arutha qui semblait dans un état second, ses yeux étaient grands ouverts et il respirait mais il semblait ailleurs.

-Vous l’avez tué ? Demanda Roland à Squall.

-Non, il va revenir très vite. Répondit ce dernier en se retournant. Il ne faut pas trainer, venez près de moi, je vais tous nous transporter à l’extérieur des murs d’Orenwill, là-bas ce sera à vous de me guider.

Roland et ses derniers soldats regardèrent Squall avec scepticisme mais ne tardèrent pas à le rejoindre lorsque le son lointain des gardes du palais qui arrivaient leur parvint.

-Vous deux, mettez votre main sur mes épaules. Dit Squall à Roland et à un autre soldat. Les autres vous mettez vos mains sur les leurs, il ne faut surtout pas que vous lâchiez, sous aucun prétexte.

Roland s’agrippa fermement à l’épaule de Squall et serra encore plus fort se bras autour d’Arutha.
Squall ferma les yeux et se concentra, réunissant son énergie une fois de plus, visualisant dans son esprit une route à quelques kilomètres de la cité. Il n’avait jamais réalisé ce sort mais il avait lut de nombreux ouvrages dessus, il avait toutes ses chances de le réussir. Mais au dernier moment, il sentit ses forces l’abandonner et tomba à genoux en suffoquant, une terrible douleur lui comprimait le cœur et il sentait des goutes de transpirations perler sur son front.


-Qu’est-ce qu’il y a ?! S’inquiéta Roland qui ne se voyait pas devoir porter un autre invalide de plus.

-Je n’y arrive pas…je ne contrôle pas encore mes pouvoirs. L'intensité de mon niveau de mana ne cesse de monter puis de descendre ! Je n’y arriverais pas, il va falloir descendre…je suis désolé.

Roland jura et regarda autour de lui à la recherche d’une autre issue tandis que Squall se relevait lentement, les jambes tremblantes.

-Si vous ne pouvez pas nous sortir de là par magie, montrez nous un passage sûr jusqu’à l’extérieur. Vous devez bien connaitre ce palais ?

-Oui, parfaitement, mais il ne va pas falloir trainer en route.
Acquiesça Squall.

Aussitôt il se retourna et fila à toute vitesse dans les escaliers, suivit de près par Roland et ses hommes qui soutenaient encore Arutha. Arrivé en bas des escaliers, Squall leur fit suivre un long couloir sur leur gauche qui les mena dans une salle gigantesque aux murs couverts de tapisseries montrant des scènes de batailles, il les fit traverser la salle pour arriver à une autre qui contenait un immense sablier en or dont le sable s’écoulait à l’envers, montant dans sa partie supérieur pour y rester. La porte que Squall s’apprêtait à emprunter s’ouvrit à la volée, un homme et un moredhel en surgissant l’air hagard.
D’instinct, Squall sortit son cimeterre mais Roland lui saisit le poignet pour l’empêcher d’attaquer.



-Non ! Hurla-t-il. Ils sont avec nous ! Traven, Vilaln, où étiez vous passé ?

-Arutha nous a ordonné d’attirer les orques loin de lui pendant qu’il s’occupait d’Ashen-Shugar.
Répondit Vilaln, le moredhel, d’un ton froid. Que c’est-il passé ? Que lui est-il arrivé ? Et lui qui-est-ce ?

-C’est une longue histoire, pour l’instant il faut y aller et vite ! Squall, par où maintenant ?!
Demanda Roland qui commençait à perdre son sang froid, les cris des orques se rapprochant.

Squall et le groupe passèrent par un nouveau couloir et entrèrent dans une nouvelle pièce pleine de miroirs, Squall continua de courir puis s’arrêta net en regardant autour de lui, réfléchissant à la vitesse de l’éclair, fouillant dans ses souvenirs. Roland comprît avec horreur que c’était un immense labyrinthe dans lequel ils venaient d’entrer.


-Par où maintenant ?!

-Taisez-vous !
Répondit Squall qui tentait de se souvenir du chemin à prendre. Ne touchez surtout pas aux miroirs et taisez vous ! Par là !

Ils reprirent leurs courses infernales dans le labyrinthe jusqu’à ce que Squall s’arrête à nouveau, manquant de faire trébucher tout le groupe derrière lui. Il les fit tourner sur leur droite, mais au bout de seulement quelques mètres après un nouveau tournant, il s’avérait que c’était un cul-de-sac.

-Mais qu’est-ce que… Commença Roland avant que Squall ne lui plaque sa main sur sa bouche.

Ils entendirent des bruits de pas précipités autour d’eux et virent le reflet d’une dizaine d’orques qui courraient dans le passage où ils s’étaient trouvés quelques secondes auparavant. Squall pria en silence pour qu’eux ne voient pas leurs reflets dans les miroirs, sinon ils étaient fichus.
Tandis que les orques passaient en courant, Roland regarda avec plus d’attention les miroirs qui les entouraient, il vit son propre reflet à quelques centimètres de son visage. Il y avait quelque chose de différent en lui dans son reflet qu’il n’arrivait pas à définir, une différence minime mais qui changeait tout. Roland vit enfin la différence, ses yeux étaient rouges, lentement, il leva la main pour toucher le miroir. Puis soudain son reflet lui sourit, pas d’une manière amicale, mais d’une manière horrible et perverse. Sous ses yeux, il vit son visage se transformer, sa peau vira au noir et au rouge par endroits, ses yeux s’embrasèrent, ses dents s’allongèrent et des espèces de cornes lui poussèrent sur la tête, son visage s’amincît et gagna en longueur. Prit d’effroi, Roland resta figé tandis que son double qui n’avait maintenant plus rien en commun avec lui tendait une main aux longues griffes noires pour lui saisir la main et l’entrainer de l’autre côté du miroir.
Soudain une autre main le saisit, l’entrainant brutalement en arrière.


-Ne touchez surtout pas aux miroirs ! Siffla Squall entre ses deux.

Roland reprit le contrôle de son corps, son reflet était redevenu identique à lui, sauf les yeux qui étaient restés rouges. Les derniers orques passèrent et ils s’apprêtèrent à repartir lorsque derrière eux, un hurlement strident retentît. Un homme d’Arutha n’avait pas résisté à la tentation de toucher les miroirs et une main noire pleine de griffes, à la peau écailleuse l’avait saisie par le bras. Roland voulut intervenir mais à nouveau Squall le retint.


-Il est trop tard pour lui maintenant ! Hurla-t-il. Fuyons avant qu’il ne s’en prenne à nous où que les orques n’arrivent !

Squall fit repartir le groupe, mais avant de prendre un tournant, Roland osa un coup d’œil derrière lui. Le soldat avait le bras à moitié passé dans le miroir et son corps se transformait petit à petit, le démon s’accaparant son corps. Des ailes noires d’une envergure immense lui poussèrent dans le dos, transperçant son armure. Mais il ne put voir la fin de sa transformation lorsqu’ils prirent un autre embranchement. A présent ils ne voyaient plus leurs reflets, les mêmes démons que celui qui avait prit le corps du soldat les regardaient passer en frappant les miroirs de leurs côtés avec rage, désespérant de ne pouvoir sortir de leur prison. Squall les mena enfin hors du labyrinthe duquel venait un terrible rugissement.
Il les fit parcourir plusieurs salles remplies d’artefacts étranges, les hurlements du démon continuant de les poursuivre et il ouvrit une porte qui menait sur une salle plongée dans les ténèbres, Squall la garda ouverte, laissant entrer les hommes d’Arutha avant lui. Alors que le dernier entrait, un éboulement dans la salle précédente accompagné du terrible cri du démon se fit entendre, Squall entra précipitamment dans la pièce et referma la porte aussitôt. La pièce fut soudainement éclairée, c’était une pièce circulaire d’à peine dix mètre de diamètres mais dont le plafond était invisible tant il était haut, mais ce qui frappait le plus, c’était les portes. Il y en avait des milliers, non seulement au niveau du sol mais aussi dans le mur à plusieurs mètres du sol.


-C’est un passage entre les mondes. Murmura Arutha d’une voix faible avec un léger sourire, ouvrant la bouche pour la première fois depuis la fin de son combat.

-C’est exact. Répondit Squall étonné. J’ai découvert l’existence de cet endroit il y a quelques temps seulement.

Squall ne voulait pas réveler qu’il en avait apprit l’existence lorsqu’Ishap avait fait s’éveiller en lui ses pouvoirs cachés, en même temps il avait acquis de nombreux savoirs, dont celui sur l’existence de ces passages.

-Cet endroit n’existe pas sur notre monde, ni sur aucun autre d’ailleurs, il est entre tous les mondes qu’ont crée les dieux. Ils devaient s’en servir pour faire voyager des peuples entiers d’un monde à l’autre lors de temps reculés. Chaque porte mène sur un endroit précis dans des centaines de monde, je ne connais que deux portes ici et je ne me risquerais pas à en emprunter une autre, nous pourrions atterrir n’importe où, sur un monde dont l’air serait toxique, au milieu d’un champ de bataille, ou pire, sur un monde détruit sans porte de retour.

-Et laquelle on prend ?
Demanda Roland.

-Celle-ci. Répondit Squall en montrant une porte à moins de cinq mètre du sol. Dans quelques secondes nous devrions pouvoir y accéder, dans un autre lieu j’aurais put nous y emmener avec la magie mais en ce lieu il y a quelque chose qui empêche quiconque d’utiliser ses pouvoirs.

Sans prévenir, le sol se mit à gronder puis s’éleva de quelques mètres pour s’arrêter au niveau de la porte qu’avait désigné Squall.

-Elle mène au premier sous-sol du palais, c’est une chance, il est très rare que des portes soient aussi proches l’une de l’autres. Lorsque je l’aurais ouverte il faudra faire très vite…maintenant !

Squall ouvrit la porte d’un coup d’épaule et ils se retrouvèrent dans une salle ressemblant à une grotte, pleine de poussière et de toiles d’araignées, il fit traverser le groupe aussi rapidement que possible et enfonça d’un coup de pied la seule porte de la salle. Roland passa en dernier et crut voir sur sa droite avant de sortir, huit énormes pattes poilue aussi épaisses que sa jambe sur un mur. Ils montèrent un escalier interminable et arrivèrent finalement dans le grand hall du palais, les portes menant à l’extérieur étaient encore ouverte. Des hurlements les firent se retourner, de toutes parts des orques fonçaient sur eux, Squall sortit son cimeterre tandis que les hommes d’Arutha sortaient en portant leur chef. Un premier orque arriva à portée de l’arme de Squall qui l’abattit d’un seul coup rapide à la gorge, mais devant le flot d’ennemis qui arrivait sur lui, il fit demi-tour. Une paire de mains le saisie par les chevilles et il tomba à terre, un pied puissant l’écrasa contre le sol en forçant sur sa colonne vertébrale, Squall sentit avec horreur ses os qui ployaient déjà sous le poids. Soudain un rugissement encore plus puissant que celui du démon des miroirs retentit et le pied qui lui broyait le dos s’enleva. Squall roula sur le sol pour regarder ce qu’il se passait, un immense orque que Squall reconnut aussitôt portait à deux mains au-dessus de lui un autre orque qu’il jeta sur ceux qui avançaient vers eux. Tenraï releva Squall d’une seule main et tous deux se mirent à courir derrière les hommes d’Arutha.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeVen 9 Mar - 0:51

Squall et Tenraï franchirent en courant la grande porte du palais qui pendait sur ses gonds et arrivèrent dans l’enceinte extérieure de la citadelle. Ils virent des silhouettes se dessiner faiblement dans l’obscurité de la nuit au-delà du pont-levis du mur qui les entourait. Là, les hommes d’Arutha attendaient au milieu de la route, inconscient du danger qui les menaçait : une bonne centaine d’orcs à quelques mètres derrière eux.

-Il faut partir d’ici et vite ils sont à nos trousses ! Cria Squall pour les faire bouger.

Cependant ils lui accordèrent à peine un regard, deux d’entre eux soutenaient encore Arutha qui semblait être retombé dans l’inconscience et les autres regardaient les trois rues qui partaient depuis l’endroit où ils se tenaient. Squall entendit devant eux le bruit caractéristique des sabots battant les pavés s’approchant d’eux à grande vitesse, se préparant à livrer bataille, Tenraï et Squall levèrent leurs armes mais un soldat d’Arutha proche d’eux leur fit signe de baisser leurs armes. Une vingtaine de chevaux surgirent de l’obscurité de la rue déserte jusqu’alors, la plupart n’avaient pas de cavaliers mais six hommes les menaient par leur brides et s’arrêtèrent devant leur petit groupe.

-Maître ! Hurla un homme au visage marqué par l’âge. Roland, que c’est-il passé ?!

Le jeune homme qui se prénommait Roland aidait Arutha à monter sur un cheval particulièrement grand au crin presque rouge qui s’était docilement abaissé sur ses pattes pour aider son maître à monter.

-Nous avons échoué Varlin, c’est tout ce qu’il y a à savoir pour le moment ! Répliqua Roland. Tous en selle !

Squall et Tenraï montèrent sur les chevaux restants, les pertes avaient dut être importante car il restait encore six montures libres qu’ils emportèrent avec eux au galop au moment où les orcs les rattrapaient. Ils descendaient le long de la route principale de la citée, tout autour d’eux, des orcs et des moredhels armés sortaient des habitations et des casernes. Des hurlements résonnaient tout autour d’eux et le son du gong d’alarme ne tarda pas à se joindre à cette confusion de plus en plus bruyante.
Squall fit accélérer encore son cheval lorsque les hommes d’Arutha forcèrent l’allure à nouveau, il faillit les perdre lorsqu’il s’engouffrèrent sans prévenir dans une allée beaucoup plus étroite, juste avant de s’y enfoncer à son tour, il sentit très nettement une flèche siffler à son oreille et comprit pourquoi ils avaient changer de direction. Squall fit accélérer sa monture en faisant claquer sa bride, suivit de près par Tenraï. Soudain l’un des cavaliers juste devant eux hurla avant de tomber sur le côté et d’être piétiné par le cheval de Tenraï, une flèche plantée dans le dos. Un déluge de flèche s’abattit sur les fuyards qui commencèrent à tomber les un après les autres, Squall leva les yeux et vit les archers qui les harcelaient sans pitié depuis les toits. Une douleur atroce lui arracha un hurlement strident lorsqu’une flèche se planta dans sa cuisse, Squall se retint d’arracher la flèche et leva les deux mains au dessus de sa tête puis hurla une incantation. Les flèches à peine tirées par les archers furent rejetées vers le haut et retombèrent mollement sur les toits sans causer de dégâts.


-Il faut qu’on sorte de là et vite ! Hurla Squall en profitant du bref répit dont ils profitaient.

Mais avant même qu’il ne parle, Roland qui était en tête entraîna les cavaliers dans une ruelle sur leur gauche, les faisant reprendre l’avenue principale de la citée. Ils n’étaient plus que huits, Roland, le vieil homme dénommé Varlin, Arutha, Tenraï, Squall, l'elfe noir du nom de Vilaln et Traven et un autre homme d’Arutha. Alors qu’il pensait pouvoir souffler. Squall entendît derrière eux d’autres cavaliers qui arrivaient à vive allure, il se retourna un bref instant et reconnu l’étendard que brandissait l’un des cavaliers en armure qui les poursuivaient, c’étaient les chevaliers des Landes Noires, l’élite des guerriers moredhels.

-Piquiers droits devant ! Hurla Roland à l’avant. Il va falloir forcer le passage on n’a pas le choix !

A une bonne centaine de mètre devant eux, des orcs sortaient des ruelles et formaient un mur de lances. Les cavaliers devant Squall saisirent des longues vouges accrochées à la selle des chevaux et formèrent une ligne bien nette en brandissant leurs lances devant eux pour enfoncer la formation ennemie. Tenraï et lui les imitèrent, se plaçant à côté d’Arutha que Squall vit sortirent de son inconscience pour lever sa lourde hallebarde qu’il n’avait pas lâché depuis son combat contre Ashen-Shugar. Les six cavaliers fonçaient sur les orcs qui semblèrent fléchirent un bref instant, l’un des cavalier fit sonner un cor et les autres l’accompagnèrent par un long cri de défi auquel même Arutha et Squall se joignirent. Les orcs laissèrent tomber leurs armes et s’enfuirent dans la plus grande confusion, mais en quelques secondes, ils étaient sur eux. La lance de Squall vola en éclat sur un orc plutôt massif qui avait tenté de s’interposer pour lui barrer la route, il refit partir sa monture au galop derrière les autres, Squall vit que le dernier soldat d’Arutha dont il ignorait le nom n’avait pas franchit la rangée de fantassins ennemis.

Ils franchirent la dernière enceinte de la cité qui par chance n’avait pas été fermé par les gardes et arrivèrent dans les camps à l’extérieur des murs, Squall se dit amèrement que le plus difficile restait à venir. Ces innombrables huttes et tentes étaient uniquement occupées par des guerriers, des soldats prêts à partir à la guerre. Miraculeusement, il ne semblait pas que l’alerte leur soit parvenue, ou alors ils n’avaient pas jugé nécessaire de sortir de leur sommeil pour une alerte venant du cœur de la cité. Les cavaliers traversèrent le camp au galop, toujours poursuivit par les chevaliers moredhels à une cinquantaine de mètres derrière eux. Dérangés dans leur sommeil par les bruits de sabots, quelques orcs commençaient à sortir de leurs tentes mais sans comprendre ce qu’il se passait avant qu’il ne puisse empêcher les fuyards d’aller plus loin. Squall regardait avec anxiété leurs poursuivants se rapprocher et sentait sa monture faiblir, il commençait à douter de leurs chances de s’enfuir.
Ils arrivèrent enfin sur les routes qui serpentaient entre les champs, laissant derrière eux les camps des orcs et des gobelins, qui semblaient en proie à la panique, mais toujours suivit par les moredhels.


-On ne pourra pas les semer ! Cria Arutha d’une voix tout de même étouffée. Nous devons faire face ! La colline !

De sa hallebarde, il désigna la route qui un peu plus loin montait en pente sur une petite colline. Leur unique chance de victoire, ils étaient au moins trois fois moins nombreux que leurs poursuivants et Arutha était très affaibli, le terrain allait peut-être leur fournir un avantage, mais Squall n’était sûr de rien.
Squall fit pousser sa monture essoufflée jusqu’au sommet de la surélévation et se retourna pour regarder les cavaliers arriver sur eux au pied de la petite colline. Alors qu’Arutha s’apprêtait à ordonner la charge, leurs poursuivants s’arrêtèrent brusquement sans raison apparente. Une sensation qui glaça le sang de Squall le fit se retourner avant tous les autres, il comprit ce qui avait fait stopper les chevaliers ennemis. A mois de dix mètre derrière eux, la sombre silhouette de son père se dressait au milieu de la colline, une fureur froide transformait son visage d’ordinaire agréable en un masque de haine terrifiant. Les cinq autres cavaliers se retournèrent à leur tour, comprenant ce qu’il se passait.


-SQUALL ! Hurla Erland avec une férocité telle que les chevaux hennirent et obligèrent leurs cavaliers à saisir leurs brides pour les retenir. Tu n’imagines même pas à quel point tu me déçois ! Comment as-tu pus me faire ça ?!

-Je crois que c’est un point commun que nous avons.
Répondit calmement Squall. Nous décevons ceux qui nous aiment…

La réponse de Squall eu l’effet d’un coup de poing sur Erland qui resta muet pendant quelques secondes avant d’exploser.

-COMMENT OSES-TU SALE INGRAT !? Je t’ai tout donné ! A toi et à ta mère ! Je vous ai tout donné et c’est comme ça que vous me remerciez ?!

-Ce que tu m’as donné ?!
Hurla Squall à son tour, il sentait une colère refoulée faire surface. Qu’est-ce que je te dois exactement ?! Une vie de solitude, de peur et de rejet ! Voila ce que j’ai eu grâce à toi ! Tu nous as abandonné pour ta pathétique envie de vengeance et tes ambitions égoïstes ! Et mère en est morte ! Elle a payé pour tes crimes ! Toi tu ne l’a peut-être pas vu mais moi je l’ai vu comme si j’y étais ! Toi tu ne le revoies pas dans tes rêves ! Mais peut-être qu’en fait je devrais te remercier…si tu ne m’avais pas abandonné…je serais peut-être devenu comme toi !

Squall sentit quelque chose couler sur ses joues et se rendit compte qu’il pleurait, il essuya ses larmes d’un revers de main.

-Je ne te laisserais pas faire. Reprit t’il plus calmement mais sa voix tremblait à présent. Je me battrais pour que plus personne ne souffre de tes ambitions égoïstes…tu as été tellement obnubilé par ta propre culpabilité et ta souffrance que tu as perdu de vues ce que tes actes causaient. Combien de vies as-tu gâché jusqu’à présent…et combien vas-tu encore détruire ? Je ne peux pas te laisser faire…et je suis prêt à me battre…père.

Erland baissa la tête en soupirant, la colère semblait s’estomper petit à petit et son visage commençait à exprimer plus de tristesse que de colère. Finalement, il se redressa et n’exprimait plus rien.

-Ainsi…c’est cette voie que tu as choisis. Ainsi soit-il.

Un bref instant, Squall ne sut à quoi s’attendre, il sortit son épée de son fourreau et passa en revue les sortilèges qui lui seraient le plus utile en cas de combat contre son père, sachant qu’il ne bénéficierait pas de l’effet de surprise cette fois-ci.

-Allez y... Reprit Erland. Je ne vous en empêcherais pas…je vous laisse deux heures d’avance, après si mes troupes vous rencontre vous ne pourrez compter que sur vous-même.

Erland s’avança dans leur direction et tous eurent un mouvement de recul inutile sur leurs montures et levèrent leurs armes, mais il passa seulement entre eux et s’arrêta deux mètres plus loin en leur tournant le dos.

-Squall…je n’ai pas changé d’idée. Je vais lancer mon attaque contre Willendorf quoi qu’il arrive…et Arutha aura bientôt affaire à mes troupes également. Toi et moi nous retrouverons bientôt à Willendorf, en ennemi ou en allier et y livrerons une ultime bataille, quel que soit le camp dans lequel nous serons. Squall…j’aimais ta mère et toi aussi. Je n’ai peut-être pas vu comment elle est morte…mais il n’y a pas un instant qui ne passe sans que je ne regrette les actes que j’ai commis qui l’ont conduit à sa perte. Si je pouvais revenir en arrière pour la sauver, je serais prêt à tout sacrifier…je voulais juste que tu le saches.

Et il reprit sa route, descendant lentement la colline.

-Profitons de cette générosité si peu espérée pour fuir. Suggéra Varlin.

Les cavaliers firent claquer leurs brides et partirent au galop à l’exception de Squall qui regardait son père s’éloigner et de Tenraï, toujours fidèle à son poste de garde du corps. Finalement, Squall lança sa monture derrière Arutha et ses hommes.

Lorsqu’Erland arriva à la hauteur des chevaliers moredhels, tous posèrent pieds à terre et s’inclinèrent.


-Maître, que faisons-nous ? Nous ne pouvons pas les laisser s’échapper, c’est une occasion qui ne se représentera pas ! Devons-nous nous lancer à leur poursuite ?

Erland hésita un long moment puis jeta un regard froid sur l’elfe noir qui frémit.

- Suivez-les simplement…mais lorsqu’ils arriveront au passe vous pourrez les attaquer. Mon fils se trouve à leurs côtés…ne lui faites pas de mal, il doit me survivre…

Erland reprit sa marche vers la cité toujours en ébullition et ajouta plus pour lui-même :

-Oui…tu dois me survivre mon fils…pour nous tous.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeSam 7 Avr - 5:21

Arkan, Heriak, Gallals et d’autres généraux d’Ashen-Shugar attendait le retour de leur maître dans une salle du palais où ils avaient installé leur conseil de guerre, la salle où ils avaient opéré jusqu’à maintenant ayant été détruite par Arkan lors de son bref combat contre Squall.
Arkan tenait difficilement debout, encore secoué par l’attaque qu’il avait lancé et l’avait vidé de ses forces. Soudain la porte de la salle s’ouvrit avec fracas et Ashen-Shugar suivit de deux chevaliers moredhels entrèrent d’un pas décidé. Le roi tenait dans sa main un étrange objet que Arkan eu du mal à identifier jusqu’à ce qu’Ashen-Shugar ne le jette sur la table qu’il éclaboussa d’un sang noir qui commença à la ronger. C’était la tête du démon qui était apparut dans le palais. Ces démons habitaient une dimension infernale reliée à la leur par les miroirs de la salle interdite, il avait échangé sa place dans ce monde avec le soldat d’Arutha qui à présent devait endurer milles souffrances dans les enfers.
L’immonde visage du démon s’étirait dans ce qui devait être une expression de terreur et une dague ornait gracieusement son front, plantée jusqu’à la garde.

-Bien, cela étant réglé, passons aux affaires sérieuses. Déclara Ashen-Shugar avec calme. Vous l’avez peut-être remarqué, Arutha est venu nous rendre une petite visite et en est sortie passablement affaibli. Gallals, tes troupes sont-elles prêtes à partir ?

-Oui seigneur.
Répondit l’elfe noir avec empressement. Dix milles guerriers prêts à combattre.

-Va chercher la tête d’Arutha, il va à l’est, plusieurs chevaliers le suivent lui et son escorte, vous devriez pouvoir en finir avec lui rapidement, il est mourant. Ha ! Et mon fils est avec lui, quand tu auras finis avec Arutha, ramène moi Squall en un seul morceau.

-Laissez-moi me joindre à la bataille mon maître !
Interrompît Arkan.

-Non. Coupa net Ashen-Shugar. Je sais pourquoi tu veux y aller, tu ne ferais que te ridiculiser encore plus, tu ne pourras pas tuer mon fils…et même si tu y parvenais je crois bien que mon désappointement envers toi risquerait de te porter préjudice. Toi et les autres généraux, et moi-même bien sur, avons une autre tâche : soumettre le sud. Nous partons immédiatement avec toutes les forces dont nous disposons, nous marchons droit sur Willendorf. Rompez.
Les généraux présents se regardèrent avec effarement pour certains et excitation pour d’autres.

-Mais maître… Protesta Gallals. Nous laissons Orenwill sans défenses ?

-Notre seul ennemi qui sache où est notre cité est Arutha et tu pars l’affronter…la défense de notre capitale ne dépend donc que de toi, mais rassure toi : j’ai confiance…
Qu’attendez-vous pour rompre ?


Les généraux saluèrent leur maître et quittèrent la pièce au pas de course pour préparer le départ de l’armée. Mais Arkan rattrapa Gallals dans un couloir et l’attira dans l’ombre.

-J’ai un service à te demander. Dit Arkan à voix basse. Notre maître souhaite que son fils lui soit ramené…mais si un incident malheureux survenait lors de la bataille à venir, le chagrin serait terrible pour nous tous…mais lorsque notre maître viendrait à choisir un successeur…qui d’autre qu’un moredhel pourrait prendre sa place sur le trône, son fils unique ayant disparut, ce serait le choix le plus judicieux n’est-ce pas ?

-Sûrement.
Répondit Gallals avec méfiance.

-Et le grand guerrier qui lui aurait ramené la tête d’Arutha mériterait tous les honneurs par la suite, ce qui lui accorderait une place de premier choix dans la succession au trône.

Un sourire satisfait s’afficha un bref instant sur le visage de l’elfe noir qui redevint quelque instant plus tard complètement impénétrable.
Le lendemain matin à l’aube, après une nuit d’agitation ininterrompue au cours de laquelle les esclaves travaillèrent sans interruptions, deux armées sortirent de la ville vers deux directions différentes, l’une allait vers l’est, composée de plus de neuf milles guerriers de toutes races et près d’un millier de chevaucheurs wargs. L’autre allait déferler sur le sud, plus de quarante milles guerriers à pieds et près de dix milles cavaliers, avec à leur tête les plus grands généraux du Nord, et leur terrible roi. Le Nord avait lancé sa grand campagne.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeLun 4 Juin - 1:03

Les six cavaliers en fuite continuaient leur chevauchée à brides abattues. Roland avait prit la tête après qu’Arutha soit tombé dans une sorte de sommeil agité de spasmes incessants. Le petit groupe galopait dans une ravine vers l’est tandis que la neige commençait à tomber sur eux, bientôt, Squall n’en doutait pas, ils devraient affronter un blizzard.
Malgré le vent qui soufflait de plus en plus fort, Squall percevait des hurlements lointains derrière eux. Il savait quelles créatures les poussaient, pour en avoir côtoyé pendant plusieurs semaines pendant son entrainement imposé par son père, des wargs, les wargs étaient à leur trousse et gagnaient du terrain. Squall talonna sa monture pour rattraper Roland toujours en tête.


-Roland ! Appela Squall. Nous sommes suivis, des wargs nous pourchassent, je ne suis pas sûr mais je dirais qu’ils seront sur nous dans moins de dix minutes !

Roland jura rageusement et jeta un regard inquiet par-dessus son épaule, il semblait être en train de réfléchir à toute vitesse et Squall vit que ce à quoi le jeune guerrier pensait ne lui plaisait pas.

-On ne pourra pas les semer, les chevaux sont déjà à bout de force, ils ne sont pas fait pour le froid mais ces wargs…

Roland jura un fois de plus et serra les dents pour contenir sa colère, Squall sentait sa frustration et le comprenait parfaitement. Ils avaient échoué lamentablement à Orenwill et maintenant…leur chef était à l’agonie, et bientôt ils seraient rattrapés par l’avant-garde ennemie.
Devant eux, Squall voyait la fin du ravin arriver, une profonde crevasse dans le sol s’étendait de l’autre côté du ravin, un pont de glace très étroit permettait de passer au dessus de la crevasse et d’arriver au milieu des steppes gelées. De nombreux orques patrouillaient dans la région, Squall doutait de plus en plus de leurs chances de s’en sortir.


-Halte ! Hurla Roland en stoppant sa monture.

Squall dût dévier la course de son cheval pour ne pas percuter celui de Roland. Derrière eux les autres cavaliers arrêtèrent leur monture eux aussi de justesse, sauf Arutha dont le cheval s’arrêta presque immédiatement sans recevoir d’ordre de son maître qui semblait se réveiller.
Arutha regardait dans le vide, la transpiration perlait sur son visage et il respirait difficilement.


-Nous ne pourrons pas leur échapper. Annonça Roland. Les wargs seront sur nous dans quelques minutes…Varlin, je vous confie Arutha. Je vais les retenir le plus longtemps possible.

Le vieil homme voulut protester mais fut coupé par la voix tremblante d’Arutha qui se redressa sur son cheval.

-Roland…es-tu devenu fou ? Ou bien…

-Tout guerrier se doit de suivre la voie qu’il s’est choisit. Dit le jeune homme avec détermination. Maître…je prie pour que vous trouviez la votre.

Tous restèrent muets devant la résolution de Roland qui fit tourner sa monture vers leurs poursuivants dont les ombres commençaient à se dessiner à l’horizon à travers la neige qui tombait.

- Une dernière chose maître... Dit-il sans se retourner. J’aurais une faveur à vous demander, pourriez-vous dire de ma part au capitaine que…

-Je lui dirais.
Répondit Arutha. Tu as ma parole mon garçon.

-Merci maître…

-Non…merci à toi.

-Bonne chance, et à bientôt
. Dit Roland en se retournant vers eux, un vague sourire aux lèvres.

Et tandis que les derniers fidèles d’Arutha encore en vie partaient vers l’ouest, Roland mit pied à terre et laissa s’en aller son cheval épuisé. Le jeune guerrier se plaça au milieu du pont de glace et sortit de son fourreau son épée. Les wargs apparurent, surgissant à quelques mètres de lui, le blizzard était sur eux.
Les chevaucheurs wargs s’arrêtèrent surpris, puis l’un des orcs éclata de rire et lança sa bête sur Roland. Ce dernier resta stoïque alors que l’énorme bête fonçait sur lui.
Le warg bondit avec souplesse, toutes griffes dehors, la gueulle ouverte, Roland plongea en avant et roula sous la bête et porta un coup au dessus de lui, sectionnant deux pattes au warg qui hurla de douleur. Le monstre estropié s’écrasa au sol et glissa dans le vide, emportant son cavalier avec lui.
Les autres orcs qui regardaient la scène grognèrent pour montrer leur mécontentement et comme un seul homme foncèrent sur lui à leur tour.


-Approchez ! Hurla Roland. Ce pont est ma propriété ! Et le prix à acquitter pour le traverser est la mort !



Le groupe de plus en plus restreint qui escortait Arutha s’arrêta alors que la nuit commençait à tomber. Squall regarda les derniers survivants : lui-même, son loyal garde du corps Tenraï, Arutha, Varlin le conseiller d’Arutha, l’elfe noir Vilaln, descendant d’Yggdrasil, et enfin l’un des officiers d’Arutha : Traven. Le cheval du dernier soldat d’Arutha avait rendu l’âme plus tôt dans l’après-midi et son cavalier avait refusé d’être prit en fardeau par un autre cavalier. Les survivants commençaient à installer un abri de fortune entre les arbres du petit bosquet de sapins où ils avaient décidé de trouver refuge. Squall et Tenraï étaient désœuvrés, regardant les hommes d’Arutha monter leur abri pour la nuit. Mais Squall était ailleurs en réalité, il repensait sans cesse à Roland et au soldat d’Arutha, tout deux avaient choisi de sacrifier leurs vies pour protéger leur maître. Jusqu’à présent, on ne lui avait jamais parlé d’Arutha que comme un tyran sanguinaire, un guerrier sans pitié qui ne se souciait que de lui-même. On ne comptait pas le nombre d’histoires de carnages qu’on lui attribuait, il en était de même pour ses hommes, ses soldats étaient traités de barbares partout où l’on parlait d’eux. Mais ce que Squall avait vu depuis la veille, c’était des hommes disciplinés et d’une grande loyauté. Squall imaginaient difficilement ces hommes commettre toutes les atrocités qui leur étaient attribuées. Mais d’un autre côté, Squall avait vu de ses propres yeux Arutha tailler en pièce une vingtaine de soldats à Willendorf, uniquement pour se divertir avait-il dit lui-même.
Tenraï était allé aider les autres à installer le campement, laissant Squall seul à l’écart. Arutha qui pour l’instant était assis, adossé à un arbre s’était relevé et se tenait à quelques mètres devant lui, regardant vers l’ouest. Squall se rapprocha du guerrier sanguinaire.


-Roland. Murmura Arutha qui n’avait pas sentit Squall arriver derrière lui. Je jure sur ce qui m’est le plus chère…que ton sacrifice ne sera pas vain…

-Vous allez mieux ?
Demanda Squall après un instant, il se sentait honteux d'avoir surpris les pensées d'Arutha.

-Pas vraiment, mais je vais assez bien pour me tenir debout…alors on peut dire que je vais encore bien. Répondit Arutha avec un semblant d’humour. Et toi fils d’Ashen-Shugar ? Apparemment tout s’est bien passé pour toi après notre altercation à Willendorf.

-Je ne pensais pas que vous vous en seriez souvenu, je m’en suis tiré. Et je vais mieux que vous pour l’instant.

-Tant mieux. Nous te devons beaucoup, sans toi nous ne serions pas sortit d’Orenwill vivant.


-Ni sans Roland et vos hommes qui ne sont plus parmi nous. Ajouta Squall. Ils se sont montrés tous très nobles…

-Et tu te dis que ce comportement n’est pas cohérent avec toutes les histoires que tu as pus entendre sur nous.
Finit Arutha encore une fois avec humour.

Cela fit à Squall l’effet d’un coup de poing dans le ventre, il se sentait gêné et malgré l’humour dans la voix d’Arutha, il redoutait de l’avoir contrarié.

-Tu n’es pas le premier à te poser ce genre de questions mon garçon. Expliqua Arutha. Je ne sais pas si je vais te décevoir…mais la plupart des choses que tu as pu entendre sont correctes. Mes hommes et moi avons bel et bien massacré des centaines de personnes innocentes et sans défenses, pillé et saccagé des villes entières. Nous sommes coupables de bien des crimes et nous ne les avons pas commis seulement sous le commandement d’Armengar le despote. J’ai tué des gens qui ne le méritaient pas et qui n’avaient aucun moyen de se défendre, j’ai combattu pour le plaisir sans ressentir de remords. Encore maintenant je ne pense pas regretter mes actes…mais crois-tu que pour cela mes hommes ne peuvent pas être loyaux et disciplinés ? La noblesse n’est pas notre meilleure qualité je te l’accorde. Nous avons combattu et agit comme nous avons agit pour rester dans les mémoires comme les plus grands combattant que Nosgoth n’ai jamais connu, un but purement égoïste, mais nous à l’époque nous avons réellement crut en notre but. J’avais apporté un but dans la vie ne centaines d’hommes et de femmes qui étaient perdu, l’empire était à l’agonie, pour preuve il a disparu peu de temps après la mort d’Armengar, Nosgoth sortait d’une guerre civile terrible. La famine et la maladie sévissaient dans tout le pays, j’ai donné un raison d’être à ces hommes. Ce raisonnement peut te paraître écœurant et je le comprends, mais c’est un raisonnement…tu n’as pas grandit dans le même monde dans lequel nous vivions à l’époque, moins de trente ans se sont écoulés et pourtant…le monde me semble avoir plus changé en ces quelques années qu’en plusieurs siècles. Le chaos était le véritable maître de Nosgoth, seul les plus forts survivaient…mais je ne m’étais jamais sentit aussi libre et en paix avec moi-même. Les temps ont changé, le monde a retrouvé sa stabilité, les guerres ont pratiquement cessé, les rois de Nosgoth on rétablit l’ordre en ces terres et crée un monde où je n’ai pas ma place…et ce n’est pas plus mal comme ça je pense.

Arutha poussa un long soupir qui le rendait plus humain qu’il ne laissait paraitre en temps normal. Il y avait du regret dans ses yeux, pas pour les actes qu’il avait commis, il l’avait dit lui-même, Squall ne pouvait que supposer ce qu’il pouvait regretter.

-Mon époque est révolue en ce monde Squall, je le sais depuis longtemps. J’étais venu ici dans le but de découvrir quel serait mon destin ici bas, tu te souviens de ce que j’ai dis à ton père sur les origines de ma force ? Mon père était un être maudit, il a vécut plus de siècles que le plus ancien des elfes, il a cherché pendant presque toute sa vie un moyen de lever sa malédiction et avoir le droit de reposer enfin en paix…je sens en moi qu’il n’a pas encore trouvé ce moyen. J’ai eu peur Squall, peur de vivre l’éternité dans un monde qui ne fut le mien que lors de quelques années de troubles, j’ai voulu connaître ma prophétie pour savoir si le repos éternel me serait accordé un jour contrairement à mon père. Et finalement…je suis venu ici pour que l’on me révèle mon destin…mais en fait le destin m’a rattrapé ici, je sui venu le chercher sans le savoir. Il ne me reste plus beaucoup de temps à vivre dans ce monde, j’ai eu peur d’y passer l’éternité, et à présent je trouve qu’il ne me reste pas assez de temps pour ce que je voudrais y faire.

Un long silence s’installa entre les deux hommes, la nuit était tombée depuis un moment, elle devenait de plus en plus sombre et froide. La neige continuait de tomber, recouvrant leurs traces, ralentissant les wargs à leur poursuite, mais ils les rattraperaient tôt où tard, leurs hurlement leur parvenaient malgré le terrible vent qui soufflait dans leurs oreilles.
-Ce que Roland m’a dit…c’est peut-être la chose la plus honnête, la plus sensée que je n’ai jamais entendu. Tout guerrier se doit de suivre la voie qu’il s’est choisit…Je pensais avoir trouvé ma voie, mais pourtant je regrette tant de choses dans ma vie. J’ai couru après un rêve d’immortalité dans la mort : que je continu d’exister dans les mémoires après mon départ. Mais les gens se souviendront du bourreau que j’ai été. Je ne peux pas changer le passer et je n’ai plus le temps pour changer le souvenir que l’on aura de moi…de toute manière cela m’importe guère à présent, ce qui compte à présent pour moi, c’est de m’en aller avec une image de moi dont je serais fière. Pouvoir me présenter devant Lims-Kragma et annoncer qu’à la fin je me suis montré digne et que je suis mort comme je le souhaitais. C’est ce que Roland a fait, il est mort en protégeant la personne qui comptait le plus pour lui…et pour moi.
Revenir en haut Aller en bas
Dark Squall Ier
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Administrateur ex-ogameur ex-chef, ex-dépressif et ex-célibataire
Dark Squall Ier


Nombre de messages : 10861
Age : 35
Localisation : Entre la maison de retraite et le cimetierre
Date d'inscription : 14/08/2005

Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitimeMer 20 Juin - 4:13

Le jour se levait lentement sur la partie est des Terres Maudites tandis que six cavaliers isolés progressaient au fond d’un profond ravin où un long fleuve dorénavant gelé avait coulé plusieurs siècles auparavant. Trois jours s’étaient écoulés depuis leur fuite d’Orenwill, le petit groupe de cavaliers avait progressé lentement afin de préserver les forces de leurs chevaux épuisés qui avaient cependant miraculeusement survécu, maintenu en vie par la volonté de fer de leur maître : Nagaien, la jument d’Arutha. Squall avait apprit qu’elle était un cadeau des elfes que le guerrier avait reçu bien des années auparavant à une époque où il avait la faveur des elfes peu après la Guerre Noire. Ce cheval n’avait jamais pu être monté par qui que ce soit, seul Arutha avait put le dompter et a en faire un fidèle allié dans n’importe quelle circonstance.
La jument à la robe rouge avançait en tête, portant son maître agonisant avec peine mais en continuant de guider ses congénères. Car Squall en était sûr à présent, Arutha vivait très certainement sa dernière journée, il avait déjà été fort étonné qu’il survive aussi longtemps au mal qui le rongeait, ressentant de l’admiration pour sa résistance. Mais à présent il sentait la Chose le ronger de l’intérieur, une sombre énergie le consumait peu à peu et il allait dans quelques heures y succomber.
Les cavaliers continuaient d’avancer dans le ravin, le vent soufflait fort entre les parois, un étrange sifflement se faisait entendre à mesure qu’ils avançaient, les parois se rapprochaient et les fissures dans la roche et la glace formait cette musique surnaturelle qui les accompagnait comme une marche funèbre.
Squall commençait à discerner des formes sombres qui s’agitaient à l’extrémité du ravin devant eux qui plongeait dans le sol encore plus profondément, se refermant peu à peu. Une vaste caverne se trouvait devant eux et des voix résonnante en provenaient.

- Calme-toi, nous arrivons. Lui dit Varlin, le vieux stratège d’Arutha.

A mesure qu’ils arrivaient près de la caverne, Squall sentit l’émerveillement le saisir. L’immense caverne était taillée dans la glace et à plusieurs dizaines de mètre au dessus d’eux, un plafond de glace les surplombait et laissait passer les rayons du soleil, qui en traversant la glace, se teintaient de centaines de couleurs chatoyantes qui se reflétaient encore sur les parois de la grotte, l’inondant de lumière et de couleurs. Deux imposantes statues de pierre trônaient à l’extrémité de la caverne, gardant l’entrée d’un temple gigantesque prit dans la glace. Les statues représentaient toutes deux la déesse Shiva sous la forme humaine qu’on lui apparentait dans certains cultes.

-Comme tu l’auras deviné, nous avons élu domicile devant un ancien temple de Shiva, ce qui montre bien qu’il n’y a pas toujours eu que des adorateurs de Valherus en ces terres. Commenta Varlin à ses côtés. Je dirais même que si tous nos architectes étaient aussi zélés que ceux qui ont bâti ce temple, Nosgoth serait au moins mille fois plus magnifique.

Squall approuva silencieusement puis laissa de côté la contemplation des lieux pour regarder les centaines de regards qui se braquaient sur eux. Des centaines de tentes étaient érigées dans la vaste caverne autour du temple. Hommes, elfes noires, orques, gobelins et même quelques trolls étaient réunis ici devant un symbole religieux typique des hommes.
Les murmures cessèrent rapidement et plusieurs hommes accoururent vers Arutha, prostré sur Nagaien qui s’était arrêtée. Squall vit l’agitation gagner peu à peu les nombreux habitants de la caverne, un nouveau murmure se rependait dans la caverne, un murmure de doute et d’inquiétude. Les soldats d’Arutha firent descendre leur maître de sa jument et tentèrent de le faire se mettre debout mais celui-ci commença à s’écrouler avant que ses hommes ne le rattrapent au vol avec difficulté. Varlin, Vilaln et Traven descendirent de leurs chevaux et se joignirent aux hommes qui portaient Arutha et commencèrent à remonter la grande voie qui passaient entre les tentes vers le temple. Drake et Tenraï mirent pied à terre eux aussi, ils étaient étrangers ici et les nombreux regards perplexes que leurs lançaient les nombreux spectateurs autours d’eux renforçaient ce sentiment. Soudain, une masse de corps déferla sur eux, les prenant au dépourvu. Les soldats les harcelèrent de question, cherchant des réponses même à Tenraï, ignorant que les chances qu’ils répondent à une question étaient aussi grandes que de voir un troll prononcer une phrase de plus de sept mots.

Cherchant à progresser dans la marée qui ne cessait de les harceler de : « Où sont les autres ? », « Ashen-Shugar est mort ? », « Qu’est il arrivé à Arutha ? », Squall et Tenraï commencèrent à avancer péniblement vers le temple. Ils durent progresser ainsi pendant plusieurs minutes, poussant sur leur passage les guerriers qui continuaient de les harceler, devant même se débattre lorsque certains les empoignait pour les retenir, ils arrivèrent au pied du temple où finalement la foule se retint de les suivre. Ils entrèrent dans le temple, passant sous une arche qui autrefois avait dut être fermée par deux massives portes. Ils arrivèrent dans une immense salle circulaire aussi magnifique que la grotte, même plus, des vitraux au plafond faisant le même effet que la glace de la caverne avec encore plus d’éclat. Eclairant d’autres statues de Shiva mais aussi de certains de ses paladins, d’anciens guerriers qui avaient voué leur vie à la déesse et avaient combattu en son nom les ennemis de Nosgoth en usant de ses pouvoirs.
La salle donnait sue quatre pièces différentes sur les côtés et sur un escalier devant l’entrée qui devait mener au cœur du temple où les religieux pratiquaient leurs cérémonies. Des hurlements résonnèrent sur leur gauche et une porte s’ouvrit avec fracas, laissant passer un Vilaln en proie à une rage folle, suivit par Varlin et Traven. Les deux hommes semblaient moins furieux que l’elfe noir mais n’étaient pas loin de rejoindre son état de colère.


-Je ne resterais pas une minute de plus ici ! Explosa Vilaln. J’ai gardé tout pour moi jusqu’à maintenant, mais à présent nous sommes revenus au campement ! Et je vous le dit, si je suis revenu, c’est pour repartir immédiatement avec mes soldats !

-Vous n’avez pas le droit de faire ça !
Rétorqua Varlin en maîtrisant sa colère. Ce ne sont pas vos soldats ! Le choix leur appartient, s’ils veulent rester vous ne pourrez pas les forcer à partir avec vous !

- Laissez-le fuir vieil homme ! Lâcha Traven entre ses dents qu’il maintenait serrées comme un chien montrant les crocs. Ce lâche veut partir ? Qu’il s’en aille, on n’a pas besoin de telle vermine sur un champ de bataille !

Vilaln tira une longue dague de sa ceinture qu’il brandit sous le menton de Traven, le visage crispé par la haine.

-Je ne suis pas un lâche misérable bâtard ! Mais je sais quand une bataille est perdue d’avance, il ne passera pas la nuit et vous le savez ! Et sans lui il n’y aura pas de victoire possible ! Ce misérable crétin a commit une erreur et à cause de lui notre cause est perdue d’avance, nous allons droit au massacre si nous allons au combat !

-Je t’interdis de parler du maître de cette façon !
Hurla Traven en bondissant en arrière et en brandissant deux imposants cimeterres fixés dans son dos.

-Assez ! Cria Varlin en s’interposant. Tous les deux ! Stop ! Ce n’est pas le moment pour ça ! Vilaln, Arutha n’est pas encore mort et nous avons encore le temps pour nous préparer à la bataille ! Même sans lui nous pouvons vaincre si nous restons soudés ! Traven, ce n’est pas en menaçant Vilaln et en insultant son honneur que tu le feras rester ! Nous avons besoin d’être ensemble, chacun de nous est indispensable si nous voulons l’emporter, si nous nous déchirons il n’y aura plus d’espoir pour n’importe lequel d’entre nous !

-Tu veux que nous restions unis vieil homme ?
Ricana Traven. Regarde-le, il fuit le combat avant même qu’il ne commence !

-Tous nos guerriers ont vu Arutha mourant !
Cria Vilaln. A l’heure qu’il est, déjà bon nombre d’entre eux doivent être en train de plier bagages ! Il était le seul qui maintenant notre frêle alliance soudée et avec sa disparition les orques vont nous laisser, les gobelins vont nous laisser, emportant les trolls avec eux ! Vous croyez que ce sont nos deux milles hommes et moredhels que nous vaincrons l’armée qui avance sur nous ? Et il y a fort à parier que beaucoup de nos déserteurs préféreront rejoindre l’ennemi, renforçant ses rangs ! Ce n’est pas une victoire que nous pouvons remporter !

-Alors fuit elfe noir !
Répliqua Traven. Moi je resterais avec mon maître et je me battrais jusqu’au bout à ses côtés, où bien défendrais sa dépouille jusqu’à mon dernier souffle ! Les hommes d’Arutha ne fuient pas, quoi qu’il arrive nous serons là, tout aussi déterminé à affronter l’ennemi, puissions-nous être dix milles où dix que nous irions au combat avec la même ardeur !
Vilaln hésita un moment, flanchant devant le regard déterminé de Traven. Puis l’elfe noir remit son arme dans son fourreau et sembla se calmer.

-J’admire ton courage et ta loyauté Traven. Finit-il par dire. Mais ton sacrifice et celui de tes hommes ne sera d’aucune utilité, Ashen-Shugar l’Imposteur vaincra et il n’y aura personne pour venger votre sacrifice. Le règne de l’Imposteur durera et tout ce qui aura été fait aura été vain.

-Je ne suis pas venu libérer ton peuple ni les autres sangs-noirs !
Cracha Traven. J’ai suivi ici mon maître car ici se trouvait son combat.

-Alors ton sacrifice en serait encore plus vain car ton maître va bientôt rejoindre le royaume des morts. Pourquoi te battre si ta raison s’en est allée ?

-Car même dans la mort, le dernier combat d’Arutha sera aussi le mien ! Arutha est venu ici pour connaître sa prophétie et même si il doit mourir ici, je continuerais le combat jusqu’à la mort où bien que je l’obtienne pour lui confier dans l’au-delà.

-Un tel fanatisme serait digne des Fils de Valherus.
Murmura Vilaln à mi-chemin entre le dégout et l’admiration.

-Je prends cela comme un compliment. Rétorqua Traven.

Voyant que l’atmosphère s’était légèrement détendue, malgré que Traven ait toujours ses lames sorties, Varlin recula pour regarder les deux guerriers.

-Vilaln, nous avons besoin de vous et de vos soldats, nos motivations ne sont pas les mêmes, mais nous avons tous comme objectif la destruction de cette armée qui marche sur nous, pour atteindre nos objectifs, et avant tout pour survivre ! Cette armée ne fera de quartier à personne, fuyard où même ceux qui voudront faire défections seront sûrement massacrés jusqu’au dernier plutôt que de prendre le risque de laisser un seul de vos partisans où bien l’un des fidèle d’Arutha en vie. Nous avons effectivement un gros problème : le moral de nos troupes est fragile, tous ont vu Arutha, mais je pense qu’ils attendent d’en savoir plus pour partir, c’est à vous les officiers de faire en sorte que leur moral ne flanche pas et qu’ils restent. Nous pouvons gagner, ce temple n’est peut-être pas au goût de tous ici mais c’est une formidable forteresse naturelle, si nous devons résister, ce sera ici.
Vilaln, Ashen-Shugar a presque anéanti votre clan, votre peuple vie en un semi-esclavage sous celui que vous nommez vous-même l’Imposteur, vous avez une chance de vaincre avec nous, votre race bénéficie d’une très longue espérance de vie, si vous décidez de fuir, libre à vous mais croyez moi, le temps et notre conscience sont les pires des juges.


L’elfe noir hésita un long moment, puis celui-ci soupira et se dirigea vers la sortie.

-Je vais essayer de convaincre mes guerriers de rester, je ne vous promets rien pour les orcs et les gobelins. Prévenez-moi s’il y a du nouveau pour Arutha.

Traven rangea ses armes et se tourna vers Varlin, l’air furieux.

-Vous lui faites confiance ?

-Il faut bien.
Répliqua le vieil homme. Nous avons besoin de toute aide disponible, je crains qu’il n’ait raison : si Arutha ne passe pas la nuit, nous courrons droit au massacre. Traven, vous avez une mission, les votres ne doivent pas être très loin, au pire à deux jours d’ici au sud, allez les chercher et expliquez leur pourquoi ils ne devront pas s’arrêter aujourd’hui. L’armée ennemie est très proche derrière nous, faites le plus vite possible, bonne chance.

-Et pour nos hommes ?

-Le capitaine sera bientôt de retour, il pourra s’occuper d’eux, ayez confiance.


Traven partit à son tour, laissant Squall avec Tenraï et Varlin dans le hall du temple.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Le seigneur du Nord Empty
MessageSujet: Re: Le seigneur du Nord   Le seigneur du Nord Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Le seigneur du Nord
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Final Fantasy Guardians :: Final Fantasy Guardians :: Rubrique RP :: Oblivion-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser