Oblivion

Cruensius était prit d’une incroyable euphorie, il semblait ne pas pouvoir s’arrêter de rire.

-C’est formidable ! Cria t’il. L’heure est proche ! Je savais que tu serais le premier à sortir Bahamut, seigneur des dragons ! Va ! Va repeupler le monde de ton espèce !

Le sol tremblait de plus en plus sous leurs pieds et un rugissement sortit de la bouche.

-Oui ! Je t’entends ! Cria Cruensius.Un Béhémot ! Viens à moi puissante créature ! Tu seras le premier de mon armée !

Une gerbe de flamme s’éleva de la bouche des enfers, Cruensius posa le vase qu’il n’avait pas lâché depuis que la bouche s’était ouverte. Il s’approcha de l’ouverture pour n’en n’être qu’à quelques centimètres et leva une main vers le ciel.
Squall reprit le contrôle de ses membres et s’éloigna du spectacle sans savoir quoi faire.
Une patte sortit de l’ouverture, puis une deuxième, elles prirent appuis sur la roche pour soulever le corps du Béhémot qui rugit.

Des deux vases, des rayons de feux frappèrent la bête, les rayons se détachèrent des vases pour se mettre à ramper sur la créature qui se débattait. Les deux rayons de feux formèrent des bracelets de feux autour des pattes avant du Béhémot.

-Tu es à moi maintenant ! Hurla Cruensius. Mais…tu es toujours là toi ! Dit il en se retournant vers Squall. Tues le ! Hurla t’il en le montrant du doigt.

Derrière Cruensius, le Béhémot poussa un rugissement et sauta au dessus de son nouveau maître. Squall se précipita vers l’un des tunnels de la grotte, sentant le sol trembler lorsque la créature tomba au sol.

-Tu ne lui échapperas pas Squall ! Ces tunnels ne vont nulle part ! Cria Cruensius ! Cours, voles, il te détruira quand même. Moi, l’avenir m’attend !

Squall continua de courir, poursuivit par le Béhémot dans le tunnel qui semblait avoir été creusé pour qu’une créature de cette taille puisse y évoluer. Squall courait aussi vite qu’il le pouvait mais il sentait la chaleur qui émanait de la créature dans son dos. Au loin, le tunnel se séparait en deux, l’un des embranchements semblait trop petits pour le monstre, Squall augmenta l’allure. Il sentit dans son dos la gueule de la créature s’ouvrir, il sauta et fut poussé dans l’embranchement par la créature qui heurta violemment la pierre, incapable de le suivre. Squall se releva et se rendit compte que le tunnel se terminait quelques mètres plus loin par un cul-de-sac. Derrière lui, il entendit la créature prendre une longue inspiration, Squall se retourna et forma un bouclier juste à temps pour arrêter les flammes que cracha le Béhémot. Ne perdant pas un instant, Squall lui lança plusieurs décharges d’énergie, les éclairs lui frappant le visage. Mais ils ne lui faisaient aucun autre effet que de rendre le démon plus furieux. Le Béhémot s’apprêta à cracher à nouveau du feu, Squall se mit à courir vers lui et dégaina son arme. Il posa un pied sur une des pattes de la créature, surprise par l’attaque de son ennemi et sauta, Squall s’accrocha d’une main à la gueule de la créature, sentant sa main brûler au contact du monstre, et enfonça l’une des lames de son arme dans l’œil droit du Béhémot qui rugit de douleur et de fureur. Squall fut projeté sur le dos du monstre qui agitait sa tête dans tous les sens, Squall plongea dans la colonne vertébrale du monstre l’autre lame de son arme, celle qu’il avait plongé dans l’œil du Béhémot ayant fondue. La lame s’enfonça dans la chair brûlante du monstre mais trop à gauche, Squall sauta à terre et fit demi-tour pendant que le Béhémot rugissait de rage. Squall fut de retour dans la caverne principale, Cruensius était toujours là à prononcer des incantations. Il s’arrêta et se retourna vers lui.

-Quoi ?! Hurla t’il. Toujours en vie ?! Cette fois-ci tu…

Les paroles de Cruensius furent couvertes par une immense explosion derrière lui, le sol se mit à trembler comme si il allait se rompre sous leurs pieds, les murs de la grotte se fissurèrent. Cruensius se tourna brusquement vers la bouche d’où sortaient des flammes immenses qui remontaient jusqu’à la surface.

-Ca y est ! Hurla t’il. Le moment est venu ! Maintenant lèves toi ! Dieu de la destruction ! Valherus !

La caverne fut envahie par les flammes, seul le petit espace où se trouvaient Squall, Cruensius et les deux vases alignés d’où sortaient des flammes n’était pas embrasé. Agissant d’instinct, Squall envoya une décharge d’énergie sur les deux vases qui se brisèrent. Aussitôt, les flammes s’éteignirent, mais le sol continuait de trembler.

-Qu’as-tu fais ?! Hurla Cruensius en se retournant.

Des pierres tombaient du plafond, la grotte commençait à s’effondrer, derrière Squall, une explosion détruisit les pierres qui avaient bouché le couloir par lequel il était arrivé.

-Sors d’ici ! Maintenant ! Hurla une voix dans l’esprit de Squall.

Squall se précipita vers le couloir, avant de prendre l’escalier en spirale, il jeta un œil derrière lui, au milieu de la grotte, Cruensius regardait le Béhémot libéré de son emprise s’approcher de lui et abattre un poing gigantesque sur lui, Cruensius forma un bouclier qui arrêta le poing de la créature. Mais un éboulement bloqua le tunnel et Squall ne put assister à l’issue du combat, luttant pour ne pas être renversé par le tremblement de terre qui ne semblait pas s’arrêter, il grimpa l’escalier pour retourner au labyrinthe dont les murs bougeaient très rapidement.

-Qu’est ce que j’fais maintenant ?! Hurla Squall.

Les murs s’arrêtèrent de bouger et un escalier se forma devant Squall, tout au bout, il voyait le ciel.

-Cours ! Hurla de nouveau une voix dans sa tête.

Squall s’exécuta gravissant l’escalier interminable aussi vite qu’il pouvait derrière lui, le plafond s’écroulait et des flammes s’échappaient des fissures dans les murs. A bout de forces, Squall sauta lorsqu’il atteignit la surface et retomba violemment au sol. Squall ne fit aucun effort pour se relever, la fatigue ayant eu raison de lui, il resta plusieurs minutes allongé sur les pavés, le tremblement de terre cessa et la chaleur des flammes ne provenait plus que de celles qui dévoraient les bâtiments autour de lui, reprenant conscience de ce qu’il se passait à Willendorf, Squall se redressa et regarda autour de lui, il était sur une petite place où en temps normal, des marchands seraient déjà en train d’installer leurs échoppes, il n’y avait aucun signe de combat aux alentours.
Squall entendit quelqu’un inspirer bruyamment derrière lui, se retournant, il vit Cruensius sortir d’une petite ruelle entre deux maisons, il s’appuyait contre un mur pour rester debout. Le sol se remit à trembler et au milieu de la place, le Béhémot surgit du sol et se dirigea vers Cruensius. Le vieil homme fut prit d’une fureur incroyable et leva les mains en hurlant, des boules de lumières se formèrent dans ses mains et il commença à les jeter sur la créature qui s’arrêta, tentant de les dévier avec ses pattes, profitant de cet instant de répit, Cruensius forma au dessus de lui une dizaine de lances de glaces. Attendant une ouverture, il les lança sur le Béhémot lorsque celui-ci baissa sa garde, les lances se plantèrent dans son torse et l’une d’entre elle lui transperça la gorge. La créature s’effondra sur le dos en poussant un dernier gémissement, son corps commença à s’effriter et tomba en poussières.
Cruensius resta immobile quelques instants puis son regard se porta sur Squall. Cruensius leva brusquement la main et lui envoya un éclair.

Squall tomba à terre, n’ayant pas réussi à former de bouclier devant lui, Cruensius sauta sur lui en brandissant son poignard. Squall réussit à l’arrêter mais la lame commença à s’enfoncer dans son épaule. Squall laissa échapper une longue plainte de douleur, alors que la lame s’enfonçait de plus en plus profondément.

-Ce n’est que le début. Dit Cruensius entre ses dents. Je vais tellement te faire souffrir que tu vas regretter que je ne t’aie pas tué en même temps que ta chienne de mère !

A ces mots, un voile rouge tomba sur les yeux de Squall, ses doigts se refermèrent sur les poignets de Cruensius qui hurla lorsque ses doigts s’enfoncèrent dans ses poignets. Squall lui brisa les poignets sans les lâcher et les guida, brisant les articulations des bras de Cruensius, pour enfoncer lentement la lame du poignard dans le ventre de son propriétaire. Squall planta ses dents dans la gorge de Cruensius, il ne se força pas à le lâcher, il continua jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une goutte de sang dans le corps de l’homme. Se sentant déborder d’énergie, Squall repoussa le cadavre d’une main et se redressa. Il lécha le sang qui imprégnait ses lèvres en regardant autour de lui, Niria devait avoir besoin d’aide se dit il. Cette pensé qui en d’autres circonstances lui aurait parut étrange ne l’était plus maintenant, il avait besoin d’elle. Squall se précipita dans une ruelle qui menait en direction du temple de Lims-Kragma.

Dans une zone d’ombre entre deux bâtiments épargnés par les flammes, une silhouette se détacha des ténèbres. L’homme vêtu de noir au visage dissimulé sous une capuche regardait la ruelle où Squall avait disparut.

-Squall… Murmura l’homme. Mon échec de ce soir n’aura pas été inutile…notre heure viendra.

L’homme disparut dans les ténèbres. Au loin, l’armée du royaume entrait dans Willendorf, prenant à revers l’armée noire qui battait en retraite.

Voila, bonne chance pour la suite, perso j'pencherais pour aller directement à une scène au Colisée, quelques jours après la batailles où Ottmar fait des escuses en publiques, avec un beau discours pour tous les morts, etc...Mais ce serait plus pour un aspect cinématographique, j'sais pas si ça donnerais bien en RP.

L'armée de la Confrérie des Ténèbres se rapprochait lentement de plus en plus du château, envoyant épisodiquement des projectiles avec leurs catapultes. Rodric s'était écarté le plus possible de l'entrée, il était trop fatigué pour les esquiver continuellement. Il était adossé à une maison, assis par terre, et reprenait son souffle. Il appliquait des bandages sur ses plaies quand il vit arriver une bien étrange équipe...

Locke avait laissé Habri dans la salle de repos, il n'était pas certain de sa sûreté, mais il ne pouvait rien faire d'autre, il fallait aller aider Rodric à tenir la porte. Locke coura jusqu'à la porte d'entrée, les gardes avaient presque fini d'installer les dernières poutres.

-Vous n'avez pas vu passer un moine par ici ? Leur demanda Locke avec inquiétude.

-Si, répondit un des gardes, il est passé de l'autre côté de la porte et à tué tous les ennemis... mais une armée composée d'orques, de gobelins et de moredhels se dirige droit ici!

-Quoi ?! Et où est le moine maintenant?

-On ne l'a pas revu depuis que les rochers ont commencé à pleuvoir...

Le sang de Locke ne fit qu'un tour. Il se précipita vers les escaliers et monta sur la muraille. De là il demanda aux archers qui reprenaient des forces en attendant le reste de l'armée.

-Vous avez vu ce qui est arrivé au moine ?!

-Oui, ce fou a sauté d'ici et a décimé l’escouade de la Confrérie à lui tout seul. Quand les catapultes adverses ont commencé à fonctionner, il est allé se cacher plus loin... mais il est blessé…

Locke réfléchi un moment, et compris qu'il ne pourrait pas aller chercher Rodric et ralentir l'armée ennemie en même temps, il fallait donc qu'il choisisse.

-Rodric est blessé et ne combat qu'au corps à corps, pensa Locke. De plus aller le chercher prendrait trop de temps, et s'il s'est caché dans une maison...

Locke choisit donc de ralentir le plus possible l'armée ennemie, au péril de sa vie. Il sauta donc en bas de la muraille et se plaça devant la porte. Là, il se concentra et commença une incantation, en la disant à voix haute. De l'électricité commença à parcourir son corps à mesure que l'incantation continuait, son intensité augmentant de secondes en secondes. Sa puissance électrique devenait tellement intense qu'elle repoussait l'air autour de lui. Il continua ainsi à augmenter son énergie électrique, et, quand apparurent au loin les premiers orques et gobelins. Là, il mit ses mains devant lui, les paumes en face, et concentra son énergie électrique au milieu. Puis il lança d'un coup ses mains en avant et un éclair partit, décimant plusieurs orques et moredhels avant de s'arrêter contre un mur. L'avant garde ennemie l'ayant repérée, ses archers lancèrent une volée de flèche en direction de Locke. Il concentra à nouveau l'énergie et repoussa la volée entière en envoyant une onde électromagnétique, puis continua à lancer des éclairs.
Mais malgré les éclairs de Locke, l'armée avançait inexorablement en direction de la porte, lançant de plus en plus de flèche sur Locke qui commençait ne plus pouvoir rien faire d'autre que les renvoyer. Alors qu'il commençait à désespérer, il entendit le bruit de nombreux pas venant de sa droite et sa gauche. Des personnes, hommes, femmes, nains, elfes, et d'autres encore arrivaient en masse de chaque côté, tous équipés de pied en cape, tous participants au tournoi ou même simplement citoyens de Willendorf. De parmi eux sortit un warg, monté par un homme dans une énorme armure que Locke pensait avoir déjà vu quelque part, d'un nain et d'un homme torse nu couvert de bandelettes.
Le blessé descendit du warg et Locke put constater avec stupeur qu'il s'agissait de Rodric.

-Rodric! Ça va, tu vas bien?

-Au poil, merci... répondit Rodric en s'approchant de Locke. Il y a une bande de vermines à éliminer, tu te sens de taille?

-Toujours! Répondit Locke avec enthousiasme.

L'homme en armure dépassa Locke et lui dit : Merci de les avoir retenus, je devais aller chercher des hommes.
Puis, il se retourna et cria aux participants : Nous ne laisserons pas Willendorf, et même tout Nosgoth tomber entre les mains de ces monstres! Allons-y!

Les participants approuvèrent d'un cri retentissant. Puis les magiciens virent se placer derrière Locke et formèrent une ligne avec lui et sans un mot, commencèrent diverses incantations, le sol s'éclairant de lumières différentes selon le sort. Puis tout d'un coup, tous lancèrent leur sort en même temps. La rue fut traversée par des éclairs, des boules de feu, des piques de glace, de l'air rassemblé en boule repoussant tout, et encore d'autres sorts élémentaires. L'armée ennemie stoppa d'un coup alors que les divers sorts atteignirent l'avant garde, massacrant nombre d'orques, de gobelins et d'elfes noirs. La ligne de magiciens retint l'armée d'avancer un moment, mais les magiciens commençaient à faiblir, n'ayant plus suffisamment d'énergie magique pour lancer davantage de sorts.
Ils se bougèrent donc pour laisser la place aux archers elfes et humains, chacun d'eux faisant mouche et tuant à presque chaque tir. Mais l'armée reprit sa marche, comme poussée par une force extraordinaire, et avançait toujours plus vers les participants du tournoi. Les archers commencèrent à manquer de munitions, alors ils tirèrent leurs dernières flèches, et laissèrent la places aux divers combattants nains, humains et d'autres races.
Mais alors que ceux-ci chargeaient l'armée de la Confrérie qui n'était plus très loin de la porte, la terre trembla, et une colonne de feu s'éleva dans les airs captivant les yeux des adversaires. Puis un dragon sortit du sous-sol de la cité et alla cracher du feu vers le château avant de partir vers le Nord. Le combat s'étant stoppé, les belligérants se regardèrent mutuellement alors que les premières lueurs du jour apparaissaient. Les guerriers participants repartirent à la charge alors que la mystérieuse puissance qui aidait l'armée ennemie avait disparue, laissant les combattants de la Confrérie désorientés.
Au loin, se profilaient les renforts, et en face d'eux, des guerriers expérimentés qui pourraient combattre jusqu'à la mort. Les orques, gobelins et moredhels prirent donc leurs jambes à leur cou et s'enfuirent sans demander leur reste, quelques-uns se faisant tuer au passage par les participants ou par les renforts.
Le soleil se levait, et ses rayons éclairaient les maisons brûlées et détruites, apportant un peu de réconfort à tous par leur chaleur...

Voilà, avec ça on peut faire une belle transition...

Les combats prirent fin alors que les premières lueurs du jour apparaissaient, l'attaque de l'armée des créatures de la nuit avait durée toute la nuit et bien des soldats remerciaient encore le ciel de les avoir laissé revoir le soleil du petit matin...
Ackyro revenait des plaines autour de Willendorf, lui et les renforts, qu'ils soient nains ou humains avaient pourchassé leurs agresseurs à perte de vue de la citée. Son Warg marchant encore à ses côtés, il arriva enfin aux portes désormais inexistantes de la ville: remettre en état toutes les maisons et défenses allaient prendre du temps, beaucoup de temps mais Ackyro allait devoir se concentrer sur la suite du tournoi: il était grand temps qu'Ottmar renonce à son trône et même si Ackyro n'en voulait pas, il s'assurerait que la meilleure personne possible obtienne ce privilège à sa place.

Arrivé à la place du marché, il décida de s'éloigner du centre d'attention autour du château, y aller signifierait sûrement croiser le Roi, et Ackyro ne voulait en aucun cas causer encore plus de tensions qu'il n'y en avait déjà. A la place, il prit la direction de sa maison, ou du moins ce qu'il espérait qu'il en resterait. Heureusement, Ackyro avait décidé de vivre assez loin de la caserne et du château et l'état de sa maison en témoignait: à part quelques dégâts causés par des combats mineurs, des dégâts qui ne prendrait que très peu d'effort à arranger, elle était toujours intacte. Même si Ackyro avait prit l'initiative de quitter la ville le temps que son prochain combat soit arrangé, il ne pouvait pas se résoudre à recommencer l'expérience. Ottmar n'allait pas lui causer de soucis dans l'état qu'était sa ville et il se sentait obligé d'apporter son soutient à sa reconstruction. Et puis nourrir son Warg impliquerait chasser de l'orque 5 fois par jour! Pendant que Willendorf se remettait de l'attaque, Ackyro aurait le temps aussi de le «dresser»... mais à cet instant, ses pensées commençaient à se troubler légèrement et il monta à l'étage se coucher, l'esprit et le corps trop fatigué pour entamer quoi que ce soit d'autre...

Ma scène se passe à peux près le lendemain de la bataille, alors je le remet là.

Méntirius sentait la tension dans la salle du conseil de l’Ordre, assis autour de la fosse circulaire au centre de la salle obscure, les membres du conseil parlaient sans cesse, se coupant la parole et parlant de plus en plus fort. Ils avaient apprit l’attaque qu’avait subit Willendorf.

-Comment expliquez vous que les armées noires aient réussi à trouver un passage direct jusqu’à Willendorf et à détruire sa porte ?! Cria une voix de femme. Il faut se rendre à l’évidence, Ashen-Shugar est de retour !

-Ce sont des conneries ! Jura une voix d’homme. Nous l’avons détruit ! Vous étiez là ! Il est mort ! Il n’est pas le seul à pouvoir mener la Confrérie des Ténèbres, je vous accorde que la fait que la porte de Willendorf ait été détruite une chose difficile à croire mais ça ne veux pas dire qu’il est de retour, plusieurs sorciers réunis auraient très bien put faire cela !

-La bouche des enfers a été ouverte voyons ! Cria un autre homme. Qui d’autre aurait put osé le faire ? Ce ne pouvait pas être Cruensius, il ne povait pas y accéder sans être sur le trône de Willendorf ! De plus, depuis la bataille, nous n’avons aucune nouvelles de lui !

-Si Ashen-Shugar l’avait ouverte, nous ne serions plus là pour en parler ! Répondit l’homme.

-Je crains effectivement qu’Ashen-Shugar soit de retour messires. Dit tranquillement une voix.

Tous les membres sursautèrent, au centre de la fosse, Squall était apparut sous sa forme astrale. Son regard passa sur chacun des membres du conseil qui n’y prêtèrent pas attention, ces derniers se consultaient du regard pour savoir lequel d’entre eux avait emmené Squall ici. Méntirius haussa les épaules, il fallait se rendre à l’évidence, Squall était venu par sa volonté.

-Et je suis navré de vous apprendre que Cruensius est mort. Ajouta Squall.

De nouveaux, les membres du conseil se lancèrent entre eux des regards pleins de doutes.

-Comment est il mort ? Demanda Traisk qui n’avait pas prononcé un mot depuis le début de la séance.

-Je l’ai tué. Dit Squall d’un ton neutre. Il semblerait que le seigneur Cruensius ne poursuivait pas un but aussi noble que celui du conseil, il voulait remporter le tournoi pour avoir accès à la bouche des enfers qui se trouvent sous Willendorf, par je ne sais quel moyen, il a réussi à y accéder sans avoir à remporter le tournoi. Il m’a avoué qu’il avait l’intention de s’en servir pour s’accaparer des pouvoirs qui y dormaient et ainsi prendre le contrôle de notre monde.
Je me dois aussi de vous signaler que Bahamut, le seigneur dragon a été libéré des enfers, il est probable que sa race refasse surface.

Les membres du conseil de plus en plus nerveux se regardèrent une fois de plus dans l’espoir de trouver quelque chose à dire.

-Squall, reviens au palais. Dit Méntirius. Ta présence à Willendorf n’est plus nécessaire.

-Je suis désolé mais je vais rester. Dit Squall d’un ton dégagé. Je suis persuadé que vous ne souhaiteriez pas qu’à nouveau, il y ait une interférence extérieure dans le tournoi qui pourrait perturber son déroulement et influencer son vainqueur. Squall avait prononcé sa dernière phrase d’un ton froid.

-Heu…non bien sûr. Dit l’un des membres du conseil d’une voix gênée. Mais pour le seigneur Ashen-Shugar…comment savez vous qu’il est de retour ? Tu sais bien que nous l’avons détruit il y a de cela des années.

-Je crois avoir décelé sa présence, de plus, détruire la porte de Willendorf n'est pas un exploit à la portée du premier sorcier venu, et d’après des témoignages, il a suffit d’un seul homme pour y parvenir. Cruensius semblait aussi craindre qu’il ne soit dans la cité pendant le rituel pour ouvrir la bouche des enfers. Dit il toujours aussi dégagé. Pour ce qui est de votre victoire il y a quelques années, je crains fort que vous n’ayez été victime d’une des plus grandes faiblesses de votre race.

Ses dernières paroles furent accueillies par des exclamations d’indignation. Méntirius fit signe à ses collègues de se taire.

-Et quelle est cette faiblesse ? Demanda une voix de femme d’un ton cassant.

-Les humains sont très habiles pour formuler des mensonges. Dit Squall d’un ton tout aussi cassant, voir méprisant en posant son regard sur l’endroit ou se trouvait Méntirius. Mais avec le temps, ils finissent pas croire eux même à leurs mensonges.
Méntirius sentait que ces paroles le visaient en particulier.

-Je suis désolé messires mais je dois vous quitter, je reviendrais au palais en temps voulu. Dit Squall avant de disparaître.

Un profond silence s’installa dans la salle, celui-ci fut vite brisé par Traisk qui regardait Méntirius avec insistance.

-Il sait. Dit il simplement.

Le soleil était haut dans le ciel au dessus de Willendorf. Les portes de la cité gisaient hors de leurs gonds, des bâtiments étaient détruits, des ruines s’élevaient ici et là, mais déjà des échafaudages avaient été dressé et la ville se reconstruisait.
En temps normal, la cité aurait dut grouiller de vie, ses paysans auraient dut travailler dans les champs autour de la ville, ses commerçants auraient dut se trouver sur les marchés à vanter leurs marchandises, un flot continu d’habitants aurait dut traverser les rues de la cité.
Mais il n’en était rien, les rues étaient désertes, les marchés étaient vides, personne ne travaillait dans les champs. La gigantesque cité était silencieuse et vide, seul un murmure, une rumeur venait d’un gigantesque Colisée.
Ses gradins étaient pleins comme ils ne l’avaient jamais été, mais les spectateurs étaient étrangement calmes. Des soldats étaient alignés contre les parois de l’arène, l’une des portes de celle-ci s’ouvrit pour laisser passer le roi Ottmar suivit de sa garde personnelle. Ottmar s’avança au centre de l’arène tandis que le silence se faisait dans le Colisée, lorsqu’il fut total, Ottmar prononça une courte incantation à mi-voix.

-Peuple de Willendorf, dit il d’une voix amplifiée par magie qui résonna dans le Colisée, voyageurs venu de tout Nosgoth, il y a cinq jours, nous avons tous vécu une épreuve que nous n’aurions jamais crut possible, que nous pensions être d’une époque révolue. Pourtant, la guerre nous a frappé en plein cœur, nous avons tous soufferts de cette terrible bataille qui a embrasé notre cité. Cette guerre, c’est celle que nous a déclaré le nord, commandé par son sombre seigneur, Ashen-Shugar. Je me dois de vous annoncer qu’Ashen-Shugar est de retour.

Un murmure emplit le Colisée à ces paroles, mais Ottmar reprit son discours.

-Oui, Ashen-Shugar est vivant et a fait preuve il y a cinq jours de sa force et de sa détermination à plonger notre monde dans les ténèbres. Mais, au milieu du chaos, au milieu du combat, de la violence et de la haine, les peuples de Nosgoth se sont unis pour combattre l’ennemi.
A nos soldats, nos défenseurs, mais aussi aux guerriers de contrées étrangères qui n’ont pas hésité à prendre les armes pour défendre une cité qui n’était pas la leurs, je vous remercie, je ne peux exprimer à quel point je vous suis reconnaissant.
C’est couvert de honte que je vous avoue être en grande partie responsable de ceci, ces derniers temps, je me suis laissé emporter, je suis devenu arrogant, méprisant avec vous qui faites de moi ce que je suis. A cause de mon aveuglement, je n’ai pas put empêcher cette bataille avant qu’elle ne se produise. Je vous demande à tous votre pardon.

Ottmar, devant tout son peuple et des voyageurs de contrés lointaines, posa un genou à terre et baissa la tête. Les spectateurs ne réagirent pas immédiatement, trop stupéfait par ce qu’ils voyaient, mais après quelques secondes, ils commencèrent à scander en cœur son nom et à l’acclamer. Après quelques minutes, Ottmar se releva et demanda le silence qu’il obtenu aussitôt.

-Je vous remercie tous. Mais maintenant, il est temps pour moi de réparer mes erreurs et je commencerais ici et maintenant. Je voudrais demander au seigneur Ackyro son pardon et qu’il revienne à mes côtés.

Tous les regards se dirigèrent vers un homme dans les gradins qui se leva, Ackyro.

Ackyro s'était longuement préparé à cet instant. Les 5 derniers jours avait été passées à méditer sur la meilleure décision a prendre pour lui, le Roi et le peuple.
L'ex-soldat entama sa descente des gradins; tout autour de lui des murmures se faisaient entendre et on pouvait même sentir les spectateurs silencieux retenir leur souffle. Ackyro posa un regard rapide autour de lui: des citoyens âgés aux membres délabrés, des veuves les larmes aux yeux, des orphelins réunis en tas et de valeureux guerriers ayant eut la chance de survivre au carnage: tous le regardaient anxieusement, attendant sa décision.
Après ce qui semblait être une éternité, Ackyro arriva au niveau de l'arène et sans se servir de quelque magie qu'elle soit, il prononça sa réponse d'une voix sûre:

-Ottmar, je vous ais longtemps respecté pour ce que vous étiez: un plus puissant guerrier que je ne serais jamais, un Roi plus juste qu'aucun autre ne l'a jamais été, et un ami plus fidèle encore malgré toutes ces responsabilités pensant sur votre âme... voilà l'homme que vous étiez. Mais cet homme a disparu pendant ces temps troublés et, même si il semble vouloir refaire surface, je ne peux m'empêcher de croire qu'il n'est trop morcelé pour reprendre sa juste place dans ce glorieux royaume.

Les quelques murmures qui gisaient dans les tribunes s'estompèrent, personne ne bougeait, trop stupéfaits par ce qu'ils entendaient.

-Je ne souhaite pas continuer à servir les reliques d'un homme brave, rongées par l'âme d'un assassin lâche. Je répondrait présent à l'appel de Willendorf, de Nosgoth même, mais je ne peux continuer à répondre au votre. Je ferais de mon mieux pour restaurer la citée à son ancienne gloire et préparer chaque citoyen à la guerre languissant à nos portes. Mais je ne répondrais plus jamais à vos ordres... jamais...
La seule faveur que je suis désormais prêt à vous accorder est une promesse, celle que je ferais tout mon possible pour vous trouver un successeur digne de ce que vous étiez autrefois...
...adieu.

Sur ce ton final, Ackyro tourna le dos au Roi et prit la direction de la sortie du Colisée. Les bruits environnants se faisaient de plus en plus forts: les sanglots se transformèrent en pleurs, que ce soit des pleurs de joie ou de tristesse, les enfants ne tenaient plus en place, bousculant les uns des autres pour tenter de s'approcher de plus près de l'ex-garde royal, et de nombreux guerriers et participants au tournoi se réunissaient pour hurler des cris de guerre...
Personne, ni même le Roi, ne savait si cette agitation était due au respect éprouvé à l'égard d'Ackyro ou au mépris de sa décision, mais Ottmar ne pouvait s'empêcher de ressentir de la tristesse aux dépends de la haine... comme il ne pouvait empêcher une larme de couler le long de son visage usé par le temps...

Après une longue marche pénible au milieu des rues désertes de la ville, Ackyro fut de nouveau chez lui où il trouva Red dormant paisiblement dans un coin reculé de la maison. Il resta débout à regarder dormir son Warg pendant quelques secondes qui durèrent des heures avant de partir s'enfermer dans sa cave... il aura besoin de finir le travail...pour son bien, mais encore plus pour celui de Red...

Locke était assis dans les derniers rangs à côté de Rodric, tous les deux étaient ornés de bandages et de pansements. Ils avaient écouté avec attention le discours d'Ottmar, et Locke reconnut le mystérieux homme en armure qu'il avait vu la veille, et même dès le jour de son arrivée, en fait.

-Le grand capitaine Ackyro, hein? Prononça Locke à demi-voix.

-C'est le type dans une énorme armure toute moche qui vient de sortir? Demanda une voix plutôt enfantine provenant de sa gauche.

Locke tourna la tête pour voir qui avait bien put dire ce genre de choses avec autant de légèreté. Il fut surpris de voir qu'il s'agissait d'un gamin, un adolescent qui n'avait pas l'air au courant de le situation. Il était habillé d'une étrange façon, ses vêtements ne semblaient qu'être des petits bouts de tissus de couleur vive cousus les uns aux autres. Il tenait un bâton assez court appuyé contre son épaule, et arborait un sourire enfantin en permanence.

-Oui, c'était lui. Répondit Locke d'une voix neutre.

-Il est parti parce qu'il avait la honte de porter une armure aussi moche?

Locke fut étonné par l'idiotie de l'adolescent, ce n'est qu'un gamin après tout, se dit-il, et soupira.

-Laisses tomber petit, la politique c'est pas pour les gamins. Répondit-il sèchement en tournant la tête vers le roi Ottmar, qui sortait de l'arène.

Un soldat marcha lentement vers le milieu de l'arène, il tenait un parchemin enroulé par les deux extrémités, prêt à l'ouvrir.

-Hé! J'suis pas un gamin, j'ai presque 17 ans! Cria l'adolescent avec protestation.

Locke ne tourna même pas la tête, juste un oeil tout en posant son menton sur ses mains croisées devant lui, avec les coudes posés sur les genoux.

-Alors va à l'école et laisses les adultes faire leur travail.

-J'ai pas besoin d'aller à l'école! Je vais être roi de Thoralna, moi! Dit-il, plein d'arrogance et de fierté, en se levant et en posant son pied là où il était assis.

Le soldat ouvrit le parchemin en grand devant lui en tenant les deux bords, et commença à parler à haute voix.
-Le tournoi va continuer, les concurrents que je vais citer passeront aujourd'hui.
Le soldat commença donc à énumérer les noms des concurrents sélectionnés pour ce jour-ci.

-Toi, roi de Thoralna? Locke ne put s'empêcher de pouffer de rire à cette idée.

-Mais si, même que je participe au tournoi et que je vais le gagner! Insista le jeune homme.

-Tu participes au tournoi? Demanda Locke avec une pointe d'intérêt dans la voix.

-Ouaip, fit-il en prenant une pose de profil avec arrogance, même que j'ai passé le premier tour.

-Tiens donc? Tu devais avoir un adversaire plutôt faible... sans doutes un paysan sans expérience du combat armé d'une fourche.

-Mais non! Protesta l'adolescent. C'était un grand type dans une grosse armure avec une grosse épée à deux mains, et qui puait la sueur.

-Je suppose que la sueur était son plus puissant atout.

-Mais heu! Arrêtes de te moquer de moi! Et pis c'est pas vrai d'abord, dans les vestiaires il se vantait d'avoir vaincu plus de deux cents orques.

-Locke Cole! Annonça d'une voix forte le soldat.

-Quoi? Mais qu'est-ce qu'il raconte? Dit Locke en se retournant vers le soldat, n'ayant pas écouté ce qu'il avait dit.

-Tu vas passer aujourd'hui au deuxième tour du tournoi, dit calmement Rodric.

Il se retourna vers Rodric avant de dire :
-Hé merde! Moi qui pensait pouvoir me reposer un peu plus...

-Tu t'appelles Locke? Demanda l'adolescent.

-Oui, et alors? Répondit Locke en se retournant, avec une pointe d'irritation dans la voix.

-Je m'appelle Gau, ravi d'avoir fait ta connaissance, dit le jeune homme, toujours avec son sourire. J'ai aussi été cité, j'espère que l'on va se battre, je pourrais te montrer à quel point je suis fort. Sur ce, j'y vais. A plus! L'adolescent joigna le geste à la parole et couru vers les vestiaires.

-Hein? Dit Locke, n'ayant pas compris comment cet imbécile pouvait parler aussi... normalement.

-Bon, ben je dois y aller... à tout à l'heure, Rodric.

-Mhm.

Locke descendit donc vers les vestiaires, fatigué à cause du peu de temps de sommeil qu'il avait eu. Alors qu'il regardait vers la loge, le roi Ottmar apparu et s'assis sur son trône.

Il s’arrêta et regarda attentivement vers la loge royale. Une femme bien habillée mais dont les vêtements laissaient voir une armure vint se placer juste derrière le siège d'Ottmar. Locke put les voir parler, mais de là où il était-il ne pouvait rien entendre. Il marcha donc vers les vestiaires, se désintéressant de cette anecdote. A peine Locke avait-il passé la porte que déjà Gau lui hurla : -Looocke! Vient voir, vite!

-Mais qu'est-ce qu'il me veut celui-là encore... pensa Locke, en le rejoignant.

-Regarde! Le tableau est affiché, je vais me battre contre Sire Edouard, réputé grand chevalier et maître d'armes! Je vais le battre en moins d'une minute, et tu seras obligé de reconnaître ma force! Gau jubilait tellement à cette idée qu'il ne tenait plus en place.

-On verra bien... dit Locke d'un ton las, tout en s'asseyant sur un banc.

Quelques heures seulement après le discours d'Ottmar quelque peu troublé par le refus d'Ackyro, la plupart des habitants de la ville avaient déjà tout oublié de cette affaire. De ceux qui n'avaient pas oublié étaient Zano et Habri qui discutaient vivement du comportement étrange d'Ackyro depuis son renvoie de la Garde Royale. Zano s'était presque totalement remit de sa blessure infligée par Arutha... une blessure qui semblait remonter à des années,... tellement de choses s'étaient passées depuis et allaient encore certainement avoir lieu dans le futur, mais pour l'instant tout ce qui préoccupait les deux soldats était l'état de leur ami:

-As-tu parlé à Ackyro depuis le siège? Demanda Zano tout en enfilant son armure à la vue d'une première journée de garde depuis sa blessure.

-Que brièvement... Répondit Zano d'un ton hésitant. Il ne semblait vouloir parler à personne pour l'instant. Il a passé des journées entières enfermé chez lui et la seule âme à savoir ce qu'il advient de lui est son Warg...

-Son Warg?! Demanda Zano d'un ton coléreux. Depuis quand Ackyro a-t-il un Warg?! Ce sont ne sont pas des animaux de compagnie bon Dieu! Où l'a-t-il trouvé?

-Je l'ignore... il a quitté la citée seul mais est revenu le soir du siège avec cette bête à ses côtés. Mais pour être franc, elle nous a bien aidé à repousser les créatures de la nuit. Il semblerait qu'elle soit assez haineuse à leur égard. Dit Habri, un sourire sournois apparaissant sur son visage. Mais Zano ne partageait pas son amusement:

-Il n'y a rien de réconfortant à savoir cela! Ces bêtes sont sanguinaires! Elles se rangent du côté du plus puissant pour dévorer ses victimes en sûreté! Qu'est-ce que dira Ackyro quand il se réveillera un matin et verra que son précieux animal a tué la moitié des enfants de la ville?! Non, je ne peux laisser cela se passer, je vais aller le voir tout de suite, il est temps que quelqu'un lui fasse reprendre ses esprits...

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée mais si tu as de tels doutes je crois qu'il est préférable que je t'accompagne, tu n'es pas enc...

-Non, toi tu dois rester ici et surveiller le Colisée, le tournoi reprend aujourd'hui et on a besoin de toi. Et puis cela fait longtemps que je ne lui ai pas parlé seul à seul... Interrompit Zano avant de se précipiter par la porte de la pièce en direction de la maison d'Ackyro.

Enfermé dans sa cave en compagnie de Red, Ackyro s'apprêtait à tenter un sort plus difficile et plus complexe que tous ceux qu'il avait tenté jusqu'alors. Il s'agissait d'un sort de mutation génétique.

C'est en observant le comportement et l'état de Red que cette mesure s'imposait: les Wargs adultes des créatures de la nuit ne pouvaient survivre en parfaite condition qu'en se nourrissant exclusivement de chair fraîche. Mais durant ces périodes de reconstruction de Willendorf, la viande se faisait de plus en plus rare et en aucun cas y en avait-il assez pour subvenir aux demandes journalières d'un Warg qui durant toute sa vie s'était nourrit de chair d'orque et de gobelin...
C'est dût à cela que Red se fit de plus en plus frêle, mince et bien moins énergétique et qu'Ackyro dût se résoudre à tenter une magie bien plus avancée que celle que son niveau lui permettrait d'accomplir normalement: il s'apprêtait à ré-écrire tout le matériel génétique d'une bête colosse et puissante: il devait modifier l'information génétique présente dans chaque organe et chaque cellule, les informations à modifier étaient celles qui insufflaient la vie même dans le corps du Warg et c'est ce qui rendait cette manoeuvre si difficile et dangereuse pour lui ainsi que pour Red: la moindre erreur de transcription des gènes entraînerait un dysfonctionnement plus ou moins important de ses capacités et pourrait entraîner sa perte, mais le risque était aussi présent dans la précision, vitesse et agilité dont ferait preuve Ackyro: pour modifier les fonctions vitales de Red pour s'assurer qu'il ne serait plus dépendant du même régime alimentaire et puisse perde de son agressivité primaire de sa race, il devra manoeuvrer de façon à ne pas agir trop brusquement, de risque d'éclater les cellules du Warg qui libéreraient en explosant une quantité colossale d'énergie, une quantité telle que Red s'en trouverait déchiqueté de l'intérieur et Ackyro balayé par la puissance de l'impact.
Celui-ci avait en conséquence passé les derniers jours à accumuler assez de force et à revoir chaque volume sur la mutation qu'il possédait dans le but d'être le mieux préparé possible, mais plus Ackyro passait du temps à se préparer, plus les forces de Red s'amenuisaient et chaque jour il devenait plus faible et donc sujet à des risques de plus en plus importants de mort lors de la mutation.

Ainsi, bien qu'ayant laissé Red dormir quelques temps en rentrant de l'arène pendant qu'il se préparait, Ackyro l'avait transporté en bas dans la cave. C'est là que les dégâts seraient le moins ressentis en cas d'erreur et comme il tirait ses pouvoir principalement de la terre, il ne s'en verrait que renforcé.
Red était assis, attentif dans l'attente de la suite des évènements pendant qu'Ackyro revoyait les démarches à suivre une toute dernière fois. Une fois prêt, il jeta un dernier coup d'oeil au Warg qu'il avait rencontré dans les plaines de Nosgoth... un sentiment de culpabilité l'envahit soudainement mais il ne pouvait reculer maintenant, il fallait qu'il rassemble le reste de ses forces pour aider un des seuls êtres restant dont il se sentait encore proche.
Ainsi la longue manoeuvre commença:
Ackyro mit tout d'abord Red dans un état d'inconscience avant d'entamer une incantation qu'il devait répéter lentement de façon à ne pas déstabiliser son organisme qui flottait désormais à mis-hauteur entouré d'une lumière jaune éclatante:

«Bieccyhlac ta m'ehvehesahd knyht,
Bieccyhlac ta m'ehlussahcinypma baded,
Bnahaw lad ylda ta sykea tuhd za vyed bnaija,
Bnahaw m'ahjamubba ta lad âsa jymainaica,
Néiheccaw-mac ah ladda raina,
Vyedac xiammac ykeccahd lussa ih caim,
Buin dnyhcvunsan ladda hupma lnéydina,
Ah la xia my hydina mie y navicé ta hyeccyhla,
Vyedac xia Nat biecca dnuijan my byeq,
Vyedac xi'em biecca nadnuijan ih éxiemepna,
Vyedac xi'em yddaekha ma cdydid xia bançued ah ladda raina,
Buin mie bansaddna t'yjuen ladda jea dyhd sénedéa...

Bieccyhlac ta m'ehvehesahd knyht,
Bieccyhlac ta...»

Ses pas rapides le menaient sur la route qu'il avait eut pour habitude de dévaler en courant accompagné d'Ackyro et de son frère quand il était encore enfant. Mais cette fois ce n'était pas pour jouer aux preux chevaliers que Zano rendait visite à son ami: il avait une fois pour toute l'intention d'éclaircir le nuage de doutes autour de lui depuis l'arrivée même du vampire en ville il y a déjà si longtemps que cela. Les questions se bousculèrent dans la tête de Zano, celles auxquelles, comme à son habitude, Habri avait été incapable de lui donner des réponses, mais peu importait. Il était sûr que, maintenant qu'il était de nouveau sur pied, Ackyro lui les fournirait sans hésiter.
Zano arriva devant la maison, prit une grande inspiration et frappa trois coups sur la porte de bois massif. Il attendit quelques secondes mais aucune réponse ne lui parvînt. Il ré-essaya à nouveau, plus fort, mais toujours rien... Zano jura et força la porte d'un coup sec: il était venu trop loin pour être arrêté maintenant par une simple porte qu'Ackyro refusait d'ouvrir. Une fois à l'intérieur, Zano jeta un regard rapide dans le hall d'entrée... mais tout était calme... Si un Warg vivait en effet ici, il l'aurait déjà vu... ils n'étaient pas très rusés ni adeptes à la discrétion. Habri se serait-il à nouveau trompé? Ou est-ce que Ackyro se serait-il débarrasser de son animal de compagnie? Les deux scénarios lui conviendraient parfaitement. Ainsi il s'avança d'avantage dans la maison jusqu'à ce qu'il entende un bas murmure qu'il reconnu tout de suite comme une incantation. Qu'est-ce qu'Ackyro pouvait encore être en train de mijoter? Quoique ce soit, l'instinct de Zano lui disait qu'il ferait mieux de l'arrêter à tout prix avant que quelqu'un ne se retrouve à nouveau dans des ennuis.
Suivant ainsi les murmures, il arriva devant la porte délabrée de la cave qu'il entrouvrit discrètement, laissant passer clairement les paroles graves de l'incantation...

Cela faisait déjà une petite heure qu'Ackyro récitait son incantation, il était toujours aussi concentré mais sentait sa magie diminuer de plus en plus vite. Il savait qu'il ne tiendrait plus qu'une dizaine de minutes supplémentaires tout au plus, il espérait que les forces qui lui restaient suffiraient...
Se sentant faiblir de plus en plus, il reprit sa concentration qui déviait légèrement au bruit d'un grincement de porte: quelqu'un était là. Mais cela n'importait pas, il devait rester concentré et poursuivre l'incantation... tout cela malgré la lueur orangée qui se formait autour de son mystérieux visiteur.

Zano était désormais en haut des marches menant à la cave où il pouvait clairement voir Ackyro agenouillé derrière une carcasse flottante à mi-hauteur. A première vue cette «chose» n'était pas reconnaissable, on ne voyait qu'une boule de de peau entourée de milliés de filaments, mais après quelques secondes, Zano reconnut la forme d'un Warg colossale: d'autres questions se propageaient à nouveau dans la tête de Zano mais à celles-ci il avait une réponse simple. Il descendit quelques marches avant de concentrer la magie qu'il avait réunie depuis qu'il avait été attaqué par Arutha. Une sphère enflammée se forma dans sa main droite. Il prit soin de viser le Warg de telle façon à ne pas heurter Ackyro qui se tenait juste derrière, et lança la sphère de feu en direction de sa cible.

La lueur orangée se faisait de plus en plus importante mais Ackyro ne pouvait pas en prendre compte, il fallait absolument qu'il finisse son incantation: plus que quelques minutes et ce serait finit; mais soudainement il sentit la concentration magique augmenter, cette magie ne provenait pas de lui mais de la source orangée derrière Red... il y avait trop de magie, bien trop pour qu'Ackyro puisse conserver Red dans un état stable, et cette magie se rapprochait, il la sentait venir à grande vitesse mais il continuait de réciter l'incantation,... il pouvait désormais sentir la chaleur de la magie devant lui quelques fractions de secondes avant qu'elle ne donne place à une explosion sourde marquée par une lumière blanche aveuglante... au même moment un lueur verte jaillit du poignet d'Ackyro l'entourant vif comme l'éclair avant que l'impact de l'explosion ne l'atteigne...

Il fallut attendre ce qu'il semblait être une éternité avant que le nuage de fumée, poussière et débris ne s'apaise dans la cave: les marches des escaliers avaient été fendues, les volumes de livres de magie étaient brûlés, mais trois figures imposantes dominèrent toutes les autres. Zano regardait la scène, ne comprenant pas comment une simple sphère enflammée aurait put causer tant de dommages... il vit Ackyro se jeter sur le Warg: celui-ci était en piteux état. Sa fourrure était brûlée et avait gagnée une teinte rouge et noire; mais il ne bougeait plus... Cependant Zano faisait plus attention au bras d'Ackyro qui brillait d'une lueur verte qu'aux restes du Warg...

Ackyro secoua Red, le forçant à montrer quelque signe de vie mais en vain... après quelques minutes Ackyro leva la tête pour voir l'auteur de ce massacre: une forme familiaire se tenait difficilement debout en bas des escaliers. Ackyro mit quelques longues secondes à croire ce qu'il voyait: Zano, la seule famille qui lui restait, son ami d'enfance,... ce ne pouvait être vrai,... mais l'évidence était là. Ackyro se remémora la concentration élevée de magie, la lueur orange, la chaleur intense, l'explosion sourde... le corps inanimé de Red... Ackyro sentit une vague de colère envahir son corps. Il savait qu'il ne devait pas mais il ne pouvait pas se contenir; il jeta instinctivement son poing contre le sol sans savoir pourquoi: son bras savait comment blesser Zano et c'était tout ce que voulait savoir Ackyro... la même lueur verte sortit du sol sous son poing et forma un triangle autour de lui, aussi, il sentit un objet lisse commencer à se se former dans sa main droite. Il se dirigea lentement vers Zano. Il vouait le tuer: il lui regardait fixement la gorge: c'est là qu'il devait frapper. Avec quoi? Il l'ignorait, il le tuerait avec ses mains nues si nécessaire...

Ackyro commençait à se rapprocher de lui, Zano voyait la colère dans ses yeux de son ami avant de voir une écaille se former dans sa main... une main qui plongea en direction de la gorge de Zano. Celui-ci parvint à contrer le coup avec son armure mais effrayé, il grimpa à toute vitesse les escaliers en direction de la sortie... Ackyro voulait le poursuivre, mais une autre sensation dans son avant-bras l'en empêcha. Il se laissa tomber à genoux en bas des marches avant de se retourner pour faire face à l'inévitable... il se tourna doucement et posa les yeux sur Red... il lui fallut un certain temps avant de remarquer que le diaphragme du Warg se gonflait et dégonflait régulièrement...

Ottmar arriva dans sa loge, encore consterné par le refus d'Ackyro. Il s'asseya donc et regarda les premiers concurrents arriver dans l'arène, pensif. C'est alors qu'une femme entra dans la loge royale et vint se placer derrière le siège d'Ottmar. Elle était équipée d'une chemise de mailles et de protections légères plus ou moins cachées par une longue cape blanche à capuchon, et ses cheveux d'un noir de jais tressés en une natte reposaient sur son épaule droite.

-Cécilia, faîtes-moi votre rapport. Dit calmement le roi.

-Montrana et Ylianor sont au courant de ce qui s'est passé. Lyam et Salazar demandent des explications approfondies sur la situation. Dit-elle, sur un ton neutre.

-Ils peuvent en être informés. Et puis de toutes façons, ils le seront probablement dans peu de temps, après mon discours... mais il faut le dire de manière officielle, alors que vos subordonnés aillent donner la confirmation à Salazar et Lyam. Dit-il, sans même tourner la tête.

-Très bien, votre majesté.
Cécilia s'inclina, puis tourna les talons pour repartir, mais Ottmar l'interpella :
-Attendez.

Cécilia s'arrêta net.
-Oui, votre majesté?

-N'est-ce pas votre protégée qui participe au tournoi, aujourd'hui?

-On ne peut rien vous cacher... c'est effectivement le cas.

-Comment s'appelle-t-elle, déjà?

-Elle s'appelle Tina, votre majesté.

-Vous lui souhaiterez bonne chance de ma part.

-Très bien, votre majesté.

L'ambassadrice sortit alors de la loge royale et se dirigea vers les vestiaires. Une belle jeune femme habillée d'un kimono rouge et les cheveux attachés par des baguettes l'attendait à l'entrée.

-Comment va notre roi? Demanda la jeune femme d'un ton neutre.

-Il va bien physiquement, mais le fait qu'Ackyro quitte son poste le peine grandement. Ah, aussi, il m'a dit de te souhaiter bonne chance, Tina.

-Je l'en remercie, mais c'est plutôt à mon adversaire qu'il va falloir de la chance... dit-elle avec un sourire sadique.

-Tu te surestimes trop, Tina. Tu sais bien que...

-...trop de confiance amène à l'échec, je sais. Dit Tina avec un soupir. Je connais par cœur tes sermons, et jusqu'à présent personne n'a réussi à me battre, mis à part toi.

-Justement, répliqua immédiatement Cécilia. Il existe des gens beaucoup plus forts que moi, malgré mon statut de "grand capitaine de Nosgoth"... et si tu veux pouvoir un jour les battre, il faudra que tu les retiennes, mes "sermons".

-Oui, oui... ça va bientôt être mon tour, je te laisse.

-Bonne chance, Tina.

Tina ouvrit la porte des vestiaires et se retourna vers Cécilia.
-Merci. Dit-elle avec un sourire.

Elle passa la porte et la referma derrière elle, il restait peu de temps avant que ce soit à son tour, elle s'assit donc et vérifia son équipement, jusqu’à ce que…

-C'est au tour de Tina! Cria un arbitre.

Tina se leva, rangea son équipement et se dirigea vers l'arène, en marchant doucement. Une fois arrivée au milieu de l'arène, elle put voir son adversaire, un jeune homme habillé d'un pantalon bleu resserré aux chevilles, de bottes, d'un tricot et d'une large veste bleue sans manches par-dessus. Il n'avait pour équipement qu'une paire de bracelets de protection sur ses avants-bras, et une arme exotique à poignée sombre rangée dans un fourreau bleu, qui était attaché à la taille de l'homme par une simple cordelette.

-Tu me parais un peu nu pour combattre... dit-elle.

-C'est tout ce dont j'ai besoin habituellement, répliqua-t-il avec un grand calme.

-Si tu n'avais pas cette arme, je t'aurais pris pour un débutant. Fit-elle, d'un air moqueur.

-Tu peux croire ce que tu veux avant le début du combat, mais pendant, tu vas être obligée de croire tes yeux. Dit-il, sans se laisser perturber par les provocations de la jeune femme.

-Tu me parais bien arrogant... dit-elle, reprenant son sérieux.

-Toi de même, répliqua le jeune homme sur le même ton, avec un sourire.

Tania lui jeta un regard mauvais avant de regarder l'arbitre, qui allait donner le signal de début du combat.

-Prêts? Commencez!

Assis dans l'herbe de la colline qui surplombait la ville, Cloud regardait paisiblement le solei se coucher sur la plaine. Bien que ses habitants mettaient beaucoup d'effort à la reconstruire, Willendorf gardait encore une vilaine cicatrice de la bataille contre l'armée des Tenebres, temoin de l'horrible bataille qui s'etait déroulée. Soudain, Cloud sentit une présence à coté de lui.

-Belle vue n'est-ce pas ?

-Maitre Traisk ? Que faites-vous la ?

Traisk ne prit meme pas la peine de répondre à Cloud. Ce dernier remarqua alors que seul son esprit était présent. Sans dire un mot, Traik vint sasseoir à coté de son jeune disciple. Puis il tourna la tete, et leva la main vers la joue gauche de Cloud.

-Une bien vilaine balafre. Si seulement tu etait plus attentif lors d'un combat...[i], dit Traisk, l'air aussi navré qu'amusé par l'insouciance de Cloud.

A ces mots, Cloud ne put s'enpecher de se rappeller comment sa cicatrice lui avait était faite.

-Que les concurrents s'avancent dans l'arene ! J'appelle Cloud Strife, et Tanis Wallace !

A peine l'arbitre eut-il fini sa phrase que Cloud se leva et se dirigea vers la sortie des vestiaires. Voila une semaine qu'il etait arrivé à Willendorf, et ce premier combat dans le tournoi allait enfin lui permettre de monter à tous ce dont il était capable.

A peine Cloud fut-il arrivé dans l'arene qu'il fut subjugué par les cris de la foule. Les tribunes du Colisée étaient pleines a craquer. Un leger sourire aux levres, Cloud continua d'avancer. Arrivé devant l'arbitre au centre de l'arene, il stoppa le pas. Face à lui se tenait son adversaire, un jeune homme vétu de vert, mais totalement dépourvu d'armes. Cloud en était sur : son adversaire était un mage, il pouvait sentir son aura. Un aura puissante.... Cloud esquissa un plus large sourire. Le combat allait etre interessant.

Oblivion - Page 3 Tanis9go

Cloud salua son adversaire, qui en fit de meme. Puis tous les deux s'eloignerent l'un de l'autre. Cloud degaina ses deux épées. De l'autre coté, le mage se contenta de croiser les bras face à lui et de fermer les yeux. Malgré la distance, Cloud pouvait sentir sa force. Soudain, l'arbitre leva la main au ciel.

-COMBATTEZ !!

Le hurlement de la foule accompagna le bond que Cloud fit pour se jeter sur son adversaire. Mais alors qu'il allait arriver a sa hauteur, Tanis ouvrit brusquement les yeux, et prononca une incatation. De ses mains jaillirent plusieurs boules de feu, qui foncerent droit sur Cloud. Celui-ci esquiva sans peine deux d'entre elles. Mais alors qu'il se redressait, trois autres lui arrivaient dessus. Vif comme l'eclair, Cloud ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, un bouclier d'eau se forma autour de lui. Les boules de feu virent s'ecraser dessus, se dissipant dans l'air en vapeur. Cloud se redressa et s'essuya le front couvert par la sueur que la chaleur du feu lui donnait. Tanis resta surpris quelques peu. Si Cloud avait senti la force magique de son adversaire, ce n'etait pas le cas de Tanis. Devant cette surprise, Cloud sourit. Une des premeires choses que son maitre Traisk lui avait enseigné, c'etait la faculté de dissimuler son aura. Un mage de feu ? Cloud jubilait. Lui maniait l'eau; le combat tournait deja à son avantage.

Profitant du relachement de son adversaire, Cloud se lanca a nouveau vers lui. Tanis eut un instant d'arret. La meme technique ne marcherait pas deux fois. Il ferma a nouveau les yeux, et attendit que son adversaire arrive à sa hauteur. A quelques metres de lui, Cloud fit un bond en avant, une de ses deux lames dirigée vers le torse de son opposant. Mais soudain, une violente chaleure lui irrita le visage. Cloud resta figé quelques secondes, le temps de réaliser. A présent, les mains de Tanis étaient entourées de flammes; il venait non pas d'esquiver mais de stopper l'attaque de Cloud. Ce dernier fut troublé; il ne pensait pas que Tanis puisse parer son attaque.

Ce coup-ci, c'est Tanis qui profita de l'ouverture que Cloud lui laissait. avec une agilité déconcertante, il enchaina quelques coups que Cloud eut du mal à esquiver. Soudain, Tanis projetta ses deux points en avant en hurlant. L'un deux frola la joue de Cloud, qui lacha un grognement sous la brulure causée par l'attaque. L'autre atteint son but. Cloud fut projeté en l'air et attérit une dizaine de metres plus loin.

Dans les gradins, la foule hurlait. Les combats de mages etaient tres appreciés du public, de par leur coté spéctaculaire. A terre, Cloud se tenait le ventre. L'impact avait été violent, sa tunique avait brulé. Apres quelques secondes, il se releva. Soudain, le regard de Tanis se figea. Sur le torse de Cloud, on pouvait appercevoir une etrange marque. Un symbole magique était inscrit sur sa peau.

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Tanis restait la, immobile. Quel était donc cet insigne magique ? Il reprit ses esprits, et décida d'en finir avec se match. Il se concentra un cour instant, et projeta un enorme boule de feu sur son adversaire.

Cloud ferma les yeux, et leva lentement la main. Une enorme masse d'eau se forma en un instant et s'elanca vers la boule de feu de Tanis. Les deux sources de magie s'entremelerent avant de se dissoudre dans un violent choc qui ebranla toute l'arene. Toujours aussi froid, Cloud leva les deux mains devant lui. Une quantité importante d'energie se concentra autour de lui. Le sol du Colisée commencait à trembler. Tanis, prit par l'affolement, essaya de briser l'incantation de Cloud en envoyant une gerbe de flamme sur lui. Mais le feu se dissipa a peine arrivé au contact de l'immense aura que dagageait Cloud.

Soudain, Cloud ouvrit les yeux et s'ecria :

-Les 7 dragons aquatiques !!

L'energie accumulé par Cloud se changea en trombes d'eaux, qui prirent la forme de long dragons et se mirent a filer vers Tanis. Un veritbable Tsunami foncait maintenant vers lui. Les 7 dragons s'entremelaient en se dirigeant vers Tanis, qui restait paralysé par la peur. Dans un dernier elan de conscience, il se concentra pour former un bouclier ardent autour de lui. L'attaque de Cloud ne mit pas longtemps pour atteindre son adversaire. Un premier dragon percuta le bouclier de Tanis, qui fut propulsé en arriere sous le choc. Un deuxieme dragon, et son bouclier vola en fumée. Tanis vola sur une quinzaine de metres avant de percuter violement le sol. Il eut tout juste le temps de relever la tete pour appercevoir les 5 dragons retants lui foncer dessus. Les dragons le percuterent de plein fouet dans un eclat de lumiere bleue qui eblouit tout le Colisée malgré la lumiere du jour.

Dans les tribunes, tout le monde rouvrit les yeux. Tanis etait allongé par terre, inconscient. Un peu plus loin, Cloud ramassait se épées et commencait deja à se diriger vers la sortie.

-Cloud Strife, vainqueur !!

A travers le Colisée, de nombreux cris retentirent. La foule hurlait a tue-tete le nom de Cloud. Mais celui-ci ne semblait pas y preter attention. Lentement, il rengea ses épées et quitta l'arene...

Cloud porta la main a sa cicatrice. Il est vrai qu'il aurait put éviter un tel incident, mais apres tout, il avait connu pire.... bien pire.

Un long silence planait autour de Cloud et Traisk. Cloud ne savait toujours pas pourquoi son maitre était "venu" le voir. Au bout d'un moment, il décida de prendre la parole.

-Maitre, pourquoi...

-Suis-je venu ici ?, finit Traisk. J'ai une autre mission pour toi.

Cloud fut interpelé par le ton inquiet que son maitre venait de prendre. Cela faisait maintenant de nombreuses années que Cloud travaillait au service de Traisk, depuis le jour.... Cloud ferma les yeux. Il ne voulait plus penser à ce jour funeste.

-J'ai une question, Cloud.

-Je vous écoute maitre...

Traisk eut un moment d'interruption.

-Pourquoi avoir participé au tournoi ?

Cloud fut surpris de la question de son maitre.

-Je t'avais envoyé ici dans l'unique but de surveiller Arutha. Tu devais simplement le pister et t'assurer qu'il repartirait comme convenu vers le nord pour freiner la progression de l'armée des Tenebres.

-Je sais, mais...

-Ni le Conseil ni Arutha n'etaient au courant de ta venue..., il marqua une courte pause, pas plus que "lui" d'ailleurs. Si tu t'etais fait remarqué, le Conseil aurait commencé à avoir des soupsons sur moi.

Traisk avait raison. Cloud avait été envoyé par son maitre pour surveiller ce fou d'Arutha. Bien que l'Ordre tenait Arutha en laisse grace à un judicieux chantage, Traisk n'avait guere confiance en lui. Il savait quelle folie habitait ce démon, et il savait qu'il ne tarderait pas à se retourner contre lui. C'est pourquoi il avait décidé d'envoyer son disciple pour le surveiller et rapporter ses agissements a Traisk.

-Je suis désolé, Maitre. A vrai dire, je voulais seulement me divertir avant l'arrivée d'Arutha...

-Tss ! s'exclama Traisk en fermant les yeux. Tu ne t'ai guere amélioré en mensonges mon jeune eleve.

Cloud tourna la tete a l'opposé de Traisk. Son visage exprimait a la fois de la colere et de la tristesse. Il frappa la terre du poing.

-Je saivais... qu'il allait venir. La voix de Cloud tremblait de colere. Je savais... qu'il allait agir comme il a agit... Je voulais... proteger le plus de comcurrents possibles.

Cloud frappa a nouveau le sol, avec plus de violence.

-Mais il est arrivé plus tot que prévu ! Je n'ai eu le temps... d'eliminer qu'un seul concurrent. Et tous ces gardes... je n'ai pas pu les proteger... j'aurais du intervenir... j'aurais du...

-Arreter ton frere ?

A ces mots, la colere de Cloud explosa. Arutha, ce monstre, ce démon assoifé de sang, était son frere jumeau. Cloud ne pouvait supporter cela, a chaque fois qu'il y pensait, une haine enorme montait en lui. Soudain, il repensa au jour funeste ou il appris cette fatalité...

-Commencez!

Tina jeta son bras droit vers sa droite et trois shurikens sortirent de sa manche. Locke observa avec attention son adversaire attraper les shurikens et les lancer sur lui. Il les évita en se décalant légèrement sur les côtés par de petits pas successifs et en se mettant de profil, puis se remit face à son opposante et lui sourit en posant tranquillement sa main sur sa hanche, comme si de rien n'était. Tina s'énerva et jeta ses bras sur ses côtés, attrapa les shurikens qui sortirent de ses manches pour les envoyer sur Locke, et réitéra ses gestes plusieurs fois. Locke esquiva les rafales de shurikens avec autant de facilité, se baissant quelques fois tout au plus. Mais alors qu'il esquivait le dernier shuriken, il vit Tina foncer sur lui, armée d'un wakizashi qu'elle tenait à l'envers, la lame contre son avant-bras. Locke défit le nœud de la cordelette qui retenait son katana à sa ceinture, et d'un seul geste, il tira la cordelette et l'envoya au loin de la main droite, tandis qu'il attrapait son katana encore dans son fourreau de la main gauche.
Tina arriva à la hauteur de Locke et frappa latéralement avec son arme, mais Locke bloqua son coup avec son fourreau, qu'il tenait le dessus du pouce contre la garde. Chacun des deux opposants appuyait sur leur arme pour repousser l'autre, ils restèrent dans cette position une dizaine de secondes avant que Tina recule un bond en arrière, en lançant des shurikens sur Locke. Il en en esquiva la plupart et para avec son fourreau les autres. Tina profita de la distraction offerte par cette attaque pour commencer une incantation ; elle faisait de grands mouvements circulaires et fluides avec ses bras, tout en prononçant des paroles incompréhensibles. Puis de l'eau commença à apparaître devant elle, alors qu'elle finissait son incantation.

-Elle a mit environ 20 secondes au total à faire son incantation, pensa Locke. C'est bien pour un mage débutant, mais c'est fatal sur un champ de bataille. Elle ne tiendra pas dix minutes si je m'y met vraiment.

Tina remarqua que Locke s'était arrêté et restait là à l'observer tranquillement, et cela l'énerva encore plus. L'eau devant elle formait une boule quasi-parfaite, avec quelques ondulations sur sa surface. Tina se mit de profil et lança sa main droite paume ouverte doigts écartés dans la boule, et visa Locke, avant de poser sa main gauche sur son bras, et de se concentrer en plissant les yeux. La boule d'eau commença à trembler, puis à tourner sur elle-même, expulsant des gouttelettes tout autour. Et d'un seul coup, la boule partit en un éclair sur Locke. La violence du départ infligea un recul important à Tina, qui fut repoussée sur un mètre, ses chausses ayant laissé une trace bien visible sur le sable de l'arène. Alors que la boule s'approchait de plus en plus de Locke, celui-ci, qui tenait son pouce contre la garde de son katana, le sortit de son fourreau sur un pouce, tout en posant sa main droite sur la poignée à hauteur de la garde, prêt à dégainer. Quand la boule arriva juste devant lui, il effectua une frappe iaitsu en diagonale, de bas à gauche en haut à droite, et trancha la boule d'eau en deux moitiés quasi-égales qui le frôlèrent et allèrent s'écraser sur le sol. Les demi-boules laissèrent deux longues traînées d'eau derrière Locke, qui avait gardé la pose, la main gauche tenant le fourreau, la droite le katana, perpendiculaire au sol et qui laissait tomber les gouttes d'eau accumulées sur la lame par la pointe. Puis, Locke secoua d'un coup vertical rapide son katana pour enlever l'eau, de haut en bas puis de bas en haut. Il pris ensuite le katana dans l'autre sens juste avec sa main droite et se tourna de profil en rangeant lentement son arme dans son fourreau, tout en regardant Tina de côté, avec un regard qui en disait long sur leur différence de puissance. Tina fut impressionnée par ce blocage, à tel point qu'elle en était restée les yeux écarquillés et la bouche à demi-ouverte.

-Mince, pensa Tina, il est beaucoup plus fort qu'il en a l'air, ce jeune présomptueux... mais je n'ai pas dit mon dernier mot, il n'a pas remarqué la particularité du sort que j'ai lancé. Cette pensée la fit sourire. Oui, il ne manque presque rien pour qu'il tombe dans mon piège...

Le sourire de la jeune femme provoqua l'étonnement de Locke. Il se demandait si elle était plus forte que sa précédente prestation ne le suggérait...
Tina tendit ses bras devant elle en direction de son adversaire, et lui lança un regard sadique. Elle lança de suite des shurikens sur Locke, qui les esquiva, et fonça à nouveau sur lui, lame en avant. Elle donna plusieurs coup dans le vide, quelques-uns autres furent bloqués par Locke, mais par son enchaînement de coups rapides, elle forçait Locke à reculer petit à petit. Quand Locke eu reculé de quelques mètres, il put sentir comme s'il marchait dans une flaque d'eau profonde, alors que le sol de l'arène était plat... il regarda ses pieds et vit que l'eau se regroupait autour de ses pieds comme si elle était douée d'une volonté propre. C'est alors que Tina lança son bras vers les pieds de Locke, et l'eau qui les entourait se solidifia en glace en quelques secondes. Tina profita de l'effet de surprise pour attaquer à nouveau Locke qui maintenant ne pouvait plus esquiver. Locke décida d'y aller sérieusement et essaya de tirer son katana de son fourreau, mais la lame était coincée à l'intérieur.

-C'est inutile, dit Tina tout en attaquant, j'ai transformé l'eau qui restait sur ta lame en glace, tu ne pourras pas sortir ton arme. Tu as cru que mon incantation était longue, mais c'est parce que j'ai lancé deux sorts fusionnés en un.

Locke para l'attaque et les suivantes avec son fourreau, mais l'immobilité de sa position l'empêchait d'esquiver efficacement, ce qui lui coûtait des efforts supplémentaires et le fatiguait plus rapidement. Tina commença à arriver à le frôler, puis à lui infliger quelques coupures légères. Locke décida de changer le rapport de force et se mit à parer d'une seule main, en lançant un sort de l'autre main. Dès lors qu'il commença à prononcer les paroles d'incantation, Tina redoubla d'efforts pour le toucher, car il était encore plus vulnérable. Elle parvint à le toucher à l'épaule et à la joue, mais alors qu'elle allait lui porter une estocade probablement fatale, Locke disparu et Tina tomba en avant. Elle fit une roulade avant et regarda où pouvait bien être passé Locke, mais elle ne le vit pas. Tout à coup, elle entendit une voix calme derrière elle dire : Tu as failli m'avoir, bravo. Mais quand même, un conseil : ne sous-estimes jamais ton ennemi, peu importe dans quelle position d'infériorité il est.

Tina fit un demi-tour rapide sur elle-même et donna un large coup de son wakizashi, mais elle frappa dans le vide ; Locke avait sauté par-dessus elle et se trouvait à nouveau derrière elle, mais ils étaient dos à dos cette fois. Tina hurla de rage, et effectua un salto arrière tournoyant, en donnant des coups que Locke esquiva en se retournant. Alors que Tina finissait son salto et s'apprêtait à se retourner pour attaque Locke à nouveau, celui-ci s'approcha d'elle et la bloqua en passant son bras droit sous son l'épaule droite et en l'accrochant à l'épaule gauche. Il passa ensuite son katana toujours dans son fourreau sous la gorge de Tina et la bloqua encore plus en calant le fourreau contre la gorge, avec ses deux mains passées sous les épaules de Tina. Il effectua ce mouvement de combat rapproché en moins de trois secondes. Tina essaya de se dégager en donnant un coup de pied aux parties génitales de Locke, mais celui-ci bloqua avec les cuisses. Elle profita que Locke ai contracté ses jambes pour prendre appuie sur ses genoux et se propulsa en l'air, pour atterrir derrière Locke. Les deux combattants tenaient à peine debout, ils étaient pliés en deux et Locke tenait toujours Tina de la même façon, même après le saut. Tina sortit un shuriken de sa manche et le planta directement dans le bras de Locke qui la relâcha sous la douleur. Pendant que Tina s'éloignait en toussant, reprenant son souffle, Locke retirait le shuriken de la plaie, et fit un rapide bandage avec un morceau de tissu qu'il arracha de son tricot.

Les deux adversaires se refirent face. La détermination pouvait se lire dans leurs yeux, ils étaient prêts à se battre jusqu'à la mort pour gagner. Tina lança plusieurs volées de shurikens que Locke n'esquiva pas, il se contenta de les dévier d'une main avec son fourreau, et préparait un sort de son autre main. Tina enchaîna ensuite en préparant un sort, et lança quelques secondes plus tard un éclair directement sur Locke, qui le bloqua avec son fourreau, mais dont la charge électrique le toucha quand même et le fit tomber à la renverse. A peine Locke se relevait-il que Tina lança un nouvel éclair qui toucha Locke de plein fouet cette fois-ci et l'envoya voler sur une dizaine de mètres. Locke se releva péniblement, et s'arrêta pour reprendre son souffle.

-Alors, tu abandonnes? Cria Tina, toujours provocatrice.

-Héhéhé... il ne faut pas jouer avec la foudre... dit Locke en avançant lentement vers Tina.

-Tu espères peut-être m’impressionner alors que tu es à deux doigts de mordre la poussière? Répliqua Tina d'une voix hautaine.

-Je t'aurais prévenu... si tu veux jouer avec la foudre... tu vas devoir en subir les conséquences! Dit Locke d'un air confiant.

Il laissa tomber son katana et plaça ses mains devant lui, ferma les yeux et prononça une incantation, puis de l'électricité commença à émaner de ses mains. Tina recommença une incantation et lui lança un éclair qu'il esquiva en se penchant sur le côté, elle réessaya un autre éclair mais Locke l'esquiva encore une fois. Après une dizaine de secondes, les mains de Locke émanaient pleinement de l'électricité, il ouvrit les yeux et regarda Tina, avant d'appliquer ses mains sur lui-même, en croisant les bras, les mains contre les épaules. Une grande décharge électrique lui parvint, des éclairs jaillirent dans tous les sens et il serrait les dents, en proie à une grande douleur. Tina ne comprenait pas pourquoi il s'électrocutait lui-même, elle allait gagner s'il faisait cela, pensait-elle. Enfin, après que les mains de Locke lui aient transmis toute l’énergie qu’elles contenaient, elles cessèrent d’émettre de l’électricité et Locke tomba sur les genoux, les bras ballants, la tête vers le sol. Les spectateurs, Tina et même les juges ne comprirent pas, après tant d'assurance et de combativité, il se mettait lui-même KO? Quelque chose n'allait pas. Tina s'approcha en restant sur ses gardes, et quand elle arriva à quelques mètres seulement de Locke, celui-ci bougea. Il remua les mains, puis les coudes, puis les épaules, puis le torse, et enfin la tête. Tina profita de son état pour le mettre définitivement KO, et fonça sur lui. Mais quand elle arriva à la hauteur de Locke et qu'elle lançait son pied vers son menton, celui-ci se dégagea vers l'arrière, esquivant ainsi le coup de pied, et posa ses mains derrière lui sur le sol pour s'aider à se lancer vers l'arrière pour esquiver le coup suivant de Tina, un coup de wakizashi cette fois. Il recula sur plusieurs mètres en faisant des flips, et s'arrêta d'un coup, laissant une trace sur le sol avec ses chausses alors qu'il reculait. Il avait toujours la tête penchée vers le sol, et Tina s'apprêtait à l'attaquer de nouveau, quand il releva doucement la tête, et au fur et à mesure qu'il le faisait, le vent dans l'arène se faisait plus fort. Tina s'arrêta en pleine course, inquiète, alors que des décharges électriques apparaissaient tout autour de Locke. Les décharges électriques se faisaient de plus en plus forte, et quand il releva d'un coup la tête en regardant Tina droit dans les yeux et en jetant ses bras sur les côtés, un grand souffle comme une explosion provenant de Locke partit dans toutes les directions, les spectateurs furent aveuglés pendant un moment par ce souffle, Tina quant à elle du s'accroupir pour ne pas être repoussée par le vent. Quand le vent se calma un peu, tout le monde put voir de puissantes décharges électriques tournant autour de Locke dans un flot ininterrompu. Tina fut effrayée par cette puissance, qui en plus s'ajoutait à la puissance magique de son adversaire qui semblait avoir décuplé! Locke fixait toujours Tina dans le blanc des yeux, il s'accroupit pour ramasser son katana de la main gauche et dit :

-Quand je t'ai dit qu'il ne fallait pas jouer avec la foudre... il fallait m'écouter!

A peine finissait-il sa phrase qu'il lança son bras droit sur le côté, et de l'électricité commença à s'accumuler dans sa main, qu'il refermait progressivement comme les sers d'un aigle. QUand ses doigts se touchèrent presque, il propulsa son bras en avant avec une extrême violence, et un éclair partit en direction de Tina. Celle-ci, tétanisée par la puissance de Locke, ne réagit pas à temps et se prit l'éclair de plein fouet dans le ventre, ce qui la fit voltiger sur une vingtaine de mètres, et traîner sur le sol par la poussée restante sur dix mètres. Locke recommença à accumuler de l’énergie de la même façon, tandis que Tina se relevait du choc, bien plus puissant que ceux qu'elle avait envoyé à Locke. Elle secoua sa tête et vit Locke relancer un éclair sur elle, elle sauta sur le côté et l'éclair s'ablati sur le mur derrière elle, le fissurant sur toute sa hauteur. Tina tenta quand même quelque chose, et lança un éclair sur Locke alors que celui-ci était en train de concentrer de l'énergie pour lancer à nouveau un éclair. Locke lança son propre éclair contre celui de Tina, les deux éclairs se rencontrèrent, ce fut une lutte de puissance magique, Tina donnant tout ce qu'elle avait, et Locke, qui lançait son éclair d'une main tranquillement. Mais celui de Tina commençait à l'emporter, repoussant l'autre éclair vers Locke. Alors que l'éclair de Tina n'était plus qu'à quelques mètres de Locke, il soupira, rangea son katana dans son pantalon et concentra de son autre main quelques secondes seulement cette fois-ci, avant de la rejoindre à sa main droite. La balance changea complètement, alors que quand Tina l'emportait; elle progressait lentement, Locke renvoya les deux éclairs sur elle en une seconde. Tina fut propulsée vers l'arrière avec une force telle qu'elle resta enfoncée dans le mur derrière elle, et cracha une gerbe de sang. Locke avança lentement vers elle alors que les soigneurs se précipitaient vers Tina. Arrivés à côté d'elle, ils essayèrent de la débloquer du mur mais sans succès. Locke arriva alors, toujours accompagné de décharges électriques mais moins puissantes et moins fréquentes. Les soigneurs discutaient sur l'état de Tina, et Locke put attendre des bribes de mots comme "elle respire difficilement" ou "je ne sais pas si elle va s'en tirer".

-Mettez votre civière là, sur le sol. Dit Locke d'une voix grave, impérieuse.

Les soigneurs s'exécutèrent, et Locke s'approcha de, Tina, l'attrapa délicatement au niveau des côtes, dont certaines cassées la firent gémire de douleur. Il la décrocha du mur d'un seul coup et la déposa sur la civière doucement. Il murmura ensuite quelques paroles magiques, et passa sa main le long du corps de Tina, à quelques centimètres au-dessus. Puis il effectua quelques mouvements des mains devant lui, sans bouger les coudes, tout en prononçant d'une voix forte des incantations. Ses mains dégagèrent ensuite une lumière verte, et il les plaça, accroupi, à un mètre au-dessus de Tina. Il ablati ses mains d'un seul coup sur le torse, et Tina se cambra sous la douleur et essaya de crier sans y arriver, crachant du sang à la place. Après une minute de ce traitement, pendant lequel Tina s'était évanouie sous la douleur, Locke arrêta, ses mains reprirent leur couleur normale, et il se releva et marcha en direction des vestiaires. Les soigneurs s'approchèrent pour vérifier l'état de santé de Tina, elle respirait normalement, elle était simplement en train de dormir. Ils l'emportèrent à l'infirmerie du Colisée et transmirent l'information aux juges, les spectateurs retenaient leur souffle.

-Je déclare Locke Cole Vainqueur! Cria l'arbitre.

La foule acclama Locke, qui arrivait juste à la porte des vestiaires, il s'arrêta, se retourna pour saluer le public avec un sourire en rentra dans les vestiaires. Mais même dans les vestiaires, on pouvait entendre le Colisée entier crier "Locke! Locke! Locke! ..."

Dans la loge royale, Ottmar avait observé le combat avec attention. Un étrange individu enveloppé dans un grand manteau blanc qui ne laissait pas voir son visage était debout derrière lui, immobile.

-Apparemment, il est aussi fort que vous le pensiez. Dit Ottmar d'une voix calme.

-En effet, répondit le mystérieux individu. Et il lui en faudra encore plus, de la force, pour accomplir sa tâche...

-C'est certain... il est encore très loin du niveau nécessaire pour accomplir son but.

-Chaque chose viendra en son temps, Ottmar. Un peu de patience, je vous l'ai déjà dit, mes plans ne faillissent jamais... dit l'homme d'une voix sûre.

-Tant que vous ne vous impliquez pas personnellement, trancha Ottmar.

-C'est vrai... répondit l'homme, d'une voix pleine de remords et de regrets.

L'homme marcha vers la sortie de la loge, mais s'arrêta juste devant. Il retourna juste la tête et dit : J'avais oublié, mais bravo pour votre représentation de ces derniers jours.

-Merci, répondit simplement Ottmar.

L'homme quitta la pièce, laissant Ottmar seul.

Ils m'ont mis que mon message dépassait la limite autorisée, alors j'ai du en faire deux Mr. Green

Squall quittait le Colisée après avoir écouté le discours de Ottmar, ce dernier avait prit un gros risque en annonçant le retour d’Ashen-Shugar, il aurait put gagner plusieurs années de tranquillité si il ne l’avait pas dit, maintenant le peuple allait de nouveau être plongé dans la crainte que le Nord déferle sur eux telle une marée implacable. Mais peut être en un sens était-ce mieux ainsi, il avait été honnête avec son peuple, c’était un signe montrant qu’il redevenait tel qu’il était autrefois. La vision de sa cité dévorée par les flammes avait dut lui rappeler ses devoirs.

Squall traversa la cité déserte rapidement et entra dans le temple de Lims-Kragma. Au fond de la salle, Niria était à genoux devant une statue de sa déesse. Squall passa en silence derrière elle et entra dans le couloir menant à sa chambre, même si il avait voulut lui avouer ses sentiments après la bataille, la chose s’était avérée être bien plus difficile qu’il ne le pensait et il aurait préféré avoir à combattre un autre Béhémot pour lui prouver son amour plutôt que le lui dire en face.
Sortant de ses pensées, Squall remarqua un parchemin sur son lit, il le déplia et reconnu l’écriture de son ancien maître Méntirius.

Squall, je te supplie de revenir, nous avons besoin de toi au palais. Il y a quelque chose dont je dois te parler de vive voix. Je crains que de terribles événements se préparent.
Je te promets que nous ne tenterons plus rien pour changer le cours du tournoi, quelque chose de bien plus grave se prépare dans le nord.
J’espère te voir au plus vite à mes côtés.
Ton Maître, Méntirius.

Squall serra dans son poing le parchemin et se concentra un bref instant, le parchemin s’embrasa et disparut en un instant. Au moins depuis le Béhémot et Cruensius, il n’avait plus peur des flammes.
Si il se passait vraiment quelque chose de grave, Squall devait revenir au palais, mais la perspective d’y retourner ne l’enchantée guère. Autrefois, il s’y était sentit chez lui…à présent cet endroit n’était pour lui qu’un mauvais souvenir qu’il voulait oublier.

Squall sortit de sa chambre et retourna dans l’entrée du temple, Niria venait de finir de prier et discutait avec d’autres membres de l’Eglise, la salle accueillait de nouveau ses fidèles qui revenaient du Colisée et des hommes cachés dans les ombres, attendant que quelqu’un vienne quérir leurs services d’assassin. Squall voulut aller lui dire qu’il s’en allait mais quelque chose l’en empêcha et il passa à côté d’elle et de ses interlocuteurs sans un regard. Squall sortit du temple en jurant contre lui-même et sa stupidité, mais faire demi-tour aurait été inutile désormais. Il s’éloigna lentement du temple, espérant que pour une raison ou une autre Niria le rattraperais pour lui parler.
Mais il sortit du parc qui entourait le temple sans être rattrapé et il reprit une allure normale. Il se dirigea vers la porte de la cité ou du moins ce qu’il en restait, des hommes attachaient des cordes aux portes gisant à terre pour les relier à des dizaines de chevaux pour les dégager du passage, ça tombait bien pour lui. Squall passa près des bêtes et saisi sa dague pour libérer la plus proche sur laquelle il sauta et partit au galop avant que les soldats autour de lui ne comprenne ce qu’il venait de se produire.
Bien qu’il entendit plusieurs exclamations derrière lui, personne ne vint le poursuivre et il passa sous l’ouverture dans la muraille et suivit le chemin qui la longeait en descendant vers la plaine qui entourait la cité.
Il partit en direction du passe est, le chemin le plus court vers le palais de l’Ordre, du moins c’était assez relatif, il fallait bien cinq jours à cheval pour se rendre au palais depuis Willendorf même en chevauchant la nuit. Et franchir le passe allait peut être s’avérer difficile, depuis la bataille, le niveau d’alerte n’avait pas dut retomber et les soldats en poste au passe allaient peut être vouloir le fouiller, trouver un homme armé n’était pas une chose inhabituelle, mais son arme l’était et puis ils allaient avoir une drôle de surprise lorsqu’ils lui demanderaient d’ôter sa capuche.

Les passes autour de Willendorf étaient au nombre de trois, le nord, l’est et l’ouest. Autrefois, la plaine de Willendorf était difficilement accessible, il fallait traverser les montagnes pour y accéder. Puis lorsque la cité fut construite, on avait creusé dans la montagne trois passages et des forteresses avaient été taillées dans la roche, faisant des montagnes de Willendorf une forteresse naturelle.
Squall n’avait pas droit à l’erreur, bien qu’il n’avait aucune envie de se rendre là bas, Méntirius semblait sérieux, il se passait quelque chose de très grave. Squall força l’allure vers le passe qui apparaissait à l’horizon entre les montagnes, il devait faire vite.

Quelques heures s'étaient écoulées depuis la "visite" de Zano, Ackyro se tenait assis aux côté de Red qui était avachi sur un lit de paille. Il avait de justesse survécu à l'attaque de Zano mais aucun signe d'amélioration ne se faisait encore voir: sa respiration était difficile et Ackyro n'était pas sûr que la mutation avait marché. La puissance de la sphère de feu avait accéléré le processus alors qu'il aurait fallu bien plus de temps à ses gènes pour se transformer et trouver un équilibre... sans compter les dommages habituels que provoquaient une attaque au feu: si les Wargs n'avaient pas été par nature si robustes, Red aurait sûrement été désintégré...
Mais Ackyro était préoccupé par autre chose encore: il avait passé autant de temps à surveiller Red qu'il n'en avait passé à observer son bracelet. Il avait ressentit une forte énergie venir de son avant-bras lors de l'explosion, une énergie qui semblait l'avoir protégé... et il l'avait encore ressentie au moment de frapper le sol et lorsqu'il s'était retenu de poursuivre Zano. Il semblait que le bracelet lui avait dicté tous ses mouvements, ou plutôt qu'il les avait amplifiés...

-Comment va-t-il? Demanda une voix familière. Ackyro fut surpris d'entendre cette voix dans sa maison mais réussi facilement à contenir ses émotions et lui répondit.

-Mal Niria, je ne sais pas si il va survire...

-Je suis désolée... un ami à moi avait entendu Zano parler de cette affaire au château à un garde, il était bouleversé, il ne pensait que faire du bien...

-Oui...je sais...

-Je peux le voir?

Ackyro acquiesça sans dire un mot mais en lui laissant un passage jusqu'au lit.

-Non, répondit Niria en souriant, pas le Warg, ton bracelet.

-Mon... mais comment sais-tu que...

-Je l'ai senti. Le soir du siège, quand tu es venu me voir et je l'ai reconnu. Ceci est le bracelet d'Héraklès. Héraklès était un héros antique datant de bien avant la naissance du Royaume de Nosgoth. Il représentait le héros par excellence. Le héros qui accomplit des exploits, a confiance dans sa force. Cependant il ne maîtrisait pas toujours ses émotions, notamment sa colère et sa fureur. Mais sa grandeur d'âme se manifestait dans son repentir, ses remords et son désir de réparer ses fautes. Tu as dût faire l'expérience de tout ceci lors de l'attaque de ton ami, non?

Laissé perplexe par ces nouvelles, Ackyro ne répondit rien, alors Niria continua:

-J'en déduis de par ton silence que c'est bien le cas. Maintenant que je t'ai dit de quoi il s'agissait, j'aimerais que tu me dises ce que tu comptes en faire. Saches que, bien qu'il t'apportes une plus grande puissance, il te retire en contre-partie la capacité à retenir ta colère, ta haine. Tout comme son créateur, tu ne pourras que réparer tes fautes, et non les emp...

-Est-ce qu'il marcherait sur Red? Demanda brusquement Ackyro. La magie qu'il contient devrait l'aider à se rétablir non?

-J'avais peur que tu ne penses cela... oui il l'aiderait, mais imagines les conséquences. Toi déjà tu as déjà succombé à l'envie de tuer un ami d'enfance en le portant, alors imagines les effets qu'il aurait sur une créature agressive de nature. Une fois rétablit, il refusera de te laisser reprendre le bracelet, il te seras hostile à toi aussi, et il pourrait même aller jusqu'à attaquer Zano...

-... et qu'en feras tu si je te le donne?

-Je le mettrai en sûreté au temple et je le garderais de moi même. N'aies aucune crainte, nous empêcherons quiconque de s'en approcher.

Atteint par les paroles de Niria, Ackyro regarda longuement son bracelet. Il devait le lui remettre, il le savait. Bien que le bracelet lui avait sauvé de l'explosion, il l'avait presque fait blesser un ami et cela il ne pouvait se le permettre. Il était sur le point de le lui donner lorsque Red eut un mouvement brusque de douleur et s'arrêta de respirer:

-Red! Non! Ressaisis-toi! Respires! Cria Ackyro en tentant tous les geste qu'il connaissait pour le sauver, mais en vain. Il passa une bonne minute à essayer de lui rendre le souffle avant de se souvenir du bracelet. Il s'arrêta net, son regard passant de Red, au bracelet, à Niria qui comprit sa pensée.

-Non Ackyro, tu ne dois pas. Lui mettre le bracelet ne viendra qu'à prolonger sa souffrance...

-Mais il va mourir! S'exclama-t-il pour convaincre Niria. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait besoin de son accord pour se servir du bracelet, il ne le ferais pas sans...

-Ackyro, dit-elle doucement en posant une main sur son épaule, il n'est pas fait pour vivre comme ceci. Tu as fait tout ce dont tu étais capable et même plus en tentant de le transformer, mais c'était une chose qui n'avait pas lieu d'être... je suis sûre qu'il a vécu ses plus beau jours à tes côtés, mais maintenant tu dois le laisser partir...

Une larme coula le long de la joue d'Ackyro lorsqu'il posa le bracelet sur la table de chevet, il savait qu'elle avait raison. Il savait que Zano avait raison. Il n'aurait jamais dût tenter d'apprivoiser Red, il aurait dût le relâcher après le combat, mais il ne l'a pas fait, il était trop égoïste...

-Pars. Ordonna Ackyro d'une voix accablée. Il ne pouvait rien dire d'autre.

Niria prit le bracelet et partit aussi silencieusement qu'elle était venue laissant Ackyro seul avec le corps de Red. Il se mit à sangloter en se penchant sur lui et, après un très long moment, le prit dans ses bras avec difficulté et le descendit lentement dans les marches de sa maison jusqu'à l'entrée où il le déposa pour ouvrir la porte. C'est lorsqu'il mit la main sur la poignée qu'il vit Zano debout à l'extérieur. Ackyro ouvrit complètement la porte et attendit qu'il parle mais il semblait perdu, n'arrivant pas à penser à une phrase convenable. Ackyro retourna alors soulever Red et l'emmena dehors. Zano fit la seule chose à laquelle il pouvait penser et aida son ami à transporter le Warg jusqu'au jardin où ils se mirent tous deux à creuser. Personne n'avait encore parlé mais ils n'avaient rien besoin de dire, ils se comprenaient.

Une heure plus tard, le corps de Red était enterré sans qu'une parole ne fut encore prononcée. Zano rassembla alors son courage:

-C'est la prêtresse qui m'a dit ce qui était arrivé...Ackyro je suis vraiment désolé d'avoir...

-Non, tu avais raison. J'ai fait une erreur en le gardant à mes côtés alors que j'aurais dût être aux tiens pendant le combat. C'est à moi de m'excuser d'avoir été absent, et surtout de t'avoir attaqué...

-Ce n'était pas de ta faute, la prêtresse m'a aussi informé pour le bracelet...

Un silence gêné prit alors place pendant que les deux amis restèrent silencieux devant la tombe de Red. Mais l'important était qu'ils soient désormais réconciliés, et maintenant Ackyro allait devoir se concentrer de nouveau sur le tournoi.

Désolé c'est un peu brutal et ne sert à pas grand chose dans l'histoire mais fallait que je me débarrasse de Red, mais je vais enchaîner sur une suite Wink

Trois jours s'étaient écoulés depuis la mort de Red, trois jours qu'Ackyro avait passé à s'entraîner seul à sa cave ou avec Zano lorsque celui-ce n'était pas de garde. Ackyro avait constaté qu'il était beaucoup plus vulnérable sans le bracelet d'Hérakles mais pouvait mieux se concentrer. Ensemble ils lui permirent de maîtriser l'invocation de son armure, à invoquer Grenchler de plus en plus vite et à approfondir ses sorts liés à son épée de cristal. Il pouvait maintenant se focaliser entièrement sur le prochain tour du tournoi, se sentant confiant et n'ayant plus de pré-occupations: l'entraînement lui permettait de ne pas penser à Red.
Le jour de son combat, Niria vint lui souhaiter bonne chance et apporter à nouveau ses condoléances pour sa perte. Elle tentait d'avoir l'air compatissante mais une grande tristesse s'affichait sur son visage, comme si quelque chose ou quelqu'un lui manquait, mais elle refusa de répondre lorsqu'il lui demanda ce qu'il n'allait pas. Il allait insister lorsqu'il vit une foule courir à toute vitesse en direction de l'arène, l'homme à la tête du groupe criait d'une voix pressée à ceux qui traînaient:

-Vite! Je ne veux pas rater le combat d'Amalrik à cause de vous!

Amalrik... ce nom rappelait quelqu'un à Ackyro, mais il n'arrivait pas à assembler un visage au nom...

-Un barbare puissant, dit Niria en voyant l'expression formée sur son visage et en saisissant l'opportunité de changer de sujet, il est très respecté parmi les siens et a mené de nombreuses guerres dans sa jeunesse,... Vas le voir combattre, ton combat à toi est juste après, ajouta-t-elle en esquissant un sourire forcé.

Ackyro n'attendit pas qu'elle se répète pour s'élancer dans les ruelles de la ville, il pouvait toujours courir librement sans son armure, seuls ceux qui le connaissaient bien pouvaient le reconnaître. Il arriva vite au Colisée en empruntant de nombreux raccourcis et passa en courant devant les gardes à l'entrée qui souriaient à la vue de leur ex-capitaine courir ainsi sans armure.
Les gradins étaient plein à craquer, l'atmosphère était à nouveau celle d'une ville jouissive, celle d'une ville désolée par le siège et les morts s'étaient assoupie. Ackyro descendit en bas des marches jusqu'au bord de l'arène où il resta debout à regarder les deux concurrents face-à-face, l'arme à la main: l'un était d'une race méconnaissable, sa peau verte était protégée par une armure de métal noir tout comme sa tête qui était protégée par un casque couvrant le haut de son visage, et il portait une lance comme arme de choix. L'autre concurrent était un colosse humain vêtu de cuire uniquement et maniait une épée épaisse.
A peine Ackyro eut le temps d'évaluer les concurrents qu'Amalrik avait déjà prit le dessus, projetant son ennemi à terre. Celui ne put se défendre que quelques secondes supplémentaires avant de se trouver à terre, la gorge tranchée par la lame de son assaillant.

Une grande anxiété s'installa dans les tribunes, tuer son adversaire était un crime passable d'exclusion du tournoi voir même de la ville, Amalrik n'aurait sûrement pas oublié cela...
Ce dernier siffla un coup en direction de la loge royale avant de s'écrier d'une voix méprisante:

-Eh! Vous! La prochaine fois, vérifiez la race des participants, je pensais que les créatures de la nuit n'étaient pas tolérés dans le tournoi! Sur ce il ôta le casque de sa victime pour révéler sa nature puis cracha sur son cadavre avant de sortir de l'arène, laissant les spectateurs sans voix.

-Oui...donc le vainqueur semble être Amalrik, son opposant... enfin cette créature étant... incapable de continuer le combat... tenta de commenter la voix avant de continuer plus clairement: Bon, enchaînons sur le prochain affrontement qui oppose Hermance, un noble aventurier du Sud face à notre ex-soldat qui n'a plus besoin d'être présenté, Ackyro! Annonça-t-elle ironiquement. Le combat commence dans cinq minutes!

Ackyro se dirigea vers les vestiaires, il commençait à être reconnu par plus de monde alors pressa le pas. En entrant dans les vestiaires il entendit l'homme pressé du groupe d'avant hurler contre un enfant avant de fermer la porte:
-Espèce d'abruti! T'as pas d'jambes ou t'as traîné rien qu'pour m'faire encore plus chier que ta mère?! Putain j'vois pas c'que j'foue encore dans c'te famille à la con avec...

Habri l'attendait dans les vestiaires pour lui souhaiter bonne chance et pour y poser son armure au cas où il aurait besoin de l'invoquer au cours du combat. Ackyro resta assis quelques secondes pendant qu'Habri sortait avant de s'élancer dans l'arène au son de la voix du commentateur.
A son entrée dans zone de combat il remarqua la tâche de sang noir qui traînait encore sur le sol en dessous d'un trou surprenant en forme d'homme dans la palissade entourant l'arène, mais ces détails furent vite estompés par le vacarme que faisait la foule, beaucoups l'huaient pour sa décision d'abandonner la garde royale mais autant l'acclamèrent encore.
Son adversaire était une homme mince doté d'une dague dorée. Son apparence trop propre dégageait un air de richesse de même que ses vêtements inadaptés à un combat, mais il devait bien avoir quelque talent pour arriver là où il en était pensa Ackyro.

Comme toujours, Ackyro fut le premier à s'élancer sur son adversaire: il lui porta un coup en diagonale que son adversaire esquiva d'un saut spectaculaire pour atterrir dans son dos. Ackyro se retourna en frappant horizontalement de son épée mais ne frappa que le vide, son ennemi étant déjà arrivé de son autre côté d'une roulade agile. Encore une fois, Ackyro frappa derrière lui mais encore sans succès. Les deux adversaires passèrent deux bonnes minutes à s'affronter de cette façon avant qu'Ackyro ne fut obligé d'invoquer une portion d'armure pour se protéger de la dague que Hermance tentait de lui planter dans le dos après un de ses nombreux saltos arrières. La dague resta coincée là et son propriétaire fut obligé de l'abandonner lorsque qu'une épée fendit l'air là où son bras était quelques secondes auparavant. D'un air sadique, Ackyro révoqua l'armure, laissant tomber l'arme d'Hermance sur le sol avant de la mettre dans sa poche arrière, tout le narguant:

-Je crois que je vais garder ton bijou, elle me fera une belle fortune une fois fondue en bague ou collier.

-Tu l'aimes? Et bien prends celle-là aussi! Cria-t-il en lui lançant une deuxième dague identique qu'il esquiva aisément. Ackyro avait pitié de son adversaire: il lui dévoilait ses actes avant de les faire... Il semblait désorienté après son échec:

-Dis moi pas que tu n'as plus d'arme! Ricana Ackyro, ce combat était exactement ce dont il avait besoin après les derniers jours difficiles. Il ramassa la deuxième dague pour la planter profondément dans la palissade avant de se lancer sur Hermance qui fit un autre salto surprenant pour le contourner et courra vers elle, mais lorsqu'il tira dessus, il ne parvenait pas à l'enlever, elle était solidement enfoncée. Les spectateurs se mirent à rire de l'incapabilité de Hermance qui paniquait de plus en plus en voyant Ackyro s'approcher de lui sans pouvoir débloquer son arme. Il décida de s'enfuir à nouveau pensant pouvoir refaire le tour de l'arène pour ré-essayer mais lorsqu'il s'élança, une genouillère invoquée se fixa autour de ses chevilles et il tomba à la renverse, le visage tâché dans le sang noir de la victime précédente. La foule alors éclata de rire.
Ackyro se tenait au dessus de son adversaire, le regardant d'un air déçu avant de mettre un pied sur sa nuque en attendant que l'on annonce sa victoire.

Plus tard dans la soirée, une fois sortit de l'arène après sa victoire plus que facile, Ackyro se dirigea vers l'auberge du Guerrier borgne. Il n'y était pas retourné depuis ce qui semblait être une éternité mais il pensait désormais qu'il était temps de se ré-intégrer dans sa vie d'avant tournoi.
Il arriva à vue de l'auberge lorsqu'une voix appela son nom. Ackyro regardait autour de lui et vit un homme vêtu d'une armure rouge étrange et armé d'une épée à cran et d'un grand bouclier.

Ackyro se demandait pour quelle raison il portait toute cette attiraille et, ne pouvant penser qu'à une seule hypothèse, mit la main sur la garde de son épée.
L'homme ricana:
-Viens, j'ai à te parler, mais ne t'inquiètes pas, c'est juste une proposition. Suis moi.

Il contourna l'auberge où Ackyro allait se rendre pour passer par la porte de derrière, intrigué, Ackyro le suivit: il ne pouvait rien tenter dans un lieu publique si peuplé le soir. Ils arrivèrent dans une des salles privées de l'auberge où un serveur les attendait pour prendre leur commande.

-Deux bières garçon! Assis-toi Ackyro, j'ai à te parler. Tout d'abord je m'appelle Brand, et tu te demandes sûrement ce que je fais habillé comme ceci, et bien je viens de passer mon temps à nettoyer les alentours de la ville des petites vermines pour ''rendre service'' au Roi. C'est ce que nous faisons.

-Nous? Demanda Ackyro perplexe. Que me voulez-vous? Qu'est-ce que c'est que cette proposition?

-Nous sommes ceux qui font le sale travaille pour Ottmar, dit-il en prenant une voix plus grave, c'est nous qui empêchons la plupart des méfaits d'arriver jusqu'aux portes de la citée. Les gardes ne font que supprimer le danger une fois présent, nous, nous l'interceptons. Et je te propose de nous rejoindre. Notre groupe est assez restreint puisque nous n'acceptons pas n'importe qui, mais nous manquons tout de fois de force de frappe. Tu nous as intéressé de part tes talents au combat, mais surtout parce que tu as l'expérience d'un Chef de Garde Royal et que tu as été assez brave et intelligent pour tourner le dos au Roi, même si tu aurais put faire cela plus discrètement, finit-il en souriant.

-Permets moi de douter de ce que dit, répondit Ackyro qui commençait cependant à apprécier son interlocuteur.

-Je pensais bien devoir te convaincre, continua Brand d'un ton plus légers, as-tu vu le combat d'Amalrik? Oui, et bien la créature de la nuit qu'il a buté, et bien c'est nous qui l'avons démasqué, et c'est nous qui avons fait en sorte qu'il puisse l'affronter. Ceci n'est qu'un exemple des tâches que nous effectuons. C'est tout comme le vampire, nous sommes les seuls à savoir quand il est arrivé, pourquoi, et quand il est repartit! Ah, je vois que ça t'intéresse, finit-il en voyant l'air intrigué d'Ackyro.

-Et donc pourquoi est-il venu?

-Ah, et bien nous avons une source qui le sait lui mais comment dire... il nous donne pas toutes les informations, il nous dit juste quels sont les individus potentiellement dangereux, nous les surveillons pour vérifier ses dires et puis nous agissons. Cela fait des années que nous agissons ainsi et notre source a toujours été fiable.

-Est-ce que je pourrais parler à cette personne?

-Cela sera sûrement compliqué... il ne se manifeste qu'en projetant son esprit lorsqu'il y a de véritables menaces, mais quand il vient il ne prévient qu'un seul de nous séparément et ne reste jamais longtemps... Le reste du temps c'est nous qui démasquons les ennemis.

-Je vois... et qui sont vos équipiers? Demanda Ackyro, de plus en plus intrigué.

-Si tu acceptes de nous rejoindre je te le dirais, répondit Brand en souriant toujours. A ce moment le serveur amena les boissons et Brand but sa bière d'un trait tout en poussant la deuxième vers Ackyro.

2° post en route...

Seulement dix minutes plus tard, Ackyro suivait à nouveau Brand dans les ruelles de Willendorf, la nuit était déjà tombée... Brand le mena sur un chemin tellement distordu qu'il avait du mal à se repérer. Après une courte marche, ils arrivèrent devant une petite porte banale d'une maison située dans une petite ruelle sombre, Ackyro put cependant voir une muraille à une cinquantaine de mètres de là, ils devaient être assez isolés si loin du centre de la ville.

-Oui c'est pour mieux accéder à l'extérieur, lui dit Brand, lisant à nouveau sur son visage.

Il le mena ensuite dans la maison en tapant neuf fois sur la porte à des intervalles différentes: une grande salle y était aménagée avec une multitude de portes qui devaient mener à des salles plus petites. Mais ce qu'Ackyro remarqua surtout était l'équipe pour le moins étrange rassemblée.

-Souhaitez la bienvenue à notre nouvel ami! Dit Brand. Vous le connaissez tous et il a accepté de nous aider à faire dans le travail quotidien que notre chère Ottmar n'arrive plus à faire lui-même.

La première personne à s'avancer fut une elfe qu'Ackyro pensait déjà avoir vue auparavant:

-Je vous souhaite la bienvenue Ackyro, dit elle d'une voix douce et légère, je suis Edwina, soeur de Folmer. Vous l'avez combattu dans le tournoi.

-Ah oui, je m'en souviens bien, ravi de faire votre connaissance, dit Ackyro en tentant de cacher la culpabilité qu'il ressentait d'avoir blessé le frère d'une personne avec laquelle il allait travailler.

-Edwina nous récolte des informations vitales, expliqua Brand, elle peut facilement se servir de ses charmes pour s'immiscer dans n'importe quel cercle.
Nous avons aussi Amalrik que tu as déjà vu à l'oeuvre cet après-midi, il se charge des affaires... délicates, ricana-t-il pendant qu'Amalrik vînt serrer la main d'Ackyro.
-Pour la magie nous avons Skeggi qui contrôle le feu et Sunniva pour la foudre, ils peuvent aussi avoir des visions concernant les différentes menaces potentielles.

Les deux magiciens saluèrent Ackyro en hochant la tête.

-Ah oui et dans le même style d'Amalrik nous avons le neveu du maître nain qui a orchestré l'attaque des nains lors du siège, annonça-t-il en désignant le nain en question qui n'avait pas bougé à leur arrivée.

-Eh Thorund! Tu pourrais peut-être venir saluer Ackyro!

-Rien à foutre! Répondit-il d'un ton méprisant.

-Excuses-le, il est un peu insociable... sinon nous avons aussi Tilde et Tilda, deux soeurs rangers qui sont actuellement en mission.

-Et puis aussi notre expert en explosions, bien qu'il ait un métier important dans la reconstruction de Willendorf, voici Ollokon, un autre nain mais plus amical.

-Bonjour à vous Sir Ackyro! Cria-t-il du fond de la salle, il était derrière son bureau à rafistoler une sorte de bombe à retardement.

-Nous avons aussi quelques autres personnes qui nous aident mais elles sont rarement là, étant basées dans les postes de surveillance entourant la vallée de la citée.
Maintenant que les présentations sont terminées, je vais vous raccompagner jusqu'aux chemins principaux afin que vous puissiez vous retrouver. Nous vous contacterons très bien tôt pour donner un meilleur briefing de votre poste, mais pour l'instant il serait préférable que vous vous reposiez, vous aurez besoin de toutes vos forces pour endurer nos travaux en plus du tournoi. Vous avez des questions?

-Non, ça ira pour le moment, ce fut un plaisir de tous vous rencontrer. Dit Ackyro courtoisement. Ce groupe lui semblait pour le moins étrange mais sympathique.

-Ce fut un plaisir pour nous tous, répondit Brand, tout le monde acquiésca d'une façon ou d'une autre sauf le nain qui resta à nouveau passif:
-Ce fut un plaisir pour nous tous, n'est-ce pas Thorund?

-Ta gueule!

Bon c'est juste une p'tite intro du nouveau groupe qui va influencer sur l'histoire du côté d'Ackyro donc désolé pour les images un peu grandes, et la mauvaise copie de l'humour du nain de Naheulbeuk mais jferais en sorte d'approfondire dans les prochains posts.

-Touches pas à ça! Cria Thorund d'un ton énervé lorsqu'Ackyro mit la main sur la poignée d'une des petites portes de la grande salle. Brand lui faisait faire une visite de leur base en lui expliquant avec plus de détails que la veille le fonctionnement de leur groupe.

-C'est bon sale égoïste! Rétorqua Brand à travers la pièce, je lui montre juste où sont toutes les salles! Il se tourna ensuite face à Ackyro, désolé, ici se trouvent les provisions en cas de besoin et bien sûr, comme tu l'as deviné, c'est Thorund qui en a la charge...

Ackyro avait été réveillé à l'aube sur les ordres de Brand pour retourner à leur QG, ce dernier était très pressé de le mettre en action: il n'avait pas perdu de temps à lui assigner un premier objectif:

-Nous avons besoin de toi aux bordures de la vallée, commença-t-il brusquement une fois la visite achevée, on nous a reporté une augmentation soudaine de le population de trolls de caverne et cela pourrait signifier une chose plus néfaste qu'un simple élan de bonne humeur de leur part.

-Mais qu'est-ce qui peut vous faire penser qu'ils représentent une menace? Demanda Ackyro hésitant, les créatures des grottes entourant Willendorf ont toujours été assez imprévisibles alors pour...

-Parce que la même chose s'est produite avant la dernière attaque, interrompit Brand, et nous sommes déjà bien avancés dans le tournoi, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre d'avantage de risques. Nous avons donc décidé de vous envoyer toi, Amalrik et Tilda. Bien sûr tu y toucheras une salaire de base sans compter quelques primes, mais il faut que tu partes assez tôt et pour une durée indéterminée...

-Je peux partir aussi tôt que possible, mais pour le tournoi, il faut...

-Tout a été prévu, l'interrompit à nouveau Brand, si vous n'avez pas finit votre enquête d'ici ton prochain combat, nous enverrons Thorund te remplacer...

-...alors t'as intérêt de bouger tes fesses! Lui cria à nouveau le concerné du fond de la salle.

-...mais cela viendrait bien sûr à réduire une prime, conclue Brand en ignorant l'interruption du nain.

Ackyro hésitait: partir aussi précipitamment en dehors de la citée sur une mission aussi vague ne lui semblait pas être la meilleure chose à faire et il l'aurait refusé en temps normal, mais quelque chose dernièrement le poussait à prendre de nouvelles décisions, et de toute façon cela compenserait l'entraînement qu'il avait prévu dans les cavernes avant le siège.

-Oui, je devr...

-Parfait! S'exclama Brand, vas préparer ton équipement, Amalrik et Tilda t'attendront aux portes de la citée dans une heure!

Ainsi Ackyro fit un bref passage chez lui, le temps d'amasser quelques armes et provisions et de laisser un mot pour prévenir Zano de son absence. Il décida de ne pas prendre son armure qui l'encombrerait trop pendant ce voyage, il en avait déjà fait l'expérience lors de sa dernière ''sortie'', et cette fois, il avait bien l'impression qu'il ne pourrait pas compter sur un Warg pour l'emmener à bon port. Il ne lui fallu que quelques minutes avant de s'élancer dans les ruelles de la ville et put atteindre la porte de la citée en peu de temps, malgré l'impression qu'il avait que beaucoup plus de gens le reconnaissaient depuis son combat de la veille: un avantage de plus à quitter les lieux quelques temps pensa Ackyro...
Au pied des portes de la ville il reconnut la forme imposante d'Amalrik qui l'attendait à côté d'une jeune femme montée à cheval qui ne pouvait être quelqu'un d'autre que Tilda.

Il s'approcha d'eux d'un pas pressé seulement pour voir une expression de colère affichée sur le visage d'Amalrik:

-Salut Ackyro, grogna-t-il, bon je te présente Tilda, encore plus égoïste que Thorund...

-Ecoutes comment aurais-je put savoir que vous n'auriez pas de chevaux?! Répliqua Tilda avant de se tourner vers Ackyro, ah oui heureuse de t'avoir parmi nous, excuses-moi mais personne ne m'avait prévenu que vous auriez besoin d'une monture...

-C'est à toi qu'appartient la moitié des écuries de la région bon sang! Continua Amalrik, tu aurais put deviner pourquoi Brand t'a choisie!

-Pourquoi ne pas emprunter deux chevaux à l'écurie du château? S'immisça Ackyro pour tenter de calmer l'atmosphère.

-Non, ça prendrait trop de temps et nous sommes pressés... écoutez vous deux, continua Tilda en chuchotant, allez prendre deux de ces chevaux là-bas, ils en ont bien assez pour refaire la porte après tout...

-Mais ces chevaux servent à la reconstruction de la ville! Se plaigna Ackyro.

-Justement, répondit Amalrik avec un sourire sadique, toi tu as remballé Ottmar devant tout Willendorf alors laisses-nous lui piquer deux minables petits chevaux!

Les deux hommes se faufilèrent ainsi derrière les ouvriers et sans perde de temps, tranchèrent les cordes retenant les chevaux avant de partir au galop derrière le cheval de course de Tilda, à peine furent ils partis qu'ils entendirent une voix hurler de rage lorsqu'un fragment de la porte retomba sur plusieurs ouvriers:

-Non! Ca ne va pas recommencer! Gardes! A l'aide! Au voleur!

Quelques gardes s'emparèrent des chevaux restants, faisant basculer d'autre portions de la porte brisée dans le processus, et se lancèrent à la poursuite du trio de voleurs. Compte tenu que le poids assez lourd qu'Ackyro et Amalrik exerçaient respectivement sur leurs montures était bien plus important que celui légers qu'exerçaient des gardes sur les leurs, ces derniers derniers gagnaient rapidement en distance. Lorsqu'ils furent assez près, Ackyro lança le sort de sables mouvants auquel il s'était entraîné pour son combat, faisant couler doucement ses poursuivants dans la terre jusqu'à ce que les chevaux soient immobilisés.
L'ayant vu faire cela, Amalrik et Tidla éclatèrent de rire en galopant vers les montagnes à l'horizon.

Voilà, Ackyro va sortir de l'histoire quelques temps étant donné que je foire mes RPs ces jours-ci alors faites ce que vous voulez Wink

Alors qu'il profitait du soleil matinal, les yeux fixés vers le ciel, Locke rentra dans quelqu'un, sans le faire exprès. Il s'agissait d'une jeune fille frêle, qui tomba sur les fesses après le léger choc.

-Aïeaïeaïe... fit la jeune fille, surprise par la collision.

-Je suis désolé, dit de suite Locke, je ne t’avais pas vu. Il lui tendit sa main pour l'aider à se relever.

La jeune fille resta bouche bée avec les yeux grands ouverts en voyant Locke, et ne semblait pas remarquer la main qu'il lui tendait. Puis elle cligna des yeux, et attrapa la main de Locke qui l'aida à se lever.

-Tu vas bien? Demanda Locke.

La jeune fille continuait malgré tout de le fixer les yeux grands ouverts, fixés sur son visage. Après un petit moment, elle cligna des yeux et rompit le silence.

-Vous... vous êtes Locke Cole? Demanda-t-elle, hésitante.

-Oui, c'est bien moi. Répondit-il, se demandant ce qu'elle pouvait bien lui vouloir.

Après quelques secondes de battement, le visage de la jeune fille s'éclaira d'un grand sourire. Elle sauta joyeusement au cou de Locke et l'étreigna fortement, ils tombèrent tous les deux par terre sous l'impulsion. Locke la descotcha de son torse avec difficulté, puis lui demanda :

-Je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?!

-Je vous ai vu combattre, c'était formidable! Dit la jeune fille, la voix pleine d'émotion.

Locke rougit un peu en se grattant l'arrière de la tête.
-Tant que ça? Dit-il, un peu gêné.

-Oui! Répliqua la jeune fille avec un hochement de tête.

-Je voudrais vous demander... continua-t-elle après une petite pause, l'air embarrassée.

-Oui? Dit Locke, reprenant son sérieux.

-Est-ce que vous pourriez m'accepter comme élève? Supplia la jeune fille, les yeux larmoyants.

Locke ria doucement.
-Je ne serais pas un très bon professeur, dit-il, je n'ai pas encore terminé ma formation.

Rodric, qui était resté silencieux jusque là, intervînt alors dans la conversation.
-A ce propos, je t'ai déjà posé cette question, mais tu l'évites. Où et avec qui as-tu donc appris à te battre?

La jeune fille renchérit : -Oui, j'aimerais tellement savoir me battre comme vous! Dîtes-le-nous s'il vous plait! Dit-elle en prenant à nouveau sa moue triste et larmoyante.

Locke tenta de protester, mais devant l'empressement des deux autres, il soupira.
-Bien, puisque vous voulez tellement le savoir...

La suite au prochain post, j'ai encore du pain sur la planche moi...

Après un voyage qui lui sembla durer des semaines, Squall arriva en vue du palais de l’Ordre…ou du moins de la cité qui l’entourait. Une immense ville s’était crée autour du palais de l’Ordre, au fil des années, elle avait grandit et était maintenant comparable à n’importe quelle grande cité de Nosgoth.

La nuit était tombée sur Kalegia, le nom que les habitants avaient donné à leur cité, des milliers de sphères bleutés volaient paresseusement au dessus de la ville, crées par magie pour éclairer la cité, elle se déplaçaient selon leurs envies et donnaient un aspect fantomatique à la cité.
Squall fit avancer sa monture qui avait tenu bon depuis Willendorf, il n’avait chevauché que de nuit aussi bien pour éviter qu’un coup de vent ne lui enlève sa capuche et qu’il brûle que pour éviter d’être repéré et garder son cheval en vie. Il s’approcha d’une des portes de la muraille qui gardait la cité, arrivé à une trentaine de mètres d’elle, il pût voir des ombres bouger à leur sommet, des gardes s’activaient et il vit des archers se mettre en position, prêts à le cribler de flèches.

-Halte ! Hurla une voix depuis le sommet des murailles. N’avancez plus ou nous tirons. Que venez vous faire sur nos terres à une heure pareille ?!

Sans un mot, Squall arrêta son cheval, il leva sa main droite au dessus de sa tête et prononça quelques mots dans une langue étrange. Une gerbe d’étincelles bleues jaillirent de sa main et s’envolèrent sur quelques mètres avant de se joindre aux sphères qui volaient au dessus de la cité.
Les archers abaissèrent leurs arcs et la gigantesque porte se mit à s’ouvrir sans bruit. Squall fit avancer son cheval, arrivé de l’autre côté des remparts, la porte se referma d’elle-même. Squall descendit de sa monture qu’il confia à un jeune garçon qui l’emmena vers les écuries à côté de la caserne qui se trouvait près de la porte de la cité.
Un homme en armure descendit les marches qui menaient au sommet de la muraille, apparemment c’était un gradé vu l’étoile dorée qui ornait son bouclier.

-Désolé pour l’accueille mon seigneur. Lui dit il. On ne savait pas que vous deviez arriver, si nous avions sut…

-Ce n’est rien. Coupa Squall d’un ton las. Moi-même je ne pensais pas revenir si tôt.

-Très bien. Répondit le soldat. Pardonnez moi mais pourrais-je vous poser une question ?

-Allez y. Lui dit Squall en soupirant.

-Des troupes ont encore étaient envoyés vers le nord avec encore plus de nos mages, de plus nous avons eu vent de l’attaque qu’a subit Willendorf et que Ashen-Shugar est de retour. Pensez vous que…ça recommence ? La Guerre Noir va-t-elle recommencer ?

-Je n’en sais pas plus que vous hélas, si je suis ici c’est pour le savoir. Lui répondit Squall en s’éloignant.

Il traversa rapidement la ville, franchissant les deux dernières murailles internes qui séparaient le palais du reste de la cité. Il arriva au pied de l’immense palais, il avait croisé de nombreuses patrouilles, la ville devait être en alerte permanente depuis l’attaque de Willendorf. Squall s’approcha de la porte qui menait sur le hall du palais, celle-ci s’ouvrit d’elle-même à son approche, découvrant un vieil homme qui l’attendait au milieu de la salle. Méntirius s’approcha de lui en souriant et en écartant les bras comme si il voulait l’enlacer. Squall resta immobile et impassible devant son maître qui sembla comprendre que l’époque où il lui faisait confiance était révolue.

-Squall, je suis heureux de te revoir en un seul morceau. Lui dit son maître. Vient, nous avons à parler.

Squall suivit Méntirius dans les couloirs déserts du palais, marchant en retrait par rapport à lui, sa capuche voilant son visage, Squall se sentit rattrapé par son passé. Avant, on le surnommé « L’ombre » de Méntirius à cause de ça, le suivant comme son ombre à travers les couloirs, une forme noir silencieuse. Squall accéléra pour se retrouver à sa hauteur, ils traversèrent de nombreux couloirs déserts et gravirent plusieurs escaliers pour finalement arriver sur un balcon qui donnait une vue plongeante sur la cité en contrebas.
Méntirius posa ses mains sur le bord du balcon et resta silencieux pendant quelques minutes, contemplant l’horizon qui commençait lentement à s’éclaircir.

-J’ai une mission à te confier Squall. Commença Méntirius. Une mission que toi seul peux…

-Pourquoi ne m’avoir jamais dit qui j’étais ? Coupa Squall d’un ton froid.

Méntirius soupira, ses épaules s’affaissant.

-Squall, j’ai voulu te le dire des centaines de fois…mais, le conseil…non. J’ai été lâche Squall. Pendant des années, j’ai trouvé des excuses pour ne pas te le dire…tu étais trop jeune, tu n’étais pas prêt, tu avais trop souffert,…et ce fut ainsi jusqu’à maintenant. Mais maintenant tu sais qui tu es, quel fardeau pèse sur tes épaules.

-Comme si j’étais responsable de ce que je suis. Lâcha Squall d’un ton méprisant. Pendant des années je me suis sentit…sal…comme si j’étais un affront à cet endroit, je pensais que les autres avaient raison de me haïr. Et puis il m’a fallut frôler la mort pour apprendre qui était mon père, Ashen-Shugar…dites moi. Ai-je vraiment oublié cette conversation que vous avez eu avec le conseil après que j’ai attaqué Seifer…ou bien l’aviez vous enfouit dans ma mémoire dans l’espoir que je ne m’en souvienne plus ?

-Squall, tu dois comprendre qu’à l’époque j’avais peur pour toi. Chaque jour je devais convaincre les autres membres du conseil que tu pouvais changer…

-Changer ?! Explosa Squall. Pourquoi voudrais-je changer ?! Je suis ce que je suis, un vampire, un vampire de pur sang avec une âme, descendant d’Ashen-Shugar. Je n’ai plus honte maintenant.

-Mais réalises tu ce que tu dis ? Demanda Méntirius d’un ton suppliant. Tu parles…comme ton père. Avant la guerre il n’était pas différent de toi, puis il a changé…Squall je t’en supplie, ne devient pas comme lui.

-Vous le connaissiez avant ? Et c’est donc ça que vous avez tellement craint ? Que je devienne comme lui ? Depuis tout ce temps, je pensais que vous saviez lorsque je vous mentais parce que vous me connaissiez comme personne…mais je crois plutôt que vous savez reconnaître les mensonges car ils n’ont plus aucun secret pour vous.

-Ca suffit Squall. Coupa Méntirius d’une voix ferme. Je sais que tu m’en veux et que tu as de bonnes raisons pour cela mais nous n’avons pas le temps pour ça. J’ai une mission pour toi, j’ai besoin que tu te rendes au nord, bien au delà des Montagnes de Noires. Nous n’avons plus de nouvelles de Arutha et de ses hommes, il se peut qu’ils aient échoué dans leur tentative pour retarder les armées noires. Je veux que tu te rendes là bas et que tu voies par toi-même ce qui s’y passe.

Squall soupira et tourna le dos à Méntirius et au soleil qui se levait à l’horizon.

-Pourquoi moi ? Demanda Squall irrité.

-Parce que toi seul dans ce palais peux te vanter de pouvoir traverser le désert de glace sans mourir par le froid ou être arrêté par les patrouilles des elfes noirs...

-Seifer pourrait tout aussi bien s'en charger.

-Ne dit pas d'idioties, il refuserait n'importe quelle mission venant de moi, et encore plus si je lui confie en raison de...parcqu'il est un vampire. Squall, il se passe des choses ici, l’Ordre ne contrôle plus rien et tu le sais. Chaque membre du conseil ne recherche plus que son intérêt personnel, ils se cachent tous dans l’ombre avec leurs apprentis et cherchent différents moyens pour accroître leur pouvoir, c’est une lutte d’influence au conseil.

-Même si il me méprise pour ce que je suis, au moins Traisk semble au dessus de tout ça.

Méntirius eu un bref moment d’hésitation, comme si il voulait dire quelque chose de déplaisant, mais il se ravisa et fit comme si de rien n’était.

-Méfie toi de tout le monde Squall, il y a bien plus d’ennemis autour de nous que tu ne peux le penser.
Et ce n’est pas tout, Ashen-Shugar s’est montré trop tôt, il bénéficiait de tout le temps qu’il souhaitait pour attaquer Willendorf mais il a prit un gros risque en se montrant au grand jour et en attaquant Willendorf avec si peu de troupes, il est pressé, ça ne lui ressemble pas. Ton père était plutôt…perfectionniste pendant la guerre Noire, je veux dire que lorsqu’il choisissait de détruire une cité, il détruisait absolument tout ce qui le séparait d’elle, il ne s’abaissait que rarement à prendre ses adversaires de surprise.

-Et maintenant tout Nosgoth sait qu’il est de retour. Finit Squall. Ottmar a envoyé des émissaires à Lyam et à Salazar pour les prévenir de son retour.

-Je sais. Soupira Méntirius. Mais je crains que cela n’ai servit à rien, les espions de Lyam et de Salazar ont dû leur rapporter la nouvelle du retour d’Ashen-Shugar dès le lendemain de la bataille, si Ottmar leur a dit ouvertement je pense que c’était dans l’espoir de reformer l’ancienne coalition qui unifia autrefois les 3 hommes les plus puissants de Nosgoth contre Armengar. Mais les temps ont changé, Lyam est un descendant de la famille impériale, il se considère comme l’héritier du trône et revendique la protection du jeune Empereur, mais Salazar se sert de ce dernier pour accroître son pouvoir et cela Lyam ne le pardonnera jamais, il refusera de s’allier à nouveau avec lui et Salazar est devenu bien trop fière pour s’allier avec qui que ce soit. Il faut se rendre à l’évidence Squall, si le nord déferle à nouveau sur nous, il n’y aura personne pour l’arrêter...dans le meilleur des cas, Lyam donnera son aide à Ottmar ainsi que les elfes et les nains. Mais Salazar possède la plus grande armée de Nosgtoh et sans lui nous ne tiendront peut être pas l'hiver qui approche, le froid a franchit les montagnes noires Squall, l'hiver eternelle qui règne sur le nord descend vers le sud, je ne sais pas par quel moyen ton père y est parvenu mais la malediction s'étand. Même si nous repoussons les armées noires, la glace finira par recouvrir tout Nosgoth si nous ne trouvons pas un moyen de l'en empécher.

Squall soupira à son tour, comment la situation s’était-elle détériorée ainsi ? A entendre Méntirius, Nosgoth était déjà condamné.

-J’accepte. Dit Squall avant de quitter le balcon, laissant Méntirius seul.

Méntirius resta plusieurs minutes à regarder le soleil se lever sur Kalegia, observant la cité qui se réveillait lentement.

-C’est curieux, mais plus le temps passe, plus il me rappel quelqu’un que nous avons connut. Dit une voix sarcastique dans son dos. Pas toi ?

Traisk se joignit à Méntirius appuyé sur le bord du balcon.

-Il faudra bien te rendre à l’évidence, ton petit protégé grandit et comme son père autrefois, il va changer…énormément changer. Continua Traisk. Peut être serait-il temps de…le surveiller avec plus d’attention ?

Méntirius s’éloigna d’un pas rapide.

-Tache de tenir en laisse ton apprenti avant de mettre en doute le mien, c’est un jeu dangereux auquel tu joues avec lui. Lâcha Méntirius avec rage avant de partir.

-Tout comme toi. Répondit Traisk à mi-voix avant de disparaître à son tour dans les couloirs du palais.

Bon ba comme personne d'autre ne veux poster ba je continus moi.

Squall traversait les couloirs du palais presque en courant, bientôt les couloirs seraient envahit par des centaines de membres de l’Ordre et il préférait en croiser le moins possible. Squall emprunta quelques passages secrets dissimulés dans les ombres ou par des sorts mineurs. Il arriva finalement devant une porte de fer rouillée sans poignets dans un couloir bien en dessous de la surface, éclairé seulement par quelques torches. Squall passa sa main sur la porte et celle-ci s’ouvrit sans bruit. La minuscule pièce dans laquelle il venait d’entrer était sa chambre, éclairée par quelques sphères bleues comme celles qui flottaient au dessus de Kalegia la nuit. Elle ne contenait qu’un lit et une vieille armoire mais pourtant il était difficile de se déplacer à cause des centaines de livres éparpillés sur le sol, certains formant des piles qui allaient jusqu’au plafond. Squall eu un bref sourire en se souvenant des nombreuses fois où Méntirius se lamentait de son faible sens du rangement comme il disait en entrant dans sa chambre. Squall ouvrit son armoire et attrapa quelques capes et des vêtements chauds, même si le froid ne risquait pas de le tuer il valait mieux se couvrir le plus possible, les neiges éternelles et les glaces du nord reflétaient très bien la lumière et les tempêtes qui soufflaient là-bas pouvaient très bien lui arracher sa capuche.
Il fourra le tout dans un vieux sac qu’il mit à son épaule, il fut sur le point de partir avant de se souvenir qu’il avait oublié quelque chose de primordial. Il se dirigea vers son lit qu’il déplaça d’un mouvement de bras, il y avait fait il y a longtemps sous une pierre une cache. Il enleva la pierre qui ressortait légèrement par rapport aux autres et en sortit une boite de bois. Il l’ouvrit avec précautions et en retira un pendentif, c’était un petit rubis incrusté dans une petite circulaire en or, à l’arrière de la plaque figuraient deux lettres dans une langue que Squall avait été incapable de reconnaître, même Méntirius avait avoué son incapacité à l’aider. D’après ce dernier, ce bijou avait appartenu à sa mère. Squall le mit à son cou et le cacha sous ses vêtements, lorsqu’il était plus jeune il le sortait souvent lorsqu’il était dans sa chambre dans l’espoir de se souvenir de sa mère mais il ne le portait jamais sur lui de peur de le perdre, cependant, à présent il ne savait pas si il reviendrait jamais ici.
Squall sortit de sa chambre et emprunta le chemin le plus court pour sortir du palais par les écuries, il y prendrait un cheval et partirait droit vers le passe Noir qui menait dans les plaines du nord. Après avoir croisé plusieurs jeunes apprentis dans les couloirs, Squall tomba nez à nez avec Traisk et un jeune homme blond vêtu de noir, une capuche rabattu sur le visage, Seifer.

-Ha Squall, justement la personne que je voulais voir. Dit Traisk d’un air faussement ravi.

-Pardonnez moi maître mais l’air est devenu nauséabond ici, je préfère m’en aller. Marmonna Seifer avant de partir.

-Fait donc, je devais parler avec notre ami seul à seul de toute manière. Répondit Traisk en souriant. Marchons voulez vous ?

Squall soupira et lui emboîta le pas, ils traversèrent de nombreux couloirs très fréquentés, Squal savait que Traisk faisait exprès de s’afficher avec lui mais sans savoir exactement pourquoi. Ils arrivèrent dans une petite bibliothèque qui n’accueillait apparemment personne à cette heure. Traisk l’entraîna dans le fond de la pièce et s’arrêta finalement dans un rayon où ils étaient à l’abri d’éventuels regards.

-Alors comme ça on vous envoie dans le nord ? Demanda Traisk d’un ton faussement intéressé. Vous devez être ravi, c’est le retour au pays pour vous.

-C’est une mission comme une autre. Répondit sèchement Squall.

-Bien sur, mais ce sera peut être aussi l’occasion de retrouver la famille non ?

-Je n’ai pas l’intention de vous trahir, j’ai pour mission de voir ce qu’il est arrivé à Arutha, c’est tout. Vous auriez préféré que ce soit à Seifer qu’on ait donné cette mission c’est ça ?

-Non bien sur mais qui sait ce qui pourrait arriver si vous croisiez votre père…quelles fâcheuses conséquences cela aurait pour nous tous. Je n’aimerais pas avoir à faire un choix…difficile.

-Si vous souhaitez tellement ma mort pourquoi m’avoir aidé à m’échapper du labyrinthe d’Ottmar lorsque celui-ci s’effondrait, vous auriez dut m’y laisser mourir si le fait que je sois en vie vous répugne autant ! S’emporta Squall qui ne supportait plus le jeu de Traisk.

Traisk sembla surpris par la réaction de Squall, mais Squall savait que Traisk n’était pas homme à se faire impressionner par quelqu’un qui perdait son sang froid. Ce n’était pas sa réaction qui l’avait surpris…ce n’était pas lui qui l’avait aidé à s’échapper des souterrains.

-Disons que parfois mon humanité parle avant ma raison. Se rattrapa Traisk même si il savait qu’il était trop tard. Mais les choses sont faites. Son regard se fit plus sombre, plongeant dans celui de Squall. Mais sachez que même là haut je continuerais de vous surveiller, si vous tentez quoique ce soit contre nous, je le saurais et je serais prêt à vous le faire payer.

Squall soutint le regard de Traisk qui le regardait avec haine, comment un homme pouvait il être aussi méprisant, posséder une telle haine.

-Vous pouvez y aller, souvenez vous bien de ce que je vous ai dit.

Squall commença à s’éloigner rapidement, souhaitant quitter cet endroit. Mais il s’arrêta à mis chemin entre la sortit et Traisk, il se retourna vers lui.

-Vous savez, j’ai appris quelque chose sur les hommes, vous avez tous peur de ce que vous ne connaissez et ne contrôlez pas. Cruensius avait peur du futur, Ottmar avait peur de la Bouche des Enfers jusqu’à nier son existence, et vous et Méntirius avez peur de moi…car jamais aucun de vous ne me contrôlera.

Squall s’en alla laissant Traisk seul à fixer l’endroit où il se trouvait auparavant.

-Lorsque ton père t’aura enrôlé, prie pour qu’il te donne la force de me résister car je n’aurais aucune pitié pour toi… Murmura Traisk.

Squall s’éloignait lentement de Kalegia, il jeta un dernier regard vers la cité et son palais, sachant qu’il n’y reposerait jamais les pieds, après cette mission il disparaîtrait. Mais pour l’instant il devait franchir les Montagnes noires, ils ne les voyait même pas d’ici. Elles étaient encore loin au nord de l’autre côté du royaume Ylianor, domaine de Salazar. La route risquait d’être longue.

Le grand prêtre du temple d'Asuka à Willendorf s’agenouilla devant une fresque représentant son maître tenant le soleil entre les mains, apportant la lumière sur Nosgoth et aidant Drusala à y créer la vie.
Le temple n’était éclairé que par quelques bougies, les murs ne brillaient pas encore de leur éclat doré et les vitraux n’étaient pas encore traversé par la lumière du soleil. Lorsque le jour allait se lever, les rayons du soleil allaient déverser un flot de lumière dans le temple qui brillerait alors de mille feux.
Le grand prêtre avait voué sa vie entière à son maître, depuis son enfance passée dans ce même temple où il avait grandi, la guerre avait enlevé leurs foyers et leurs familles à bien des enfants autrefois. Depuis qu’il avait décidé d’être son serviteur toute sa vie, le grand prêtre se levait chaque matin avant l’aube pour prier son maître, il appelait ça avec amusement lui souhaiter la bienvenu. A cette heure il n’y avait personne d’autre que lui dans le temple, il aimait ce moment de solitude à prier son maître.
Une ombre fugitive se glissa sans bruit dans le dos du vieil homme, le son d’une lame qu’on sortait d’un fourreau résonna dans le temple. L’assassin planta son arme dans le dos du vieil homme qui eu le souffle coupé, ne parvenant pas à crier à sa douleur. Profitant des dernières secondes de vie de sa victime, l’assassin se pencha pour murmurer à l’oreille du grand prêtre qui écarquilla les yeux de terreur.
L’assassin retira son katana et le corps sans vie de sa victime s’écroula en silence. L’assassin nettoya le sang sur la lame en prenant un pan de la robe de cérémonie de grand prêtre. L’assassin jeta un regard de mépris sur la fresque devant laquelle gisait le cadavre du grand prêtre et cracha dessus, satisfait, il s’enfonça dans les ténèbres.

Bon DC, t'es gentil tes exams sont fini maintenant, alors tu BOUGES TON CUL!!! madgun

Euh Locke, j'crois que tu peux poster ta partie, DC pourr se faire un autre flashback Mr. Green

Mais heu, j'ai pas envie de faire comme DS Sad

Bon ba moi j'vais faire le DS alors! Mr. Green

Drake entra dans le temple d’Asuka, le dieu de la Lumière. Il leva une main devant lui pour se protéger de la lumière qui l’aveugla, le temple était toujours aussi lumineux…malgré le cadavre qui y avait été retrouvé. Le grand prêtre d’Asuka avait été assassiné, on avait retrouvé son corps le matin même. Drake avait insisté pour aller lui-même sur les lieux.
Il repéra les gardes regroupés autour du corps du vieil homme devant une fresque, un prêtre était en train de hurler contre un des jeunes gardes.

-C’est un affront ! Hurla t’il. Vous devez nous laisser nous occuper de notre frère ! Il doit subir les rituels pour son passage et au plus vite !

-S’il vous plait monseigneur. Coupa Drake en se positionnant entre le prêtre et le jeune garde qui semblait soulagé. Nous avons besoins de laisser le corps du défunt tel qu’il a été trouvé pour le moment, laissez moi l’examiner et je vous promets que dans quelques minutes vous pourrez faire votre devoir.

Drake n’attendit pas la réponse du prêtre et se retourna vers le corps du grand prêtre, il n’entendit seulement une série de juron derrière lui.

-Il n’a pas été bougé depuis sa découverte ? Demanda Drake à un garde.

-Non je l’ai trouvé ainsi. Répondit le garde. J’avais pour habitude de venir ici chaque matin avant d’aller prendre mon tour de garde, et…

Mais Drake ne l’écoutait déjà plus, il s’agenouilla près du corps et le regarda sous plusieurs angles. Le vieil homme avait été tué d’un seul coup avec une lame qu’il jugeait appartenir à un katana orientale, une arme peu répandue en temps normale à Willendorf. La mare de sang sous le vieil homme indiquait qu’il avait été transperçait entièrement, ce qui excluait un poignard, la blessure était trop net pour avoir été faite avec une épée large et une rapière n’aurait pas put transpercer entièrement un homme, la lame n’aurait pas traversée la cage thoracique, donc Drake jugeait que seul un katana avait put tuer l’homme de cette façon. Ceux qui les fabriquaient les gardaient généralement pour eux, ils vivaient le long de la côté de la Triste mer à l’autre bout de l’ancien Empire. Mais à cause du tournoi, de nombreuses personnes venant de tout Nosgoth étaient présentes à Willendorf…dont de nombreux orientaux ou bien même n’importe quel guerrier assez fortuné pour s’offrir une de ces armes très recherchées.
Drake fouilla le corps du défunt, ce qui provoqua la furie du prêtre derrière lui que les gardes tentaient de retenir tant bien que mal. Il trouva une bourse contenant un peu d’or, même si il avait exclu le crime crapuleux au moins il en était persuadé maintenant. Il ne trouva rien d’autres dans les vêtements du prêtre. Drake s’apprêta à se relever lorsqu’il remarqua que l’homme avait quelque chose dans sa main, il ouvrit les doigts raidis du prêtre et lui prit le pendentif qu’il tenait…ou plutôt qu’on lui avait mit dans la main.
Le sang de Drake se glaça, il tenait dans sa main un pendentif de métal noir, représentant un dragon prenant son envol. Une seule fois il avait vu une telle chose, il y a bien longtemps lorsqu’il était jeune, son maître d’arme lui avait montré un semblable. Le pendentif d’un Fils de Valherus, la guilde des assassins la plus redoutée de Nosgoth, ils vouaient un culte sans limite au dieu des ténèbres et laissaient sur chacune de leurs victimes un pendentif pour marquer leur passage. Tous connaissaient les Fils de Valherus même si la plupart des personnes croyaient qu’ils n’étaient qu’une légende ou qu’ils avaient disparut. Drake savait qu’ils n’appartenaient ni aux mythes ni au passé, son ancien maître l’avait toujours mit en garde contre eux, et en plus il avait une preuve formelle de leur existence dans sa main.
Drake se leva et chargea un officier de prévenir le roi de sa découverte, il demanda à ce qu’on fasse passer le mot chez les gardes de la cité qu’ils devaient surveiller les personnes armées d’armes orientales mais sans pour autant donner la raison de cette surveillance. La mort du grand prêtre devait pour l’instant ne pas s’ébruiter, l’assassin si il était encore là ne devait pas être traqué trop ouvertement.
Drake sortit du temple, le soleil continuait son ascension dans le ciel et la ville s’éveillait. Il savait où il pourrait avoir des renseignements sur les Fils de Valherus, le temple de Lims-Kragma était connut comme étant un point de rencontre avec les guildes d’assassins, des voleurs et toutes sortes de criminels. Bien que la plupart des soldats refusent de s’y rendre à cause de leurs superstitions, Drake lui ne craignait pas les légendes.
Drake ouvrit l’une des portes du grand temple, laissant entrer un mince rideau de lumière dans l’endroit plongé dans les ténèbres. Le temple de Lims-Kragma était à l’opposé de celui d’Asuka, autant celui d’Asuka était remplit de lumière et ses murs étaient d’une couleur dorée, autant celui de Lims-Kragma était sombre et sale. Drake repéra la prêtresse de la déesse de la mort en train de prier devant l’autel où se dressait une immense statué de sa maîtresse, tenant dans une de sa main droite un filet avec lequel elle emmenait les défunts dans son royaume et dans l’autre un rouleau de parchemin sur lequel était écrit les noms de tous les mortels destinés à la rejoindre. A mesure que Drake s’avançait dans le temple, il voyait des ombres qui longeaient les murs pour sortir du temple après avoir reconnut le capitaine. Drake s’arrêta en bas de l’autel et se racla la gorge pour faire part de sa présence.
La prêtresse se releva et se retourna, apparemment offusqué d’après le regard qu’elle posa sur lui. La seule chose visible chez la femme était ses yeux par-dessus le voile noir qui cachait son visage mais Drake savait qu’elle était plutôt jeune. Elle salua la statue de la déesse et descendit les quelques marches qui donnaient sur l’autel.

-Puis-je savoir le motif de votre visite capitaine ? Demanda-t-elle d’une voix glaciale.

-J’aurais besoin d’informations. Répondit Drake sans s’offusquer du ton de la prêtresse.

-J’espère que vous saurez vous montrer moins brutal que votre homologue, le capitaine Ackyro.

-Je ne sais rien de la venue de sieur Ackyro ici mais je n’aurais aucune raison de me montrer…persuasif si vous ne m’en donnez pas de raison. Je sais que des gens viennent ici pour…faire leurs affaires.

-C’est malheureusement vrai capitaine, mais ce qu’ils font ici ne me regarde pas. Je m’occupe de mon temple sans leur poser de questions et eux me mettent à l’abri des profanateurs et des voleurs, choses que les gardes de la cité ne font pas à cause de la réputation de ma maîtresse.

-Ces personnes seraient elles des membres des Fils de Valherus ?

Les yeux de la prêtresse ne laissèrent rien transparaitre mais Drake crut voir un frisson traverser le corps de la jeune femme.

-Vous devriez savoir que ces hommes…si on peut les appeler ainsi, n’éprouvent que mépris pour toute autre divinité que leur père spirituel. Dois-je comprendre qu’un meurtre a eu lieu ?

-Oui mais je ne peux rien dire, vous en revanche, que savez vous sur ces assassins ?

-Très peu de choses, ils sont très discrets. Je ne sais pas comment les contacter, à part lors de leurs assassinats c’est comme si ils n’existaient pas. On ne les voit pas, on ne les entend pas jusqu’à ce qu’un de leur médaillon apparaisse dans le creux de la main d’un mort. Je sais en revanche qu’ils pratiquent la magie noire, la Maho. Ce ne sont pas de simples assassins capitaine, c’est plus une secte qu’autre chose, ils auraient un temple à ce qu’on dit et ce serait là qu’on pourrait les contacter. Mais son emplacement est inconnu même si j’ai une petite idée sur la région où il se trouverait.

-Où ça ? Demanda Drake.

-A votre avis ? Fit la prêtresse en levant un sourcil.

-Les terres maudites. Répondit Drake en soupirant. J’ai bien peur que cet assassina soit bien plus grave que je ne pensais. Il faut que j’en parle au roi, merci pour votre aide.

Drake repartit rapidement vers l’entrée du temple avant d’entendre la prêtresse l’appeler, Drake se retourna, elle avait hotté son voile, divulguant un visage d’une grande beauté malgré sa pâleur.

-Capitaine, une dernière chose. Ceux qui sont victimes des fils de Valherus ne trouveront jamais le repos éternel ni le chemin vers le royaume de ma maîtresse. Si vous avez besoin d’aide, sachez que vous pourrez compter sur moi et celle que je sers.

C'est bien, mais par contre j'élabore en ce moment les différents entre les dieux avec la guerre du Chaos... et aussi le pourquoi Valherus s'est retrouvé en enfer ^^
Donc faut éviter de dire que tel dieu aime pas tel autre n'importe comment... mais c'est bien trouvé l'histoire des âmes qui trouvent pas de repos DS Mr. Green

PS : Cette remarque est pour tout le monde tongue

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