Les Chroniques d'Oria

Ackyro a écrit:: Tres content

Bah ca faisait 8 jours je crois, c'est pas si long que ca

Ouais bon une bonne semaine quoi alors quoi de neuf sa gazZz IRL ? Wink

Ouais y'a pas mal de choses de neufs mais rien qui pourrait vous interesser alors pour eviter de voir une multitude de sleeping

, je vais juste dire "tout va bien IRL"

Mr. Green

Ackyro a écrit:: Ouais y'a pas mal de choses de neufs mais rien qui pourrait vous interesser alors pour eviter de voir une multitude de , je vais juste dire "tout va bien IRL"

Mdr bah c est cool pour toi alors Mr.Red

Ackyro a écrit:: Ouais y'a pas mal de choses de neufs mais rien qui pourrait vous interesser alors pour eviter de voir une multitude de , je vais juste dire "tout va bien IRL"

merci de ne pas polluer encore plus mon topic Ackyro... Rolling Eyes

Faut bien que quelqu'un y poste quelquechose Mr. Green

Ackyro a écrit:: Faut bien que quelqu'un y poste quelquechose

Non il peux très bien rester comme tel! Mr. Green

Arf, pas etonnant que meme avec mon absence tu n'aies pas ratrapper mon nombre de posts avec cette mentalite! Mr. Green

Ackyro a écrit:: Arf, pas etonnant que meme avec mon absence tu n'aies pas ratrapper mon nombre de posts avec cette mentalite!

Hum...heu...j'ai un DM de maths à faire! Mr. Green

Des centaines de silhouettes évoluaient autour de Squall, aucune n’avait de réelle substance, elles étaient semblables à un léger brouillard mais à l’apparence curieusement humaine. Des corps de fumée qu’il n’arrivait pas à toucher. Un faible murmure résonnait dans l’immense salle d’argent où Squall se trouvait. Une lumière aveuglante émanait du plafond, les murs et même le sol semblaient eux aussi être fait de cette brume.
Mais Squall savait qu’en réalité cet endroit était fait de métal et que les silhouettes fantomatiques étaient celles d’humain, tout n’était qu’un rêve flou dont il ne parvenait pas à comprendre la signification, errant sans bute à travers cette mer de brume venant du passé. Sans savoir comment ni pourquoi, il savait que cet endroit n’était plus depuis longtemps, que ces fantômes avaient été vivant il y a très longtemps et qu’il visitait ce souvenir flou d’un passé révolu.

Subitement la brume se dissipa et Squall ouvrit les yeux, tiré de ses songes par un ambassadeur qui hurlait des insanités à un autre depuis sa plateforme.
La réunion se déroulait dans un immense amphithéâtre qui avait la forme d’un dôme renversé. Chaque nation avait une place sur une plateforme circulaire munie d’un dispositif anti-gravité lui permettant de se détacher des murs et de flotter dans les airs lorsque son occupant souhaitait prendre la parole.
Cela faisait bien une semaine que les réunions se succédaient les une après les autres, toutes se terminant de la même manière : un quelconque représentant perdait son sang froid et se mettait à insulter l’assemblée réunie qui était évacuée lorsque le brouhaha devenait insupportable. Certains avaient même tenté d’en venir aux mains, un ambassadeur avait essayé de sauter sur la plateforme de l’ambassadeur d’une nation ennemie pour l’étrangler.
Squall ne prêta pas attention aux insultes qui commencèrent à fuser autour de lui et baissa les yeux sur le cristal de Vie qu’il tenait dans sa main.
Depuis qu’il l’avait récupéré, ces visions ne cessaient de le harceler. Il s’était la première fois réveillé dans sa chambre, ne se rappelant que des événements avant qu’il ne prenne le Cristal. Ensuite d’après Biggs il était repartit sans un mot au palais et s’était enfermé dans ses appartements. Les visions le frappèrent seulement la nuit pendant les trois jours qui suivirent, puis il se mit à rêver éveillé. Au départ il ne voyait que cette brume, aucune silhouette n’était visible, le silence le plus total régnait dans ses songes. Mais plus il avait des visions plus celles-ci se faisaient précises.
Il ne quittait plus le Cristal qu’il emmenait partout avec lui, ne voulant pas risquer de se le faire voler dans sa chambre. De plus lorsqu’il l’avait sur lui il pouvait sentir des choses, comme l’humeur des personnes autour de lui et si quelqu’un le regardait dans son dos. Comme pour les visions, il pensait que ces pouvoirs allaient se développer avec le temps, peut être bientôt parviendrait il à lire dans les pensées des autres ?
La porte qui donnait sur sa plateforme s’ouvrit derrière lui, laissant entrer un garde qui était chargé d’évacuer l’amphithéâtre encore une fois. Lui et Barret qui l’accompagnait sortirent calmement, tandis que d’autres ambassadeurs étaient emmenés de force.
Ils marchèrent à travers quelques couloirs tandis que des cris résonnaient derrière eux, des injures, des plaintes provenant des ambassadeurs qui tentaient de s’entretuer.
Squall qui marchait en tête arriva à une intersection et se figea sur place lorsqu’un homme surgit d’un couloir perpendiculaire, vêtu d’habits noirs très serrés, un passe-montagne cachant son visage à part ses yeux, tenant un long katana dans la main. L’homme se jeta sur lui et disparut tout aussi soudainement qu’il était apparut. Barret et le soldat qui les accompagnaient regardèrent Squall avec étonnement, tétanisé au milieu du couloir sans raison.
Squall savait qu’il venait d’avoir une vision, mais de quoi ? Il reprit son chemin sans toucher un mot à Barret de ce qu’il pensait être un pas supplémentaire qu’il venait de faire vers ses nouveaux pouvoirs, Squall serra dans sa poche le Cristal de Vie qui lui brûlait presque la main.

Barret et Squall arrivèrent dans les appartements de ce dernier et y trouvèrent Kadath, Cloud et Di Rossi, tous assis à l’attendre. Squall serra les poings en voyant Di Rossi dans ses propres quartiers, Raziel l’avait convaincu que cet homme ne lui voulait pas du bien. De plus, derrière les trois hommes, un brouillard gris commença à s’installer et des voix commencèrent à murmurer à son oreille.

-Seigneur Lionheart, ravi de vous rencontrer en personne, je suis le seigneur Di Rossi. Dit ce dernier en se levant de son fauteuil.

-Pareillement. Répondit froidement Squall. Que me veux le plaisir ?

Gênés par l’attitude étrange de leur ami, Cloud et Kadath se regardèrent surpris sans savoir quoi dire.

-Je voudrais que l’on parle ensemble d’un sujet important. Reprit Di Rossi en s’asseyant après que Squall ai lui-même prit un siège. Ces négociations n’aboutiront à rien, je crains même qu’elles n’aient pour but que de justement ne pas voir de fin positive. Je ne sais pas si l’Impératrice de Kesh est directement derrière tout ça mais je pense que quelqu’un souhaite utiliser cette grande assemblée pour renforcer d’avantage la haine entre les nations d’Oria.
J’ai besoin de vous…Oria a besoin de vous Lionheart !
Kadath, Cloud, moi et bien d’autres seigneurs de l’ancienne Alliance sommes tombés d’accord pour créer une nouvelle puissance qui puisse nous protéger des nations Terrariennes, les cinq grandes puissances de la galaxie. Si nous passons à l’attaque dès la fin de l’assemblée nous avons des chances de mettre en difficulté tous nos opposants et de démasquer qui manipule la Faucheuse, cette gigantesque flotte inconnue qui nous menace tous ! Vous et Raziel êtes très puissants, votre aide nous serait très utile.

Squall regarda Di Rossi avec dégoût, il dévoilait enfin son jeux.

-Après avoir tué Armengar et Heidegger pour vous…vous voulez que je vous offre Oria ? Cracha-t-il avec haine.

-Quoi ?! S’exclamèrent Di Rossi, Kadath et Cloud à l’unisson.

-Parfaitement ! Vous dressez mes amis contre moi dans mon dos et vous voulez que je vous aide à prendre le contrôle de l’Alliance avant de me trahir ! Je vois clair dans votre jeu, je connais les gens comme vous ! Je sais comment vous pensez ! Mon oncle était comme vous, Armengar était comme vous, Raziel est comme vous…je suis comme vous ! Mais vous ne vous servirez pas de moi aujourd’hui !

-Squall… Bredouilla Cloud en s’avançant vers lui.

-Disparaissez Di Rossi ! Hurla Squall.

Di Rossi regarda Squall avec un regard haineux et s’en alla sans rien dire, il s’arrêta tout de même à la porte de la pièce et lança derrière lui.

-Vous choisissez mal vos amis et vos ennemis, Raziel doit bien rire à l’heure qu’il est.

Et il s’en alla sans même un regard derrière lui, Cloud et Kadath laissèrent leur colère éclater et s’apprêtèrent à hurler sur Squall mais celui-ci les coupa.

-Silence ! Hurla-t-il. Je vous conseil de vous préparer à une soirée très difficile, sortez d’ici maintenant, allez vous reposer, dans quelques heures on viendra nous chercher pour reprendre la réunion…vous ne vous rendrez pas et me rejoindrez ici le plus vite possible avec vos hommes…essayez de trouver des armes.

Kadath et Cloud regardèrent leur ami, se demandant s’il n’avait pas perdu l’esprit, autant à cause de ses paroles que de ses yeux qui fixaient le vide derrière eux.

Cloud arriva dans ses appartements quelques minutes plus tard, l’esprit occupé par le comportement de son ami, Squall était de plus en plus étrange avec le temps, l’esprit absent, paranoïaque,…
Sharana l’attendait sur son lit.

-Quelque chose ne vas pas. Dit-elle, c’était plus un constat qu’une question.

-Ces foutus réunions qui ne servent à rien à part de permettre à une bande de vieillards séniles de s’engueuler… Commença Cloud en se frottant les yeux d’un air las. Et puis tous ces hommes qui complotent dans l’ombre ça commence à me faire chier…

Cloud s’écroula à côté de la jeune femme, fixant le plafond sans rien n’y voir d’autres que des petites étoiles tant il s’était frotté les yeux. Lorsque sa vue redevint normale, le visage parfait de la princesse de Kesh lui apparut juste au dessus de lui, si près qu’il aurait put se perdre dans son regard enchanteur. Sharana posa ses lèvres sur les siennes et Cloud l’attrapa doucement par la taille puis caressa son dos nu. Finalement ces quelques soucis pouvaient s’estomper très vite.

Kadath regardait Miya dormir paisiblement. Avant il n’avait jamais été doué avec les femmes, très réservé pour les aborder quand il était jeune, depuis quelques temps il était trop débordé de travail pour le faire. Avec Miya cela avait été tellement facile, il venait à se demander si des sentiments profonds pour cette femme ne commençaient pas à naître en lui. Perdu dans ses pensées à la regarder dormir pendant des heures, il lui arrivait de penser à l’avenir, à leur avenir. Si il était possible de la ramener sur Malachor V une fois tout cela terminer, quelle vie pourrait s’offrir à eux si ils se liaient pour la vie ? Qu’est-ce que l’avenir allait-il leur réserver ?

Raziel écoutait la conversation qu’avait eu Squall avec Di Rossi quelques heures plus tôt, il avait réussi à mettre un micro dans la chambre de son jeune ami ce qui s’avérait payant. Il était sous contrôle, même si il se méfiait de lui et que son état s’empirait même sans avoir à boire, il était sa chose. L’idée qu’il contrôlait parfaitement ce pantin était rassurante, bientôt ses plans pourraient être mis en œuvre.

Squall regardait le soleil se coucher lentement depuis un balcon du palais, Ackyro restait de marbre face à ce spectacle tandis que Squall en était émerveillé sans savoir pourquoi, comme si quelqu’un d’autre en lui regardait le soleil pour la première fois depuis une éternité. Sans s’en rendre compte son poing serra un peu plus le cristal de Vie dans sa poche.

-Nous sommes donc d’accord ? Demanda Ackyro.

-Tout à fait. Fit Squall sans quitter le soleil des yeux. Respectez les termes de notre accord…et je ferais comme bon vous semblera.

-Parfais.

Squall quitta finalement le balcon lorsque le soleil fut totalement passé de l’autre côté de la gigantesque muraille qui entourait le palais. Ackyro resté là ne put contenir son sourire plus longtemps, son plan fonctionnait, ses maîtres allaient être fou de joie. Mais après tout ce n’était pas étonnant, Ackyro arrivait toujours à ses fins, bientôt ses maîtres allaient régner sur Oria…mais après cela il sortirait de l’ombre et les mettrait à bas, alors son règne commencera.
Ackyro plongea sa main dans sa chemise et sortit un petit appareil de communication d’une de ses poches intérieur et l’enclencha.

-Que le spectacle commence.

La soirée était calme, l’officier supérieur en charge de la sécurité du palais regardait d’un œil ensommeillé les quelques centaines d’écrans de contrôle de la salle de surveillance principale, les gardes du palais allaient bientôt être relevé et lui-même allait bientôt se coucher. Encore une journée de rêve dans la meilleure des planques inimaginables, l’éventualité qu’une affaire plus importante qu’une caméra qui tombe en panne n’arrive était aussi élevée que ses chances de devenir l’Empereur de Kesh, donc nulles.
L’officier Keshian eu un léger sourire en voyant un écran se couvrir de parasites, ses pensées semblaient prophétiques ce soir, mais son sourire s’effaça lorsqu’un autre écran fut couvert de parasite, suivit de nombreux autres. En quelques secondes tous ses écrans de contrôle étaient couverts de parasites. Le nez collé contre les écrans, l’officier sortit fébrilement son communicateur de sa poche et l’enclencha.

-Ici central 1, aux rapports central 2 ! Avez-vous des problèmes avec les caméras ? Tout fout le camp ici !

Mais le communicateur ne lui répondit rien, celui-ci se mit à cracher de la friture. L’officer se tourna vers les autres techniciens pour faire son boulot, c'est-à-dire leur gueuler dessus, mais au lieu de voir les visages de ses collègues apeurés par ses sautes d’humeurs, il se trouva face à un homme vêtu de noir, portant des lunettes de vue nocturne par-dessus une cagoule noir. Derrière lui une dizaine de ses sosies étaient debout au-dessus des cadavres des techniciens.
Le ninja sortit un katana de son étui placé dans son dos et lui donna un coup rapide dans le ventre. L’officier le regarda un temps, ne comprenant pas ce qui lui arrivait, puis il bascula et tomba en arrière. Cependant la moitié de son corps au niveau de son ventre était resté debout alors que le haut de son corps à partir du torse venait de plonger dans une mare de sang grandissante. Le ninja acheva l’officier en silence et se tourna vers les autres qui se séparèrent, se dirigeant chacun vers leurs objectifs. Il sortit d’une sacoche accrochée à sa taille une petite charge explosive qui malgré sa taille allait faire sauter la salle entièrement, privant ainsi le palais de ses systèmes de défenses automatiques. Le ninja la posa sur l’ordinateur de contrôle de l’homme qu’il venait de tuer puis partit vers son autre objectif, silencieusement, une ombre parmi les ombres.

Squall serrait le Cristal de Vie dans sa main, les visions défilaient devant ses yeux à une telle vitesse qu’il ne pouvait que les entrapercevoir un bref instant. Il ne savait pas depuis combien de temps il était plongé dans cette transe mais à mesure que les images lui venaient il sentait quelque chose grandir en lui, une force et un savoir inimaginable. Soudain, les images cessèrent et il sentit autre chose, un danger imminent. Ce soir le sang allait couler, c’était désormais une certitude.

Raziel était allé à la réunion malgré la mise en garde que Squall avait lancé à ses amis qu’il avait entendu grâce à son micro dissimulé dans les appartements de ce dernier. Comme toujours, les représentants des nations d’Oria se lançaient des injures sans cesses. Le représentant d’une nation insignifiante dont Raziel avait oublié le nom accusait le représentant d’une autre nation tout aussi insignifiante d’être derrière les attaques de La Faucheuse. Raziel n’y prêtait plus attention, ce spectacle il l’avait vu et revu des dizaines de fois déjà. Il laissa son esprit vagabonder, planifiant ses projets d’expansion à travers Oria, projets nées de longues heures de réflexion alors même qu’il n’était que Capitaine dans l’armée de la Fédération Auraxienne. Lorsque la flotte d’Armengar était venue asservir sa nation, Raziel avait tout d’abord été furieux, enragé contre cet envahisseur qui venait détruire ce en quoi il croyait. Il avait passé des semaines à défendre sa planète natale avec acharnement, délaissé par le haut commandement, il avait rassemblé autant d’hommes qu’il avait put, soldats, mercenaires, civils volontaires où bien forcés, pour résister. Mais alors que ses hommes tombaient les un après les autres, Raziel avait eu une illumination au milieu du champ de bataille. Il s’en souvenait comme si c’était hier, avec sa centaine d’hommes peu ou pas du tout entrainés, il avait tenu en échec les troupes d’élites d’Armengar pendant des semaines, supérieures en nombres, en équipement et en ravitaillement. Sans renforts, sans appuis aérien il les avait combattu jusqu’à ce que le dernier de ses hommes ne succombe sous l’assaut.
Blessé, à moitié ensevelis sous les débris, il s’était mit à rire lorsqu’il s’était rendu compte que ces jours de combat acharnés avaient été les meilleurs de son existence. Vivre intensément chaque instant, vivre pour survivre, tenir la vie de ses hommes et de ses ennemis entre ses mains, cette bataille avait été son meilleur combat, le seul véritable défi qu’on lui avait offert. Jusqu’alors il pensait détester la guerre, endoctriner depuis son enfance par ces idées de paix, mais au milieu du charnier il s’était rendu compte qu’il adorait ça, il avait été fait pour ça, son intellect au dessus de la norme existait pour combattre et diriger.
Il avait perdu cette bataille mais il en était fier car il savait qu’aucun autre homme ne l’aurait livré avec autant de brio. Il était sortit de son trou et avait erré pendant des heures à la recherche de survivants ennemis, et lorsqu’il en avait enfin trouvé il leur avait demandé de le prendre avec eux. C’est ainsi que son ascension avait commencé, dès lors il n’avait cessé de se surpasser, profitant de son intelligence, son sens moral inexistant pour écraser autant ses ennemis que ses alliés pour se distinguer du lot. Au départ il ne voulait qu’être le meilleur officier de l’Empire Galbadien, puis lorsqu’il avait rencontré pour la première fois Armengar, la vérité lui était sautée au visage, il n’était pas fait pour être général, mais pour être empereur, le dirigeant de Galbadia, puis un jour d’Oria.

Raziel ne put contenir son sourire, bientôt ses désirs se réaliseraient, il en était persuadé. Mais il remarqua le silence qui s’était installé, le gigantesque dôme où avait lieu la réunion était vide. Raziel regarda autour de lui les autres ambassadeurs et dirigeants, tous regardaient la plate-forme centrale où siégeait l’Impératrice de Kesh, Narcissa Leone. Celle-ci s’était levée et regardait droit devant elle, ses yeux étaient…Raziel n’osait y croire…pleins de larmes.

-Je viens de recevoir un message de la plus haute importance. Dit-elle d’une voix implacable qui n’était en rien modifiée par ses larmes. Saphira, ma fille est morte. Le vaisseau qui la conduisait ici ainsi que toute son escorte a été attaqué par une flotte inconnue…les rescapés nous informe que cette flotte est identique à celle qui sème la mort dans tout Oria depuis des mois…La Faucheuse.

Un murmure inquiet se répandit dans le gigantesque amphithéâtre. Raziel se retourna brusquement lorsque la porte qui donnait sur sa plate-forme s’ouvrit derrière lui pour laisser entrer une demi-douzaine de soldats armés.

-J’ai essayé de mettre un terme à cela par la diplomatie. Continua L’Impératrice dont la voix commençait à défaillir. D’épargner le plus de vies possible, mais vous, qui que vous soyez, avez décidé de me défier de la plus ignoble manière qu’il soit…en vous attaquant à ma propre chaire ! Soyez maudit ! A partir de maintenant, vous êtes tous mes prisonniers, tant que l’auteur de ces actes ne sera pas puni aucun de vous ne quitterez ce palais !

Une vague de protestations s’éleva dans la salle, les représentants des nations étrangères étaient à la fois scandalisés et effrayés. Certains se mirent à lancer des injures à l’Impératrices, d’autres se mirent à s’insulter entre eux. Puis l’irréparable se produisit. Une plate-forme se détacha de son emplacement et se mit à flotter au milieu de l’amphithéâtre, d’autres la rejoignirent.

-C’est un scandale ! Hurla son occupant en se mettant debout sur son siège, sa voix amplifiée par son micro qu’il avait allumé. Je ne resterais pas votre prisonnier alors que les responsables sont ici dans cette salle !

L’ambassadeur que Raziel ne connaissait pas sortit un objet de métal qu’il reconnut en revanche immédiatement, un pistolet. Il leva son arme et se mit à tirer au hasard sur les personnes les plus proches. Les hurlements qui se levèrent couvrirent les premiers coups de feu, mais ils furent rejoints par d’autres, les gardes ayant investi la salle ouvrant le feu sur l’ambassadeur qui tomba de sa plate-forme pour s’écraser au sol plusieurs mètres plus bas. La panique qui s’était installée redoubla d’intensité lorsque d’autres ambassadeurs activèrent leurs micros.

-Je ne serais pas le suivant à mourir ! Hurla une voix. Vous avez planifié tout cela pour causer notre perte Narcissa ! Je ne vous laisserais prendre le contrôle d’Oria ! Ma flotte est déjà en route, vous venez de provoquer votre propre destruction !

Raziel sentit pour la première fois depuis longtemps la peur l’envahir, cette provocation fut suivie de bien d’autres. Dans quelques minutes Terra allait se changer en un terrible champ de bataille où chaque nation d’Oria allait s’affronter, Squall avait raison, de terribles événements allaient se produire ce soir. En réalité ça avait déjà commencé, une nouvelle guerre de Terra avait commencé.

Cloud, Kadath, Auron et Wedge étaient en train de se rendre dans les appartements de Squall en compagnie de leur escorte personnelle lorsque les hurlements et les coups de feux leurs parvinrent. Tous se regardèrent avec effarement sans comprendre.

-C’est quoi cette merde ?! Jura Auron.

D’un des nombreux embranchements du couloir où ils marchaient surgît une vingtaine de soldats keshians qui braquèrent leurs armes sur eux.

-Ne bougez plus ! Hurla un officier. Rendez-vous sur le champ où nous vous abattrons !

-Mais qu’est-ce qui se passe ?! Demanda Cloud.

-Mettez tous les mains derrière la tête ! A genou ! Exécution !

- Calmez-vous ! Cria Kadath pour couvrir les hurlements de l’officier qui continuait ses injonctions. Nous ne sommes pas armés, nous allons faire ce que vous nous dîtes, nous sommes ici pour le séminaire ! Nous avons été convié ici, ne tirez pas !

-Je vous ai dit de…

L’officier ne put finir sa phrase, le plafond au-dessus du groupe de soldat explosant et s’écroulant sur eux. Il leur sembla que tout le palais était en train de s’effondrer, le couloir tremblait avec une telle force qu’ils tombèrent à genoux, les explosions se succédaient et ne semblaient pas s’arrêter.
Après ce qui leur parut une éternité, les explosions cessèrent, seulement suivies par le bruit des débris qui finissaient de tomber du plafond. Cloud et Kadath se redressèrent les premiers et regardèrent avec dégout les quelques corps sans vie des soldats keshians qui n’avaient pas été totalement ensevelis sous les pierres. Ils avaient été broyé par le souffle de l’explosion. Cloud surmonta son appréhension et alla récupérer leurs armes et les distribua du mieux qu’il put à ses compagnons.

-On fait quoi chef ? Demanda Wedge.

-On retrouve Squall et Biggs. Commença Kadath. Et…et Miya, ensuite on fout le camp de cette planète avant que tout ne finisse de nous péter à la gueule. Je sais pas ce qui se passe vraiment mais j’ai pas envi de rester ici une minute de plus.

-D’accord. Approuva Cloud. Moi et Auron on va chercher Squall et son cousin, toi et Wedge vous allé chercher ta petite femme ?

Malgré les hurlements et les coups de feux qui reprirent leurs macabre chanson, Kadath eu un léger sourire et rebroussa chemin avec Wedge et ses hommes pour retourner chercher celle qui comptait tant pour lui maintenant. Cloud lui reprit son chemin, ses pensées étaient tournées elles aussi vers une jeune femme, Sharana était en danger, il le sentait.