Final Fantasy Guardians
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 Oblivion

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Locke
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Locke


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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeDim 13 Mai - 19:24

Locke s'entraînait déjà depuis une bonne heure sous les yeux ébahis des gardes, quand Drake descendit dans la cour du château, attiré par le bruit. Locke s'entraînait à envoyer des vagues d'énergie via la lame de son katana, et nombre de mannequins d'entraînement étaient déjà en piteux état. Drake s'approcha du jeune homme tandis qu'il concentrait à nouveau son énergie. Une légère aura bleue émanait du corps de Locke, alors que ses yeux étaient fixés sur sa cible, son arme levée entre les deux.

-Que me vaut cette nouvelle visite, capitaine Drake? Dit Locke, sans dégager son regard du mannequin.

-Il me semblait avoir entendu de la part des médecins que vous deviez sortir seulement après-demain... et pourtant, vous vous entraînez déjà comme si de rien n'était. Vous avez une explication, monsieur Cole? Demanda Drake d'une voix faussement dégagée.

-Peut être que vos médecins se sont trompés. Dit Locke avant de donner un coup en face de lui, propulsant une nouvelle vague d'énergie qui pulvérisa un mannequin.

Drake resta stoïque face à cette démonstration, et continua la conversation.

-Je crains que non. Auriez-vous une raison plus crédible, ou dois-je appeler une escouade de chasseurs de mages noirs?

Locke, qui avait repris sa posture initiale et commençait à concentrer à nouveau son énergie sur sa lame, détourna enfin les yeux de sa cible pour regarder le capitaine de la garde.
-Qu'est-ce qui vous fait penser que j'utilise la Maho?

-Tout. La façon quasi-miraculeuse dont vous gagnez vos combats, dont vous avez soigné votre concurrente que vous avez manqué de tuer, le fait que vous soyez poursuivi activement par les Fils de Valherus, votre capacité de récupération quelque peu surnaturelle. Dois-je encore en ajouter, ou comptez-vous donner un éclaircissement sur ces faits?


Locke se tourna lentement vers Drake, le foudroyant du regard.
-Vous pouvez faire venir votre escouade quand vous voulez, capitaine, dit-il calmement. Mais si vous souhaitez simplement que je quitte la ville, dîtes-le, ça aura le bénéfice d'être sincère.

-Non, vous ne quitterez pas la ville. D'ailleurs, vous ne quitterez pas ce château, sauf pour vos combats au Colisée, où vous serez escorté.
Dit Drake d'une voix ferme. Je pense que ceci conclu cette discussion, puisque vous semblez fermé à tout échange.

Bien que Locke gardait son calme en apparence, sa colère ne faisait qu'augmenter au fur et à mesure qu'ils parlaient. Il ne l'avait pas remarqué, mais il continuait de concentrer son énergie dans son katana, qui avait prit une teinte d'un bleu intense.

-Alors, juste parce que vous êtes capitaine, vous croyez avoir le droit d'enfermer ceux qui sont différents?! Hurla Locke en brassant l'air de son katana dans un geste d'énervement.

Cependant, toute l'énergie qui était stockée dans la lame de son arme se trouva relâchée au moment où lui-même laissait sa colère s'exprimer. Une vague bleue électrique partit sur sa droite, en direction du mannequin qu'il visait plus tôt. Le mannequin disparu dans la vague, qui alla s'écraser sur le mur d'enceinte un peu plus loin, démolissant l'endroit touché, sans pour autant tout faire s'effondrer.

Les deux hommes regardèrent l'impact, puis se fixèrent dans le blanc des yeux.

-Je crois que ceci répond à votre question, monsieur Cole... dit lentement Drake avant de tourner les talons.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeJeu 24 Mai - 22:11

Drake appela un des nombreux ouvriers qui circulaient dans l’enceinte du palais, il y avait encore beaucoup de travail à faire en ville, et maintenant un peu plus grâce à Cole.

-On a un peu de travail supplémentaire par là messieurs, au boulot s’il vous plait.

Après avoir donné quelques instructions à droite et à gauche, Drake entra dans le palais dans l’espoir de faire une sieste avant de retourner à ses occupations. Remontant tant bien que mal le flot de serviteurs qui s’activaient dans le palais, l’heure du déjeuner approchait et le roi recevait à sa table les principaux dirigeants des guildes de la ville inquiètes après les nombreux événements inquiétants survenus en quelques semaines. Drake avait réussi à y échapper en prétextant que ses blessures reçues lors de l’embuscade chez lui le faisaient encore souffrir. En réalité dès le lendemain matin, Drake n’avait plus que quelques cicatrices encore visibles mais toutes refermées, d’où l’intérêt qu’il avait porté à Locke Cole. Il avait essayé de le faire parler en le menaçant, cependant le jeune homme n’avait rien voulut savoir et n’avait rien lâché. Pour Drake, il n’y avait que deux raisons plausibles pour expliquer cette guérison et la puissance non négligeable qui semblait être habité : soit il était un enfant du Destin ou bien il était avec les Fils de Valherus.
Les deux options se valaient, cependant elles avaient été mises aux oubliettes la veille, Locke avait apparemment été attaqué par les Fils de Valherus et d’après le jeune garçon qui le suivait un peu partout, ils l’avaient désigné comme étant un Enfant du Destin, puis ils avaient changé d’avis pour prendre la fuite. Alors à présent, une question commençait à obséder Drake, qui était Locke Cole ? Et surtout dans quel camp était-il ? Les Fils de Valherus l’avaient peut-être attaqué, mais rien ne prouvait qu’il ne les avait pas rejoint, après tout…il leur avait survécu, et rares étaient ceux qui leur échappaient à moins d’être…quoi ? Une autre question qui trottaient dans la tête de Drake…

Drake traversa un dernier couloir et entra dans ses appartements et laissa la porte se refermer sans regarder en arrière. La pièce était éclairée par de grandes fenêtres qui donnaient vers le nord, cette unique pièce était plus meublée que la maison de Drake, de confortables canapés étaient disposés en demi-cercle près d’une grande cheminée, quelques bibliothèques ornaient les murs là où il n’y avait pas de tapisseries pour garder la chaleur en hiver. Drake détacha sa ceinture qui tomba au sol en même temps que son cimeterre. Il commença à retirer sa tunique tout en se dirigeant vers le lit à baldaquins, trois fois plus grand que son lit simple qu’il avait chez lui.


-S’il vous plait, restez donc habillé il y a une dame parmi nous, capitaine. Lança une voix amusée derrière lui. Et restez donc tourné, il y a plusieurs arbalètes pointées sur vous et malgré vos exploits de l’autre jour dans votre jardin, je ne pense pas que vous pourriez y survivre.

-J’aimerais pouvoir aller dormir au moins une fois tranquillement sans me faire menacer de mort.
Soupira Drake.

-Je peux vous assurer que vous n’avez pas à vous inquiéter pour votre santé tant que vous ne vous retournez pas capitaine. Dit une voix de femme. On m’appelle La Vertueuse, je suis la matriarche de l’Assemblée. L’Assemblée est l’union de toutes les guildes des voleurs du royaume, je suis venue vous remettre des informations de grande importance et j’ai tenue à venir vous les transmettre à vous directement.

-Pourquoi moi ?
Demanda Drake. Le roi reçoit les chefs des guildes à déjeuner, allez le voir il sera ravi de vous avoir à sa table.

-Je ne crois pas que cela soit possible.
Dit la femme après un léger ricanement. Pour la prospérité de nos affaires et notre sécurité, les chefs des guildes des voleurs cherchent à préserver leur anonymat. Mes compagnons ici présents sont les seules personnes à connaître ma véritable identité. Mais nous ne sommes pas ici pour parler de ça, mais de ceci.

Drake vit un rouleau de parchemin tomber au sol devant lui en passant au-dessus de sa tête, il le ramassa lentement et le déroula. C’étaient deux cartes, l’une représentait le quartier ouest de la ville, l’un des plus riches de la ville, et l’autre un enchevêtrement quasiment impossible à suivre de lignes qui s’entrecoupaient sans ordre apparent.

-La deuxième carte est celle du réseau d’égout sous le quartier représenté sur la première carte, mise à jour par nos hommes, de nombreux tunnels se sont effondrés et d’autres ont été creusé sans que vos scribes n’en sache quoi que se soit. Prenez la première carte, l’un des bâtiments est entouré, c’est l’hôtel des Cimes Vertes, en réalité l’un des bordels pour bourgeois le plus productifs de la ville.
Autrefois nous l’avions sous contrôle, mais il semblerait qu’en réalité il ne soit plus à nous depuis près de deux ans, l’argent continu d’arriver mais il accueille des « clients » qui ne devraient pas y être : Les Fils de Valherus.
Ils auraient établi leur quartier général dans les sous-sols, c’est là que vous les trouverez. Vous rendrez un grand service à tout le monde en éradiquant ces assassins, ils sont très contreproductifs pour nos affaires…Vous avez tous mes vœux de réussites capitaine.
Veuillez ne pas vous retourner avant que la porte ne soit refermée, à moins que d’autres événements aussi troublants ne se reproduisent nous pouvons nous dire adieu.


Drake entendit la porte s’ouvrir derrière lui et des bruits de pas, puis la porte se raffermît. Drake se retourna et attrapa son cimeterre au sol et sortit dans le couloir en courant. Une véritable foule circulait dans le couloir, les membres de la guilde avaient disparu, se fondant dans la masse avec aisance.
Drake jura en silence puis se rendit compte que plusieurs serviteurs le regardaient avec crainte, le fait de le voir sortir en trombe de sa chambre l’épée à la main devait avoir quelque chose de surprenant sûrement. Drake remit sa ceinture et alla chercher les deux rouleaux de parchemin laissés en arrière, manifestement il ne risquait pas de dormir avant un moment.



Drake trouva Brake, à son grand regret, en train de dormir dans une des réserves des cuisines. Il donna un léger coup de pied dans les jambes du jeune homme qui sortit de son sommeil en sursautant et se mit au garde à vous, sans pour autant parvenir à ouvrir les yeux.

-Mon capitaine je…désolé j’ai eu… Bredouilla Brake avec affolement, mais d’une voix pâteuse. J’ai passé au peigne fin tous les bas quartiers sud toute la nuit, …pardonnez moi j’ai aussi été de service ce matin…je n’ai pas dormit depuis une éternité…

-Ce n’est rien mon garçon…un peu de repos ne fait pas de mal… Marmonna Drake pour lui-même. Désolé de vous le dire mais vous avez cherché au mauvais endroit. J’ai obtenu des informations intéressantes sur l’emplacement du repaire des Fils de Valherus, demain avant l’aube il n’y aura plus un seul de ces assassins en ville si nous jouons bien notre cout. Il semblerait qu’ils se soient établis dans les sous-sols de l’hôtel des Cimes Vertes.
Je veux que vous commenciez déjà à rassembler nos hommes les plus sûrs, il nous en faut au moins une centaine, je ne veux pas qu’un seul de ces assassins ne s’échappent, mais ne leur dîtes pas en quoi consistera la mission, ne les prévenez qu’au dernier moment. Je ne veux pas risquez la moindre fuite dans nos rangs, nous posterons des archers sur les toits des bâtiments aux alentours et des hommes dans les égouts, j’ai une carte très détaillée que nos architectes examinent déjà. J’ai prévenu le roi, il nous donne carte blanche pour en finir cette nuit.
Je vous redonnerez d’autres détails plus tard, j’ai une autre mission primordiale à vous confier : Locke Cole, vous avez fait connaissance avec notre hôte l’autre nuit, il participera à cette mission, allez lui dire que cette nuit il devra se rendre à l’hôtel des Cimes Vertes en éclaireur, mais il n’y ira pas tout seul, j’ai déjà confié à l’un de nos agents les plus compétents la tâche de le suivre cette nuit et de le surveiller.
Je sais que les Fils de Valherus ne sont pas inconnus à Cole, nous verrons quelles sont vraiment leurs relations, vous lui direz que nos troupes sont en embuscade dans les rues autour de l’hôtel, prêts à prendre d’assaut le bâtiment à son signal, mais si nos ennemis sont en mauvais terme avec Cole, ce sera notre agent qui devra envoyer le signal.


-J’ai du mal à comprendre capitaine, Cole est un appât ? Demanda Brake sceptique devant les méthodes de son supérieur.

-Non, pas un appât, un suspect. Corrigea Drake. S’il est avec les Fils de Valherus, ces derniers tenteront sûrement de s’échapper par les égouts et là nous les prendront en tenaille, mais s’il n’est pas des leurs…sa présence fera diversion suffisamment longtemps pour que nous passions à l’attaque sans qu’ils ne s’en rendent compte.

Brake acquiesça mal à l’aise, il sentait que quelque chose clochait dans le plan du capitaine, comme s’il voyait déjà tout ce petit château de carte s’effondrer à cause d’un courant d’air que l’on aurait pas sentit arriver…un courant d’air glacial qui avait déjà fait revenir les morts à la vie sous ses yeux quelques jours plus tôt.

-Dois-je demander à sire Maxens et à dame Niria de se joindre à nous pour l’expédition de ce soir ? Demanda Brake. Leur aide nous a déjà été utile contre les Fils de Valherus.

-Ce ne sera pas nécessaire.
Répondit Drake. J’ai envoyé plusieurs émissaires avant de venir vous chercher, tous les hommes et les femmes du clergé qui souhaiteront nous prêter main forte seront les bienvenus, nous devons en finir ce soir ou jamais.


Drake quitta les cuisines, laissant un lieutenant Brake plus du tout endormit mais sous le choc, si tous les membres du clergé se réunissaient ce soir pour mettre un terme aux agissements de quelques assassins…c’est qu’il devait craindre lui aussi de voir son plan s’effondrer avec fracas.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeVen 1 Juin - 21:48

Locke regardait tranquillement le soleil se coucher à l'horizon, depuis une des tours du château. Il savait pertinemment qu'il ne devrait pas se trouver ici, mais apparemment seuls les endroits hauts lui convenaient. Peut être était-ce du à son long entraînement dans les montagnes, avec son maître... mais peu importait. C'est ce soir que tout se jouerait, du moins pour le moment. Locke eut un sourire en repensant au moment où Brake était venu le voir.

-Ce garçon n'a vraiment aucune expérience pour cacher des choses, se dit-il. Et un rôle pareil dans des circonstances pareilles, il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il y a anguille sous roche, même ce Brake aurait pu le deviner.

Bien qu'une partie de Locke n'avait surtout pas envie de se dévoiler au capitaine Drake, dans un plaisir puéril de l'exaspérer, il n'avait guère eu le choix. Un refus l'aurait conduit droit au cachot... c'est à dire une exclusion de Willendorf, car il doutait que les murs de pierre de leurs cachots puissent le retenir plus de quelques minutes. Enfin, il serait surtout dans l'incapacité de poursuivre le tournoi, bien que les spectateurs ressentirent plus ou moins une certaine impatience chez lui lors de son dernier combat, dont la durée les laissa un peu sur leur faim.

-Il faut dire que lancer tout haut à son adversaire qu'il devrait faire attention car je comptais l'abattre en un coup, et le faire, c'était plutôt osé, continua Locke, perdu dans ses pensées. Enfin, j'ai eu l'occasion de tester ce nouveau coup que j'ai appris du chevalier... je pense qu'il risque de m'être utile ce soir, si ça tourne mal. Seulement si ça tourne mal d'ailleurs, ce n'est pas particulièrement discret comme technique...

Locke observa longuement le soleil disparaître derrière les montagnes de Willendorf, ces mêmes montagnes qu'il avait parcouru il y a peu de temps, un temps qui pourtant en ce moment lui semblait si lointain. Il se remémorait son parcours, depuis qu’il avait quitté la montagne de son maître. La route était peuplée de brigands, plus faibles les uns que les autres, et il les avait tous rossés sans exception; l’arrivée à Willendorf, la taverne du Guerrier Borgne, où il croisa l’ex-grand capitaine Ackyro; la sélection du tournoi; les montagnes de Willendorf, avec la première attaque des Fils de Valherus sur sa personne; Arutha...
A ce nom, Locke se figea un instant dans le temps. Qui était vraiment ce mystérieux guerrier réputé imbattable? Peut être avait-il un but précis, lui aussi. Mais soit ce but était maléfique, soit l’homme même était dépourvu de tout scrupule pour l’atteindre.


-Pas comme moi... se dit Locke, toujours rancunier.

Puis, la course du temps reprit dans l’esprit de Locke. Juste après, il avait rencontré Rodric; en avait suivi une amitié silencieuse, mais affirmée; puis l’attaque de Willendorf, les troupes d’Ashen-Shugar qu’il avait affronté avec les participants du tournoi; Gau - son nom seul dispensait de tout commentaire aux yeux de Locke; cette femme qu’il avait vaincu, et qui ne l’avait pas supporté, Tina; juste après il rencontra Marie.


-Bien qu’elle ait l’air cruche, elle a une intelligence surprenante, poursuivit Locke dans sa tête. Quand, à l’auberge, nous avons voulu payer l’addition, mais partager le tout en trois parts égales, elle nous a donné la réponse en un instant. Sceptique, j’ai vérifié tout en payant, et elle avait raison. Locke eut un petit rire.

Ensuite, il y eut le combat contre Ludvig Lennart, le chevalier imbu de lui-même... bien qu’il ait finalement permis de maîtriser un coup assez utile; le piège lamentable tendu par les Fils de Valherus; puis leur vrai attaque, celle qui laissa le plus de traces...
Encore maintenant, Locke doutait que ce que lui avait dit Mathilde - si c’était bien son nom. Il avait du mal à croire à cette histoire d’adoption, mais les registres qu’elle lui avait montrés étaient bien ceux de sa ville, il en était sûr. Et si ce qu’elle avait dit était vrai, alors d’où venait-il?
Cette pensée hanta Locke un long moment, alors qu’il posait son regard dans le vide, jusqu’à ce qu’enfin, quand le ciel nocturne affirma sa teinte bleue, il ferma les yeux et se leva.


-Il est temps.


Marie avançait tranquillement dans la rue où se situait l'hôtel des Cimes vertes, examinant attentivement chaque détail. Elle regardait les passants, les portiers, les clients, tous ceux qui approchaient de près ou de loin l'hôtel. Enfin, après avoir parcouru toute l'étendue de la rue, elle tourna au coin et s'engouffra rapidement dans une ruelle où un homme enveloppé dans une grande cape noire l'attendait.

-Pas de problèmes à l'horizon, tout semble calme, dit la jeune femme.

Ils entendirent l'empreinte du vent sur un corps qui tombe, juste avant de voir arriver Gau, qui atterrit accroupi les mains au sol. Il se leva en les essuyant négligemment sur sa tunique déjà en piteux état, avant de prendre à son tour la parole.


-Rien à signaler, cap'tain, dit-il avec son entrain habituel en direction de l'homme en cape.

Enfin, un homme ressemblant à un moine s'avança tranquillement dans la ruelle, rejoignant les trois autres personnes.


-Il n'y a pas d'activités dans les égouts. Pour le moment. Dit Rodric.

-Très bien, dit Locke. Nous allons pouvoir commencer.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeDim 10 Juin - 2:12

Drake à la tête de ses troupes avançaient lentement et en silence, progressant dans les plus sombres ruelles qui convergeaient vers l’hôtel des Cimes Vertes, juste derrière le capitaine, le père Maxens, dame Niria et d’autres membres du clergé s’étaient joint à eux, tous voulant contribuer à chasser les Fils de Valherus de la ville. Au-dessus d’eux, des ombres progressaient également sur les toits, sautant agilement d’un bâtiment à un autre, les pisteurs de Drake étaient revenus de mission dans les montagnes spécialement pour l’occasion. La nuit était tombée très peu de temps auparavant mais le ciel était déjà obscurci par d’épais nuages et un vent fort et glacial soufflait, masquant le bruit des soldats qui couraient presque dans les ruelles.
Les rues étaient presque désertes, Drake avait veillé à boucler le quartier dans la plus grande discrétion, les civils qui souhaitaient rentrer chez eux étaient gentiment repoussé. Les gardes chargés de bloquer les rues étaient déjà à cours d’idée pour expliquer aux civils qu’ils ne pouvaient pas rentrer chez eux et d’ici peu ils n’arriveraient plus à les retenir.
Drake et son détachement arrivèrent en vue de l’hôtel et se tapirent dans les ombres d’une ruelle et se mirent à attendre, Drake savait qu’en ce moment même, d’autres hommes encerclaient le grand bâtiment et ceux qui y étaient accolés. L’hôtel faisait trois étages et se trouvait à l’angle d’un carrefour, les archers avaient prit position sur les toits aux alentours.
Locke était partit quelques heures plus tôt, Drake avait consentit à ce que le jeune homme agisse à sa guise pour accomplir sa mission. Après tout s’était dit Drake, il l’envoyait à l’abattoir, où bien laissait-il le loup retrouver sa meute, mais il préférait opter la première solution, bien sûr c’était parce qu’elle l’arrangeait le mieux…mais au point où ils en étaient…
Drake adressa une courte prière à Asuka, invoquant sa bonté pour que tout se passe sans accrocs, mais quelques secondes après il refit une prière, ce ne serait pas de trop se dit-il.


-Capitaine. Murmura le père Maxens à son oreille. Je viens de réfléchir à quelque chose, mon prédécesseur a été assassiné par l’un de ces marauds et des rumeurs parlant d’autres assassinats de membres du clergé dans tout Nosgoth me sont parvenu ces derniers temps. Il semblerait que les Fils de Valherus cherchent à exterminer tout notre clergé. Avez-vous confiance en cette source qui vous a renseigné ? Car…s’ils veulent vraiment nous exterminer, ils risquent de tenter de nous tendre un piège…comme de nous attirer là où ils veulent en nous faisant croire que nous sommes les chasseurs alors que ce sont eux qui nous traquent en réalité.

-Essaieriez-vous de me dire que nous sommes en train de nous précipiter dans un piège monseigneur ?
Demanda Drake avec un étrange sourire en coin.

-C’est tout à fait ça. Répondit le prêtre perplexe.

-Et bien d’après un vieux proverbe que je tiens de ma grand-mère, c’est en parlant des malheurs qu’ils arrivent…alors faites comme moi, n’en parlez pas…et par sécurité n’y pensez pas non plus…

-Dans ce cas je devrais peut-être ne plus parler du tout. Marmonna le prêtre.


-Et m… Mon uniforme ! Maugréa un soldat qui venait de glisser dans le flot pestilentielle qui coulait au milieu des égouts.

- Ferme-la ! Murmura Brake au soldat qui s’avérait être Habri.

Brake se demanda comment Habri avait fait pour être affecté à son détachement, le soldat le plus maladroit de la cité, d’une naïveté proche de la débilité…et il était sous ses ordres. Brake maudît le destin de s’acharner ainsi sur lui depuis quelques temps mais se remit en marche, tentant d’avancer sans glisser à son tour dans l’eau qui coupait en deux le tunnel. Avançant le long de la paroi, posant sa main sur sa surface poisseuse pour se guider en l’absence de lumière, Brake avançait prudemment, il avait tenté d’apprendre par cœur l’itinéraire qui menait à l’hôtel des Cimes Vertes. Une porte donnait sur son sous-sol et d’après la guilde des voleurs, c’était au sous-sol que les Fils de Valherus se cachaient, donc il était plus que probable qu’ils aient placé des sentinelles près de cette porte. Brake et ses hommes qui étaient une vingtaine avait donc été forcés d’avancer dans le noir le plus total.
Enfin, ils arrivèrent au dernier embranchement avant le tunnel où se trouvait la porte donnant sur le sous-sol de l’hotel. Drake fit signe à ses hommes derrière lui de s’arrêter, inutilement, ils ne pouvaient pas le voir. Habri lui rentra dedans, manquant de peu de le jeter à l’eau, Brake se rattrapa de justesse et plaqua sa main sur la bouche du soldat simplet qui était sur le point de manifester son mécontentement. Les autres derrière eux s’arrêtèrent, comprenant qu’ils étaient arrivés à destination. Après s’être assuré que Habri ne dirait rien, Brake le lâcha et s’avança lentement et jeta un œil vers la porte dans le tunnel à sa droite. Le jeune sergent resta immobile plusieurs secondes, fixant un point fixe dans le noir et finit par distinguer une forme humaine non loin de lui. Il y avait bien un garde devant la porte, peut-être plus, Brake se retint de soupirer, c’était lui qui devait mener l’assaut le premier si jamais il entendait du raffut à l’intérieur, ensuite Drake et ses hommes interviendraient, mais si rien ne se passait d’ici une heure, où du moins une heure à partir du moment où lui et le capitaine s’étaient séparés, il devait s’être écoulé au moins trois quarts d’heure depuis qu’ils étaient entrés dans ces égouts, il lui incombait d’intervenir en premier.
Brake ne savait pas si Locke allaient jouer le jeu, même si il n’avait rien contre le jeune guerrier, il ne pouvait s’empêcher de s’en méfier, il y avait quelque chose qui l’interpellait chez lui, peut-être tout simplement parce que Drake aussi s’en méfiait… Non, c’était autre chose, c’était cette aura qui entourait le jeune homme, palpable même pour lui, Locke Cole cachait quelque chose, sur ce qu’il était et sur ses intentions, sciemment ou inconsciemment. C’était sa mère qui lui avait enseigné ça : chaque personne a un secret profondément enfoui en lui, tellement bien enfoui que même elle peut l’ignorer, et si ce secret est enfoui, c’est parce que tout le monde gagne à ce qu’il reste inconnu, mais tout finit par resurgir un jours où l’autre à la surface. Et lorsque ce secret surgit, disait sa mère, ce n’était jamais sans peine ni douleur.
Brake se surprit à sourire largement, se demandant si Habri gardait un lourd secret en lui, au pire avait-il volé une pomme sur un marché dans sa jeunesse se dit le jeune sergent. Mais son sourire s’estompa bien vite, trop vite à son gout, car il savait que d’ici peu il n’aurait plus beaucoup de raisons de sourire.


Kayoshi était assis à une table dans la salle commune de l’hôtel des Cimes Vertes depuis un bon moment, il avait commandé une choppe de bière à laquelle il avait à peine touché, repoussé les avances d’une dizaine de putains en quête d’argent et de deux hommes dont les intentions l’avaient laissé perplexe. Arrivé dans l’hôtel, il s’était attendu à être jeté dehors, où du moins à ce qu’on lui demande de laisser son katana à la réception, mais on l’y avait accueilli les bras ouverts. Depuis il attendait que Locke Cole se présente, ce qui n’était toujours pas arrivé, mettant la patience de Kayoshi à rude épreuve, même si il était habitué à mener des missions sur le terrain, quel qu’il soit, il n’aimait pas cet endroit, les bordels puaient en général, une odeur facilement identifiable, mais ici deux autres régnaient : le parfum de vieux bourgeois qui préférait les artifices olfactifs à un bain et la méfiance. L’atmosphère était tendue même si en apparence les gens étaient tout l’inverse, quelque chose ici ne sentait pas bon, et ça n’avait rien à voir avec le parfum…
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeMer 27 Juin - 20:05

Le dernier combat de la journée allait bientôt avoir lieu, même si la nuit était déjà tombée, les responsables de l’organisation des combats avaient insisté pour que le dernier du jour ne soit pas repoussé, le nombre de concurrents avait déjà nettement diminué et bientôt les duels allaient s’arrêter pour laisser place à d’autres épreuves encore inconnues du public et des participants.
Pour l’heure, le héraut annonçait les noms des deux derniers combattants, le premier Mazerk, et le second, où plutôt la seconde en l’occurrence : Maria.
Les deux combattants ne furent que peu acclamé à leur entrée, la foule à cette heure était beaucoup moins dense qu’en journée, presque tous les habitants de Willendorf devaient être chez eux en train de finir leur diner avant d’aller se coucher.
Mazerk était un homme de taille moyenne, d’un âge avancé dont les cheveux grisonnaient par endroit et se faisaient rare à d’autres, portant une armure de cuir pour le moins usée qui ne couvrait que son torse, pleine de marques de coups et d’entailles plus où moins profondes, le reste de ses vêtements était très ordinaire et sobre. Il portait attachés à sa ceinture une rapière et une dague qui tout comme son armure avaient connu des jours meilleurs.
Maria, son adversaire qui s’avançait vers lui à petits pas, était vêtue d’une simple robe blanche ornée d’un phœnix brodé sur sa poitrine en rouge, sa robe s’arrêtait aux genoux et était serrée à la taille, aux coudes et aux poignées par des foulards rouges pour éviter de gêner ses mouvements. Un sabre large se balançait à sa ceinture, accompagnant le léger déhanchement de la jeune femme qui devait à peine sortir de l’adolescence, où même qui s’y attardait encore un peu.

Mazerk analysa son adversaire avec intérêt, autant pour jauger une première fois son ennemi qu’à cause d’une légère attirance, la jeune femme était selon ses critères, pourtant difficiles, très belle, ses longs cheveux sombres encadraient parfaitement son visage malicieux. La jeune fille souriait d’une étrange manière, qui à y réfléchir n’était pas vraiment espiègle, son sourire était figé, c’était un sourire inexpressif forcé. Pour ceux qui la regardaient sans prêter attention à son sourire, ils penseraient qu’elle était enjouée et légèrement naïve, mais en le regardant plus attentivement, ce sourire semblait triste, chose renforcée par…ses yeux.
Les yeux de la jeune fille étaient couverts par un voile laiteux, signe de cécité évidente. Mazerk n’avait même pas encore commencé le combat qu’il se sentait honteux d’affronter cette jeune fille infirme. Mais l’ancien soldat qui était en lui se réveilla et lui mit le coup de pied au cul dont il avait besoin, cette fille était peut être aveugle et mignonne mais si elle était là c’est qu’elle avait déjà remporté plusieurs combats. Mazerk ne devait pas avoir de honte à la combattre, lui-même avait sué sang et eaux pour arriver à Willendorf, passer les premières épreuves éliminatoires et vaincre ses deux premier adversaires, ce n’était pas le moment de se sentir mal parce qu’il allait mettre deux ou trois mandales à une femme qui pour en être arrivée là avait dut mettre hors jeux deux combattants avant lui.

-Je ne vais pas retenir mes coups ! Lui lança Mazerk poliment. Même si vous êtes aveugles…et très mignonnes par-dessus le marché.

Sa dernière phrase ce n’était pas le vétéran en lui qui le lui avait soufflé se dit Mazerk.

-Je l’espère bien. Répondit Maria après un léger gloussement timide. Et merci pour le compliment.

Le héraut fit sonner le gong et le combat put commencer.
Mazerk se mit en position et porta la main à la garde de sa rapière, mais à peine avait il finit son mouvement que Maria était déjà sur lui. S’en suivit une avalanche de coups rapides portés autant au visage qu’au torse et au ventre. Mazerk tenta alors de parer les innombrables attaques, sans succès, sa rivale était douée d’une vitesse inhumaine. Ses mouvements lui étaient imperceptibles et il lui était impossible de suivre la cadence. Mazerk se faisait rouer de coups sans pouvoir se défendre, reculant peu à peu sous les assauts de Maria, silencieuse et implacable. Mais Mazerk prit conscience après la première surprise que les coups n’étaient pas si puissants, ils étaient nombreux et imparables mais ils ne lui faisaient pas si mal que ça, il pouvait encaisser, il avait connu pire.
Mazerk attrapa sa rapière et dégaina, portant un large coup en arc de cercle devant lui, mais Maria semblait avoir réagi avant même que sa main ne sorte l’arme du fourreau. Elle avait bondit en arrière, se réceptionnant au sol comme un félin, tassée sur elle-même prête à bondir à nouveau.
Mazerk chassa la colère qui l’avait envahi et reprit son souffle, la jeune fille semblait s’amusée de sa colère, mais elle ne se moquait pas, c’était un sourire innocent légèrement coupable qu’elle affichait, Mazerk aurait presque préféré qu’elle se moque de lu ouvertement.

-Rapide. Commenta-t-il. Mais vous manquez de force…mademoiselle.

-Vraiment ?
Répondit-elle avec gaité. Dans ce cas nous allons y remédier, notre combat n’en sera que plus intéressant ! Paume de fer !

Mazerk se mit en garde pour se préparer à l’attaque imminente, mais au lieu d’attaquer, Maria se redressa et adopta une posture étrange, décontractée, comme une danseuse qui gardée la pause après une danse. Une lueur bleue commença à émaner de ses mains, et soudain, elle se jeta sur lui. Mazerk, qui s’y était préparé, fit un pas en arrière et balaya l’air avec sa lame devant lui pour arrêter la jeune femme. Mais au lieu de s’arrêter où d’esquiver, Maria bondit au dessus de lui avec grâce, se retournant dans les airs - toujours souriante - remarqua Mazerk. Puis, il sut qu’elle atterrît derrière lui-même s’il ne le vit pas, mais la suite il le sentit très bien. Un coup d’une formidable puissance lui arracha un hurlement de douleur, placé au niveau de la colonne vertébrale, un homme moins robuste sans armure y aurait succombé à coup sûr, mais à nouveau, Maria lança une avalanche de coups, cette fois-ci dans son dos. Mazerk fut propulsé dans les airs avant de retomber avec fracas, sonné par la chute, grimaçant sous la douleur tandis que Maria sautait en arrière à l’abri de toutes représailles.
Le guerrier se redressa, furieux et meurtri, dans la foule, des murmures commençaient à se lever, ils se moquaient de lui, pour eux la jeune fille le dominait complètement. Il allait leur montrer à ces imbéciles, le début du combat n’avait servit qu’à jauger son adversaire.

-Tu manipules bien ton Chi gamine. Lança Mazerk avec dédain. Rapide et puissante, tu as tout mon respect, mais moi aussi je sais y jouer à ce jeu là !

-S’il vous plait.
Bredouilla Maria. Ne…ne vous énervez pas, vous allez…ça va le faire venir…

Mazerk se concentra, il atteignit facilement un seuil de concentration suffisant malgré sa colère, puis il entama un série de gestes des mains, lents et souples. Puis, il lança une vague d’énergie sur Maria. Le sable de l’arène se souleva au passage de la vague de Chi que Maria esquiva avec grâce, mais lorsqu’elle atterrît, ce fut en face de Mazerk qui avait prévu son envol. Le guerrier lança son poing en plein visage de la jeune fille qui encore une fois esquiva, se mouvant comme le vent, impossible à attraper. Puis elle frappa à nouveau son adversaire, rapide et puissante.
Mais dans le public, une exclamation de surprise raisonna lorsque la jeune femme s’arrêta, le poing de Mazerk enfoncé dans son ventre, douleur et de stupeur affichées sur son beau visage.

-Tu es rapide petite fille. Dit le vieux guerrier à l’oreille de Maria. Mais je suis un encaisseur de première !

Et d’un violent coup de coude, il envoya voler à travers l’arène la jeune fille qui resta au sol en se tordant de douleur, se tenant le ventre en gémissant.
Ce fut avec un brin de culpabilité que Mazerk avança vers la jeune femme, prêt à en découdre si elle se relevait, sa colère s’était apaisée mais il savait qu’il devrait être vigilant à partir de maintenant. Le héraut commença à compter, si au bout de dix secondes Maria ne se relevait pas, il serait vainqueur. Mais moins de cinq secondes plus tard, elle se redressait, toujours le visage crispé par la douleur, mais aussi vite qu’elle s’était redressée, son sourire aimable revint.
Des acclamations vinrent des tribunes en voyant les deux combattants se remettre en garde.

Maria jaugea son ennemi comme lui l’avait fait avant, il était âgé et expérimenté, elle n’allait plus pouvoir se servir de sa vitesse et de sa force comme elle l’avait fait jusqu’à maintenant : rester sur place pour marteler son adversaire de coups. Une autre tactique s’imposait.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeMer 27 Juin - 20:06

J'ai été obligé de coupé en deux parties le combat, trop long sinon, voici donc la seconde partie.

-Colère de flamme ! Hurla la jeune femme.

Une explosion souleva le sable de l’arène, l’inondant dans un voile de fumée qui se dissipa rapidement. Maria trônait fièrement au milieu de l’arène, ses mains, ses avant-bras et ses jambes couverts de flammes qui léchaient sa peau sans lui causer de brûlure. Maria lança une vague de flamme sur Mazerk qui sauta sur le côté pour esquiver, mais Maria ne s’arrêta pas là et continua de lancer des boules de feu sur son ennemi qui bougeait sans cesse pour éviter les projectiles ardents.
Maria cessa ses attaques en voyant que Mazerk commençait à s’essouffler. Maria claqua ses mains l’une contre l’autre et se mit à prononcer une incantation dans une langue chantante. Cette fois-ci elle allait devoir mettre les bouchées doubles.

Mazerk attendait l’attaque que Maria lui réservait, elle était vulnérable mais il ne savait pas pour combien de temps. Une question le démangeait depuis qu’elle avait lancé ses attaques de flamme contre lui : comment faisait-elle pour savoir où il était ? Elle était aveugle mais consciente du moindre de ses gestes.
Aux pieds de la jeune fille, des symboles de flamme se dessinèrent dans le sable, glissant autour d’elle comme des serpents. Des serpents, le mot était juste, en partie.
Les flammes se réunirent derrière Maria et se mirent à s’élever du sol puis à s’enrouler autour d’elle comme un serpent de flammes –pas un serpent- se dit Mazerk –Un Dragon.
Le dragon-serpent se dressa au-dessus de Maria en rugissant et lança un torrent de flamme sur Mazerk qui esquiva trop tard, son bras gauche fut prit dans les flammes et celle-ci atteignirent sa tunique qui se mit à brûler. Prit d’effroi, Mazerk se débattit contre les flammes qui mordaient sa chaire, sans voir Maria qui sauta à pieds joints sur lui, le projetant à terre, enfonçant son armure de cuire déjà bien amochée. Mazerk se roula sur le sol pour étouffer les flammes sans succès, celle-ci semblaient être impossible à éteindre.
Maria claqua des doigts et les flammes qui entouraient ses membres disparurent ainsi que celles qui brûlaient les vêtements de Mazerk.

La foule acclama avec ardeur la guerrière aveugle qui n’avait pas peur de défier un homme et de le ridiculiser.
Mazek se releva en grimaçant, contemplant les dégâts des flammes sur ses habits et son corps, même si il n’était pas brûlé grièvement, il allait devoir acheter de nouveaux vêtements.

-Comment fais-tu tout cela gamine ? Demanda-t-il, tiraillé entre la colère et l’admiration. Tu es aveugle mais tu sais toujours où je suis, tu es rapide et forte, et voila que tu invoques un dragon ! J’étais bien incapable de faire le dixième de ce que tu fais quand j’avais ton âge.

Maria rougissait sous les acclamations du public et le compliment de son adversaire.

-Je n’ai pas invoqué le dragon, Colère de Flamme est un style de combat que m’a enseigné un…ami, il permet de contrôler le feu grâce au Mana et au Chi qui est en nous pour le modeler à notre guise…le dragon c’était juste pour vous impressionner. Ca demande beaucoup de concentration et d’efforts pour l’assimiler.
Et je ne peux peut-être pas voir le monde comme vous mais je peux sentir des choses et m’en servir pour voir le monde à ma manière. Par exemple, je peux sentir l’âme des gens, sentir aussi leurs pensées, je ne lis pas en elle mais je sens quand les gens pensent à de mauvaises choses…ça me fait mal…
Mais vous, vous êtes différents, je vous aime bien, je vois votre aura, elle n’est pas mauvaise, je vois de la bonté et de la compassion, mais il y a beaucoup de colère en vous et de la peine…un peu comme moi mais d’une autre manière.


Mazerk se rendit compte que la jeune fille le mettait mal à l’aise, il remarqua que ses yeux aveugles ne l’avaient pas quitté depuis le début de la confrontation, suivant chacun de ses mouvements. Cela signifierait qu’elle voyait vraiment en lui –pas très rassurante cette fille- pensa t’il.

-Bon, on reprend ! Et cette fois-ci je ne vais pas me retenir petite fille !

Mazerk prit appui sur ses jambes et crispa tous les muscles de son corps, répartissant toute sa force dans ses muscles et la décuplant avec son Chi. Les spectateurs les plus proches purent voir les brûlures sur ses bras disparaître, puis ses muscles prendre du volume. Le sable à ses pieds s’envolait, chassé par la puissance qu’il accumulait.
Maria de son côté aussi se concentrait, augmentant ses forces en se concentrant, toujours dans sa position semblable à celle d’une danseuse comme lorsqu’elle avait mené son attaque de la Paume de Fer.
Mazerk atteignit le seuil critique à ne pas dépasser, état de puissance au-delà duquel s’y hasarder serait plus dangereux pour lui que pour son adversaire. Mazerk frappa le sol de ses poings, invoquant toute sa force et sa maitrise de la terre. Le sol autour de lui se fissura et une des fissures partit dans la direction de Maria qui s’éleva dans les airs avant que la fissure ne l’atteigne, faisant voler des éclats de roche qui auraient put la blesser.
Mazerk bondît à son tour et les deux combattants se heurtèrent dans les airs avant de retomber au sol et d’engager un combat à mains nues sans merci.
Chaque coup que se portaient Maria et Mazerk retentissaient dans le Colisée comme un coup de tonnerre, Maria était toujours la plus rapide mais les coups de Mazerk étaient d’une force inimaginable. Leur affrontement souleva la foule qui semblait devenir folle en voyant les deux adversaires déployer autant de force, bondissant à travers l’arène en se frappant avec une puissance qui aurait put détruire le Colisée même. Mazerk malgré son manque de rapidité commençait à acculer Maria contre un mur du Colisée. Maria sauta sur le côté pour esquiver un coup de Mazerk qui s’enfonça jusqu’au coude dans la roche avant d’en ressortir, projetant une avalanche de gravas sur la jeune femme qui dut se protéger le visage, une faille que Mazerk exploita. Il pivota sur lui-même et lui donna un sévère coup de pied retourné qui la fit s’envoler jusqu’au milieu de l’arène, il couru vers elle pour lui porter le coup de grâce qui mettrait fin à cet épuisant combat. Mais elle se releva d’un bond et c’est elle qui lui lança son poing en plein visage. Mazerk attrapa le poigné de la jeune femme avant qu’il ne l’atteigne et lança son autre poing, mais elle aussi le bloqua, et tous deux se retrouvèrent figé, l’un tenant le bras droit de l’autre dans un duel de force pur.
C’est alors que Mazerk remarqua quelque chose chez Maria, ses yeux, ils étaient devenus entièrement bleu, une lueur bleu comme des saphirs étincelants, maintenant qu’il les avait remarqué, il se rendit compte qu’ils avaient changé juste au moment où tous deux s’étaient concentrés en canalisant leur Chi.
Mais à peine avait-il remarqué le changement que les yeux de la jeune fille semblèrent s’éteindre pour redevenir laiteux, et les forces de Maria semblèrent l’abandonner. Mazerk se dégagea et frappa la jeune fille qui fut projetée sur une dizaine de mètres, elle devait être à bout de force, le combat ayant duré plus longtemps qu’elle n’avait dut le prévoir elle était vidée à présent.

Mazerk s’approcha de Maria qui restait prostrée au sol, recroquevillée sur elle-même en position fœtale. Pourtant je ne l’ai pas frappé si fort, se dit Mazerk inquiet. Il avait compris la baisse de force brutale chez elle et avait dosé son coup pour ne pas la blesser grièvement.
La foule hurlait dans les gradins, manifestement de nouveaux spectateurs étaient arrivés en entendant les bruits du combat et le Colisée était à présent plein aux trois quarts. Mazerk écouta presque avec écœurement les spectateurs hurler, comme s’ils étaient en transe, demandant la même chose, demandant plus de…

-…sang. Gémit Maria, toujours prostrée au sol. Ils réclament…il les entend…ils l’appellent ! Faites les taire par pitié…il ne doit pas…

Mazerk chercha du regard les juges et le héraut qui normalement auraient dut le décompte, le combat devait se finir maintenant, la jeune fille semblait au plus mal. Mais lorsqu’il tourna la tête, Mazerk étouffa un cri en voyant la jeune femme debout à quelques centimètres de lui, les yeux brillants comme des flammes, un sourire malsain transformant son doux visage en celui d’une autre personne.

-Maintenant c’est à moi de jouer. Dit une voix rauque, elle sortait de sa bouche mais ce ne pouvait pas être Maria qui parlait.

Avant que l’ancien soldat ne puisse faire quoi que ce soit, l’être qui avait remplacé Maria le saisit à la gorge et le souleva du sol.

-Tu les entends ? Demanda Maria. Ils demandent du sang, ils veulent voir la mort, l’homme dans toute sa splendeur, revenue à son état le plus primitif, ce n’est pas dans ma nature mais je vais pour une fois leur donner ce qu’ils demandent.

Elle le lâcha et Mazerk tomba à genou au sol, se tenant la gorge en suffoquant. Il ne vit même pas Maria faire un pas en arrière pour mieux lui fracasser la mâchoire d’un coup de genou. Mazerk tomba sur le dos en poussant un hurlement étouffé par sa mâchoire inanimée, incapable de s’ouvrir, dégoulinante de sang. Maria s’assît sur son torse d’une façon perverse pour une jeune fille puis se mit à le frapper sans qu’il ne puisse se défendre, toujours sous les acclamations de la foule. Réunissant ses dernières forces malgré les ténèbres qui menaçaient d’envahir son esprit, Mazerk tenta de riposter, mais Maria attrapa son poing à deux mains et referma son étreinte, broyant tous les os de sa main.
Cette fois-ci le gémissement parvint aux oreilles de certains membres de la foule et leur soif de sang commença à s’estomper, progressivement replacée par la pitié. Certains commencèrent à protester et les juges qui eux aussi semblaient avoir été gagné par la transe intervinrent, pénétrant dans l’arène. Maria s’était arrêtée de frapper Mazerk au moment où la foule avait commencé à demander l’arrêt du combat. Elle se leva et fit quelques pas avant de tomber à genou pour vomir. Les soigneurs qui s’étaient précipités à la suite des juges allèrent voir Mazerk qui gisait inconscient dans une mare de sang qui grandissait de seconde en seconde. Un des soigneurs, le plus jeune, se dirigea vers Maria qui le repoussa et se jeta sur Mazerk, tous eurent un mouvement effrayé de recul, craignant plus pour eux même que de voir la jeune femme s’acharner à nouveau sur le malheureux.

Mais au lieu de cela, elle s’agenouilla à ses côtés et prit sa tête entre ses mains pour le blottir contre elle. Les soigneurs voulurent la faire lâcher prise mais s’arrêtèrent en voyant les blessures de Mazerk se refermer à une vitesse prodigieuse à mesure que Maria chuchotait des paroles inintelligibles.
Lorsque la dernière blessure du vieux soldat fut refermée, Maria sembla s’endormir, serrant toujours contre elle Mazerk. Les soigneurs séparèrent les deux combattants et les firent envoyer dans l’infirmerie du Colisée. Les juges, après avoir délibérés entre eux et avec le premier soigneur, allèrent parler au héraut qui annonça alors :

-Nous déclarons Maria vainqueur !

La foule commença à se disperser, les juges s’en retournèrent également avec les soigneurs en discutant avec désarroi de ce à quoi ils avaient assisté. Seul le plus jeune d’entre eux, le soigneur qui avait voulu s’occuper de Maria resta en retrait, il l’avait vu, les yeux de la jeune fille avait changé, passant de leur couleuse laiteuse à un bleu éclatant lorsqu’elle était allée soignée Mazerk .Mais avant, ils avaient été rouge, flamboyant comme un feu mourant peu à peu, puis pour reprendre leur apparence normale. Avait-il vraiment vu cela ou bien avait-il était submergé par l’angoisse et avait imaginé des choses qui n’existaient pas ? Pendant un moment il voulut en parler avec ses supérieurs, mais cela ne faisait qu’une semaine qu’on lui avait donné le privilège d’être en poste au Colisée après que son prédécesseur soit mort lors du siège de Willendorf, mieux valait garder ça pour lui plutôt que de risquer de perdre son emploi…
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeDim 1 Juil - 20:05

Locke entra dans l'hôtel des Cimes Vertes d'un air calme. Il était vêtu comme à son habitude, mais il portait cependant une grande cape noire à capuche par-dessus, à la manière des Fils de Valherus. Il abaissa sa capuche afin que l'on puisse voir son visage, puis alla demander une chambre pour la nuit. Il feigna d'accepter les propositions de certaines courtisanes qui lui proposaient leurs services raffinés, et il se dirigea vers une table à laquelle était assis un homme qu'il avait vu sous bien des accoutrements, Kayoshi. Locke s'assit juste à côté de lui, sans croiser son regard.

-Bonsoir. Dit Locke à voix basse mais suffisamment élevée pour que son auditeur puisse l'entendre clairement. Je suis désolé de mon retard, mais il était nécessaire.

-Ce n'est pas important.
Répondit Kayoshi d'une voix neutre, habituée à dissimuler la vérité. Dîtes-moi plutôt comment vous comptez vous y prendre pour effectuer la tâche que l'on vous a assigné.

Après un instant de silence de la part des deux espions, Locke prit la parole d'un ton calme mais déterminé.
-Je vous crois capable de garder un secret, aussi serais-je franc avec vous. Les Fils de Valherus m'ont proposé de rejoindre leurs rangs.

Kayoshi ne bougea pas un cil.

-Je me doutais bien que je n'étais pas le seul à qui on l'avait proposé, en conclu Locke. Cependant, je connais deux membres influents de leur organisation.

-Vous comptez donc chercher à leur parler, en prétextant vouloir les rejoindre,
finit Kayoshi. Un plan simple mais efficace. Cependant, pensez-vous qu'ils tomberont dans le piège? Dit-il en se tournant vers son interlocuteur.

-Non, mais c'est pour cela que vous êtes ici... n'est-ce pas, Kayoshi-sama? Dit Locke en tournant également la tête.

Kayoshi ne put réprimer un sourire.

-Cet enfant à du potentiel, se dit-il. Ça ne m'étonne pas qu'il soit dans une situation pareille...

-Bien, je vous souhaite une bonne soirée.
Dit Locke en se levant de sa chaise. Et bonne chance...

-La chance n'est pas un facteur à prendre en compte, jeune guerrier.
Répondit-il. Souvenez-vous-en.

Locke fit mine d'acquiescer et salua le grand capitaine avant de sortir de la salle commune.
Il se dirigea vers l'escalier et monta au premier étage. Une fois arrivé, il interpella une femme de ménage qui passait par là et lui demanda avec son plus beau sourire si elle pouvait l'amener jusqu'à sa chambre, parce qu'il ne s'y retrouvait pas dans un si grand bâtiment. La femme de ménage, une jeune fille mignonne qui semblait travailler dans l'hôtel depuis un petit moment lui demanda de lui montrer la clé de sa chambre, ce que Locke fit. Que ce soit par sens du devoir ou par sentiment personnel, elle l'amena volontiers jusqu'à sa chambre, devant laquelle il la remercia. Locke parvint à entamer la conversation avec la jeune femme, et, quand il sentit que le moment était propice, il dit :

-Au fait, je devais parler au gérant à propos d'une affaire urgente... savez-vous où je peux le trouver?

-Mmm... fit la femme de ménage, pensive. Il doit être au deuxième étage, avec un de nos meilleurs clients je crois... c'est comme cela qu'il passe son temps habituellement...


Puis, remarquant sa bévue, elle se reprit.
-Je..heu je veux dire quand il n'y a pas d'affaire d'importance à s'occuper, bien sûr...
Et, repensant à ce que venait de dire Locke, elle se sentit encore plus confuse et bégayait en essayant de trouver une excuse convaincante.

-Ne vous en faîtes pas, je ne dirais rien, dit Locke de son sourire le plus charmeur.

La jeune femme se figea, et un court moment de silence s'en suivit, après quoi elle soupira.

-Merci... dit-elle d'une petite voix.

-Non, c'est à moi de vous remercier, insista Locke. Je dois aller voir le gérant à présent, je vous souhaite donc une bonne soirée.

-Bonne soirée à vous aussi!
Dit la femme de ménage avec un grand sourire, alors que Locke s'en allait en se donnant toujours un air élégant.

Il monta cette fois-ci au deuxième étage, où se trouvait beaucoup moins de monde qu'au premier. Sans doute était-ce à cause des gorilles armés qui montaient la garde à la sortie des escaliers. Ne voyant pas 36 façons de passer, Locke décida de jouer le tout pour le tout et remonta sa capuche.


-Qui es-tu? Et que veux-tu? Aboya l'un des gardes en mettant en avant sa lance.

-Je dois voir votre employeur, répliqua Locke d'une voix glaciale.

-C'est impossible. Répondit-il immédiatement. Maintenant, du balai!

Locke l'ignora et continua de marcher vers le corridor du second étage, mais les gardes placèrent leurs lances afin de barrer le passage.

-Tu es sourd?! Hurla l'autre garde. Dégages!

Locke leva la tête vers les gardes, qui le dépassaient d'une bonne tête.

-Poussez-vous de là, insectes. Ajouta-t-il sombrement, une lueur écarlate se faisant voir dans ses yeux.

Soudain, l'air devint lourd et oppressant, comme s'il essayait d'écraser les deux gardes contre le sol. De plus, quand ces derniers virent les yeux de Locke, un frisson les parcoura et ils reculèrent le plus vite possible pour le laisser passer, puis se mirent un genou à terre.


-Désolé, nous ne vous avions pas reconnu, maître. Dirent les deux gardes d'une même voix légèrement tremblante. Nous vous supplions de nous pardonner.

-Je vous pardonne.
Répondit-il, réfrénant un sourire. J'espère que ça ne se reproduira plus.

-Vous avez notre parole, maître!
Dirent-ils sans cesser de fixer le sol, une sueur froide coulant sur leurs tempes.

Locke avança devant eux comme un roi, puis disparu au coin du corridor, où il abaissa sa capuche. Il put entendre deux longs soupirs provenant de derrière lui, ce qui le fit sourire. C'était plutôt osé comme plan se dit-il, mais ça en valait le coup.



Locke déambula un moment dans les couloirs du deuxième étage avant d'apercevoir deux sentinelles qui gardaient une porte richement décorée, comme tout le reste de l'étage d'ailleurs. Tandis qu'il s'approchait, il remarqua que les gardes pourraient presque passer pour des statues, tellement ils étaient figés. Cependant, quand Locke s'arrêta devant eux, ils se mirent à bouger.

-Que voulez-vous? Demanda l'un des gardes d'une voix polie, bien différente de celles des gardes précédents.

-Je souhaite m'entretenir avec le directeur de cet établissement. Répondit Locke. Est-il là?

-En effet, mais il est occupé pour le moment. Aussi, je vous prierais de bien vouloir retourner à votre chambre, monsieur Froyde pourra certainement vous recevoir demain.

-Je n'ai pas de temps à perdre.
Répliqua Locke, qui savait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps avant que ce cher capitaine Drake décide de lancer un assaut sur l'hôtel, signal donné ou non. Il n'était pas du genre à laisser la moindre chance à ses ennemis de s'échapper...

-Veuillez retourner à votre chambre, monsieur... ne m'obligez pas à employer la force.

-La force?
Dit Locke, qui commençait à perdre patience, avec tous ces gardes gênants. Hahaha... ne vous moquez pas de moi, vous ne faîtes pas le poids.

Le regard du garde s'aiguisa. Lui aussi semblait avoir du mal à se contenir, malgré le fait qu'il doit posséder une certaine expérience dans le domaine.

-Bon, maintenant, poussez-vous. Dit Locke en s'avançant vers les gardes, qui s'interposèrent entre lui et la porte.
Il ne sembla y prêter attention que lorsqu'il posa ses mains sur eux, les écartant d'une force surhumaine, avant de les propulser de chaque côté du couloir. Ils ne s'arrêtèrent de rouler au sol qu'après avoir touché les murs au bout du corridor. Débarrassé des gêneurs - non sans bruit - Locke tourna la poignée de la porte et le franchit, avant de la refermer derrière lui, son bras dans le dos, sans se retourner.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeLun 6 Aoû - 2:34

Locke entra dans une sublime pièce richement décorée, où de nombreux domestiques s'affairaient calmement à servir les quatre volontés de deux hommes, dont l'accoutrement, similaire au décor qui les entouraient, les désignait comme le propriétaire des lieux et son locataire. Ils étaient assis confortablement dans de grands fauteuils de cuir, un verre de vin à la main devant le feu de la cheminée, dont l'éclairage était sommaire, comparé aux lustres de cristal accrochés au plafond de l'immense pièce.
A peine Locke avait-il posé un pied dans la salle que les domestiques se retournèrent dans sa direction, excepté ceux qui étaient en train de servir les deux hommes. Locke, sans se retourner, referma la porte derrière lui, et avança en direction de la cheminée, mais les domestiques se mirent en travers de son chemin, lui demandant la raison de sa visite.


-Je viens parler au propriétaire, monsieur Froyde. Dit Locke d'une voix forte.

-Il est malheureusement occupé pour le moment, monsieur. Répondit le serviteur d'une voix neutre. Je vous prie de revenir demain, quand il sera disponible.

Locke montra qu'il n'avait cure de ces interdictions en passant au travers des serviteurs, pour venir se fixer juste devant le fameux Froyde. C'était un homme au teint légèrement basané, ses cheveux plaqués vers l'arrière étaient d'un noir de jais et ses yeux d'un vert émeraude. Il semblait habillé à la mode, bien que Locke ignore tout de celle de Willendorf, encore plus par ces temps troublés. Son port était celui d'un homme calme et sûr de lui, bien que la lueur d'intelligence qui brillait dans ses yeux laissait deviner à Locke qu'il se doutait que ses gardes avaient été assommés, voire tués.

-Vous avez une incommodité quant à la qualité du service de mon établissement dont vous souhaiteriez me faire part, monsieur...? Dit-il d'une voix mielleuse à laquelle Locke s'attendait.

-Cole. Locke Cole. Je n'ai malheureusement pas encore eu le temps de tester la "qualité de vos services", cependant je suis venu vous parler d'une affaire de la plus haute importance. Répondit-il d'une voix similaire, redevenant neutre sur la fin de la phrase.

-Je vois. Cependant, je suis un homme assez occupé, comme vous pouvez le constater et j'ai maintes affaires d'importance majeure. Aussi, je vous prierais de préciser ce qui vous amène ici, sinon je serais dans l'incapacité de répondre à votre requête.

-Je sais quel groupe vous hébergez ici.
Répliqua Locke d'une voix glaciale, en fixant l'homme dans le blanc des yeux.

Froyde eut un prémice de cillement presque imperceptible, mais resta de marbre. Il jaugea Locke du regard, se demandant s'il bluffait, malgré son air stoïque. Ne prenant aucun risque, il se leva lentement et fit face à son invité.


-Je vous prie de m'excuser, sire Erwin, mais il semble que le devoir m'appelle...

L'autre homme, qui était resté discret jusqu'à lors était un jeune homme aux traits fins habillé élégamment, dont les longs cheveux dorés brillaient à la lueur des flammes.

-Je vous fais confiance, Frank. Répondit l'homme d'une voix suave. Je vous connais assez pour savoir que c'est important.

Froyde fit une révérence à l'homme encore assis, puis se dirigea vers la porte sans regarder Locke, mais en lui disant de le suivre. Locke s'exécuta, suivant le propriétaire à travers les couloirs de son établissement, pour finalement repasser par l'escalier, où les deux gardes retinrent leur souffle au passage de Locke, qui ne leur accorda même pas un regard. Ils descendirent ainsi jusqu'au rez-de-chaussée, et passèrent dans la grande salle sans toutefois éveiller l'attention de qui que ce soit. Du moins, en apparence, car quand Locke inspecta rapidement la salle du regard, il adressa un signe de tête presque imperceptible en direction de Kayoshi. Froyde mena ensuite Locke jusqu'à une porte banale, par laquelle il avait vu plusieurs servants passer dans les deux sens. Passé cette porte, il fut conduit jusqu'à une autre, semblable à une porte de remise, sauf qu'elle ne menait absolument pas à quelque chose dans le genre. Derrière la porte se trouvait un escalier de pierre en colimaçon, privé de toute lumière et dont la seule action d'ouvrir sa porte fit remonter un courant d'air froid à glacer le sang.

-Après vous, monsieur Cole. Dit Froyde en regardant Locke dans les yeux.

Celui-ci observa un instant le propriétaire, puis commença à descendre l'étroit conduit qui semblait être sans fin, dans cette obscurité inquiétante. On n'entendait que les bruits de pas des deux hommes qui résonnaient sur la pierre dure, tandis qu'ils avançaient dans les profondeurs obscures. Après une descente plus courte que ne le laissait suggérer l'entrée de l'escalier, ils arrivèrent au sous-sol de l'hôtel des Cimes Vertes, où une petite pièce vide les attendait, possédant seulement ce qui semblait être une lourde porte de chêne. Elle était éclairée du dessus par une petite flamme bleutée placée dans un bocal, lui-même cerclé de fer et accroché sur le mur. Locke s'effaça afin de laisser à nouveau passer Froyde devant lui. Ce dernier lui adressa un sourire au passage et s'approcha de la porte, sortant de sa poche une sorte de miroir qu'il passa devant la flammèche bleue, dont l'éclat s'intensifia un instant. Puis, l'énorme porte de chêne émit une sorte de déclic, et tourna doucement d'elle-même sur ses gonds, gémissant le poids de ses années. Le propriétaire des lieux avança alors d'un pas tranquille, et Locke le suivit, la porte se refermant derrière eux dans un claquement sonore.
Là, un nouveau spectacle s'offrait à la vue de Locke. Dans les sombres corridors de pierre nue, s'affairait une foule d'individus habillés de noir de pied en cape. Ils allaient et venaient, apparemment non inquiétés de la venue d'un étranger, même vêtu de la même façon qu'eux. Froyde commença à fendre la foule, suivit de près par Locke. Enfin, le mystérieux propriétaire prit la parole.


-Alors, est-ce cela que vous cherchiez, monsieur Cole? Dit-il de son habituelle voix mielleuse.

-Plus ou moins, oui... j'avais pensé qu'il y aurait plus de monde, pour une organisation de cette envergure. Répliqua-t-il d'un ton sarcastique.

-Alors, que cherchez-vous exactement? Demanda-t-il en s'arrêtant en plein milieu de la foule d'ombres pour se retourner vers Locke.

-Je cherche Mathilde. Répondit-il en reprenant son sérieux.

Froyde évalua un instant son interlocuteur du regard, comme s'il le reconsidérait. Puis il se retourna et dit :
-Ses quartiers sont par là. Suivez-moi.

Froyde mena Locke à travers le dédale que sont en réalité les sous-sols de l’hôtel, ce dernier se demandant comment cela avait pu être creusé en secret, malgré les multiples accès aux égouts qu’il remarquait en marchant. Après avoir longuement marché, tellement que Locke se demandait si ce n'était pas juste le propriétaire qui le faisait tourner en rond afin d'éviter qu'il puisse trouver la sortie, tous deux arrivèrent jusqu'à un cul-de -sac. Froyde s'approcha du mur du fond et enfonça une certaine brique, ce qui eu pour conséquence de faire pivoter légèrement un pan du mur, d'où une lueur sortie immédiatement. Froyde poussa le mur pivotant et s'engouffra dans la pièce, où Locke le suivit, et il referma l'entrée secrète derrière lui. La pièce, bien que de taille modeste et aux murs de pierre nue, était décorée de multiples tapisseries et de quelques meubles finement travaillés, dont un secrétaire, une bibliothèque et un lit à baldaquin. Locke cru apercevoir quelqu'un sur le lit, tandis que Froyde s'en approchait doucement.

-Dame Mathilde? Demanda-t-il avec un respect non simulé.

-Mmmm? Gémit une forme sur le lit, bougeant lentement à la façon de quelqu'un qui se lève.

-Un jeune homme du nom de Locke Cole souhaiterait vous parler.

Soudain, la forme s'immobilisa.

-Laisse-nous seuls. Répondit-elle d'un ton sans réplique.

-Bien, ma Dame. Dit Froyde avant d'effectuer une révérence, et de s'en aller en fermant le passage derrière lui.

Locke approcha un peu du lit, où il put voir la même Mathilde qu'il avait affronté quelques jours plus tôt. Enfin, s'il ne l'avait pas su, il ne l'aurait pas deviné, car à la fois son attitude et son accoutrement étaient différents à présent. Lors de leur première rencontre, elle portait la robe habituelle des Fils de Valherus, mais à présent, elle portait un pantalon de cuir noir moulant, surmonté d'un corsage de même couleur qui mettait sa poitrine en valeur. Ses cheveux, tantôt simplement attachés, tombaient voluptueusement sur ses épaules nues, donnant à tout son être une attirance surnaturelle.
Et c'était bien ce dont Locke se méfiait.


-Alors, mon garçon, qu'est-ce qui t'amènes chez nous? Dit-elle de sa voix la plus suave.

-Je suis venu dans le but de vous rejoindre. Répondit-il, stoïque.

-Ah oui? Continua-t-elle avec un sourire. Et qu'est-ce qui te fait penser que l'on aurait besoin de toi?

-Si vous n'aviez pas besoin de moi, vous m'auriez tué l'autre jour.

-Peut être avais-je seulement envie de m'amuser avec toi... et peut être maintenant aussi.
Dit-elle en penchant légèrement la tête et en bougeant lascivement son corps, ce qui lui donnait un air presque irrésistible.

Locke déglutit avant de répondre :
-Non, je crois que vous n'aviez pas pour ordre de me tuer, mais plutôt de me tester. Sinon, pourquoi tant de préliminaires l'autre fois? Ajouta-t-il avec un sourire, afin de bien lui faire saisir qu'il avait compris son manège.

Mathilde éclata d'un rire bref, avant de reprendre son attitude normale et de se lever complètement.

-Très bien, petit, jouons cartes sur table. Dit-elle en le regardant dans le blanc des yeux. Comment as-tu trouvé notre planque?

-"Pour celui qui cherche vraiment, rien n'est impossible à trouver".
Répondit Locke avec un sourire énigmatique. C'est un des enseignements de mon maître.

Mathilde lui jeta un regard plein de méfiance et de dégoût.
-Hmpf, trouves autre chose. Qui t'as donné notre position? Reprit-elle, d'un ton beaucoup plus intimidant.

Mais Locke ne bougea pas d'un cil, son étrange sourire fixé à ses lèvres.

Soudain, la porte s'ouvrit et un Fils de Valherus rentra en trombe, avant de mettre immédiatement un genou à terre.


-Dame Mathilde! S'écria-t-il à toute vitesse. Notre base est attaquée!

Locke ne put réfréner un sourire.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeLun 12 Mai - 2:06

L'expression de Mathilde passa de la surprise à la plus noire des haines. Dans un grognement de rage, elle lança son bras vers la droite, et son épée, posée un peu plus loin dans son fourreau, en sorti instantanément pour se jeter dans sa main. D'un cri plein de rage, elle abattit son épée devant elle, envoyant une énorme vague d'énergie en direction de Locke. Cependant, ce dernier avait prévu le coup, et dégaina d'un geste vif, envoyant une onde d'énergie contre celle de Mathilde. Mais ce ne fut pas suffisant. La puissance de l'attaque était telle que le mur secret fut réduit en morceaux, et Locke propulsé à travers le couloir, allant jusqu'à s'encastrer dans le mur suivant. Mathilde traversa le nuage de poussière qu'elle avait formé, apparemment suffisamment satisfaite pour reprendre son expression faciale habituelle. Elle ne semblait pas faire grand cas de ce qui restait de l'homme venu lui annoncer la nouvelle de l'assaut, dont les échos pouvaient déjà être entendus.

-Vous. Dit-elle froidement à un groupe qui passait à proximité. Tuez cet homme. Et ne pensez même pas à reculer, ou je viendrais vous égorger un par un comme des porcs.

-Oui, madame!
Répondirent en cœur le groupe qui s'approchait à présent de Locke, sabre au clair.

-Adieu, mon petit maudit. Dit calmement Mathilde en jetant un dernier regard à Locke, avant de s'enfoncer dans les ténèbres.



Rodric courait sans relâche à travers les innombrables couloirs obscurs du quartier général des Fils de Valherus, cherchant inlassablement Locke. Il n'avait encore affronté aucun de ses membres, mais il avait aperçu des gardes aux prises avec eux, leur lames flamboyant dans la pénombre. Il lui sembla que cela faisait des heures qu'il courait quand tout à coup, à un carrefour, deux Fils de Valherus sautèrent de chaque côté sur lui, prêts à frapper. Rodric fit un bond en avant suivit d'une roulade, avant de faire face à ses deux nouveaux ennemis. Ils se jetèrent sur lui derechef, cependant cette fois leur cible était prête à les recevoir. Rodric, d'un mouvement leste et rapide, frappa la poitrine de l'un qui poussa aussitôt un cri étranglé de douleur, tout en esquivant le coup de l'autre. Alors que le premier Fils de Valherus s'effondrait, Rodric profita de la posture du second pour frapper son genou par le dessus, forçant son propriétaire à le mettre à terre. Il enchaîna de suite par un coup de pied dans le menton, découvrant le buste, où il termina la vie de l'homme d'un coup sec au niveau du cœur. Rajustant sa posture, Rodric tourna le dos aux corps sans vie des deux assassins, quand soudain un chant lugubre se fit entendre. Le moine sentit dans son dos les deux morts se relever, et leur fit face à nouveau. Des grimaces de haine déformaient leurs visages, alors qu'ils resserraient lentement leurs mains sur la garde de leur katana. Rodric ne cilla pas, et attendit que ses adversaires d'outre-tombe se décident à attaquer. Les Fils de Valherus chargèrent, et leur ennemi se mit en position de combat, prêt à les réceptionner. Rodric esquiva le premier coup, et posa ses mains sur le dos de la lame du second, déviant le coup qui vint trancher le bras du premier assassin. Puis, rattrapant le bras qui tenait toujours le sabre au vol, Rodric frappa dans l'autre sens, tranchant le bras du second Fils de Valherus.
L'attrapant à son tour, il les jeta en arrière, alors que ses ennemis ivres de fureur se jetaient à nouveau sur lui. Étant passé maître dans l'art du combat à mains nues, Rodric esquivait leurs coups avec une aisance particulière. Il anticipa un coup de pied, frappant juste avant dans le genou avec une telle force que celui-ci fut projeté violemment contre le sol, où il s'y brisa dans un sinistre craquement. Puis il évita un coup de poing, saisissant immédiatement le bras restant de l'homme et poussant sur son coude vers le haut d'un mouvement circulaire, il finit par un à-coup brutal qui fit céder l'articulation. Rodric jeta au loin son adversaire d'un coup de pied dans le ventre, mais déjà l'autre se relevait apparemment sans problème malgré son genou brisé.


-Ils sont plus résistants que ce que je pensais... se dit Rodric.



Locke se dégagea du mur in extremis alors que plusieurs lames venaient s'y enfoncer, à l'endroit où il se trouvait l'instant d'avant. A peine eut-il le temps de se relever que déjà trois fils de Valherus bondissaient sur lui, prêts à l'embrocher. Il sauta, déviant successivement deux des lames de ses adversaires, la troisième, celle du milieu, passant sous lui. Il en profita pour asséner un coup de pied à l'homme d'en face, l'expédiant sur ses acolytes en train de retirer leur sabres du mur. Locke atterrit derrière les deux Fils de Valherus, étonnés, et pendant qu'il enfonçait son katana dans la poitrine de l'un, il prépara un sort en joignant l'index et le majeur redressés, tandis que les autres doigts étaient repliés sur eux-même. Il psalmodia rapidement quelques paroles incantatoires en venant poser son index sur la cage thoracique de l'autre Fils de Valherus, en face de son cœur, et dans un éclair de lumière, un projectile bleuté aux formes électriques traversa sa poitrine de part en part, le propulsant sur plusieurs mètres. Locke posa ensuite son pied sur le Fils de Valherus toujours au bout de sa lame, le repoussant afin de faire face à ses autres ennemis à nouveau sur lui. Par chance, ils étaient si empressés de l'éliminer qu'ils se jetaient sur lui complètement désorganisés. Il esquiva le coup du premier en se baissant et passa dans son dos, puis plaça son katana entre les jambes de l'homme. D'un coup brutal, Locke bondit en avant, sectionnant au passage l'artère fémorale du Fils de Valherus, qui poussa un grand cri en s'effondrant par terre, une mare de sang se formant rapidement autour de lui.
Il engagea immédiatement son adversaire suivant, déviant un coup de sa lame et frappant au retour à la gorge ; il esquiva le coup d'estoc d'un autre ennemi en baissant légèrement la tête, puis d'un mouvement souple il passa sous la lame du Fils de Valherus pour transpercer sa carotide. Un autre le chargea par l'arrière, mais Locke réagit à temps et effectua un magnifique salto arrière, ses pieds retombant sur les épaules de son assaillant. D'un coup sec de ses pieds, il brisa les vertèbres du Fils de Valherus, avant de bondir sur un autre afin de l'empaler. S'en suivit de nombreuses passes d'armes, où Locke fit preuve de ses talents d'acrobate autant que de guerrier, enchaînant roulades, sauts périlleux et coups mortels, accumulant malgré tout diverses estafilades. Enfin, après plusieurs minutes de combat acharné, il en enfonça son sabre dans le cœur du dernier des Fils de Valherus. Haletant, Locke retira sa lame du corps de ce dernier et fit quelques pas, le bain de sang qui venait de se produire dans son dos. On n'entendait plus que son souffle et le lointain écho des combats qui faisaient rage dans les sous-sols. C'est alors qu'une sombre et funeste mélopée retentit, comme si les morts eux-mêmes murmuraient d'effroyables malédictions. Locke s'immobilisa, retenant son souffle. L'air semblait s'être soudainement épaissi, si bien que les rumeurs des combats ne parvenaient plus à ses oreilles. Un vent d'outre-tombe le glaça jusqu'aux os, alors qu'il lui semblait entendre des raclements dans son dos, tels des morts s'extirpant lentement de leurs tombeaux.



Tout à coup, un raclement métallique sur le sol près de Rodric attira son attention. Les bras qu'il avait tranché à l'aide des katanas de ses ennemis s'étaient rapproché de lui sans qu'il ne s'en rende compte, et se préparaient à lui trancher les jambes. Il fit un salto arrière afin de les éviter, mais déjà d'autres lames brillaient à la faible lueur des torches, prêtes à le frapper dans le dos. Soudain, une autre lame, embrasée d'un feu purificateur, s'interposa dans un grand bruit métallique.


-On dirait que j'arrive juste à temps, dit une voix familière à Rodric.

Derrière le moine se tenait un garde, ou du moins quelqu'un portant un uniforme de la Garde. En effet, l'uniforme était constitué de pièces de tissu rapiécées, l'ensemble formant un étrange assemblage multicolore qui n'était pas sans rappeler les vêtements habituels de Gau. Et c'était bien le même Gau qui portait ce qui semblait être une épée de bois, mais dont le crépitement des flammes qui la parcourait étaient identiques à ceux des épées de la Garde, affectées par l'enchantement du capitaine Drake.


-Ce n'est pas trop tôt, répondit ironiquement Rodric.

Les lames se séparèrent et les formations se reformèrent, Gau et Rodric étant prit en tenaille entre les deux groupes de Fils de Valherus. Bien que ces derniers aient la supériorité numérique, Rodric et Gau assemblaient parfaitement leurs mouvements, Rodric créant des ouvertures dans la garde des Fils de Valherus, Gau en profitant pour les transpercer de son épée enflammée. Les deux amis évitaient de temps à autres de justesse les coups adverses, mais ils gardaient leur sang-froid, tant et si bien qu'au bout de quelques minutes, tous les assassins gisaient au sol, un trou fumant dans la poitrine.


-Allons-y, dit simplement Rodric après quelques dizaines secondes de repos.

Gau acquiesça d'un signe de tête et ils continuèrent leur route dans les couloirs obscurs.



Locke n'osa pas se retourner. Un frisson lui parcouru l'échine, comme une caresse de la main glacée de la mort. Il parvint néanmoins à mettre un pied devant l'autre, et commença à marcher, quand des rires sinistres retentirent. Prenant son courage à deux mains, il se retourna doucement, pour faire face à un spectacle terrifiant : les Fils de Valherus se relevaient progressivement de la mort, dans une danse macabre, du sang s'écoulant progressivement de leurs blessures, l'expression de leur visage mêlant haine et sauvagerie anticipée. Locke leva aussitôt son katana devant lui, y rassemblant rapidement une grande quantité de mana, puis propulsa une énorme vague d'énergie. Cependant, elle fit seulement tomber un ou deux de ses adversaires d'outre-tombe. Poussant un juron, il fit demi-tour et couru pour s'éloigner le plus possible de ces caricatures de la vie, qui semblaient insensibles à toute douleur. Seulement, ils étaient bien plus rapides que ne le laissaient suggérer leur apparence, et bien que Locke donnait tout ce qu'il avait, les morts commençaient à le rattraper. Il incanta donc un sort, le même qui avait stoppé ses poursuivants dans les montagnes, il y a déjà de cela des semaines. D'un geste vif, il se retourna et lança son sort sur ses ennemis, qui reçurent tous un éclair paralysant en pleine poitrine. Cependant, Locke s'en rendit compte bien assez tôt, les corps des Fils de Valherus étaient animés par la magie noire, un choc électrique ne pouvait les paralyser. Ils restèrent donc figés le temps d'une seconde, et repartirent aussitôt se jeter sur Locke. Ce dernier, étant à bout d'arguments se résolu à utiliser son dernier. Il ferma les yeux un instant, faisant le vide en lui, laissant affluer son mana. D'un coup, il ouvrit les yeux en poussant un cri, son corps relâchant une onde d'énergie tout autour de lui. Et cette fois-ci, les Fils de Valherus s'immobilisèrent alors plus d'une seconde, alors qu'ils observaient avec peur et stupéfaction Locke, qui se doutait que la lueur dans ses yeux était apparue. De l'électricité se dégagea de son corps pendant un moment, mais elle sembla refluer par sa simple volonté alors qu'un halo bleuté entourait son corps. L'air, tantôt épais, était maintenant lourd seulement par l'imposante présence de Locke, qui regardait ses opposants d'un air meurtrier. Ces derniers, semblant soudain se rappeler des instructions de Mathilde, rugirent tous de rage avant de se lancer à nouveau sur leur proie. Locke prit son katana à deux mains, prêt à recevoir ses adversaires alors que les entailles qu’il portait commençaient déjà à se refermer.



Alors qu'ils avançaient à la hâte dans les couloirs obscurs, Rodric et Gau entendirent le son reconnaissable d'un combat tout proche, sur lequel ils débouchèrent quelques couloirs plus loin. Là, plusieurs gardes étaient aux prises avec des Fils de Valherus, en large supériorité numérique, mais également physique. En effet, devoir être tué deux fois donne un avantage tactique certain. Aussi, Rodric et Gau se jetèrent dans la mêlée afin de prêter main-forte aux gardes. Cependant, malgré leur aide de poids, les gardes tombaient les uns après les autres. A tel point que quelques minutes plus tard, les deux amis se retrouvèrent seuls face à une douzaine de Fils de Valherus, dont certains étaient morts une fois. Ils se mirent alors dos à dos, chacun une lame enflammée de garde dans chaque main, ramassées sur les corps des gardes tombés plus tôt. Ils se défendaient bien, parvenant à abattre plusieurs ennemis, mais les coups des Fils de Valherus lacéraient peu à peu les deux compagnons. Puis, les disciples formèrent un cercle autour d'eux, prêts à donner la charge finale. Ils foncèrent ensemble droit sur Gau et Rodric, sabres levés pour leur donner le coup de grâce. Soudain, les ombres semblèrent se mouvoir d'elles-même derrière les Fils de Valherus, qui, focalisés sur leurs proies, ne le remarquèrent pas. Et d'un seul coup, les ombres fondirent sur eux, lances obscures transperçant leur poitrine en plein cœur et les soulevant dans les airs. Les serviteurs de Valherus encore en vie laissèrent s'échapper un cri de douleur, alors que déjà des incantations résonnèrent sur les murs de pierre. Un feu apparu dans une zone d'ombre, éclairant une silhouette féminine. Le feu se propagea le long des ombres magiques, révélant leurs contours épais et leur consistance, pour finalement embraser les morts-vivants, qui crièrent non pas de douleur, mais d'effroi, essayant désespérément d'y échapper. Une minute plus tard, il ne restait que des cendres des Fils de Valherus alors qu'émergeait des ombres une jeune femme, Marie.


-C'était moins une, n'est-ce pas? Dit-elle innocemment aux deux hommes, soulagés mais à bout de souffle.

-Ouais, c'est bon, pas la peine de jouer aux héroïnes, répondit Gau, vexé.

Marie se contenta de lui sourire, et une fois que les deux amis aient récupérés, ils repartirent ensemble à la recherche de Locke.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 5 Icon_minitimeLun 12 Mai - 2:06

Les trois amis couraient dans les couloirs obscurs sans relâche, cherchant désespérément une trace de Locke. La fatigue ralentissait peu à peu leurs mouvements, les rendants plus lourds, plus prévisibles face à une attaque éventuelle, ce qu'ils savaient pertinemment, mais ils ne pouvaient ralentir, la vie de leur ami était en jeu. Ils leur semblaient avoir erré pendant des heures, sans jamais croiser qui que ce soit, quand ils entendirent des bruits de pas rapides, comme des personnes courant dans leur direction. Ils s'arrêtèrent, prêts à engager le combat, mais la faible lueur des torches leur suffit à identifier les uniformes de la garde. Deux gardes foncèrent droit sur eux, apparemment sans l'intention de les éviter et, arrivés à leur hauteur...

-Un démon! Fuyez, c'est un démon! Hurla l'un d'eux sans freiner sa course.

Et ils partirent aussi rapidement qu'ils arrivèrent, sans laisser le temps au groupe de poser la moindre question. Les trois compagnons coururent donc dans la direction d'où venaient les gardes, et au bout de quelques carrefours ils trouvèrent l'origine de leur frayeur. Alors qu'ils s'approchaient d'un autre croisement, une grande vague d'énergie sortit d'un passage sur leur droite pour venir s'écraser sur le mur en face. Le groupe s'arrêta quelques instants, impressionnés, puis s'engagea rapidement dans le passage. Les torches avaient toutes été soufflées et certaines se trouvaient par terre, en partie détruites, renforçant l'obscurité ambiante. On ne pouvait qu'entrevoir qu'une ombre, se tenant debout en plein milieu du couloir. De temps en temps, une décharge électrique éclatait autour de l'ombre, éclairant sa silhouette. Il s'agissait d'un homme qui leur tournait le dos, un katana dans sa main droite. Arrivés à proximité, ils n'entendirent plus que le bruit rauque de la profonde respiration de l'ombre. Puis, peu à peu, alors que leurs yeux s'habituaient progressivement à l'obscurité, et aux éclairs qui parcouraient périodiquement l'homme, ils comprirent l'ampleur du combat qui avait eu lieu, ou plutôt du carnage. Le sang recouvrait presque la totalité du couloir ; des membres, et même des morceaux de membres étaient éparpillés ça et là. On ne pouvait plus compter le nombre d'assaillants qu'aux têtes, quoique parfois tranchées, des Fils de Valherus qui avaient affronté cet homme que les gardes avaient à juste titre appelé démon. Gau semblait frappé par cette vision d'effroi, tandis que Marie mit la main devant la bouche et fit quelques pas en arrière, visiblement secouée. Mais le plus horrible était que certains morceaux gigotaient, comme s’ils étaient encore en vie, ce qui rendait la scène à la limite du soutenable.
Le temps, qui semblait s'être figé, revint à la normale quand l'ombre récita des incantations. Cependant, ni Gau ni Marie ne semblaient vouloir bouger, comme tétanisés. Rodric regardait attentivement l'ombre, apparemment prêt à réagir à la première menace. Des flammes apparurent aux pieds de l'homme et se propagèrent rapidement, malgré le sang, enflammant tour à tour les restants des Fils de Valherus. Les grandes flammes magiques brûlant des cadavres en morceaux, avec au milieu l'homme couvert de sang - dont une partie tombait goutte à goutte de ses longs cheveux gris et de sa lame - la scène semblait tirée tout droit des Enfers. Les derniers morceaux qui bougeaient s’arrêtèrent, la sombre vie qui les animait les quittant définitivement. Puis, l'homme s'immobilisa. Il tourna très lentement la tête vers la droite, regardant derrière lui de ses brillants yeux rouges comme le sang. Cette fois-ci, même Gau fit un pas en arrière. Et, en un instant, le démon se propulsa droit sur Marie, katana levé. Du sang vint éclabousser le visage de la jeune femme, alors que l'homme venait de s'arrêter net juste devant elle, son katana à deux doigts de sa gorge. Les yeux de Locke se troublèrent, et la lueur rouge sang reflua doucement vers son iris, pour finalement disparaître complètement, laissant Locke devant ce qu'il s'apprêtait à faire. Il fit quelques pas en arrière, titubant, avant de tomber par terre, assis, le regard vide fixant le sol, de légers spasmes traversant son corps. Il n’avait cependant pas lâché son arme.
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