Final Fantasy Guardians
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 Oblivion

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Dark Squall Ier
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Dark Squall Ier


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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeMar 18 Juil - 17:30

Locke a écrit:
PS : Cette remarque est pour tout le monde tongue

Tout l'monde ? scratch Mr. Green
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Locke
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Locke


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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeMar 18 Juil - 17:56

Bah oui, je voulais pas te vexer Mr. Green Je me demande bien pourquoi d'ailleurs? scratch Mr.Red
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeJeu 20 Juil - 5:37

Drake sortit de la salle du trône où le roi l’avait reçu pendant quelques minutes, Drake lui avait fait part de ses découvertes sur les Fils de Valherus. Bien qu’Ottmar sembla prendre cette affaire très au sérieux et exigea à ce que le coupable soit rapidement arrêté, Drake l’avait trouvé préoccupé par une autre affaire, le roi ne l’avait reçu qu’une dizaine de minutes et l’avait congédié comme si sa présence le dérangeait.
Drake secoua la tête pour chasser ces sombres pensées, bien sûr que son maître était préoccupé, il était le roi d’un puissant royaume dont la capitale avait subit une attaque de grande ampleur quelques jours auparavant. Seul un fou n’aurait pas son lot de soucis en de telles circonstances.
Drake sortit de palais en se rendit dans la cour du château qui se trouvait entre la seconde muraille et le palais lui-même. De nombreux soldats patrouillaient sur les remparts, d’autres étaient en plein exercice tandis que d’autres traversaient la cour de long en large, venant de la cité et repartant aussitôt en portant des messages. Six officiers se présentèrent à lui, parmi eux, Drake reconnu un visage sans pouvoir lui donner de nom.


-Vous. Fit Drake. Vous me dîtes quelque chose, quel est votre nom ?

-Sergent Brake mon capitaine, mes cavaliers et moi étions venus à votre secours lors de la bataille devant la porte.

-Je me souviens de vous.
Lui dit Drake avec un sourire. Heureux de voir que vous vous en êtes sortit. Très bien, j’ai une mission importante à vous confier. Ce matin le corps du grand prêtre d’Azuka a été découvert dans son temple, il a été assassiné par un Fils de Valherus.

Drake ne prêta aucune attention aux expressions surprises qu’affichaient les visages des officiers en face de lui et continua.

-J’ai déjà donné l’ordre à ce que les soldats de la cité prêtent attention à des étrangers portants un katana orientale, il semblerait que ce soit l’arme du crime, cependant il est fort possible pour que l’assassin se soit débarrassé de son arme. Donc j’ai besoin que vous preniez les choses en main, je veux que vous interrogiez les marchands, les taverniers, les gardes du Colisée et les mendiants, ordonnez à ce que toute personne qui quitte Willendorf soit interrogée et que chaque caravane soit fouillée. Je veux que vous vous rendiez dans les bordels, les tavernes, les temples, les marchés, fouillez chaque habitations si il le faut mais je veux que cet homme soit retrouvé au plus vite. Vous pouvez prendre autant d’hommes qu’il le faut tant que vous ne dépouillez pas nos murs d’enceinte mais restez tout de même discret, l’assassin sait qu’on le recherche. C’est pourquoi vous allez confirmer la rumeur que le grand prêtre a bien été assassiné et demain à l’aube je veux que l’on annonce publiquement que son meurtrier a été trouvé et emprisonné en attendant son exécution. Si on est assez convainquant il pensera qu’on s’est trompé ou bien qu’on a prit le premier mendiant venu pour l’accuser, ça nous permettra de continuer nos recherches un peu plus longtemps. Si vous n’avez pas de question je vous suggère de vous mettre très vite au travail !

Les officiers le saluèrent avant de s’éloigner en courant vers les écuries où chacun prit un cheval, Drake aperçut Brake donner des instructions aux autres officiers, répartissant entre eux les taches. Ce garçon était prometteur pensa Drake, si il continuait ainsi peut être le prendrait il directement sous ses ordres parmi ses troupes personnelles.
Drake regarda les six cavaliers s’en aller par la porte de la muraille intérieure, lorsqu’il se tourna pour aller chercher son cheval dans les écuries, il se retrouva face à un vieil homme qui le fixait intensément. Drake sursauta légèrement, surprit par la présence de l’homme qu’il n’avait pas entendu arriver.

-Pardonnez mon intrusion capitaine, je ne voulais pas vous surprendre. Fit le vieil homme d’une voix rauque.

Drake regarda de bas en haut le vieil homme qui se tenait devant lui, il y avait quelque chose de dérangeant chez cet individu que Drake n’arrivait pas à déterminer, il portait une longue robe grise qu’il avait visiblement porté pendant des jours et était tachée de terre, Drake remarqua qu’il était pied nu, ses pieds étaient maculés de terre. Le vieil homme s’appuyait sur un bâton qui ressemblait plus à une vieille branche morte qu’autre chose. Malgré qu’il ne soit pas d’une stature imposante, Drake le trouvait même très maigre il y avait quelque chose d’inquiétant chez cet homme, ses yeux semblaient le sonder au plus profond de son âme. Son visage était encadré par une épaisse barbe noire, ses cheveux tout aussi noirs semblaient très sales et abîmés.


-Etes-vous sûr que vous avez le droit de vous trouver ici ? Demanda Drake soupçonnait le vieil homme d’être un mendiant.

Le vieil homme eu un petit rire amusé, semblable au grognement d’une bête.


-Pardonnez-moi, moi et les miens parcourons ces terres depuis des temps immémoriaux sans avoir à nous justifier devant quiconque alors comprenez que cela m’amuse. Ne vous en faîte pas, ma présence ici sera très courte et je ne provoquerais aucun trouble…et ne demanderais l’aumône à personne. Ajouta-t-il avec un sourire de malice.

Drake leva un sourcil, surprit par ce que venait de dire le vieillard.


-Vous et les votre vous dites ?

-Oui, bien sûr vous ne connaissez pas les mien, peu de créatures se souviennent de nous. Je me nomme Draynark, je suis ici pour vous avertir que de grands dangers vous guettent, bien plus terribles et plus sombre que les épreuves que vous avez vécu jusqu’à maintenant, enfant de la destiné.

-Enfant de la destiné ?
Répéta Drake qui commençait sérieusement à douter de la santé mentale de son interlocuteur.

-Oui, ceux qui sont nés pour affronter les événements qui vont bientôt se déchainer. Mais ne vous en faites pas, vous n’êtes pas le seul en cette cité, il y en a d’autres ici. D’ailleurs je trouve cela merveilleux le destin, les tournures qu’il peut prendre sont tellement ironiques, c’est comme si vous et les autres aviez été attiré ici, là où tout à commencé et ou tout prendra fin…même si maintenant le dernier est partit pour le nord.

Draynark poussa un autre de ses rires rauques en secouant la tête.


-Pardonnez mon enthousiasme, cela faisait si longtemps que je n’avais pas quitté Loren que je m’émerveille de tout en ce moment…ne vous en faites pas, même si de sombres heures sont à venir les ténèbres cèdent toujours place à la lumière. Tout ira bien je peux vous le promettre et lorsque vous aurez besoin d’aide je serais là.

Draynark posa sa main sur l’épaule de Drake qui sentit un frisson parcourir son corps. Le vieil homme fit demi-tour et se dirigea vers la porte de la muraille intérieure pour aller à la cité.

- Où allez-vous ? Demanda Drake surprit.

-Je vous l’ai dit. Répondit Draynark sans se retourner. Il y a d’autres enfants de la destiné à Willendorf, c’est mon devoir d’aller les guider tout comme je viens de le faire pour vous.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeVen 21 Juil - 18:51

Brake resta debout devant l’entrée de l’auberge du Guerrier Borgne, regardant l’enseigne qui se balançait faiblement en grinçant. Brake eu un léger sourire devant l’ironie de la chose, jetant un regard vers l’écurie de l’auberge où attendaient Drake et huit soldats prêts à prendre d’assaut l’auberge en cas de besoin. Brake soupira et entra dans l’auberge, il fut accueilli par une légère fumée qui flottait à quelques mètres du sol, dut à certains clients qui fumaient la pipe et par le bruit habituel des discussions, des choppes de bières que l’on posait ou qui s’entrechoquaient, des jurons que poussaient quelques joueurs de pokers et les rires de quelques clients grisés. Brake était un habitué des tavernes et il appréciait celle-ci, le patron étant un ancien garde du palais qui avait prit sa retraite, pourtant se trouver dans celle-ci en mission le mettait particulièrement mal à l’aise. Assis à une table au milieu de la salle, quatre mercenaires armés jouaient au poker et poussaient quelques exclamations de rage par moment. Brake passa à côté d’eux sans rien dire, jetant un coup d’œil au plus grand qui lui fit un léger signe de tête, indiquant que tout était calme, le soldat jura immédiatement après en jetant ses cartes sur la table, continuant de jouer son rôle à la perfection, quoiqu’un peu trop même. Un ménestrel chantait sur une estrade au fond de la salle en jouant du luth, souriant franchement mais observant la porte de l’auberge en attendant qu’elle s’ouvre. D’autres soldats étaient repartis dans la salle, il y en avait une vingtaine dans la salle commune plus ceux qui attendaient à l’écurie. Brake alla s’asseoir à une table libre non loin des soldats, une jeune femme dont l’allure était aux limites du vulgaire s’approcha de lui. Brake lui demanda une choppe de bière en la remerciant, lui glissant une petite bourse remplit d’argent pour le patron qui avait accepté de prêter son auberge pour la soirée, en souvenir du bon vieux temps avait-il dit à Drake.

Brake repensa aux quatre derniers jours qui venaient de s’écouler, la ville étant en pleine reconstruction après la bataille, ils n’avaient eu aucun mal à obtenir des informations autour d’eux. L’activité permanente qui régnait dans les rues permettait aux informations de circuler rapidement, cependant même si ils avaient découvert plusieurs brigands qui pillaient les habitations détruites et avaient arrêté d’autres voleurs, ils n’avaient rien découvert sur l’assassin de prêtre d’Asuka. C’était comme s’il avait disparut après son méfait, cependant ils avaient finalement apprit après avoir arrêté l’un des dirigeants de la Guilde des voleurs de Willendorf, comment contacter les Fils de Valherus pour leur confier un contrat. Ils avaient déposé dans une urne au temple de Lims-Kragma une bourse remplie d’or et un petit rouleau de parchemin sur lequel était marqué le nom de Brake. Niria, la prêtresse des lieux avait été scandalisée en apprenant que les fils de Valherus se servaient bel et bien de son temple pour contacter leurs “clients“. Le lendemain, ils avaient trouvé un parchemin indiquant qu’ils devaient se rendre à l’auberge du Guerrier Borgne après la tombée de la nuit. Ils avaient réussi à organiser la mission discrètement, postant leurs hommes dans l’auberge plusieurs heures auparavant et avaient averti le patron que du grabuge allait avoir lieu. Brake avait trouvé logique qu’il soit possible de contacter la Guilde des Assassins ailleurs que dans leur prétendu temple des Terres Maudites, le contraire voudrait dire que tous ceux qui voulaient acheter leurs services devaient se rendre dans le nord, ce qui était tout à fait inenvisageable. Cependant cela impliquait que la Guilde possédait à Willendorf des assassins en permanence, ce qui était pour le moins inquiétant.

La porte de l’auberge s’ouvrit, laissant entrer deux hommes, visiblement des mercenaires qui venaient de recevoir leur paye après avoir escorté une caravane pensa Brake. Ils étaient tous les deux vêtus de la même manière, portant une cape trempée par la pluie qui s’était abattu sur eux à l’extérieur, une armure de cuir qui n’avait apparemment jamais servit, des bottes qui arrivaient à mi-cuisse. Ils portaient à leur côté de longues épées crantées tout aussi neuves. Les deux allèrent prendre une bière chacun et s’installèrent à une table à côté de Brake. Les deux lui sourirent amicalement et commencèrent à discuter. Brake attendit plusieurs minutes en observant du coin de l’œil les deux mercenaires qui semblaient ne pas prêter d’attention à lui, il commençait à douter qu’il s’agisse de Fils de Valherus, se demandant si son contact allait venir. La porte de l’auberge s’ouvrit à nouveau, répondant à sa question, un homme portant une longue cape noire à capuchon entra et se dirigea droit vers Brake, gardant son capuchon rabattu sur son visage. L’homme s’assit en face de lui sans attendre d’y être invité, Brake remarqua qu’il avait gardé sa main droite sous sa cape depuis qu’il était entré, l’homme se pencha en avant et chuchota d’une voix glaciale.

-Vous avez un nom ? Demanda-t-il.

Brake vit que l’homme portait une grosse bague noire à sa main gauche, représentant un dragon prenant son envol comme sur le pendentif que lui avait montré Drake, il jeta un œil à ses voisins et vit sans étonnement les mêmes bagues à leurs mains. Brake sortit un parchemin plié de sa tunique et le plaça sur sa gauche. L’homme dut croiser les bras pour saisir le parchemin, l’empêchant de dégainer le poignard qu’il dissimulait sous sa cape. D’un geste fluide et rapide, Brake sortit le poignard caché dans sa botte et le planta dans la main de l’assassin qui fut clouée à la table. Le visage de l’homme n’afficha aucune douleur, se contentant de le regarder avec surprise et haine. Brake se leva de sa chaise qu’il renversa en reculant pour s’éloigner des deux autres Fils de Valherus qui se levèrent.

-Ce sont eux ! Hurla Brake.

Aussitôt les soldats se levèrent de leurs chaises et sortant leurs armes et se jetèrent sur les trois assassins, l’un d’eux fut plaqué au sol par trois soldats tandis que le dernier debout réussit à sortir son épée. Un soldat se précipita sur lui en lui donna un coup en taille, l’assassin le para et rejeta la lame de son adversaire sur le côté pour faire glisser son épée sous la gorge du soldat qui s’écroula en gémissant. Un autre enjamba son camarade tombé et se fit empaler sur l’arme de l’assassin qui avait bondit en avant, le soldat s’écroula à son tour en gargouillant, ses poumons se remplissant de son propre sang. L’assassin tenta de s’échapper en sautant sur les tables avec une adresse impressionnante. Les soldats essayèrent de l’arrêter en vain, l’assassin disparaissant entre leurs doigts, sautant de tables en tables, il sauta à terre devant la porte qui vola en éclat lorsque Drake et ses hommes entrèrent, le capitaine se jeta sur son ennemi qui para la première attaque avec difficulté et fut repoussé en arrière sous le coup féroce de Drake. Aussitôt les soldats de l’auberge le rattrapèrent, mais l’assassin fit tournoyer son épée autour de lui pour les éloigner, Drake s’avança et bloqua la lame de l’homme et saisit une dague à sa ceinture qu’il fit courir le long du ventre de l’assassin qui lâcha son épée. Les soldats le plaquèrent sur le sol et l’assommèrent lorsqu’il tenta de se débattre.


-Tout l’monde va bien ? Demanda Drake lorsque le calme revint.

-Deux d’entre nous sont morts mon capitaine, on a un blessé mais rien de grave. Fit une voix de l’autre côté de la salle.

Drake s’approcha des deux autres prisonniers, celui dont la main avait été transpercé par le poignard Brake était en train d’être dégagé tandis qu’on relevait l’autre qui avait été plaqué au sol. L’assassin se débattit et rejeta un des gardes en arrière, il porta sa main gauche à sa bouche avant que les soldats ne le rattrapent. L’assassin eu un faible sourire puis son corps fut prit de convulsions et s’effondra dans les bras des soldats.


-Du poison. Fit un soldat prenant la bague de l’assassin.

Drake enleva la bague du dernier avant qu’on ne lui dégage la main, Drake ordonna à ce que les deux assassins soient emmenés au palais pour être interrogés. Le cadavre de l’autre fut emmené aussi. Le patron de l’auberge s’approcha de Drake, regardant son auberge dévastée par le court combat qui y avait eu lieu, tandis que les soldats emmenaient les Fils de Valherus vers le palais et les cadavres des leurs tombés au combat.


-Hé ben. Content d’voir que t’as pas pulvérisé mon auberge, j’ai bien eu assez d’chance qu’elle soit pas détruite l’autre jours par les sangs noirs, c’est pas pour que tu t’y mettes aussi.

-Ferme là…
Soupira Drake avant de quitter l’auberge.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeDim 23 Juil - 0:08

Drake observait attentivement les deux Fils de Valherus, tous deux allongés sur des tables, pieds et mains retenus par d’épaisses cordes. Ils avaient été emmenés dans une salle de l’aile ouest du palais, actuellement en rénovation, où ils seraient tranquilles. De hautes fenêtres couvraient les murs de la salle, projetant de faibles lumières orange provenant des feux qui étaient allumés sur les remparts intérieure qui entouraient le palais. Le père Maxens, un prêtre du temple d’Asuka à Willendorf et conseillé du roi s’occupait des blessures des deux prisonniers, celui qui avait été blessé par Drake inquiétait tout particulièrement le prêtre qui appliquait sur sa blessure différents onguents et récitaient différentes formules en passant ses mains sur la blessure. L’assassin poussa un léger gémissement, il eut une convulsion soudaine avant de pousser un soupir. Le père Maxens secoua la tête et se dirigea vers Drake.

-Il est mort. La blessure était grave pourtant je pensais pouvoir le maintenir en vie bien plus longtemps, c’était comme si il refusait d’être soigné. Comme si quelque chose empêchait mes sorts de faire effet, il s’est laissé mourir et l’autre est en train de faire la même chose.

Drake regarda l’autre assassin, son visage était couvert de sueur et il haletait bruyamment.

-Vous n’avez rien réussi à lui soutirer ? Demanda Drake.

-Rien du tout, ils refusent de parler, même avant de mourir l’autre ignorait mes questions et le contact mental que j’ai essayé d’effectuer a échoué comme mes sorts de soin. Il est condamné. Fit-il en regardant l’assassin.

Drake acquiesça et fit signe à Brake qui discutait avec les soldats devant la porte de la salle de venir le rejoindre.


-Sergent, allez immédiatement chercher la prêtresse de Lims-Kragma, prenez un cheval. Ramenez la moi le plus vite possible, dites-lui bien que j’ai besoin d’elle pour une affaire sérieuse, si elle venait à refuser de vous suivre emmenez la de force.

Brake lui fit un salut et partit en courant. Maxens regarda Drake d’un air interrogateur.

-Pourquoi avez-vous besoin d’elle ?

-Cet homme est en train de mourir, je n’ai aucune idée des pouvoirs dont dispose cette femme mais je suppose qu’elle pourrait nous être utile…qu’est-ce qui a bien put interférer avec vos sorts à votre avis ?


Le vieil homme gratta son crâne chauve, l’air soucieux.

-C’est-ce que je me demandais et la réponse n’est pas bonne à entendre. Soit cet homme possédait des pouvoirs magiques assez puissants pour bloquer mes sorts, chose assez peu probable étant donné son état…soit quelqu’un d’autre le faisait pour lui à distance.

-D’après ce que je sais ces hommes pratiquent la Maho, peut-être aurait il put vous contrer malgré sa faiblesse.


Maxens leva les yeux au ciel avec le même air pensif.

-Non. Voyez-vous, avant de me dévouer à Asuka j’étais un chasseur de mages noirs, j’ai eu l’occasion d’étudier quelques ouvrages parlant de la Maho il y a longtemps dans une abbaye d’Ishap assez éloignée, ces prêtres possèdent pratiquement un exemplaire de chaque livre qui a put être écrit dans Nosgoth depuis le IIIème âge, même certains des ouvrages les plus…controversés. D’après ce que j’ai put apprendre sur cette forme de magie, je dirais que nos deux amis n’y ont jamais touché directement mais qu’ils en ont été les cibles, peut-être qu’un mage noir leur a donné des pouvoirs grâce à la Maho mais je ne saurais pas identifier ce qu’ils ont bien put recevoir. Je pense que ce sont ceux qui leur ont donné ces pouvoirs qui ont put interférer.

-Il y a un moyen de les en empêcher ?
Demanda Drake.

-Hum…oui c’est faisable, mais j’aurais besoin d’une dizaine de bougies et de craie, il me faut dessiner un pentagramme au sol pour les y enfermer, si tout est fait comme il faut je pourrais les isoler complètement.

Drake fit signe à un soldat qui était resté à côté de lui, il s’éloigna à son tour en courant. Drake continua de regarder l’assassin qui commençait à prononcer d’une voix faible, comme si il délirait, des paroles incompréhensibles mais pourtant familières à l’oreille de Drake sans qu’il ne fût capable de se souvenir où ils avaient put entendre un tel langage.

-Il n’est pas en train de faire une incantation ? Demanda Drake à Maxens inquiet.

-Non, cette langue m’est familière mais je ne sais plus à quoi elle correspond, au ton je dirais qu’il fait ses adieux à notre monde et à ses proches.

Maxens retourna tenter de retarder le trépas de l’homme. Quelques minutes plus tard deux soldats entrèrent dans la salle, portant plusieurs bougies. Maxens prit la craie que lui avait apporté un soldat et traça un pentagramme autour des tables sur lesquelles étaient allongés les deux hommes, formant un cercle autour du pentacle avec les bougies apportaient par les soldats. Maxens tourna autour du cercle en joignant les mains et prononçant des paroles à voix basse, au bout d’un moment, une faible lumière éclaira les contours du pentacle et disparut aussitôt.

-C’est fait. Dit Maxens à Drake.

La porte derrière eux s’ouvrit, Brake revenant avec Niria, la prêtresse de Lims-Kragma. Maxens salua poliment la prêtresse qui répondit de la même manière avant de s’avancer dans la salle vers le Fils de Valherus qui avait survécu.


-Cet homme ! Fit-elle surprise. C’est un de nos prêtres venus de Rillanon il y de cela quelques mois…soit c’est un serviteur de ma maîtresse qui a embrassé une autre voie…soit il n’est pas celui qu’il prétendait être. Dans les deux cas l’insulte qui a été faite à ma maîtresse est très grave et elle saura le punir. Cela explique comment ils faisaient pour se servir de mon temple comme lieu de contact.

Niria observa l’homme qui semblait ne pas l’voir remarqué, continuant de fixer le plafond et à délirer. Elle observa le pentagramme et les bougies au sol avant de demander à Maxens :

-Vous craigniez une interférence extérieure ?

Le père Maxens lui expliqua ce qui s’était déroulé avant qu’elle n’arrive, lui détaillant les impressions qu’il ressentait lorsqu’il soignait les deux blessés et tentait d’entrer en contact avec leurs esprits. Niria regarda l’homme qui gémissait en tirant sur ses liens.

-Peut-être pourrais-je le convaincre de se montrer plus coopératif avant son trépas…sinon je serais forcé de le ramener.

Les soldats qui entendirent les paroles de la prêtresse sursautèrent, même Drake fut ébranlé par ce qu’il venait d’entendre. On attribuait bien des pouvoirs aux prêtres de Lims-Kragma, l’un d’entre eux était de pouvoir ramener des morts à la vie et de les manipuler à leur guise, cette pratique, considérée comme de la Nécromancie, était fermement condamnée par la loi car assimilé à la Maho, la magie noire.

- Pardonnez-moi madame mais je ne sais pas si je peux vous permettre une telle chose. Intervint Drake.

-Capitaine, je sais que la loi condamne ce genre de pratique mais ce n’est pas de la magie noire, c’est un don que m’octroie ma maîtresse à moi et aux plus hauts membres de mon ordre, mais ne nous en servons qu’en cas d’extrêmes nécessités et condamnons nous même ces choses. Les Nécromanciens raniment des cadavres, ils n’ont aucune volonté propre, nous nous ramenons temporairement les âmes des défunts depuis le royaume de ma maîtresse pour leur parler avant des les y renvoyer. De plus si notre assassin se montre raisonnable je n’aurais pas à le faire.

Sans plus attendre, Niria enjamba les bougies autour du pentagramme pour se placer devant la table du dernier assassin mourant, elle lui prit la tête entre ses deux mains et ferma les yeux, se mettant à chuchoter quelques paroles.

-Quoi qu’il arrive ne laissez pas une bougie s’éteindre. Dit Maxens à Drake. Je ne sais pas qui nous empêche d’interroger cet homme mais maintenant que nous l’avons contré…si jamais le sceau est brisé les conséquences en seraient catastrophiques…et plus encore si notre prêtresse est forcée de ramener ce pauvre homme.

Drake jeta un coup d’œil à Maxens, surprit qu’il qualifie de pauvre homme l’assassin.
Son attention se reporta sur Niria qui continuait de prononcer des mots sans fin dans une langue douce à l’oreille mais d’une signification qu’il savait terrible.


- Entends-moi. Dit-elle dans la langue des hommes. Toi qui a trahit celle à qui nos sommes tous destinés, chaque seconde qui s’écoule te rapproche du royaume de celle qui gouverne l’autre monde. Toi dont le temps est bientôt écoulé, tu peux encore expier tes péchés et entrer dans le royaume de Lims-Kragma sans peur, qui sers-tu ?

L’homme eu un faible sourire et se mit à ricaner, du sang s’échappa de sa bouche et il commença à s’étouffer dans son propre sang qui s’écoulait de sa bouche. Niria ne lâcha pas la tête de l’homme agité de convulsions et murmura d’autres mots. Aussitôt l’homme se calma bien que le sang continuait de s’écouler de sa bouche et ses yeux se fermèrent.

-Je l’ai apaisé avant de l’envoyer à ma maîtresse. Expliqua t’elle aux hommes qui la regardaient avec effroi chez certains. Je suis désolé Maxens, je vais devoir le rappeler.

-Je comprends. Dit-il. Si vous le permettez capitaine je voudrais sortir, je ne désire pas être témoin de cela.

Drake acquiesça et le fit sortir mais lui demanda de rester dans le couloir devant la salle au cas où ils auraient besoin de lui.


Dernière édition par le Dim 23 Juil - 0:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeDim 23 Juil - 0:08

Drake regarda la prêtresse qui n’avait pas bougé, elle était restée au chevet de l’homme, prononçant des incantations. Progressivement les lumières provenant de l’extérieur s’estompèrent, laissant la grande salle seulement éclairée par les bougies au sol. Stupéfait, Drake alla regarder à une fenêtre, il voyait encore les feux sur les remparts mais comme si ils étaient perdus dans la brume, leur lumière ne venant que faiblement dans la salle.

-J’aurais besoin du plus grand calme pour faire ce que je suis sur le point d’accomplir. Leur dit Niria en fermant les yeux, parlant d’une voix forte et impérieuse. Seule une poignée des membres de mon ordre ont un jour eu à ramener quelqu’un et ce depuis la naissance de notre ordre. Ne laissez en aucun cas le pentagramme s’ouvrir, des forces qui ne doivent plus fouler notre sol risqueraient de s’échapper.

Les mots de la prêtresse firent leur effet, Drake vit la peur dans les yeux de ses hommes qui pourtant était des soldats accomplis qui avaient survécu à de nombreux combats. Et bien qu’il ait du mal à le reconnaître, lui-même était terrifié par ce qui se déroulait.
Niria commença à chanter d’une voix claire et douce, loin de la voix glaciale avec laquelle elle parlait habituellement. Bien que les paroles fussent apaisantes, Niria prononçait régulièrement le nom de la déesse de la mort d’une manière qui glaçait le sang dans les veines de ceux qui l’entendaient. A mesure que Niria avançait dans la cérémonie, les paroles se faisaient plus rapides et bien moins douces, elles devenaient fermes et presque agressive. Soudain, la prêtresse se tut, un frisson glaça le corps de Drake qui en fut paralysé, il vit du coin de l’œil certains de ses soldats cacher leurs visages dans leurs mains, comme prit d’une peur enfantine. Un courant d’air glacial traversa la salle, faisant dangereusement vaciller les flammes des bougies qui restèrent cependant allumées, Drake crut apercevoir une légère brume noire se poser au dessus du corps de l’assassin et s’y enfoncer.
Le corps fut traversé d’un spasme et les yeux du mort s’ouvrirent. Les soldats avaient cessé de se cacher le visage et regardaient la scène devant eux. Nira était debout devant le cadavre animé qui gesticulait pathétiquement en tentant d’arracher ses liens.


- Toi qui désormais es le serviteur de ma maîtresse, écoute-moi. Je suis la voix et la main de celle qui nous attend tous. Qui servais-tu avant de rejoindre Lims-Kragma ?

L’homme poussa un long rire sinistre et posa ses yeux sur la prêtresse, la regardant avec cruauté.

-Je ne m’agenouille devant rien ni personne, je suis celui que je sers, ta maîtresse n’es rien.

Les traits de Niria se durcirent et leva la main brusquement au dessus du corps dont le torse se dressa comme happé vers le haut, mais retenu par les liens de ses mains et de ses jambes, l’assassin poussa un long hurlement de douleur.

-Désormais tu es le serviteur de Lims-Kragma et me doit obéissance ! Qui servais-tu ?

-Je suis celui que je sers !
Cria l’assassin. Je sers et je suis le banni, celui qui attend son heure !

Le visage de l’homme commença à dégouliner, non pas de sueur mais c’était sa peau qui coulait. Comme un masque de cire qui fondait, son visage changeait, ses traits se faisaient plus harmonieux, ses yeux s’enfoncèrent dans leurs orbites et devinrent noirs, ses oreilles s’allongèrent et devinrent pointus. Les cheveux de l’assassin autrefois courts et bruns s’allongèrent de virèrent au noir, et finalement sa peau blafarde commença à se ternir pour devenir noire. C’était à présent un moredhel, un elfe noir qui était allongé sur la table. Tous les soldats regardèrent avec horreur le corps qui avait muté, restant muet, Niria resta impassible quand à elle.

-Pourquoi avoir tué le prêtre d’Asuka ? Qui te l’a ordonné ?!

-Je libère la voie pour le jour qui marquera le retour de l’exilé…et ton tour viendra femme.

-Qui t’as chargé de cette mission ? Est-ce Ashen-Shugar ?!


L’elfe noir hurla d’un rire sans joie, toujours aussi cruel et railleur.

-Y a-t-il d’autres Fils de Valherus à Willendorf ?! Que me caches-tu ?!

-Et toi Niria ? Que caches-tu au plus profond de ton âme ?


La prêtresse ouvrit les yeux, choquée par ce que venait de dire le moredhel. L’air dans la salle se glaça et une bourrasque fit s’ouvrir toutes les fenêtres, soufflant les bougies.
Drake hurla mais le son de sa voix fut couvert par le bruit de la tempête autour d’eux et le rire de dément que poussait la créature attachée à la table. Il sentit le sol trembler sous ses pieds et faillit perdre l’équilibre. Au centre de la salle, la créature continuait de rire, tandis que Niria se tenait la tête entre ses mains et tomba à genoux. Les contours du pentagramme au sol s’embrasèrent, luttant contre la tempête, Drake s’avança vers le dessin de flamme. Une main décharnée qui n’avait rien d’humain surgit du sol entre les flammes et commença à s’élever lentement. Drake saisit son cimeterre et l’abattit sur une partie du dessin de flammes, aussitôt celle-ci s’éteignirent et la main disparut, la tempête se calma et disparut à son tour.
Cependant Niria était restée à genoux devant la table du moredhel qui soulevait son corps de toutes ses forces pour arracher ses liens, la peau de ses poignées et de ses chevilles se déchirèrent mais les cordes lâchèrent et la créature fut libérée. L’elfe noir se leva et s’approcha de la prêtresse à terre et l’attrapa par le poigné pour la relever. Il commença à serrer sa gorge de l’autre main, Niria sembla reprendre ses esprits et posa sa main sur celle qui lui serait la gorge. Des flammes bleues commencèrent à dévorer le bras du moredhel qui jeta à terre la prêtresse avant d’étouffer les flammes.
L’entraînement des soldats prit le dessus sur la terreur qui emplissait leur cœur et se ruèrent sur la créature, un premier l’empala sur son épée, le moredhel le regarda avec un sourire mauvais et tandis sa main en arrière, d’imposantes griffes se formant à ses doigts. L’elfe noir balaya l’air de sa main, tranchant la gorge de soldat, le moredhel s’avançait vers Drake en le regardant droit dans les yeux.


- Enfant du destin, prépare-toi à rencontrer mon maître.

Les autres soldats se jetèrent sur lui, l’attrapant fermement et le tailladant avec leurs épées. Drake resta figé sur place, observant la marée humaine qui s’était formée continuer à s’approcher de lui. Un soldat poussa un long gémissement et s’effondra à terre, il fut rejoint aussitôt par un autre.

-Capitaine. Hurla Brake qui s’était jeté sur la créature. On n’arrive pas à le tuer, nous ne pouvons que le retenir !

Un autre soldat s’effondra, le visage lacéré. Le moredhel attrapa un soldat et l’envoya à travers avec une force dépassant l’imagination, puis un autre, ce furent tous les soldats qui le retenaient qui furent projetés au loin, soulevés comme des fétus de paille. Drake put contempler la créature autrefois qui ressemblait à un humain, un de ses joues avait été arraché, dévoilant ses dents qui formaient un rictus permanent, son corps était parsemé de blessures d’où suintait un sang noir. L’elfe noir n’était plus qu’à quelques mêtres de Drake lorsqu’une voix cria derrière lui.

-Il se nourrit de la mort pour accroître son pouvoir ! Poussez-vous !

De puissantes mains écartèrent Drake, Maxens se dressant entre lui et la créature. Le prêtre leva la main droite et posa sa main gauche sur son front et prononça des paroles d’une voix sûr. Une lumière dorée s’accumula dans le creux de sa main, les rayons de lumières qui frappaient la créature lui brûlèrent la peau, une mince fumée s’échappant des plaies béantes que la lumière creusée dans sa chaire. Le moredhel tomba à genoux, fixant Drake derrière Maxens qui s’approchait de la créature en levant toujours la main.

-Ce n’est pas finit ! Nous n’échouerons pas ! Valherus renaîtra ! Mes frères achèveront notre œuvre, vous ne comprenez rien ! Vous n’avez aucune chance, agenouillez vous devant mon dieu ou préparez vous à subir milles enfers !

La créature se releva et poussant un terrible hurlement, prêt à bondir sur le père Maxens. Ce dernier fit un brusque geste de la main et prononçant un mot de sa voix puissante. La créature fut désintégrée par l’immense lumière qui jaillît de la main de prêtre, ses cendres flottant légèrement dans l’air avant de tomber sur le sol couvert de sang. Le père Maxens vacilla et s’appuya contre un mur pour rester debout, Brake de l’autre côté de la salle alla relever Niria qui semblait ne pas être blessée tandis que les soldats survivants se rassemblèrent autour de Drake, l’air hagard. Il se rendit compte de son mutisme et parla d’une voix ferme et autoritaire.

-Brûlez les cadavres, emmenez nos deux prêtres dans des chambres et appelez des soigneurs. Que l’on aille avertir les casernes de la cité, Willendorf passe sous la loi martiale, envoyez des messages à toutes les garnisons du royaume, qu’elles se tiennent prêtes à la guerre.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeDim 20 Aoû - 18:25

Les acclamations des spectateurs résonnaient dans tout le Colisée, et même en dehors. Le public avait été excité par une suite de matchs spectaculaires, et ils attendaient autant du prochain. Le chevalier Ludwig Lennart attendait patiemment dans le vestiaire sud. Un homme trapu rentra discrètement dans la salle et se dirigea vers lui.

-Alors, Amalrik, qu'as-tu pu apprendre sur ce... Locke? Dit le chevalier en tournant la tête vers l'autre homme.

-Hé bien, maître, commença lentement le serviteur, je n'ai pas appris grand chose de lui, seulement ce que le public a vu lors de son dernier combat.

Ludwig soupira d'énervement. -Vraiment, Amalrik, des fois je me demande à quoi tu sers!

-Mais maître, personne ne sait rien sur lui,
dit le servant pour se défendre, il est juste arrivé pour le tournoi, personne n'avait entendu parler de lui avant.

-D'accord... dis-moi déjà le peu que tu as appris.

-Il utilise une magie puissante liée à la foudre, et quand il s'inflige lui-même des dégâts avec, son énergie magique est comme décuplée, et de nombreux mini-éclairs jaillissent de son corps pour y retourner, en formant un arc de cercle.

-Des points faibles?
Demanda Ludwig, impassible.

-Il n'est que moyen dans l'art de l'épée, et sa technique pour augmenter sa puissance lui requiert beaucoup de temps.

-Alors je n'ai qu'à rester au corps à corps pour l'empêcher de lancer le moindre sort. De plus, je suis équipé entièrement d'une armure solide et j'ai un bon bouclier. Il n'a pour équipement que son sabre bizarre et des bracelets de protection. Avec cette tactique, l'issue du match est évidente,
dit-il avec un sourire.

Soudain, une voix hurla :
-C'est au tour de Locke Cole et du chevalier Lennart!

Le chevalier se leva et pris son bouclier.
-Va, Amalrik, et reviens me voir après ma victoire, dit-il d'une voix sûre et autoritaire.

-Bien, maître. Bonne chance, maître.

Ludwig s'approchait de la porte, et tourna la tête pour dire avec un sourire :
-Je n'en aurais pas besoin.
Et il entra dans l'arène.



Rodric était assis dans les gradins, il terminait de noter les données qu'il avait recueillit du dernier combat. Ainsi, il compilait des données sur chaque combattant, les forces, les limites, et les faiblesses. Il ne lui restait qu'à mettre au point une stratégie pour chaque adversaire potentiellement puissant. Alors qu'il rangeait son rouleau, il entendit une voix l'appeler parmi la foule. Il chercha de la tête et vit la jeune fille qu'il avait rencontré avec Locke il y a quelques jours. Elle s'approcha et s'assit à côté de lui.


-Bonjour, Rodric, dit-elle avec un sourire.

-Bonjour Marie. Répondit-il avec respect. Tu es venue voir le combat de Locke, c'est ça?

-Oui, même s'il n'accepte pas de m'entraîner, rien ne m'empêche d'apprendre en le regardant, n'est-ce pas?
Dit Marie en faisait un clin d’œil espiègle à Rodric.

-Sûrement... répondit Rodric, sachant pertinemment que c'était impossible.



Les combattants entraient dans l'arène, marchant tranquillement jusqu'au milieu sous les acclamations du public.
Locke regardait dans les tribunes, et il remarqua que cette fois-ci, un commentateur était là pour son match, contrairement aux autres fois. D'ailleurs, ce dernier rappelait en ce moment les précédents combats des deux combattants. Locke continua à regarder au hasard et il put voir Rodric et Marie assis l'un à côté de l'autre. Il vit également Cloud, leurs regards se croisèrent un instant... et Locke put lire dans son regard que son attention était plus portée sur lui que sur le match. Il entr'aperçu également une femme portant un kimono rouge qui lui rappelait quelque chose, sans pour autant en être sûr...
Quand Locke vit enfin son adversaire de plus près, il put voir que ce dernier souriait, à la limite du rire, mais d'un rire arrogant et fier.

Locke engagea donc la conversation :
-Tu sembles bien sûr de toi...

-Parce que je suis sûr de gagner,
répondit le chevalier avec un sourire.

-Oh? Fit Locke d'un air faussement étonné. Tu ne penses pas être un peu lent avec tout cet attirail sur le dos, papy?

Ludwig grogna. -Vous devriez vous taire, jeune insolent, avant que je ne décide de vous envoyer à la frontière de l'autre monde!

-Il faudrait d'abord que tu arrives à me toucher papy...
dit Locke avec un sourire, tout en se mettant en position de combat.

-Très bien, tu l'auras voulu, misérable déchet! Dit le chevalier en sortant son épée de son fourreau et en se mettant aussi en posture de combat. Je vais t'écraser!!!

Cette réaction fit sourire encore plus Locke, il savait maintenant que son adversaire ne retiendrait pas ses coups, ainsi il pourrait évaluer rapidement sa puissance. Une fois cela fait, Locke connaîtrait le vainqueur, bien qu'il se doutait que ce chevalier ne lui arrivait pas à la cheville.

L'arbitre s'avança et regarda les concurrents, puis cria :
-Commencez!
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeVen 17 Nov - 2:10

Ludvig fonça directement sur Locke, l'épée à la main, bouclier en avant. Locke tenait son katana la main gauche sous la garde, et la main droite à la base de la poignée, prêt à dégainer. Quand enfin Ludvig arriva à la hauteur de Locke, et s'apprêtait à frapper, ce dernier d'un seul mouvement dénoua la cordelette qui retenait son fourreau et la jeta au loin. Il bloqua le puissant coup du chevalier avec son fourreau et dégaina en même temps son katana. Locke enchaîna immédiatement avec une feinte avant pour transpercer son ennemi, mais celui-ci s'écarta un peu sur la gauche et dévia le coup à l'aide de son bouclier. Locke continua son enchaînement en plantant son katana dans le sol, là où était Ludvig juste avant. Il empêchait toujours son adversaire de frapper, gardant son fourreau collé contre l'épée du chevalier, et en profita pour s'élever dans les airs, poussant en même temps avec son fourreau, et en posant son pied gauche sur la poignée de son katana planté au sol. Une fois en l'air, il administra un magistral coup de pied latéral dans la tête du chevalier, qui fut éjecté sur plusieurs mètres, malgré le poids de son armure. En retombant, ce dernier fit s'envoler un nuage de poussière et laissa une traînée sur le sol avec l'empreinte de son armure. Ludvig se releva péniblement, cracha un peu de sang et jura à voix basse. Locke sortit son katana du sol avec un sourire en direction de son adversaire, et remit en position de combat, katana dans la main droite, fourreau dans l'autre. Ludvig détacha son bouclier et empoigna sa grande épée à deux mains et prit une nouvelle position de garde, sa lame parallèle au sol dans le prolongement de son corps devant lui. Puis, il entama sa course vers Locke, qui ne bougeait pas, un sourire aux lèvres. Ils savaient tous deux que Locke ne pourrait pas bloquer son coup. Ludvig se rapprochait dangereusement de Locke, qui ne bougea qu'une fois le coup d'épée envoyé. Il sauta parallèlement à la frappe diagonale de Ludvig et posa son pied droit sur la lame pour se propulser sur son adversaire, lui mettant un sérieux coup de talon dans le menton, ce qui fit basculer un peu Ludvig en arrière. Locke se stabilisa en poussant du pied sur l'armure de son ennemi pour effectuer un salto arrière, et se remit en position de combat. Ludvig, plus énervé que jamais, prit une accélération soudaine et frappa verticalement sur Locke avec une force telle qu'il enfonça le sol de son épée. Locke avait fait un petit saut vers l'arrière, et sauta sur Ludvig pied en avant. Son adversaire venant de décharger toute sa force dans un coup manqué, il ne put éviter le coup de pied qui l'envoya voltiger sur plusieurs mètres, laissant son épée plantée dans le sol. Locke retomba doucement sur ses pieds tandis que Ludvig fit à nouveau lever un écran de poussière. Quand cet écran se dissipa, tous les spectateurs, le commentateur et même Locke furent surpris.
L'armure du chevalier émettait une lueur rouge, et n'affichait plus son précédent éclat métallique, mais avait prit une teinte noire, volcanique. Il s'était relevé et prenait une posture imposante, dans son armure à l'allure démoniaque. Puis, en un instant, il engagea sa course sur Locke, mais il était étrangement trois à quatre fois plus rapide qu'avant. Locke se prépara et évita son coup de poing, mais Ludvig enchaîna de suite avec un coup de pied que Locke encaissa avec son bras. Le chevalier, maintenant plus rapide que Locke, multipliait les coups de poings, de pieds, de coudes et de genoux. Locke arrivait à esquiver pendant un instant, puis il encaissait les frappes brutales et puissantes de Ludvig. Locke décida donc d'agir, afin d'éviter un KO qui serait certain s'il restait là à encaisser. Il sauta vers l’arrière pour foncer sur le chevalier pieds en avant, mais au lieu d'expulser ce dernier comme avant, cette fois Ludvig ne bougea pas d'un poil. Par contre, dès que Locke toucha l'armure du chevalier, il écarquilla les yeux. Il plia ensuite les jambes pour se propulser loin en avant, échappant de justesse à l'étreinte métallique des bras de l'armure du chevalier. En l'air, Locke fit un salto arrière pour poser ses mains au sol et freiner son élan. Il enchaîna avec plusieurs flips puis s'arrêta enfin, accroupi, et regarda Ludvig qui le fixait avec un regard carnassier. Puis le chevalier fit quelques pas et retira aisément son épée qui était restée plantée dans le sol depuis tout à l'heure. La même lueur et la même teinte que l'armure se propagèrent progressivement sur la lame, la faisant ressembler à une torche démoniaque. Il en retira la poussière d'un coup dans le vide, puis pointa la lame vers Locke, qui réfléchissait, toujours accroupi, avec son katana dans son fourreau, posé à côté de lui. Ludvig fonça sur Locke armé cette fois-ci, en hurlant. Locke prononça quelques paroles et gestes inintelligibles, et alors que Ludvig arrivait à sa hauteur il plaqua violemment ses mains sur le sol devant lui, et un mur de pierre s'érigea entre lui et Ludvig. Le chevalier, n'en ayant rien à faire d'un mur qui en plus était fissuré et en partie effondré, pris son épée de ses deux mains tout en chargeant et l'abattis sur le mur qui explosa sous l'impact, libérant un grand nuage de poussière et de craie. Ludvig remarqua alors malgré le nuage et les toussotements qu'il lui provoquait que Locke n'était pas derrière le mur au moment de l'impact, et qu'il n'était pas dans les environs proches.

Ludvig entendit alors une voix, mais il n'aurait pu dire d'où elle venait. Cette voix lui dit :
-J'ai compris ton pouvoir.

Le chevalier s'énerva et entre deux toussotements, il cria : -Sors de ta cachette, lâche!

La voix lui répondit : -Tu extériorise ton énergie magique, et ton armure se charge de la canaliser au mieux pour te rendre plus fort et plus rapide. C'est un entraînement qui normalement prend des années, voir même des dizaines d'années quand on s'exerce tout seul... mais évidemment tu n’avais pas autant de temps pour le tournoi, alors tu as fait fabriquer cette armure et cette épée. Contre d'autres concurrents cela aurait put passer inaperçu mais pas de chance, tu es tombé contre moi...

Le nuage se dissipait progressivement et le chevalier aperçu une silhouette dans le nuage. Il entendit alors quelques grésillements et sentit ses cheveux se dresser, même au travers du casque, et lança à son adversaire : -Et alors, qu'est-ce que ça change?! Viens donc te battre, minable!

Un coup de vent balaya les restants du nuage de craie et dévoila Locke, entouré de décharges électriques et katana dans la main droite. De l'autre, il tenait le fourreau, et il en posa la pointe contre le sol, et le laissa tomber. Il avança tranquillement et l'électricité autour de lui augmenta, ainsi que son énergie magique. Ludvig sourit et se mit en garde, tenant son épée à deux mains. Puis, alors que Locke se rapprochait, son sourire se changea en une expression muette d'incompréhension. Sous ses yeux et sans lancer un quelconque sort, il vit les blessures et ecchymoses de Locke progressivement s'atténuer puis disparaître, au fur et à mesure que son énergie augmentait. Locke s'arrêta à quelques pas de Ludvig, qui, pour la première fois de sa vie, était incertain de l'issue d'un de ses combats.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Déc - 4:15

Locke se tenait face à Ludvig, impassible, le corps entouré de décharges électriques qui serpentaient également le long de sa lame. Les spectateurs regardaient médusés la scène dans un premier temps, puis murmurèrent sur la similitude avec la puissance qu'il avait utilisée lors de son dernier combat.


-Enfin, il utilise sa technique! Dit Marie, toute excitée. Puis elle regarda Rodric qui observait le combat sans étonnement, et lui demanda : Tu sais ce que c'est?

-Oui.
Répondit-il, gardant sa vue concentrée sur la scène. Il s'agit d'une technique simple et pourtant complexe, que peu de personnes en Nosgoth atteignent. Elle consiste à maximiser la production de mana ou de ki de ses cellules, ce qui demande une maîtrise parfaite de son corps. Une fois la production maximale atteinte et maintenue, l'utilisateur de cette technique voit son mana démultiplié, rendant sorts et autres usages de la magie bien plus efficaces, mais pour une période de temps limitée, à la fin de laquelle le mage s'écroule d'épuisement.

Rodric croisa ses bras devant sa poitrine et ferma les yeux.

-Mais bon, pour la plupart des gens qui s'y essayent, cela prend des dizaines d'années. Et même certains essayent mais n'y arrivent jamais...

Rodric rouvrit ses yeux et fixa Locke, tandis que Marie était suspendue à ses lèvres, attendant le fin mot de l'histoire.

-Ce qui mène à la conclusion que... Locke est véritablement un génie. Les rares personnes à avoir maîtrisé le niveau Alpha à cet âge sont restée dans l'histoire... en bien ou en mal. De grands noms comme Sheik, Ashen-shugar... Ottmar, ou encore Arutha.

Marie était muette devant le discours de Rodric. Elle tourna les yeux vers Locke, pensant aux noms célèbres que Rodric venait de citer et comparait mentalement chacun d'eux à Locke. Ce dernier ne bougeait pas un sourcil, au contraire de son adversaire, qui semblait trembler.


-Bon... et si on finissait ce combat? Dit Locke, calme et sûr de lui.

Ludvig ne répondit pas mais lui lança un regard plein de colère.

Locke marcha vers son ennemi, le regardant droit dans les yeux avec un calme dérangeant. Ludvig prit à deux mains son épée et la plaça devant lui en protection. Locke fit un dernier pas, suivit d'un puissant bond vers son adversaire, son katana derrière lui. Puis, juste devant Ludvig, il frappa la lame de ce dernier avec une force telle qu'il poussa le chevalier, non pas d'un mètre ou deux, mais de plus d'une dizaine de mètres, et continuait d'avancer dans les airs, alors que son opposant tentait de freiner leur course en s'ancrant vainement au sol. Soudain, Ludvig relâcha une puissante vague d'énergie, et stoppa la poussée de Locke, qui se mit à sourire en retouchant le sol. Il frappa à nouveau la lame de Ludvig avec désinvolture : en effet, il tenait son arme d'une seule main - alors que Ludvig tenait la sienne à deux - et donnait de puissants coups, ce qui obligeait Ludvig à reculer progressivement. Locke avançait, toujours avec un sourire confiant aux lèvres, tandis que Ludvig tentait de faire quelque chose, mais était constamment repoussé par les assauts de Locke. Et, alors que Ludvig se rapprochait dangereusement du mur, il décida d'y aller sérieusement, comme si jusqu'à présent il n'avait pas pensé une seule seconde qu'il pouvait perdre. Il se mit à dégager encore plus d'énergie, et l'aura autour de son arme et de son armure brilla d'autant plus. Ludvig fit un bond en arrière et son pied toucha le mur, puis il sauta en avant, épée levée, et frappa puissamment sur Locke, qui se contenta d'éviter l'attaque en se mettant de profil et frappa l'armure de Ludvig, mais ne causa qu'une éraflure. Cela remit Ludvig en confiance, qui se mit à donner des coups dans tous les sens pour essayer de toucher son adversaire, alors que ce dernier semblait esquiver facilement et frappait l'armure de Ludvig, mais ne faisait que la rayer. La tendance s'inversa et c'est Locke qui se mit à reculer, alors que son ennemi, revigoré par ce changement soudain, l'assaillait sans interruption. Ludvig tenta de transpercer Locke avec un coup direct, mais ce dernier, qui semblait se mouvoir aussi aisément que le vent, s'écarta, et Ludvig perça le mur de son arme à la place. Locke posa un doigt sur sa lame de Ludvig et s'en servit comme appui pour se propulser derrière lui, alors que ce dernier lança un coup de pied qui atterrit lui aussi dans le mur. Il profita alors de son appui sur le mur pour en extraire son arme, et se tourna vers Locke qui le regardait en souriant, le corps toujours autant entourés d'éclairs.


-Tu peux abandonner tu sais, personne ne t'en voudras, dit Locke avec arrogance.

-La ferme! Hurla Ludvig tout en levant son épée dans la direction de Locke. Tu ne sais pas à qui tu as affaire, alors tais-toi!

Puis soudain son épée rougeoya encore plus et de minces flammèches apparurent à sa surface, en même temps qu'une aura de couleur de braise commençait à se répandre tout autour de son, corps. Ludvig émit un long râle et plaça son épée derrière lui tout en gardant son buste face à Locke, qui le regardait avec attention. Et, il cria tout en fendant l'air de son arme et envoya une onde d'énergie rouge, qui semblait presque palpable à l'œil nu, en direction de Locke. Ce dernier plaça son katana devant afin de la bloquer, et lorsque l'onde arriva à sa hauteur, il frappa. Une décharge électrique s'émit depuis le point d'impact sur sa lame, et Locke semblait peiner pour retenir l'attaque de Ludvig. Et tout d'un coup, Locke émit à son tour plus d'énergie, et déplaça son katana d'abord avec peine, puis dans un seul souffle il dévia l'onde d'énergie, qui prit de la hauteur un moment seulement pour retomber sur le sol de l'arène, et exploser, créant un grand nuage de sable et de poussière. Locke haletait, cela semblait lui avoir demandé beaucoup d'énergie pour dévier le projectile étrange du chevalier. Il regarda à nouveau Ludvig, qui, toujours concentré malgré qu'il ait été impressionné par le contre, créait une nouvelle onde depuis son arme, plus puissante que la dernière car les flammèches avaient cédé la place à de vraies flammes qui couraient le long de la lame. Et dans un grand cri, il lança l'onde, en tenant son arme à deux mains, tellement l'énergie semblait dense. Locke vit immédiatement que cette onde était différente de la précédente, elle n'était pas juste plus chargée, elle semblait plus répartie dans les airs. IL tenta néanmoins de la bloquer, cependant, lorsque l'onde qui progressait rapidement était sur lui, sa lame passa au travers, comme s'il tentait de trancher l'air lui-même. L'onde le percuta sur toute sa longueur, et il fut propulsé en arrière sur plusieurs dizaines de mètres, puis fit un vol plané et s'écrasa sur le sol. Locke ne bougeait plus, des rumeurs parcouraient la foule et l'arbitre hésitait à annoncer la victoire du chevalier Lennart, comme s'il avait reçu l'ordre d'attendre. Ce dernier avançant pour constater l'état de Locke, l'épée tenue d'une main, posée entre son épaule et sa nuque.


Dans les gradins, Marie était bouche bée devant la scène, tandis que Rodric regardait, toujours aussi impassible. Tina regarda Locke, qui ne bougeait toujours pas, puis soupira et se dirigea vers la sortie. A peine avait-elle fait un pas que des rumeurs encore plus vives éclatèrent, et elle crut entendre "Il se relève!". A ces mots, elle se retourna d'un coup et vit Locke debout, arme à la main, mais sérieusement blessé et regardant le sol. Ludvig semblait une fois de plus impressionné, à tel point qu'il laissa échapper encore plus d'énergie, de par sa colère. Locke releva la tête et regarda Ludvig, avec le même sourire que d'habitude.


-Bon, et si on y allait sérieusement maintenant? Dit-il, toujours aussi confiant, malgré ses blessures.

-Toi... toi... TOI...! TU VAS PAYER CHER TON INSOUCIANCE!!! Hurla Ludvig tellement fort que l'on aurait probablement entendu depuis l'extérieur du Colisée.

Il pris son arme avec ses deux mains, et concentra une autre onde, tandis que Locke semblait calme et ne bougeait pas, comme s'il n'était pas inquiété par la future attaque de son adversaire. Quand enfin, Ludvig relâcha l'onde, Locke sembla disparaître un instant pour ceux qui le regardaient attentivement, tant l'écart entre son immobilité et sa nouvelle vitesse était grand. Il courut en diagonale, poursuivit par l'onde qui se rapprochait de plus en plus, et dans un dernier élan, sauta sur le mur, s'accroupit dessus et sembla y rester figé un instant, comme si les lois de la gravité ne s'appliquaient plus à lui. Puis il déploya ses jambes et effectua un superbe saut extrêmement haut, évitant ainsi l'attaque énergétique de Ludvig. Puis il tournoya dans les airs et en se rapprochant du sol, se dirigeait vers son ennemi. Sur les derniers mètres, Locke semblait fondre sur Ludvig tel un aigle sur sa proie. En un instant, il fut sur Ludvig et donna un coup de katana. Ce dernier, tenant son arme de ses deux mains la plaça devant lui et bloqua l'attaque, qui le fit tout de même reculer. Une fois ses pieds posés au sol, Locke releva sa lame et pris son katana à deux mains, avant d'enchaîner plusieurs coups puissants qui manquèrent de peu de faire chanceler son adversaire. Ludvig se ressaisit, et alors que leurs lames étaient collées l'une à l'autre il repoussa celle de son adversaire d'un grand coup, et envoya un coup après l'autre, sans les compter. Locke les para tous sans grande difficulté, et quand enfin son ennemi arrêta de frapper un instant pour reprendre son souffle, il dit froidement :


-Le gagnant est tout désigné.

Et accompagnant ses mots, il sauta et fit un demi-tour sur lui-même en l'air, puis frappa de son katana le casque de Ludvig, qu'il trancha, laissant une balafre sur la joue de celui-ci et le faisant vaciller. Ludvig tomba, mit un genou à terre et planta son épée dans le sol pour se rattraper. Locke retomba doucement juste derrière lui, le bout de sa lame couvert de sang. Ludvig se figea un instant, puis éclata dans une colère noire. Il jeta son casque au loin, et se releva, sa main tremblante d'une rage mal contenue. Locke quand a lui, le regardait cette fois-ci d'une expression sérieuse, qui parlait pour lui sans qu'il ai besoin d'ouvrir la bouche. Puis il se retourna pour se mettre face à son adversaire, et leva son katana. Alors, il commença à dégager de plus en plus d'énergie, et l'électricité autour de lui s'accentuait en conséquence. Ludvig compris en lisant dans les yeux de Locke, et concentra à son tour toute son énergie. Les deux ennemis se faisaient face, plus puissants l'un que l'autre, dégageaient énormément d'énergie, et une envie de victoire presque palpable. Rien ne semblait se passer cependant, en apparence. Et pendant un long moment, les deux adversaires restèrent à s'observer et à se concentrer, étaient tellement impressionnants qu'aucun spectateur n'émit le moindre son. Seul le vent venait concurrencer le bruit de l'énergie qu'ils diffusaient.
Le temps semblait figé, lorsque d'un coup, les deux combattants se foncèrent dessus en criant, et frappèrent sur l'arme de leur adversaire avec acharnement. Chaque choc entre les lames produisait une grande décharge électrique, ainsi qu'une onde de choc dans l'air. La première onde avait d'ailleurs été ressentie par tous les spectateurs, ébahis devant un tel combat. Puis, Ludvig et Locke firent chacun un pas en arrière, et concentrèrent ce qu'il leur restait d'énergie dans un seul coup. Il fut tellement puissant que des éclairs s'échappèrent de tous les côtés, et une grande vague d'énergie traversa le Colisée. Les deux adversaires avaient maintenant leur lame collées l'une à l'autre, et poussaient le plus fort qu'ils pouvaient pour repousser l'autre. Ludvig pris une grande inspiration, et relâcha d'un coup presque tout ce qui lui restait d'énergie, à tel point que son épée et son armure semblaient constitués de lave en fusion. Locke de son côté émettait de plus en plus d'électricité, et, pareillement, dans un grand cri, il relâcha énormément d'énergie et de foudre. Bien plus d'énergie que Ludvig. Les pieds de Ludvig commencèrent alors à racler le sable de l'arène sur quelques décimètres, et enfin dans une dernière poussée, Locke fit reculer le chevalier, qui semblait un peu déstabilisé, de plusieurs mètres. Locke, toujours concentré, fit un grand saut suivi d'un salto avant et se repositionna en l'air et leva les bras, prenant une posture de rapace. Ludvig, encore étourdi, vit juste Locke lui foncer dessus depuis les airs et leva son épée qu'il tenait de la main gauche pour essayer de parer. Locke, toujours dans les airs, leva alors ses bras pour les rejoindre et prendre son arme avec ses deux mains, la lame de son arme brillant légèrement d'une lumière jaune et quelques flammèches de même couleur parcouraient la lame. Locke arriva alors sur Ludvig, et cria d'une voix puissante et caverneuse :


-Thunderhawk... Strike!!!

Juste après, une vive lumière éblouie tous les spectateurs, et un coup de tonnerre retentit en plein milieu de l'arène. Quand les gens regardèrent à nouveau, Locke était accroupi au sol, son katana et lui-même couvert de sang, et gardait la pose qu'il avait eu en se réceptionnant. Quant à Ludvig, ses bras tombèrent mollement le long de son corps et il lâcha son épée, dont un bon tiers avait été sectionné et gisait à ses pieds. Son arme rebondit lourdement sur le sol, avant d'y rester fixe, tandis que Ludvig, lui, faisait quelques pas en arrière pour garder son équilibre. Son armure avait été comme déchirée par un éclair tranchant, et exposait sa poitrine ensanglantée aux spectateurs, muets devant cette scène époustouflante. Ludvig fit quelques pas de plus en arrière alors que Locke se relevait lentement, et il tomba lourdement au sol quand Locke fut complètement debout. Le vainqueur donna un coup dans le vent pour enlever le sang de sa lame, et ramassa le fourreau qui traînait par terre, juste à côté. Il rengaina son arme et la rattacha à sa taille avec la cordelette, alors que les médecins du tournoi accouraient vérifier l'état du chevalier. Locke ne semblait pas en faire grand cas, et il avait raison, car Ludvig vivait toujours, ce qui entraîna la parole solennelle de l'arbitre :

-Le vainqueur est Locke Cole!
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeDim 10 Déc - 19:39

Le visage décharné de Draynark se fendit d'un large sourire en voyant Locke porter le coup de grâce à son adversaire.

-Très impressionant. Commenta-til assez fort pour attirer l'attention des compagnons de Locke qui avaient eu aussi assisté au combat. Je ne pensais pas qu'il soit parvenu à faire de tels progrès, c'est remarquable.

Rodric et Marie se retournèrent vers le vieil homme qui était assis derrière eux.

-Vous connaissez Locke ? Demanda Marie toujours aussi excitée.

-Ho oui, pour le connaître je le connais. Mais je te connais aussi Marie, de même pour toi Rodric. Acheva Draynark avec un sourire bienveillant.

Les deux jeunes gens passèrent sur la défensive, devant ce vieillard qui ne semblait pas leur vouloir de mal mais qui connaissait leurs noms.

-Et d'ou nous connaissez vous ? Demanda Rodric suspicieux.

-Cela n'a pas d'importance mon jeune ami, l'important est que j'ai un message à faire passer à Locke...et à vous aussi par la même occasion, ce serait aimable de le lui faire passer lorsque vous en aurez l'opportunité. Je pense que pour l'instant il a besoin de se reposer, je ne souhaite pas l'importuner maintenant. Dites lui simplement de continuer à se perfectionner, car sa présence sera requise ici même au sostice d'été prochain, de même que votre présence. Ho oui...notre aurons besoin de beaucoup d'êtres exceptionnels ici pour survivre au futur...Finit-il plus pour lui même que pour ses interlocuteurs.

Rodric et Marie se regardèrent avec étonnement, le comportement du vieillard était des plus énigmatiques.

-Et pourrait-on savoir votre nom au moins ? Demanda Marie gentillement de peur de perturber le vieil homme dont la santé mentale semblait précaire.

-Bien entendu, je me nomme Draynark. Je sais bien que ce que je viens de vous dire peu vous parraître étrange mais je vous supplie de bien vouloir être ici avant le solstice d'été. Veuillez m'excusez mais j'ai une dernière personne à aller voir et elle se trouve très loin d'ici au sud dans les Terres Brûlantes...et elle sera de loin la plus difficile à convaincre de nous venir en aide, malgré le fait qu'elle ai une dette envers moi elle n'a jamais été connue pour respecter sa parole. Sur ce je vous quitte mes jeunes amis, préparez-vous à ces heures sombres qui approchent, bonne chance Enfants du Destin.

Le vieil homme voulu se lever mais se ravisa.

-Ha ! Une dernière chose. Tenez.

Il fouilla dans sa robe rapiecée et en sortit trois talismans identiques, de minces chaînettes d'or au bout des-quelles se trouvaient trois gemmes vertes.

-Elles vous porteront chance, gardez les en permanence à votre cou. Finit-il en perdant un bref instant son visage souriant.

Après un moment d'hésitation, Rodric les accepta et prononçant un merci inaudible. Aussitôt le vieil homme se leva et partit avec les spectateurs qui eux aussi quittaient le Colisée pour aller reprendre leurs activitées quotidienne. Rodric se leva et se mit en tête de suivre le vieil homme mais ce dernier disparut dès qu'il fut passé derrière un spectateur corpulant pas loin d'eux. Draynark s'était évaporé sans laisser de traces.

Drake sortit de la salle du trône, habité par une certaine gêne. Evidemment les armées du royaume n'allaient pas être levée, il était lui-même revenu sur sa décision qui avait été prise dans un instant de panique et il n'en avait rien dit au roi. Mais en revanche il lui avait demandé de mettre la ville sous loi martiale, des assassins presque invincibles sous les ordres du dieu Valherus se trouvaient en ville et il fallait les empécher de s'en échapper ou de recevoir des renforts.
Mais à cause du tournoi, Ottmar avait violemment rejeté sa demande, les gardes allaient recevoir l'ordre de redoubler de vigilance mais le roi avait refusé à ce que le peuple cède à la panique à cause de quelques assassins avait-il dit.
Drake arriva dans la cours du palais et marchait vers les portes de l'enceinte, il devait aller chercher Brake et les autres officiers chargés de trouver les Fils de Valherus, l'auberge du Guerrier Borgne était devenu leur QG non officiel.
Drake descendait la route principale qui partait du palais, se frayant un chemin à travers le flot ininterrompu de passants. Il arriva dans les bas quartiers de la cité à quelques mètres de l'auberge lorsqu'une voix l'interpella.

-Je suppose que vous comprenez à présent ce dont je voulais vous parler ? Demanda la voix de Draynark.

Drake se retourna vers le vieil homme qui le regardait non plus avec son air bienveillant mais avec un air sérieux inébranlable, presque effrayant.

-Vous saviez tout à propos d'eux ! S'exclama Drake.

C'était quelque chose dont il était convaincu depuis la veille au soir après le combat contre les Fils de Valherus lorsqu'il avair repensé au vieil homme et à son avertissement. Il ne l'expliquait pas mais c'était la chose dont il était le plus persuadé au monde.

-Oui, mais vous deviez les affronter vous même une première fois pour comprendre. Continua Draynark, toujours aussi sérieusement. Ces créatures sont la face visible du mal qui ronge notre monde, mais ce ne sont pas les pires, d'autres attendent leur heure et son bien plus terribles que vous ne puissiez l'imaginer. Mais pour l'heure les Fils de Valherus sont les plus à craindre.

Drake regardait autour de lui les passants, se demandant comment ils pouvaient ne pas prêter attention à eux alors qu'ils évoquaient le nom des pires assassins du monde et celui de leur maitre. La foule évoluait autour d'eux sans les voir, ne leur accordant pas même un regard.

-Drake, à présent que ces créatures savent que vous les recherchez elles vont passer à l'attaque. Avant elles ne cherchaient qu'à éliminer les grands prêtres des temples, ceux qui sont les plus à même de contrer leurs pouvoirs, mais à présent ils vont s'attaquer à vous et aux autres enfants du Destin. Prenez ceci.

Draynark lui tendit un collier fait d'une chaînette en or reliée à une gemme verte.

-Cela vous protégera de leurs pouvoirs tant que vous le porterez au cou, ça ne vous protégera pas de leurs lames mais leurs sombres maléfices ne vous atteindront pas. Ce sont des créatures ignobles et maléfiques, le feu et les pouvoirs de certains prêtres sont capables de les détruire mais vous pourrez également les vaincre en leur arrachant le coeur.

Drale prit le collier et l'attacha immédiatement à son cou, prenant à la lettre ce que lui disait le vieil homme.

-Je suppose que je ne vous reverrais plus à présent ? Demanda t'il.

-Non, pas avant le solstice d'été prochain, c'est ce jours là que la dernière bataille va se dérouler. Tous n'en sortiront pas vivant mais c'est un mal necessaire pour la sauvegarde de notre monde...et des autres. Adieux.

Draynark s'éloigna dans la foule et disparut en quelques secondes. Drake regarda la gemme qui pendant à son cou et fut traversé par un frisson, il commençait à regretter le temps où les gobelins dans les motagnes étaient ses problèmes principaux.


Le moredhel passa à son doigt sa bague empoisonnée et regarda le dragon gravé deçu, symbole de son maître. Il mit ses gantes dont les extrémitées étaient ornées petites aiguilles de métal difficilles à voir au premier coup d'oeil, elles aussi étaient empoisonnées, mais ce poison n'était pas pour lui. Il parcouru la cave pour s'assurer que ses frères étaient prêts eux aussi. Il attrapa son épée et la passa dans son dos et se mit à genou devant un mur couvert de symboles fait avec du sang, il fut rejoins par ses frères et attrapa un poignard dans sa botte et se lacéra les joues, laissant couler le sang sur sa peau noire.
Le sang coulait au début du rituel, le sang des serviteurs, le rituel ne s'acheverait que lorsque le sang des ennemis coulerait. Ce soir le rituel s'acheverait dans le sang des Enfants du Destin, les ennemis de Valherus.



Desolé si il y a encore plus de fautes que d'habitudes, à cause de problèmes techniques je n'ai plus Word pour corriger les plus grosses.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeVen 15 Déc - 1:57

Après un moment, Rodric retourna vers Marie et lui tendit un des pendentifs, puis passa un autre à son coup. Il rangea le troisième dans une sacoche et dit à Marie :

-Je le donnerais à Locke tantôt.

Elle acquiesça d'un signe de tête, sans vraiment faire attention. Elle était encore un peu perdue par ce que le vieil homme leur avait raconté. Elle se mit à regarder vers la loge royale, pensive...



Pendant ce temps, Locke retournait dans les vestiaires sous les acclamations de la foule. L'arbitre lui avait donné son passe pour son prochain match, qui se déroulerait dans environ une semaine. Il entra dans les vestiaires et s'approcha de son sac, d'où il sortit une serviette pour essuyer toute la sueur qu'il avait accumulée durant le combat. Il rangea ensuite ses affaires et sortit des vestiaires, marchant tranquillement, sans faiblesse apparente due à une sur-utilisation de mana. Juste à l'extérieur des vestiaires attendait une personne, appuyée sur le mur à droite de la porte. Locke regarda qui cela pouvait bien être, et ses yeux croisèrent ceux de Tina, sa précédente adversaire. Il sourit.


-Tu caches bien ton jeu, petit. Dit-elle d'une voix monocorde.

-De quoi parles-tu? Répondit Locke, feignant de ne pas savoir de quoi elle parlait.

-Tu le sais très bien voyons. Tu ne fais qu'amuser la foule avec tes tours de passe-passe. Tina, tout en parlant, commençait à perdre son calme, et se détacha du mur pour lui crier : Alors que tu aurais très bien pu vaincre ce chevalier presque sans effort!

Locke ne réagit pas, mais il savait parfaitement de quoi elle voulait parler. C'est alors qu'il remarqua une chaînette d'or qui devait soutenir un pendentif, attachée au cou de la jeune femme... jusqu'à ce que son attention se porte à nouveau sur elle.

-Et tu as fait pareil pour moi! Hurla Tina, qui semblait quelque part entre les larmes et la colère. Pourquoi fais-tu donc ce tournoi, si ta puissance te permettrais de te forger toi-même un royaume?!

Locke semblait avoir un nœud dans la gorge, mais il déglutit et parla d'un ton sérieux rare chez lui depuis son arrivée à Willendorf.
-J'ai un objectif bien particulier que je dois atteindre. Et si faire plaisir au public m'aide à l'atteindre, alors je le ferais. Je n'ai pas à me justifier devant quelque perdante qui a mal digéré sa défaite, dit-il durement en la regardant droit dans les yeux.

Tina put voir dans les yeux de Locke briller la détermination, mais aussi, plus profondément, une ancienne blessure, une blessure comme la sienne. La solitude. Il se dirigea vers la sortie, alors que Tina restait dans le couloir, figée par ce qu'il venait de lui dire. Elle serra les poings et frappa dans le mur en fixant le sol, et des larmes coulèrent le long de ses joues pour finir par s'écraser sur le sol de pierre du Colisée. Elle respira bruyamment plusieurs fois de suite, puis prit une grande inspiration et s'essuya le visage avec son avant-bras. Lorsqu'elle regarda enfin vers la sortie, Locke, lui, était déjà parti.



A peine sortit-il du Colisée qu'un gamin qui lui rappelait quelque chose vînt vers lui en hurlant son nom. Locke enfoui son visage dans sa main en se disant :
Oh non, pas encore lui...
Locke accéléra le pas tandis que Gau courrait maintenant vers lui pour le rattraper. Une fois arrivé à sa hauteur, il demanda tout excité : Hé, Locke, tu as vu mon combat, hein? Hein?

Locke répondit calmement tout en marchant : Non, je n'ai pas vu ton combat, Gau.

Gau fit la moue, puis demanda derechef : Tu iras voir mon prochain combat alors, hein? Il faut que tu me voies me battre, que tu arrêtes de dire que je suis juste un gamin!

-Non, je n'irais pas voir ton prochain combat non plus. Ni le suivant d'ailleurs, ni celui d'après.

-Rhaaaa, t'es pas cool Locke!
Ragea Gau.

Locke riait intérieurement, ce gosse était tellement facile à berner...

Soudain, deux grands gardes en armes s'arrêtèrent devant le duo, leur cachant le soleil. Ils faisaient au moins une tête de plus que Locke. L'un d'eux s'avança un peu et regardait l'arme accrochée à la taille de Locke. Il la désigna du doigt et dit :


-Vous savez que les porteurs de ce genre d'armes sont recherchés? Il s'agit d'une bande de criminels abjects, qui courent pour le moment, mais pas pour longtemps... avez-vous signalé à la milice que vous étiez détenteur d'une telle arme?

Locke fit non de la tête.
-Je ne suis pas de cette ville, et à ce que je sache le port d'armes est libre en cette cité. Je n'ai donc à en informer personne. Dit-il d'un ton défiant.

-Ces armes sont l'exception. Puisque vous ne vous êtes pas encore fait recenser, veuillez nous suivre au poste le plus proche sans faire d'histoires. Nous pourrions considérer un refus comme une preuve de votre appartenance à cette organisation.

Locke fixa un moment le garde droit dans les yeux, puis son camarade. Gau quant à lui, essayait de comprendre ce qui se passait. Puis enfin Locke rompit le silence.

-Très bien messieurs les gardes, je vous suis...

Le premier garde, celui qui avait parlé lui fit signe de passer devant lui, de façon à être encadré par les deux gardes, le deuxième ouvrant la marche. Gau suivit aussi le mouvement, mais le premier garde s'arrêta, ce qui fit s'arrêter le cortège.

-Qu'est-ce qu'il y a? Demanda Gau, que le premier garde fixait.

-Vous pourrez revoir votre ami tout à l'heure, il s'agit de simples formalités.

-Je préfère quand même le suivre, des fois qu'il essaye de me semer.
Répondit Gau en croisant les bras derrière sa tête, posant ses mains sur ses épaules.

-Vous reverrez votre ami tout à l'heure. Insista le garde, d'un ton plus autoritaire et quelque peu... sinistre.

Gau commençait à s'énerver puis il regarda Locke, qui lui fit un clin d'œil. Gau compris et fit un grand sourire au garde tout en se mettant au garde à vous, mais pas très bien exécuté. Puis il s'en alla, sifflotant...
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeVen 22 Déc - 2:58

Locke, toujours encadré par les deux gardes peu commodes, marchait tranquillement à travers les rues de Willendorf. Au fur et à mesure que le cortège avançait, Locke voyait de plus en plus que les gardes l'emmenaient dans les quartiers pauvres. Après une bonne heure de marche, les gardes s'arrêtèrent devant ce qui semblait être un poste de garde, mais en très mauvais état, insalubre, dégradé... comme le reste du quartier où il se trouvait. Le deuxième garde, qui ne parlait pas, ouvrit la porte et se mit sur le côté, invitant Locke à entrer. Ce qu'il fit, suivit du premier garde, qui referma la porte derrière lui. A l'intérieur du poste de garde, une pièce de taille moyenne, il n'y avait que quelques commodes et bureaux couverts de poussière, ainsi que des râteliers d'armes. Sur un bureau il y avait une lampe à huile, ainsi que plusieurs feuillets de parchemins, dont certains éparpillés un peu partout sur le bureau. A l'autre bout de la salle se trouvait un troisième garde, qui se tenait au garde à vous juste devant une porte. Le premier garde faisant à Locke signe de continuer, ils arrivèrent tous deux devant le troisième garde, qui s'avança à son tour et parla d'une voix monocorde et dénuée de toute forme de sentiment.

-Veuillez déposer vos armes et effets personnels avant d'entrer dans la salle d'interrogatoire.

Le garde montra du regard à Locke, en tournant légèrement la tête, où poser ses affaires. Locke dénoua la cordelette à sa taille et déposa son katana sur un râtelier, puis la cordelette sur la table juste à côté. Il déposa ensuite sa bourse, qui semblait assez pleine, et retourna près du troisième garde. Ce dernier regarda Locke des pieds à la tête, puis fit un signe de menton vers son oreille gauche.

-Quoi, ce n'est qu'une simple boucle d'oreille, dit Locke. Je ne vois pas en quoi c'est un problème...

Le garde sembla hésiter un instant, regarda son collègue, puis se retourna et ouvrit la porte. Il se plaça sur le côté, laissant passer Locke, directement suivit par le premier garde. Le troisième garde referma alors la porte, à clé...

Locke était dans un long couloir qui s'étendait de chacun de ses côtés, éclairé par des torches murales. Le premier garde passa devant lui et lui fit signe de le suivre. Il s'arrêta devant une porte, qu'il ouvrit et fit un rapide signe de main invitant Locke à passer la porte. Celui-ci s'exécuta, et ne fut pas surpris quand le garde ferma la porte derrière lui, suivit un bruit de verrou qui se ferme. Locke avança dans un autre couloir, au bout duquel un garde attendait. Ce garde-ci ne dit rien quand Locke arriva à sa hauteur, et se contenta de laisser passer Locke, qui y arriva avec difficulté en raison de la carrure et de la corpulence du garde. A peine Locke fut entré que la porte claqua, laissant entendre un son de verrou, et Locke seul devant le spectacle macabre qui s'offrait à lui. Dans la petite pièce, malgré l'éclairage médiocre d'une minuscule lampe posée sur une table, elle-même au milieu de la pièce, il y avait des corps lacérés, tailladés, certains éviscéré, qui gisaient à même le sol. Le sang recouvrait toute la surface du sol, sur plusieurs centimètres. Locke avança dans la pièce, et examina un les différents corps les uns après les autres. Il s'agissait d'hommes et de femmes qui n'avaient en apparence aucun trait en commun, certains étaient peut être des participants du tournoi, comme lui. Soudain, une ombre qui semblait surgir de nulle part fonça droit sur Locke. Ce dernier attrapa l'homme par le poignet et le lui tordit pour lui faire lâcher son arme alors qu'il était encore dans les airs, puis effectua un magnifique supplex avec pour résultat un craquement de vertèbres de la part de l'agresseur. Locke se redressa et ramassa calmement l'épée qui appartenait à son assaillant, puis regarda autour de lui.


-Vous pouvez stopper votre illusion, ça fait un moment que je l'ai remarqué. Dit-il, d'une voix confiante.

Petit à petit, les murs s'estompèrent, et la lumière du jour apparu, toutefois seulement par quelques ouvertures dans le plafond, car il n'y avait pas de fenêtres. Locke était dans un grand atelier abandonné, et un homme en armure et cape noire le regardait fixement, le bas de son visage étant caché par une bande de tissu épais et opaque. Puis, l'homme se mit à applaudir lentement, faisant résonner un cliquetis métallique dans toute la salle.


-Pas mal, sieur Cole. Vous êtes le premier à avoir découvert la supercherie, et à avoir... neutralisé l'assassin, dit-il, en regardant le corps inerte de ce qui semblait être son collègue. Vous pouvez voir par vous-même combien ont échoué avant vous, il suffit de compter le nombre de corps... et à peine avait-il fini sa phrase que l'homme éclata de rire.

Locke, lui, ne riait pas. Il hurla en désignant l'homme qu'il venait de tuer :
-N'était-ce pas un de vos camarades?! Comment pouvez-vous avoir si peu de considération pour la vie humaine?!

-Il a échoué.
Répondit froidement l'homme en noir, qui s'était arrêté de rire. C'est ce qui attend tous ceux qui se dressent contre mon maître, que ce soit de leur volonté ou non... la Roue du Destin tourne. Dit-il, un vague sourire mauvais se dessinant au travers du tissu.

Locke serra les poings, puis se redressa et regarda à nouveau calmement l'homme en noir, tout en marchant en cercle autour de la table.


-Je n'arrive pas à croire qu'ils se soient fait avoir, dit-il en regardant les cadavres. Ils doivent être encore plus idiots que vous... à ces mots l'homme arrêta de sourire. Franchement, une porte qui claque, mais pas d'appel d'air. Une pièce inondée de sang, mais pas une goutte qui passe le seuil de la porte. Locke stoppa, puis se tourna vers l'homme. Quel est le crétin qui a créé ce mirage, que l'on lui remette le prix de l'imbécillité? Finit-il en hurlant à l'homme, d'un ton sarcastique.

L'homme en noir semblait bouillonner intérieurement, puis il cria en faisant un grand geste de la main vers sa droite :
-Sortez!!!

A peine le mot prononcé, déjà des ombres se dégagèrent de l'obscurité et encerclèrent Locke, dégainant leur arme. Il profita des quelques secondes d'inattention du chef des assassins pour lui lancer l'épée qu'il avait ramassée. L'homme, surpris, réagit au dernier moment en dégainant sa propre épée et frappa la lame qui le menaçait. L'épée virevolta en l'air quelques instants avant d'aller se planter dans le sol. L'homme baissa alors son arme et plusieurs silhouettes sortirent de l'ombre derrière lui. Locke reconnu les soi-disant gardes qui l’avaient amené jusqu’ici.

-Que vas-tu faire maintenant, Locke? Dit le chef. Tu n'as plus d'arme.
-Je suis sûr que tu aimerais bien avoir ça...
dit un des faux-garde, celui qui l'avait abordé en premier.

Locke le regarda et sourit en voyant que l'ex-"garde" montrait son katana.

-Je n'aimerais pas l'avoir. Répondit-il calmement. Je l'ai.
En un instant, Locke leva la main vers son katana et prononça une sorte de mot de commande, dans un langage incompréhensible. Le katana s'échappa de la main gauche du faux-garde, surpris, et vînt atterrir dans celle de Locke. Puis d'un coup il tira en arrière le fourreau par lequel il tenait le katana, tellement rapidement que l'arme resta un instant dans les airs, jusqu'à ce que la main droite de Locke vienne la saisir juste sous la garde. Locke se mit ensuite en position de combat, le fourreau qu'il tenait à sa moitié vers le sol et le katana vers le ciel, dans le sens opposé.

-Bon, et si on commençait?



Finalement, la révélation sera attendra le post suivant. Mr. Green
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeMer 27 Déc - 16:00

Drake entra dans l’auberge du Guerrier Borgne et fut accueilli par William, le patron de l’auberge qui se planta devant lui, le surplombant de ses deux mètres et le tenant à distance avec sa pense bien remplie. Il le fixait sévèrement avec son œil droit, l’autre ayant été crevé par une flèche au cours d’une bataille contre Arutha quelques années auparavant, c’était Drake qui lui avait sauvé la vie alors qu’il gisait blessé sur le champ de bataille, lui-même perdit son œil au cours de cette bataille.

-Drake, tu es mon ami, un ancien frère d’armes et je te dois la vie…mais bordel de putain de tous les dieux de c’te saloperie de monde est-ce que tu veux ma ruine ?! Hurla William.

-Bonjour William. Répondit calmement Drake avec un léger sourire. Je suis content de voir quelle joie te procure ma venue.

- Fous-toi de ma gueule pauvre connard borgne, je veux que toi et tes gars vous foutiez le camp immédiatement. Depuis que vous squattez ici j’ai pas eu plus de dix clients par jours !

-Je comprends, tu dois être débordé par rapport à d’habitude…mais soit fort mon ami, c’est ça être aubergiste.


William fulmina et croisa ses énormes bras sur son torse d’un air menaçant.

-Allez arrête ça, tu ne fais même pas peur à tes petits enfants avec ton numéro alors me faire peur à moi… Ironisa Drake. Je sais qu’on traine un peu trop ici mais plusieurs de nos casernes sont encore en reconstruction depuis la bataille, de plus on mène une opération confidentielle, on doit donc rester discret et cet endroit est idéal pour ça.

-Qu’est-ce que j’suis censé comprendre ?

-Que si tu nous laisses rester ici une semaine de plus tu auras un dédommagement conséquent.

-Cents pièces d’or et deux cents d’argents par semaine et mon auberge est à toi.

-Tu rigoles ? Avec ça je pourrais te reprendre ce trou à rats et tout le quartier avec !
Protesta Drake.

-Ben dans ce cas va te trouver un autre trou à rat, j’espère pour toi que le patron sera aussi patient que moi.

Drake se retint d’éclater de rire et attrapa sa bourse à sa ceinture et l’envoya à William.

-Ca suffira comme avance ?

William pesa la bourse et l’ouvrit en regardant son contenu avec soin.

-Ouais ça ira pour deux jours.

-Tu aurais dut te reconvertir dans le brigandage après l’armée !
Le railla Drake.

-Qui te dit que je l’ai pas fait ? Répondit William avec un grand sourire qui déforma son visage qui aurait bien put faire peur cette fois ci.

Drake passa à côté de son ami qui lui retourna derrière son bar et proposa quelques choppes aux soldats réunis dans l’auberge.
Plusieurs tables étaient occupées essentiellement par des soldats qui tuaient le temps, deux d’entres elles servaient à interroger les détenteurs de katanas orientaux et à les répertorier. Seulement trois tables étaient occupées par des clients particulièrement calmes qui gardaient la tête baissés et chuchotaient pour se parler. Pour l’instant la salle ressemblait plus à une caserne qu’à une auberge. A l’étage les chambres abritaient des soldats qui avaient fait leur quart de nuit, ils se servaient d’une autre pour y faire leurs rapports à l’abri des oreilles des clients. Drake monta à l’étage et entra dans la pièce en question où l’attendaient Brake et d’autres officiers, deux cartes étaient accrochées aux murs, l’une d’entre elle représentait Willendorf et ses rues, l’autres les égouts de la ville. Cette dernière avait été plusieurs fois retouchée, des passages s’étant effondrés suite à la bataille, les orques ayant creusés sous la cité pour attaquer de l’intérieur. Les soldats se mirent au garde à vous à son entrée.


-Repos. Dit-il. Des nouvelles ?

-Nous avons recensé de nombreuses personnes possédant l’arme que nous recherchons mais aucun ne nous a semblé suspect, beaucoup avaient des alibis convainquant.
Fit Brake. De plus ils sont plus d’une centaine déjà et nous en recensons chaque heure un peu plus.

-Nous n’avons pas réussi à localiser leur cachette mon capitaine.
Annonça un autre officier. Mais nous avons été contactés par la Guilde des Voleurs, il semblerait qu’ils souhaitent nous venir en aide pour les débusquer. Je ne sais pas comment ils s’y sont prit mais ils sont au courant de ce qu’il s’est passé au palais.

-Intéressant.
Dit pensivement Drake. Je ne sais pas quel intérêt ils peuvent y trouver mais ils pourraient être de précieux alliés…

-Et il y a deux personnes qui souhaitent vous voir.


La porte de la pièce s’ouvrit, laissant entrer Niria, la grande prêtresse de Lims-Kragma et Maxens, le prêtre d’Asuka qui avait détruit le Fils de Valherus qui avait bien failli tuer Drake et de nombreux soldats au palais.

-Je suis ravis de voir que vous vous portez mieux tous les deux. Leur dit Drake en s’inclinant légèrement.

-Moi de même Drake. Répondit Maxens. Je vous annonce que j’ai été nommé grand prêtre du temple d’Asuka de Willendorf, bien entendu j’aurais préféré accéder à ce titre en d’autres circonstances.

-Toutes mes félicitations. Je suis navré de devoir me montrer impatient mais j’ai beaucoup à faire, puis-je savoir le fruit de votre visite ?

-Nous avons identifié le sort qui relie les Fils de Valherus à leur maître et qui les empêche de rejoindre la mienne.
Annonça Niria.

-Oui, il s’agit d’un sortilège très puissant. Poursuivit Maxens. Il relie l’âme de la cible à un puissant artefact imprégné du pouvoir de Valherus, le corps peut mourir mais l’âme est systématiquement ramenée de l’autre monde, ce n’est pas instantané, il lui faut du temps lorsqu’elle revient pour reprendre possession de son corps mais une fois fait, l’âme reste définitivement ancrée à son corps. De plus ce procédé attire les âmes des défunts vers l’artefact qui alimente le sortilège, ceux qui se font tués par les Fils de Valherus sont emprisonnés dans l’artefact et l’alimente en énergie, les rendant toujours plus puissants. La seule manière de les détruire est de…

-Les attaquer avec des pouvoirs magiques pour détruire leur enveloppe corporelle ou leur arracher le cœur.
Finit Drake pour eux.

Les deux grands prêtres furent étonnés que Drake sache cela, leur visage reflétant leur stupéfaction.

-Comment… Commença Niria.

-Un vieil homme m’a prévenu, il savait énormément de choses sur moi, les Fils de Valherus et encore d’autres choses…il a parlait d’un événement important au prochain solstice d’été…et il m’a donné ceci pour me protéger d’eux m’a-t-il dit.

Drake montra son pendentif aux deux prêtres qui semblaient de plus en plus abasourdis.

-Qui était-ce ? Demanda Maxens. Où est cet homme ?

-Il s’appelait Draynark et il est partit pour les Terres Brûlantes. Je ne sais pratiquement rien de lui, mais je pense qu’il possède des pouvoirs magiques importants…j’avais même l’impression qu’il pouvait lire dans mes pensées…

-Vous devriez me donner ceci.
Demanda Maxens en montrant l’amulette que Drake portait au cou. Nous ne sommes pas certains que ce Draynark vous veut véritablement du bien, il serait peut-être plus sage de le retirer et de nous le remettre le temps que nous l’examinions.

-Non.
Répondit Drake après une minute de réflexion. Je lui fais confiance, je ne sais pas pourquoi mais je sens que cet homme veux vraiment nous aider, je le garde.

Maxens sembla déçu de ne pouvoir examiner le pendentif, mais Niria elle de son côté semblait ne plus s’intéresser à la conversation et était plongée de ses pensées.

-Avant de me quitter, Draynark m’a dit que les Fils de Valherus viendraient bientôt se venger en s’attaquant aux Enfants du Destin.

-Les quoi ?!
Demanda Maxens stupéfait.

Il sembla à Drake que ce n’était pas le terme qui l’avait étonné mais le fait qu’il le connaisse


-Les Enfants du Destin, Draynark a dit que j’en étais un et qu’il y en avait d’autres à Willendorf…et d’autres dans le nord, mais je ne sais pas exactement ce qu’ils sont. Il a dit qu’ils étaient nés dans le but précis de vivre les événements qui nous attendent…mais je ne sais rien de plus.

-Les Enfants du Destin sont les élus de Nosgoth, ce sont les gardiens de notre monde depuis la nuit des temps.
Dit Niria d’une voix lointaine. Ils sont issus d’une des plus anciennes prophéties qu’il soit. Les Enfants du Destin apparaissent à chaque fois que Nosgoth est menacée par les forces du mal, leur dernière bataille sera livrée contre le Dieu des Ténèbres en personne et scellera l’avenir de notre monde pour les milles ans à venir. Chacun d’eux a une tâche précise et l’échec d’un seul signifie la perte de tous. La dernière fois qu’ils échouèrent, cela provoqua la Guerre des Ténèbres au cours de laquelle Valherus failli bien revenir sur notre monde. Personne ne sait comment cela fut empêché.

Un silence s’était installé dans la petite pièce, seulement troublé par les bruits lointains provenant du rez-de-chaussée de l’auberge où William poussa un juron sonore lorsqu’un bruit de vaisselle brisée éclata.

-Comment savez-vous tout ça ? Demanda Maxens.

-Lorsque le Fils de Valherus m’a attaqué et m’a prise par le bras, il a voulut lire dans mes pensées pour voir ce que nous savions sur eux, je ne sais pas pourquoi mais j’ai pus lire dans les siennes en même temps. J’ai sentis qu’ils nous craignaient, ils ont peur des Enfants du Destin et j’ai pus savoir pourquoi ils ont peur d’eux. Mais j’ai sentis autre chose, eux aussi ont leur Enfant du Destin, un être qui attend son heure pour surgir et faire revenir leur maître, ils le considèrent comme un demi-dieu…Yggdrasil.

-Non !
S’exclama Maxens. C’est impossible, il a été banni il y a longtemps, il a rejoins son sombre maître et ne peux revenir.

Les soldats présents se regardèrent sans comprendre ce dont parlaient les deux Grands Prêtres.

-Serait-il possible que vous nous expliquiez ? Demanda Brake qui jusqu’alors n’avait pas prit la parole en présence des deux prêtres.

-C’est une chose dont nous ne pouvons pas parler en présence de n’importe qui. Répondit Maxens d’un ton catégorique. Nous voulons bien vous en parler capitaine Drake étant donné que vous-même êtes un Enfant du Destin mais les autres doivent partir.

Aussitôt Drake fit signe aux soldats présents de sortir, mais retint par l’épaule Brake.

-Lui il peut rester, il sera mon successeur à mon poste lorsque je ne serais plus alors il doit savoir ce qu’il risque d’arriver à Willendorf.

Brake se figea, la bouche grande ouverte en regardant son capitaine avec des yeux ronds. Il fit un pas en arrière lorsqu’il se rendit compte qu’il était au milieu de la pièce avec son expression stupide et se mit en retrait derrière Drake, sans pouvoir retirer de son visage un sourire de fierté.

-Bien. Reprit Maxens lorsque le dernier soldat avait quitté la pièce. Dame Niria, ceci est un secret détenu par notre temple depuis des temps immémoriaux mais étant donné que vous savez déjà beaucoup de choses là-dessus il vaut mieux que vous sachiez le reste plutôt que de vous laisser dans une semi-ignorance. Yggdrasil est le père des Moredhels, les elfes noirs, et il est le fondateur de la Confrérie des Ténèbres, l’alliance qui réunit sous une même bannière de nombreuses créatures maléfiques de notre monde. C’est lui qui a declenché la Guerre des Ténèbres, mais lorsqu’il fut sur le point de perde, il fit un pacte avec Valherus en échange de quoi il ferrait tout pour le libérer. Yggdrasil eut alors à sa disposition des pouvoirs immenses et dirigea ses troupes vers Willendorf, car sous cette citée se trouve la Bouche des Enfers. Un portail qui relie notre monde aux Enfers. Yggdrasil fut sur le point de libérer son maître mais fut vaincu on ne sait comment et son âme fut envoyée en enfer. C’est pour ça qu’Ashen-Shugar a attaqué Willendorf, pour la Bouche des Ténèbres. C’est pour ça que les Enfants du Destin sont ici, pour empêcher quiconque de libérer Valherus.

Une nouvelle fois, un lourd silence s’était abattu sur la petite pièce, cette fois-ci il ne fut pas troublé par des bruits venant de l’extérieur. En ayant suffisamment entendu, Drake se dirigea vers la porte, il avait besoin de prendre l’air. Il était tellement sous le choc qu’il prêta à peine attention à William qui tomba la tête la première dans la chambre lorsqu’il ouvrit la porte. L’aubergiste lui fit un grand sourire puis s’enfuit au rez-de-chaussée à toutes jambes.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeVen 29 Déc - 2:32

-Franchement vous faites chier ! Maugréa Thorund.

Ackyro ne prêta pas attention aux injures du nain qui leur en voulait toujours de l’avoir fait se déplacer pour rien. Ackyro, Tilda et Amalrik avaient été envoyé en mission quelques jours plus tôt pour traquer un groupe de trolls qui était resté dans les alentours de Willendorf suite à la bataille qui s’était déroulée un mois auparavant. Ils les avaient poursuivis pendant presque une semaine, ce qui voulait dire qu’Ackyro avait raté un de ses combats, mais Thorund avait laissé entendre pendant une courte pause dans son flot d’injures que Brand, le chef de leur groupe, s’était arrangé pour qu’Ackyro puisse reprendre le tournoi à son retour.
Ils avaient finalement rattrapé les trolls à quelques kilomètres au nord de la plaine de Willendorf après avoir dut les poursuivre à travers les montagnes et leur avait réglé leur compte nan sans peines, mais à présent ils campaient non loin des cadavres putrides des créatures, dans le sens opposé du vent évidemment pour éviter de subir leur odeur. Thorund les avait rejoint, ayant été envoyé contre sa volonté pour s’assurer qu’ils allaient bien.
Ackyro et son groupe avait décidé de prendre du repos une journée avant de retourner à Willendorf, leur poursuite ayant été épuisante.
Mais ils avaient trouvé plus épuisant : Thorund. Le nain asocial n’avait cessé de les harceler d’insultes pour l’avoir fait se déplacer pour rien.


-Et puis franchement je demanderais à être payé double pour ça ! Déjà qu’à la base je fais pas partie de ce foutu pays, tu sais combien on paye les mercenaires étrangers à Thoralna ?! Vingt pièces d’or par semaines ! Et moi j’ai quoi ?! A peine quinze ! Si c’est pas se foutre de ma gueule je sais pas ce que c’est !

-Thorund !
Cria Ackyro exaspéré par les cris du nain qui le déconcentraient à tel point qu’il n’arrivait pas à allumer leur feu de camp pour la nuit qui s’avançait. Si tu veux bien la fermer ce soir je te promets de te donner ma solde à notre retour !

-Rajoutes y cinq pièces d’or et ça marche !

-C’est ça où je te fracture la mâchoire, c’est efficace et ça me coûtera rien !

-Mais qu’est-ce que j’ai fais pour mériter aussi peux de gratitude de votre part ?! Après tout ce que j’ai fais pour vous !

-Qui sème le vent récolte la tempête.
Récita Amalrik.

-Tu sais où tu peux te la foutre ma semence ?!

Malgré tout ce qu’Ackyro put faire où dire, cela dura pendant plusieurs heures, le temps que le soleil ne se couche. Un vent froid s’était levé et d’épais nuages noirs provenant du nord arrivaient sur eux. Tous assis en cercle autour de leur feu de camp non loin d’une petite forêt, le groupe finissait son repas, Amalrik contait l’histoire de chacune de ses balafres à Tilda, qui elle semblait s’ennuyer passablement. Thorund lui s’occupait tout seul en racontant à un auditoire invisible ses histoires de nains, entrecoupés par moment de calculs complexes pour estimer combien il pourrait gagner si il servait dans telle armée où combien il aurait gagné en participant à certaines batailles en tant que mercenaires.
Ne prêtant guère d’intérêt à ses compagnons, Ackyro était allongé sur le dos, regardant le ciel étoilé se couvrir très lentement et en jouant négligemment avec le pendentif que lui avait donné un ermite quelques jours plus tôt. Alors qu’ils s’apprêtaient à s’engouffrer dans une caverne à la poursuite des trolls, Ackyro et son groupe étaient tombés sur un vieil homme souriant qui avait engagé la conversation comme si ils s’étaient trouvés dans une taverne un soir.
Ils avaient tenté de poursuivre leur route sans prêter attention au vieillard mais ce dernier avait agrippé le bras d’Ackyro avec une telle force qu’il lui fut impossible de se dégager. Cependant le vieillard ne semblait pas leur vouloir de mal, au contraire, il donna à Ackyro le pendentif qu’il tenait à présent dans sa main et lui souhaita bonne chance. Avant de le relâcher, il lui fit promettre de revenir à Willendorf avant le solstice d’été prochain, Ackyro qui craignait de perdre ses proies jura qu’il y retournerait tous les ans à la même date si ça lui faisait plaisir. Mais avant d’être hors de porté de vue, le vieillard leur conseilla de prendre la gauche, Ackyro et ses compagnons ne comprirent pas sur le moment, jusqu’à ce qu’ils arrivent à un embranchement où la caverne se séparait sur trois directions, le conseil du vieil homme avait porté ses fruits, ils avaient ainsi put rester sur la trace des trolls.


-Quelqu’un approche. Murmura Tilda suffisamment fort pour être entendue par ses compagnons mais suffisamment bas pour ne pas être entendue par le petit groupe qui s’approchait d’eux.

Ils ne les avaient pas vus assez tôt et les voyageurs se dirigeaient vers eux. D’instinct, Ackyro tira l’épée ainsi qu’Amalrik, Tilda elle banda son arc. Thorund lui marmonna qu’il n’avait pas l’intention de se battre tant que lui et Brand ne reverraient pas le montant de sa paye.
Mais ils n’eurent pas à se battre, lorsque la douzaine de voyageurs furent éclairés par le feu, ceux-ci levèrent les mains au-dessus de leur tête, montrant qu’ils n’étaient pas armés. Ils étaient tous d’âge moyen et vêtu pour les longues marches et certains portaient d’énormes sacs à dos, aucun n’avait l’air dangereux. Lorsqu’ils virent qu’Ackyro et son groupe étaient armés ils cessèrent d’avancer, comprenant qu’ils devaient les prendre pour des brigands, Ackyro fit signe à ses compagnons de ranger leurs armes.


-Nous ne vous voulons pas de mal. Dit-il assez fort pour que les voyageurs l’entendent.

-Pourrions-nous nous joindre à vous le temps de nous restaurer ? Demanda l’un d’entre eux en s’approchant. Nous sommes des commerçants venus du nord, nous venons acheter des provisions à Willendorf pour les villages les plus reculés près de la frontière.

Après avoir consulté du regard ses compagnons et avoir ignoré Thorund, qui émit la proposition de les dépouiller, Ackyro leur fit signe de venir. Les voyageurs déposèrent leurs lourds sacs près de feu et s’assirent à leurs côtés.

-Vous avez toute notre reconnaissance. Les remercia le chef des voyageurs. Je m’appel Azan, ça fait des jours que nous voyageons sans avoir croisé âme qui vive, sans escorte armée nous préférons éviter toute halte tant que ce n’est pas nécessaire, la région n’est plus sûr depuis quelques temps.

-Oui, je comprends, depuis le siège de Willendorf…
Acquiesça Ackyro.

-Non, même avant, ça fait des années que des brigands sillonnent ces terres quand ce ne sont pas des orques et des gobelins. Mais tous les ans nous devons nous rendre à Willendorf pour acheter de la nourriture, les villages les plus au nord sont presque toute l’année sous les neiges et nous devons importer des vivres pour éviter la famine. Mais depuis deux ou trois ans, des rumeurs circulent, on parle de pillages, des créatures des ténèbres qui se rendent dans le nord et détruisant les villages qu’ils trouvent sur leur chemin. Et le froid descend du nord à une vitesse alarmante depuis le siège de Willendorf. En une semaine il a avancé de presque dix kilomètres…

Ackyro regarda ses compagnons, leurs visages étaient tous devenus très sérieux, même Thorund semblait pensif, mais peut-être parce qu’il regardait le sac d’un des voyageurs, se demandant sûrement quelle serait la meilleure manière pour en voler le contenu.
En regardant toutes les personnes autour du feu, Ackyro remarqua quatre des voyageurs qui étaient à l’écart des autres et jetaient des regards rapides autour d’eux.


-Eux aussi sont venus avec vous des villages pour chercher des vivres ? Demanda Ackyro à Azan en faisant un signe de tête discret vers les quatre voyageurs au comportement étrange.

-Non, ils appartenaient à une caravane plus importante qui venait de Thoralna. On les a trouvés à quelques mètres des cadavres de leurs camarades, ils ont été attaqué par des orques et ont réussi à s’échapper dans la confusion. Lorsqu’on est arrivé ils étaient évanouis, ils n’ont pas dut oser bouger de peur d’être repéré et ont attendu. Ils n’ont pas dit grand-chose depuis qu’on les a récupéré…ce genre de chose marque.

Ackyro lança un dernier regard vers les quatre hommes qui restaient silencieux tandis que les autres voyageurs parlaient joyeusement, l’un d’entre eux tentant même de se rapprocher discrètement mais sûrement vers Tilda.

-Hé ! C’est cinq pièces d’or la nuit et payable d’avance ! Lui-lança Thorund avant de se prendre une violente gifle.


Les voyageurs partirent sitôt ils eurent finit de diner, remerciant Ackyro et ses compagnons pour leur hospitalité, expliquant qu’ils devaient aller à Willendorf le plus vite possible. Ackyro, Tilda et Amalrik s’endormirent peu après, tandis que Thorund prenait le premier quart de garde en les maudissant.
Ackyro faisait un étrange rêve, l’un de ceux que l’on sait qu’ils sont des rêves mais dont on est incapable de sortir tant qu’ils ne sont pas finis. Il revoyait Willendorf en proie aux flammes tout comme lors de son siège, mais il savait que ce n’était pas le passé, c’était l’avenir auquel il assistait.


-C’est-ce qu’il risque de se produire si tu meurs. Lui-dit une voix qu’Ackyro eu du mal à reconnaître, c’était celle de l’ermite qui lui avait donné son pendentif. Il est crucial que tu vives, des êtres plus abjects que les orques menacent Nosgoth en ce moment même, ils en ont après toi. Ce sont des adversaires animés par le seul désir de servir leur maître même dans la mort, le seul moyen de les détruire est de leur arracher le cœur où de les réduire en cendres par le feu où la magie. Ils vont chercher à te tuer avant que tu n’ais l’occasion d’accomplir ta destiné, tu dois vivre.

Le rêve s’arrêta et Ackyro se réveilla, il était allongé sur le dos et regardé le ciel couvert par les nuages. Son cœur cognait si fort contre sa poitrine qu’il crut qu’il allait exploser. Soudain une forme noire lui sauta sur le torse, brandissant une longue dague au-dessus de sa tête.

- Bordel de merde réveillez-vous ! On nous attaque ! Hurla la voix de Thorund avant de pousser un gémissement.
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Locke
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeSam 30 Déc - 18:15

Trois hommes chargèrent Locke, arme au poing. Ce dernier les para tous en même temps à l'aide de son katana et de son fourreau, puis donna à l'un d'entre eux un coup de pied derrière le genou, le déséquilibrant, et glissa derrière lui pour lui trancher la gorge de sa lame. Le participant du tournoi le poussa ensuite du pied, l'envoyant embrasser le sol, alors que d'autres hommes déjà arrivaient sur lui. Il fit un superbe salto arrière, retombant sur les épaules d'un des hommes, puis avec ses pieds serra son coup et lui tourna violemment la tête, lui brisant les vertèbres. Il sauta ensuite en avant, donnant plusieurs coups au passage, certains furent parés, d'autres atteignirent le cou de certains de ses adversaires, les faisant tituber un moment en se tenant la gorge avant de s'effondrer, raides morts. Locke se réceptionna en roulade et enchaîna de suite plusieurs flips avant, pour s'arrêter à côté d'un mur. Là, il jeta son fourreau sur le côté et commença à incanter, parlant très rapidement dans une langue incompréhensible, et une boule d'électricité apparue progressivement dans le creux de sa main, alors que les hommes fonçaient à nouveau sur lui. Il fonça alors en plein sur eux, balayant l'air de son katana, trois corps tombèrent à terre. Il para ensuite tant bien que mal la multitude de lames qui tentaient de le transpercer, et profita d'une ouverture dans la garde de l'un d'entre eux pour le frapper avec la boule d'électricité qu'il avait gardée dans sa main gauche. Il prit ensuite l'homme, qui criait d'agonie, par le col et s'en servit comme bouclier, le pauvre se faisant transpercer par ses propres alliés. Enfin, concentrant la boule d'électricité - ce qui augmenta les cris de douleur de l'homme, encore vivant - Locke finit par la faire exploser, libérant beaucoup d'énergie et propulsant son bouclier humain sur ses alliés, les mettant à terre.
Le chef, qui était resté en retrait jusqu'à maintenant, tranquillement assis sur une caisse poussiéreuse, se leva, secoua un peu sa cape et leva la main. Les hommes encore debout qui fonçaient sur Locke s'immobilisèrent alors, et ceux à terre se relevèrent. Plus aucun d'entre eux ne bougeait, on aurait dit des statues macabres, prêtes à s'animer pour tuer tous ceux qui passeraient à portée. Le chef s'approcha alors un peu de Locke, qui donna un coup de katana dans l'air pour en retirer le sang, puis le baissa.


-Tu es très fort, Locke Cole. Dit calmement le chef, maintenant à seulement quelques pas de Locke. Cela t'intéresserait-il de travailler pour nous?

Locke regarda enfin les yeux de l'homme. Ils semblaient fait de verre, et ne reflétaient aucune émotion, de quelle sorte que ce soit.

-Non. Répondit-il fermement.

-Tu en es sûr? Si tu t'alliais au Seigneur Sombre, tu pourrais obtenir tout ce dont tu rêves. Il pourrait même ramener tes parents...

Locke grinça des dents et serra les poings, tout en foudroyant l'assassin du regard. Il se demandait comment un homme pareil aurait pu avoir accès à ces renseignements. Il était pourtant sûr que personne n'avait survécu au massacre de son village, hormis les barbares d'Arutha qui l'avaient pillé... et qui avaient été exterminés mystérieusement peu de temps après, à quelques centaines de lieues du village.

-Les morts doivent rester où ils sont, c'est ce que mon maître m'a enseigné. Comme tu l'as dit toi-même, la Roue du Destin doit tourner... dit-il en souriant à l'homme.

Le chef des assassins sembla surpris, non pas qu'il reprenne ses propres mots, mais qu'il connaisse l'existence et la signification de la Roue du Destin. Locke sourit alors, et se remit en position de combat. L'homme ne chercha pas plus longtemps à discuter, il leva un peu la main, paume ouverte, et l'abaissa brutalement, indiquant à ses hommes de repartir à l'assaut. Locke était en large infériorité numérique, mais il ne prenait que quelques égratignures de temps en temps, tandis que ses adversaires tombaient, les uns après les autres. Cependant, plus le temps passait, et plus les assassins se rapprochaient de Locke, qui était incapable de les contenir. Leurs lames se rapprochaient de plus en plus de lui, et alors qu'il bloquait plusieurs lame avec son katana, devant les retenir de ses deux mains, un des assassins sauta dans son dos pour y planter son arme. Soudain, le plafond explosa et des morceaux de bois volèrent à travers la salle. Une forme descendit à toute vitesse et à l'aide d'un bâton envoya à terre l'assassin qui allait frapper Locke dans le dos. Elle s'aida de son bâton pour amortir sa chute, en appuyant toujours sur le même homme, puis atterrit et se mit dos à Locke, qui repoussa en arrière ses assaillants.


-Ce n'est pas trop tôt, Gau. Je me suis demandé si tu m'avais posé un lapin... Dit Locke, gardant sa concentration sur le combat.

-T'inquiètes pas, Gau le héros est là, à la rescousse! Dit-il en souriant à son habitude.

Locke se contenta de sourire aussi, puis il chargea ses assaillants, tandis que Gau en faisait autant de son côté. Ils abattaient leurs ennemis un à un, à un rythme régulier, sa croisant de temps en temps pour associer leurs attaques, qui devenaient encore plus meurtrières. Puis, ils se trouvèrent à nouveau encerclé en centre de la salle, éclairés par la lumière blafarde du soleil couchant, bien que par beaucoup moins d'adversaires. C'est alors que retentit à nouveau le cliquetis métallique du chef des assassins, il applaudissait.


-Bravo à vous, Enfants du Destin. Oui, vraiment bravo, vous avez été digne de porter ce nom pour avoir terrassé... quelques dizaines de mes subordonnés. Cependant, ceux-là sont de simples pions, facilement remplaçables.
Il frappa le sol de son pied en armure, laissant une craquelure sur la terre sèche. Des ombres sortirent des hommes complètements habillés en noir, à la manière du chef des assassins. Mais ceux-là semblaient réellement sortir de l'ombre, comme s'ils n'y étaient pas l'instant d'avant. Ils se déplacèrent lentement pour encercler à leur tour les deux amis.
-Ceux-là sont presque aussi dangereux que moi... je vous souhaite d'apprécier Lims-Kragma, car vous allez rejoindre son royaume d'ici peu... acheva-t-il froidement.

Le temps semblait figé, Locke et Gau étaient dos à dos, attendant l'assaut final, et leurs opposants prêts à le lancer. Et d'un seul coup le temps se remit en route, les assassins chargèrent, les nouveaux venus tirant des katanas de leur saya, tous prêts à frapper. Les premiers assassins tombèrent encore, mais les plus récemment arrivés étaient extrêmement habile. De plus près, à la faible lueur du crépuscule, Locke reconnu le même type de vêtements que ceux qui l'avaient attaqué quand il revenait de sa chasse aux gobelins. Cependant, il n'avait pas assez de temps pour incanter le même sort, et il n'était pas sûr qu'une simple paralysie serait suffisante, surtout vu le nombre... et après tout, ils avaient peut être retenue la leçon et s'étaient préparés à un sort de ce type, ce qui rendait encore plus risqué le fait de le tenter.
Alors que Gau et Locke tenaient bon face aux attaques de leurs nouveaux assaillants, le chef des assassins regardait la scène, un sourire sadique se formant sur son visage et visible malgré le tissu qui couvrait la moitié inférieure de sa face, alors qu'il dégainait son épée et se dirigeait vers le cœur du combat. Locke le vit approcher, et su qu'il fallait passer à la vitesse supérieure. Il décrivit une spirale ascendante avec son katana, puis incanta un sort tout en redescendant, et juste avant d'atterrir il frappa le sol de son katana, libérant une grande quantité de mana électrisé, ce qui repoussa ses adversaires et les immobilisa quelques instants. Le chef, pourtant dans la zone affectée, ne semblait pas être affecté, et regardait Locke en levant son épée devant lui. Locke se mit en garde aussi, son katana devant lui et se concentra tellement qu'il en finit par émettre un long et puissant râle, des décharges électriques commençant à émaner de son corps. Le sourire sadique de l'homme s'effaça progressivement, remplacé par le sourire de quelqu'un qui aime se battre juste avant un bon combat. Il semblait très impressionné par Locke, pouvoir utiliser le niveau Alpha deux fois dans la même journée relevait de l'exploit. Soudain, ses yeux croisèrent ceux de Locke, et il se figea. La couleur de l'iris de Locke, normalement d'un bleu gris, en un instant était devenue rouge sang. Cette couleur était comme sortie de la pupille vers le bord de l'iris, tel un battement de cœur. Puis, le rouge se retira progressivement en décrivant une surface circulaire de plus en plus réduite, et laissant reparaître le bleu derrière elle. Le chef pouvait sentir l'énergie qui croissait en Locke à une vitesse impressionnante, et, sortant de son immobilité, leva la main comme avant pour dire de stopper l'assaut. Il ne restait maintenant plus que les nouveaux assassins, qui se figèrent sous son ordre.


-On se replie, ce n'est pas un Enfant du Destin. Ordonna-t-il froidement.
Pour la première fois, ses hommes ne semblaient pas d'accord avec lui, et le regardèrent étrangement.

-C'est un ordre!!! Tonna le chef des assassins.

Peu à peu, et peut être à regret, les hommes en noir reculèrent prudemment vers les ombres d'où ils étaient sortis, et y disparaissait comme ils y étaient apparus. Seul le chef était resté, il fixait Locke, et ce dernier était toujours aussi concentré et regardait l'homme, prêt à contre attaquer. Le chef rangea son épée dans son fourreau et recula doucement, gardant les yeux rivés sur le participant du tournoi. Alors qu'il allait se fondre dans les ombres, il dit :
-On se reverra...
Une fois disparu lui aussi, Locke se décontracta et essuya le sang de sa lame avant de la rengainer. Gau inspectait les corps pendant que Locke continuait de fixer l'endroit où l'homme avait disparu.

-Ils n'ont rien sur eux à part leurs armes et armure, dit Gau en se rapprochant de Locke. Tu as une idée de ce qui a bien pu les faire fuir?
-Non, mais je jurerais avoir vu leur chef trembler quand je suis passé en niveau Alpha...
-Ah oui, ça!
Dit Gau, soudain à nouveau enthousiasmé. Tu pourrais m'apprendre comment on fait, s'te plait???
-Non.
Répondit simplement Locke en se dirigeant vers la sortie de la pièce. Gau le poursuivit en le harcelant sur comment on peut le faire, et en lui rappelant qu'il l'avait sauvé... ce dont Locke semblait n'avoir cure. Il remarqua cependant une chaînette en or qui pendait au cou de Gau.
-Où as-tu eu ça? Demanda-t-il, curieux.
-Oh, ça? Répondit Gau en sortant l'amulette. C'est un vieux type louche qui me l'a donné, il racontait n'importe quoi à propos... à propos des Enfants du Destin... tu sais ce que c'est un Enfant du Destin, Locke?
-Je n'en ai aucune idée, mais d'après eux je n'en suis pas un.

Les deux participants du tournoi sortirent du hangar, en direction de l'auberge du Guerrier Borgne.


Pendant ce temps, dans les égouts, les Fils de Valherus se concertaient bruyamment tandis que leur chef de troupe était à l'écart, prostré dans le silence. Puis, l'un de ses hommes s'approcha de lui, et lui cria :

-C'est quoi ce bordel, Arwed?! Pourquoi as-tu abandonné la mission?! En plus, il n'y avait non pas un, mais deux Enfants du Destin!
-Ces yeux...
répondit leur chef et se retournant lentement. Il avait les même yeux que le grand chef.
A peine avait-il prononcé ces mots que tous ses hommes se turent, comme glacés d'effroi.
-Que... que fait-on alors? Demanda l'homme, visiblement un peu perdu.
Arwed réfléchit un instant, puis répondit :

-On rentre à la base, j'irais dire à mes supérieurs que ce n'est pas de notre ressort.
Ses hommes semblaient soulagés de l'entendre, et toute la troupe avança dans les égouts.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Jan - 4:16

Drake marchait dans une rue très calme, les derniers rayons du soleil couchant imprégnaient de leur couleur la capitale qui resplendissait. Les reconstructions allaient bon train, grâce notamment à l’aide des nains qui étaient venus participer où assister au tournoi, fidèle à la réputation de leur race, tous s’étaient montrés d’excellents architectes et ne rechignaient pas à aider les ouvriers.
En d’autres circonstances, Drake aurait été particulièrement ravi de se promener dans sa ville, de la voir renaître encore plus belle qu’auparavant. Mais il ne pouvait s’empêcher de penser à ce que lui avaient révélé les prêtres Maxens et Niria. Il n’arrivait pas à y croire, il n’avait jamais eu que comme ambitions de servir sa nation du mieux qu’il le pouvait, arrivé à un certain âge il se serait retiré et aurait ouvert son auberge à quelques lieux de Willendorf pour vivre au calme, il aurait épousé une jeune veuve et aurait élevé ses éventuels enfants comme les siens…Mais voila que lui incombait à lui et à quelques étrangers de sauver Nosgoth de la destruction, empêcher le Dieu des Ténèbres de ressurgir ?
Il n’avait jamais été un fervent pratiquant, évidemment il participait à toutes les grandes fêtes de l’année, il allait même de temps en temps au temple d’Ifrit faire un don, beaucoup des soldats de Willendorf considérant le Dieu du Feu comme leur saint patron. Mais à part ça il ne prenait plus la religion au sérieux depuis longtemps, à la guerre, certains hommes se tournaient vers la foi avec une dévotion sans faille, et à l’opposée, d’autre lui tournaient le dos.
Ses jambes l’avaient porté d’elles-mêmes chez lui, sa maison était en bordure des quartiers bourgeois de la cité, ainsi il était proche du palais et du marché, même si en général il passait ses nuits soit en service soit dans ses appartements du palais. Il ne passait pas plus d’une semaine entière chez lui, aussi paradoxale que cela puisse paraître, il s’y sentait moins chez lui que partout ailleurs dans Willendorf.

Il poussa la porte d’entrée qu’il n’avait jamais verrouillé, être un Grand Capitaine de Willendorf apportait certains avantages, comme celui de susciter suffisamment de respect même de la part des voleurs pour ne pas être cambriolé. De toute manière n’importe quel voleur aurait été fortement déçu en entrant : La maison de Drake ne présentait aucun ornement, à l’intérieur comme à l’extérieur, ses deux étages étaient désespérément vides. Seule sa chambre et son salon comportaient du mobilier, très sobre inutile de le préciser. Les autres étaient vides, après avoir hotté son cimeterre qu’il portait en permanence à la ceinture, Drake s’effondra dans le seul fauteuil de salon qui était vraiment confortable, comme il ne recevait personne pourquoi en acheter d’autres ?
Aucun feu ne brûlait dans la cheminée, à ce moment là, Drake regrettait d’être tellement démuni de pouvoirs magiques, pouvoir allumer un feu réconfortant d’un claquement de doigt n’aurait pas été de refus. Le seul sort qu’il connaissait n’en était pas vraiment un, c’était juste une formule que lui avait enseigné Ottmar qui pouvait activer le puissant sortilège que le roi avait lui-même crée pour couvrir les épées de ses soldats d’un feu purificateur, le même sort qui leur avait été si utile lors du siège de Willendorf.

Drake ferma son œil, et laissa sa tête pendre en arrière en s’enfonçant dans son fauteuil. Il resta ainsi pendant un temps indéfinissable, puis tous ses sens se mirent en alerte. La température avait soudainement baissée, mais ça n’avait rien à voir avec la nuit, il avait déjà ressentit cela. L’œil fermé, Drake tendait l’oreille et laissa ses sens le guider. Un très léger déplacement d’air venait de derrière lui, un souffle qui aurait très bien put être celui d’une très légère brise qu’on ne sentirait pas à moins d’être trempé. Drake leva les deux bras brusquement pour saisir la tête de l’assassin penché au-dessus de lui, qui s’apprêtait à abattre son katana. Drake lui tourna la tête à plus de 180° dans un craquement sinistre, aussitôt l’assassin était-il mort qu’il se jeta en avant pour récupérer son cimeterre sur la table basse en face de lui et sectionna le bras d’un autre assassin habillé tout en noir. Drake se mit en garde et reculait lentement vers une autre pièce vide, tenant à distance les autres assassins qui devaient être une dizaine. Ils étaient tous habillés en noir de la tête aux pieds et leurs visages étaient en partie dissimulés sous une pièce de tissu. Drake était presque dans l’autre pièce lorsqu’il sentit quelque chose sur sa gauche et bondit en arrière pour éviter le coup que lui porta un nouvel assassin qui l’attendait caché dans l’ombre, Drake lui sectionna une de ses jambes d’un geste fluide et donna un coup de pied au reste du corps qui s’effondra sur les autres assassins.
Drake continuait de reculer, observant ses ennemis pour y déceler le moindre geste qui l’avertirait d’une attaque, il espérait juste qu’elle viendrait seulement lorsqu’il aurait atteint le couloir qui menait au jardin, sinon il serait incapable de tenir une seule seconde. Mais avant qu’il ait put atteindre le couloir, deux mètres derrière lui, l’un des assassin fondit sur lui.
Drake hurla son incantation et des flammes jaillirent de son cimeterre, il fit un pas en avant et enfonça son arme dans le ventre de l’assassin prit de vitesse et remonta jusqu’à lui trancher le crâne en deux sans la moindre difficulté. Les autres n’avaient pas esquissé le moindre geste, sûrement surpris que Drake ait transformé son cimeterre en une épée de feu.


-Vous savez ce que ça veux dire ? Demanda-t-il avec un sourire en coin et de reculer vers le couloir. Ca veut dire que toutes les armes des soldats de cette citée se sont elles aussi couvertes de flammes et il n’y a que moi et le roi qui connaissent l’incantation que je viens de prononcer, ce qui veux dire que mes hommes savent que je suis en danger, je vous conseil de vous barrer d’ici avant d’avoir tout Willendorf à vos trousses.

En guise de réponse, Drake eu droit à un léger ricanement de là part des assassins. Mais il avait enfin atteint le couloir et à moins d’être prit à revers il allait pouvoir tenir aussi longtemps qu’il voudrait.
Deux assassins fondirent sur lui en même temps, mais la largeur du couloir joua en leur défaveur et ils devaient agir plus lentement pour ne pas se blesser entre eux. Drake para l’attaque du premier et le repoussa en arrière aisément, immédiatement il se pencha en avant en passant sous l’attaque du second et fit courir son cimeterre de bas en haut sur le torse de l’assassin qui s’effondra. Les autres commencèrent à se presser et Drake commença à trancher les corps en masse, les assassins marchaient sur leurs frères tombés et étaient en quelques secondes taillés en pièces par la lame enchantée de Drake qui traversait même les murs du couloir avec aisance. Reculant tout en combattant, il arriva dans son jardin envahi par les mauvaises herbes et fermé par un haut mur d’enceinte. Lorsqu’il arriva au centre du jardin, les derniers assassins se pressèrent autour de lui, mais ils n’étaient plus que quatre. L’un d’entre eux tenta de l’attaquer par derrière mais Drake jeta son pied en arrière et le frappa sous le menton, lui brisant la mâchoire, un autre voulut le prendre par la droite, mais poursuivant son mouvement, Drake pivota et lui donna un violent coup de pied dans le crâne, le faisant voler dans les airs et tournoyant sur lui-même. Les deux derniers attaquèrent en même temps, Drake para les deux attaques d’un coup, les flammes firent fondre leurs lames, et les tua d’un autre mouvement.

Surpris par sa chance, Drake regarda autour de lui avec méfiance, ça avait été trop facile, on disait des Fils de Valherus qu’ils étaient invincibles, des maîtres dans l’art du combat, mais ceux-là s’étaient montrés maladroits et trop pressés, mais surtout : aucun ne s’était relevé d’entre les morts.
Soudain, trois silhouettes sombres sautèrent au-dessus des murs de son jardin. Les trois étaient habillés comme les autres assassins mais Drake sentit quelque chose de différents en eux, sa sensation étrange qui lui avait glacé le sang revint encore plus forte cette fois.
Tous trois hottèrent les tissus sur leurs visages, révélant leurs traits, il s’agissait de moredhels. Deux d’entre eux avaient le même visage, la même peau noire, les même yeux jaunes, les mêmes sourires sadiques, il devait s’agir se jumeaux. L’autre était très passif, regardant Drake avec ses yeux gris inexpressifs. Ce dernier resta en retrait tandis que les jumeaux avancèrent vers Drake lentement.


Dernière édition par le Dim 20 Mai - 21:57, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeJeu 4 Jan - 4:16

Les deux frères dégainèrent leurs katanas d’un même mouvement, puis sautèrent sur lui à une vitesse ahurissante, Drake para avec difficulté la première attaque. Il ne put repousser l’autre assassin qui lui fit une profonde entaille à la cuisse, Drake grogna avec rage et attrapa l’assassin par la gorge et le plaqua au sol d’une main. L’autre réattaqua mais Drake frappa en même temps, les deux lames s’entrechoquèrent en même temps en provoquant une onde de choc qui les projetèrent tous deux à chaque extrémités du jardin. Drake attribua au sort qu’avait subit son arme cette étrange réaction, il avait vu de tels phénomènes mais seulement chez deux combattants pratiquants la magie.

Les deux frères se remirent à marcher vers lui, ils étaient collés l’un à l’autre comme s’ils étaient des siamois. Ils attaquèrent tous deux en même temps, mais cette fois-ci, Drake était prêt, il parait chaque attaque qui venait et frappait avec la même vitesse, se surprenant lui-même. Les deux moredhels faisaient preuve d’une férocité et d’une rapidité extrême mais Drake parvenait à tenir la cadence. Il était habité d’une force qui lui était inconnue, il percevait chaque attaque avant qu’elle n’arrive et sa vitesse ne cessait d’augmenter. Soudain, comme si quelqu’un d’autre le poussait à le faire, il sauta au-dessus de ses deux adversaires avec une telle rapidité que lorsqu’il atterrît, ses pieds s’enfoncèrent de plusieurs centimètres dans le sol. Il se retourna et trancha en deux l’un des siamois à la taille, l’autre se retourna et sembla prit d’une rage froide de la mort de son frère. Son visage était déformé par la colère et il avançait sur Drake, le forçant à reculer, attaquant avec encore plus de rapidité qu’auparavant. Mais Drake sentait en lui une flamme nouvelle naître, son adversaire avait beau être très puissant, il savait à présent qu’il n’était pas de son niveau. Les deux adversaires combattaient avec rage, la lame de feu de Drake décrivait des arcs de cercles dans les airs comme si une comète volait autour de lui. Il lança une attaque puissante en hurlant, le moredhel tenta de la repousser mais son katana vola en éclat, pulvérisé par la force du coup.
Drake le transperça d’un coup sec, le moredhel le regarda avec ses énormes yeux jaunes, la stupeur se mêlant avec la haine dans son expression, l’elfe noir attrapa la lame enflammée et, ne semblant pas sentir ses doigts se consumer, tira sur la lame pour attirer Drake vers lui.
Le capitaine serra la garde de son cimeterre et soutint le regard du moredhel et poussa un long cri, il sentait son arme comme une extension de son corps, il sentait la force en lui et l’insuffla dans son cimeterre. Les flammes redoublèrent d’intensité et ce fut tout le corps de l’assassin qui s’embrasa, Drake dégagea son arme et les flammes s’estompèrent. L’elfe noir recula alors jusqu’à s’effondrer aux côtés de son frère mort.
Drake ne sentit pas la moindre pitié pour eux, il posa alors ses yeux sur le dernier moredhel qui le regardait maintenant avec un léger sourire.


-Alors c’est vrai. Dit-il d’une voix rauque. J’ai eu des doutes jusqu’à maintenant mais à présent j’en suis sûr, tu es bien un Enfant du Destin. Mais c’est surprenant que tes pouvoirs ne se réveillent que maintenant…Drake, tu sais qui nous sommes je suppose ?

-Oui, je le sais.
Répondit Drake avec dégout. Fils de Valherus, vous voulez ramener votre maître des enfers et régner sur Nosgoth…mais pour moi vous n’êtes que des assassins. Ha ! Et j’ai failli oublier : vous êtes des saloperies de moredhels, baiseurs de gobelins !

L’elfe noir ne parut pas s’offusquer, au contraire son visage fut parcourut d’un large sourire.

-Drake, tu n’as pas idée du pouvoir de notre maître, si tu te joins à nous rien ne te seras impossible. Je sais pourquoi tu ne viens presque jamais vivre ici, pourquoi tu ne dors pas la nuit, cette maison est tout comme toi, vide. Combien d’hommes sont morts sous ton commandement Drake ? Combien de tes amis sont partis sur le champ de bataille sans jamais en revenir ?

Drake serra les poings, la rage commençait à le consumer, il refusait d’entendre quoique ce soit d’autre.

-Fermes là tu entends ?! Stop !

-Allons allons Drake…Imagine, un monde où la mort n’existerait pas ? N’est-ce pas ce que tu veux, ce que nous voulons tous ?

-La mort fait partie de la vie, c’est une chose contre laquelle on ne peut lutter, nous sommes tous y destinés et la refuser est contre nature.
Répliqua Drake d’une voix qui le surprit lui-même.

-Faux ! Cracha le moredhel avec mépris. La mort est une punition infâme que nous inflige les dieux pour garder leur suprématie sur le monde, eux ils ne meurent pas, ils ne subissent pas les dégâts du temps, la mort est leur ultime moyen de contrôle pour nous garder à jamais en esclavage.

-Et vous pensez réellement que Valherus va vous sauver, le dieu de la Destruction et des Ténèbres ?
Demanda Drake entre l’amusement et la colère.

-Il récompense toujours ceux qui le servent, lorsqu’il régnera un nouveau monde naitra, un monde où ceux qui l’auront loyalement servit seront tout puissant. Nous aurons tout ce que nous voudrons. Pourquoi chercher à se dresser contre sa volonté alors qu’on peut tant gagner en le servant et lorsque l’on sait que son retour est inéluctable ?!

-Il ne reviendra jamais, pas tant que les Enfants du Destin seront là !


Le moredhel fut soudain prit d’un fou rire froid et cruel qui ne cessa qu’après une dizaine de secondes.

-Tu fais sans doute allusion à la mission des Enfants du Destin…Mon pauvre ami tu es si ignorant. Laisse moi te confier un secret, nous seuls, les servant de Valherus connaissons véritablement la prophétie des Enfants du Destin.
« Pour retarder le retour du Dieu du Chaos banni dans les enfers, chaque siècle des Enfants élus par le Destin seront mit sur sa route, du succès de chacun dépendra la survie de tous. Si un seul échoue, mille ans de ténèbres s’abattront sur le Royaume des Cieux et l’ange banni reviendra purifier le monde ».
As-tu remarqué Drake ? Il est dit « retarder » et non empêcher le retour de mon maître, ce qui veut dire qu’il reviendra quoiqu’il arrive ! Nous avons d’hors et déjà gagné, la prophétie ne peut mentir.

-Rien ne me prouve que vous ne disiez la vérité !
Lança Drake.

Le moredhel secoua la tête d’un air résigné, il leva les mains au ciel et prononça une longue incantation dans une langue étrange. Le vent se leva et Drake sentit son sang geler dans ses veines lorsqu’une brise glaciale porta avec elle l’écho de l’incantation du moredhel mais avec une voix plus grave qui éveilla en lui une terreur animale.


-J’en déduis que tu ne te joindras pas à nous…dommage Drake, vraiment dommage. Mais ainsi soit-il, je te laisse en compagnie des jumeaux, adieu.

Et le moredhel sauta dans les airs et disparut dans les ténèbres de la nuit. Drake se retourna vers les cadavres des deux frères jumeaux qui s’animèrent. Celui qui avait été coupé en deux rampât vers son frère calciné et une fumée noire les engloba lorsqu’ils se touchèrent. Un bourdonnement vibra sous la fumée et une forme en émergea, s’élevant bien au dessus du sol. La créature qui apparut faisait bien quatre mètres, elle avait deux têtes, toutes deux identiques, n’ayant pas d’yeux mais garnies de gueule énorme aux dents acérées, sa peau noire fripée suintait de tous ses pores, au milieu de son énorme torse Drake voyait les deux visages des jumeaux qu’ils portaient de leur vivant, le regardant avec haine. Son bras gauche était de proportion normale par rapport au reste du corps, mais sa peau était calcinée, sa chaire était à vif et de la fumée en émanait. L’autre bras était énorme, finissant en une masse de chaire putréfiée garnie de griffes qui trainaient sur le sol en creusant d’épais sillons dans la terre.
La créature se pencha légèrement vers Drake, les visages sur son torse le regardant fixement, puis la bête se pencha en arrière pour pousser un long hurlement strident qui déchira le silence de la nuit, puis elle chargea.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeSam 6 Jan - 2:36

Ackyro se redressa brusquement, donnant un violent coup de tête à son agresseur qui tomba en arrière sous la force du choc. Autour d’eux, Tilda et Amalrik eux aussi étaient en prise avec leurs assaillants. Ackyro se releva au moment où l’assassin se jeta sur lui en scindant l’air de son katana, Ackyro esquiva le coup de peu et porta la main à sa ceinture pour prendre son épée, mais sa main ne rencontra que le vide. Ils avaient dut lui enlever son arme avant de se préparer à le tuer. L’assassin se retourna et repassa à l’attaque, Ackyro esquiva à nouveau une série d’attaque particulièrement rapides mais pas assez vite, il sentit une vive douleur à sa joue et le sang couler sur son visage. Il entendit derrière lui un cri de douleur mais ne pouvait pas regarder qui avait été blessé sous peine de lui aussi être blessé par son adversaire silencieux qui semblait déterminer à le tuer, il repassa à l’attaque et Ackyro dut esquiver une nouvelle vague de coups. Profitant d’un infime moment de répit entre deux attaques, Ackyro bondit en avant et frappa de toutes ses forces le visage de l’assassin, sentant son poing s’enfoncer dans sa joue au point de faire craquer le cartilage de son nez, il fut projeté à terre sous le choc et Ackyro fit plusieurs pas en arrière pour se préparer à lancer un sort.
Il fit plusieurs mouvements de bras de bas en haut, son visage se tendant sous l’effort, l’assassin se redressa et plongea sur lui en à peine quelques secondes. Ackyro frappa alors le sol à deux poings et un mur de flamme se forma autour de lui et s’élargit jusqu’à atteindre son adversaire qui fut calciné par les flammes. Le corps brûlé retomba au sol et Ackyro ne perdit pas un instant, il attrapa un des gants de son armure resté au sol à côté de l’endroit où il s’était endormit et le mit à son poing droit. L’assassin se mit très lentement à bouger, animé par de brefs spasmes, Ackyro posa un pied sur sa poitrine et plongea son poing dans son crâne et sentit avec satisfaction les os se briser et son poing s’y enfoncer de plusieurs centimètres, broyant la cervelle de son ennemi qui cessa de bouger.
Ackyro se retourna vivement pour porter secours à ses compagnons mais les combats se terminaient autour de lui. Tilda avait sortit son arc et était penchée sur une silhouette noire criblée de flèches, Thorund lui plongea sa hache dans le torse d’un autre qu’il avait fait tombé à terre. Amalrik lui finit son adversaire en lui transperçant la gorge avec son épée, durant le combat il avait obtenu deux nouvelles cicatrices sur le torse dont il pourrait se vanter.


-Personne n’est blessé ? Demanda Ackyro.

-Tout va bien. Répondit Tilda en tirant une dernière flèche au milieu du front de son ennemi.

-Pareil pour moi. Fit Amalrik en essuyant son épée sur les vêtements du corps à ses pieds.

-Moi ça va pas du tout ! Ralla Thorund. Cet enculé a déchiré ma bourse et y a toutes mes pièces qui se sont répandues par terre !

Ackyro fut amusé de voir que le nain se souciait toujours plus de l’argent que de sa santé où celle des autres. Lentement il approcha du corps qui gisait près de Tilda qui lui avait hotté l’étoffe de tissu qui lui recouvrait le visage.

-Regarde ça. Dit-elle en reculant.

Ackyro reconnu l’un des quatre voyages qu’il avait trouvé bizarre quelques heures plus tôt, finalement il avait eu raison de s’en méfier. Tout d’un coup le rêve qu’il avait fait lui revint, il avait vu Willendorf en proie aux flammes et la voix de l’ermite qui lui avait donné le pendentif qu’il avait autour du cou maintenant lui disait qu’il devait vivre et que des ennemis implacables l’attaqueraient bientôt et que la seule manière de les tuer était de leur arracher le cœur où bien de les brûler.


-Il faut leur arracher le cœur et vite. Dit soudainement Ackyro qui trouvait la coïncidence suspecte.

Il avait vu suffisamment de choses qu’il aurait jugé impossible ces dernières semaines pour savoir qu’il valait mieux être trop prudent que pas assez.
Ses compagnons le regardèrent avec des expressions mêlant l’effarement et le dégout.


-Ca va pas la tête ? S’exclama Amalrik en écarquillant les yeux.

-Si, il a raison ! C’est tout ce qu’ils méritent ces enfoirés ! Dit Thorund d’un air triomphant.

-Pourquoi veux-tu faire une chose pareille ? Demanda Tilda inquiète du comportement d’Ackyro.

-Je…juste avant d’être réveillé j’ai fait un rêve étrange. Avoua Ackyro, choisissant bien ses mots, n’étant pas sûr de bien faire en disant la vérité. Je voyais Willendorf en train de brûler et…une voix me disait que…nous allions être attaqué par des hommes qui ne pourraient mourir qu’en leur arrachant le cœur ou en les brûlant. Ca ne peut pas être une coïncidence.

Amalrik et Tilda se regardèrent avec scepticisme tandis que Thorund se penchait sur un cadavre en levant sa hache et en chantonnant l’air d’un chant nain.

-Mais ils sont tous morts Ackyro. Avança Tilda. Ce ne devait être qu’un rêve, c’est avec tout ce que nous ont dit les voyageurs de tout à l’heure, il n’est pas étonnant que tu ais fait un cauchemar, ce qu’ils ont dit avait de quoi donner des frissons.

-Peut-être oui.
Répondit Ackyro sans être convaincu pour autant.

Soudain un vent glacial se leva, tous se figèrent, prit d’une étrange sensation, une peur si intense qu’ils auraient voulu trouver un endroit où se cacher pour ne plus jamais en sortir. Ackyro sentait des yeux l’épier dans l’obscurité, regardant tout autour de lui, il se rendit compte qu’il tremblait non pas de froid mais bien de terreur. En tendant l’oreille, il se rendit compte que le son du vent qui soufflait formait des paroles horribles à entendre dans une langue étrange.


-Il faut partir d’ici et vite. Murmura Tilda d’une voix tremblante.

-Pas question qu’on s’en aille avant qu’on n’ait pas ramassé tout mon or ! Répliqua Thorund d’une voix moins assurée qu’à son habitude. Et ma bourse qui va la rembourser ?! Y en a un qui va devoir cracher l’argent pour me rembourser ça !

Puis le vent cessa de souffler aussi vite qu’il avait commencé, mais le sentiment de malaise qui s’était emparé d’eux, lui, ne s’était pas estompé. Un terrible hurlement transperça la nuit et tous se retournèrent vers Thorund qui en était la source. Une main aux ongles acérés lui avait transperçait le torse et ressortait dans son dos, Thorund avait encore sa hache levée au dessus de sa tête, s’apprêtant à l’abattre sur le corps qui s’était redressé. L’assassin rejeta le corps inerte du nain et se releva d’un bond, un sourire dément se dessinant sur son visage.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeSam 6 Jan - 3:43

Avec horreurs, les trois guerriers virent les autres cadavres s’animer et se redresser en affichant les mêmes expressions atroces. Ackyro, Almarik et Tilda se mirent dos à dos et regardaient les morts-vivants se rapprocher d’eux en les encerclant. Ackyro se pencha rapidement pour ramasser son épée que l’assassin qui l’avait attaqué avait jeté dans l’herbe. Il entendit Tilda encocher une flèche à son arc et le sifflement du coup qui partit, le son mat de la flèche qui fit mouche lui arriva également mais il n’y eu aucun bruit de corps qui s’écroulait.

-Ackyro, comment tu as dit qu’on les tue ? Demanda Tilda en contrôlant tant bien que mal sa panique.

-On leur arrache le cœur où on les brûle ! Répondit-il avec colère. Il te parait véridique mon rêve maintenant ?!

-Tu pourras être sarcastique plus tard, pour l’instant on est un peu dans la merde !
Coupa Almarik.

Ackyro émit un grognement sourd et son épée s’embrasa presque instantanément, les flammes léchaient et rougissait la peau de son avant-bras nu mais il s’en fichait, la terreur avait laissé place à la fureur. Il ne se faisait aucune illusion sur le sort de Thorund, même si il ne le connaissait pas vraiment il sentit la rage monter en lui.
Poussant un cri de rage, il se jeta en avant sur le mort-vivant le plus proche et lança une attaque latérale, l’assassin fit alors l’impensable, il attrapa la lame avant qu’elle ne l’atteigne et arrêta le coup. Ackyro qui tenait son épée à deux mains força de toutes ses forces mais son adversaire ne cilla pas malgré les flammes qui remontaient lentement sur son bras. Ackyro serra les dents et regarda son ennemi dans les yeux et se demanda si il n’était pas encore dans son cauchemar. Le visage de l’assassin semblait fondre comme si il portait un masque de cire, ses traits se firent plus fins et sa peau se noircie et ses yeux devinrent noirs ainsi que ses cheveux qui s’allongèrent jusqu’à tomber dans son dos jusqu’à sa taille. Il était maintenant face à un elfe noir qui lui souriait à pleines dents.
L’elfe noir leva lentement sa main libre en montrant ses longues griffes, Ackyro lui saisit le bras avant qu’il ne puisse lui lacérer le visage. Les deux adversaires se livrèrent à une épreuve de force, chacun tentant de faire fléchir l’autre, Ackyro sentait qu’il allait perdre, le moredhel avait une force exceptionnelle et il se sentait faiblir. Refusant de laisser son ennemi le vaincre, Ackyro se pencha en arrière pour prendre son élan et lui donna un coup de tête en pleine mâchoire, mais le sourire de l’elfe noir ne fit que s’étirer d’avantage, Ackyro réitéra son attaque jusqu’à ce que lui-même en souffre mais le mort-vivant le regardait toujours avec démence. Soudain, Ackyro sentit nettement une présence derrière lui, son adversaire gagnait du temps tandis qu’un autre s’était glissait dans son dos pour le tuer. Réunissant toutes ses forces il souleva l’elfe noir du sol, grognant sous l’effort et se retourna pour le jeter sur celui qui s’apprêtait à le poignarder dans le dos. Les deux moredhels tombèrent l’un sur l’autre mais se réceptionnèrent avec grâce. Ackyro profita de ce bref instant pour s’écarter, voyant du coin de l’œil Almarik et Tilda en prise avec les deux derniers assassins. Ackyro se concentra à nouveau et les flammes qui embrasaient son épée s’estompèrent et le cristal qui la composait avait prit une couleur brune, il la planta dans le sol avec force, faisant trembler la terre. Des rochers surgirent du sol et formèrent une masse imposante de près de trois mètres de haut. Des bras et des jambes poussèrent sur les rochers, Ackyro venait d’invoquer Grenchler, son golem, en un temps record. La créature poussa un grognement rauque ressemblant au bruit d’un éboulement de pierres. Le golem se jeta sur un des assassins et passa à l’attaque tandis qu’Ackyro se jetait de son côté sur celui qui restait, son épée se couvrant à nouveau de flammes. Il se rendit compte que son adversaire était celui qui l’avait réveillé dans son sommeil, une importante partie de sa figure était manquante, on n’y voyait que des morceaux de cervelle et le fond de son crâne dans le trou béant qui lui servait de visage à présent.
Décontenancé car il ne pouvait pas prédire les attaques de son adversaire, ne pouvant lire dans ses yeux ses réactions, Ackyro fit un pas en arrière pour inciter son ennemi à l’attaquer. Le mort-vivant attaqua de haut en bas d’un puissant coup de katana qu’Ackyro repoussa avec force d’un coup transversale, il lui ouvrit le ventre d’un coup vif et lui donna un violent coup d’épaule pour le faire tomber. L’elfe noir s’écroula sur le dos, il s’apprêtait à se relever lorsqu’Ackyro planta son épée dans son ventre, l’enfonça si profondément qu’il le traversa et se planta dans le sol. Ackyro serra les mains sur la garde de son épée, ses retroussées dans l’effort, les flammes autour de la lame de l’épée redoublèrent d’intensité et embrasèrent tout le corps du mort-vivant. Ackyro lâcha l’épée et attrapa le katana de l’assassin qui lui avait échappé dans sa chute, laissant derrière lui le corps incandescent qui tentait de se dégager en vain. Grenclher avait attrapé son adversaire à deux mains et l’écrasait dans une étreinte d’une force phénoménale, on entendait les os se briser un à un à plusieurs mètres de distance, pourtant l’elfe noir ne laissait échapper aucune plaintes. Il planta ses griffes dans les mains qui le tenaient et la pierre qui composait le golem commença à virer au noir à partir de l’endroit où le moredhel avait introduit ses griffes, Grenchler commença à se désagréger et soudain tomba en poussière. Le mort-vivant retomba au sol, ne pouvant bouger mais victorieux, Ackyro se précipita à la rescousse de Tilda qui reculait en tirant sans répit sur l’elfe noir qui semblait prendre un malin plaisir à s’avancer vers lentement, le corps transpercé de nombreuses flèches en riant aux éclats. Tilda décocha sa dernière flèche et trébucha sur une pierre et fut incapable de bouger, figée d’effroi devant le monstre invincible penché sur elle en levant une main griffue au dessus de son visage.


-Je te ferais gémir pour chaque flèche qui a transpercé mon corps. Murmura-t-il d’une voix perverse.

-Ca je ne crois pas ! Hurla Ackyro avec rage, surgissant derrière lui.

Ackyro lui trancha l’avant bras d’un coup vif et lui planta son katana dans le dos, mais l’elfe noir se retourna avec une expression furieuse et l’attrapa à la gorge de sa main valide.


-On ne me dérange pas pendant que je m'amuse. Susurra-t-il entre ses dents.

Ackyro attrapa le katana toujours figé dans le dos du moredhel par sa lame qui lui ressortait par le torse et tira de toute ses forces, se fichant du sang qui coulait de sa main, il fit passer le katana par le torse du moredhel qui n’en parut pas le moins du monde affecté et le reprit par la garde, Ackyro trancha le dernier bras de son ennemi qui rugit de colère. Ackyro lui donna un coup de pied dans le ventre pour le faire basculer et s’assit au-dessus de lui, l’arme brandit.


-Tu ne feras pas ça. Lâche-moi où je lui écrase la gorge. Dit-il avec un grand sourire en regardant Tilda.

Tilda était toujours à terre, incapable de bouger, les deux bras coupés du moredhel semblaient avoir leur volonté propre et serraient la gorge de la jeune femme. L’elfe noir ria devant l’expression d’Ackyro, voyant Tilda en danger. Ackyro prit de rage plongea le katana dans le torse de l’assassin et entendit Tilda gémir tandis que les doigts se resserraient sur sa gorge, Ackyro plongea son poing ganté dans la fissure de la cage thoracique et saisit ce qu’il pensa être le cœur du mort vivant et l’arracha d’un coup sec. Cette fois-ci l’elfe noir poussa un véritable hurlement de douleur qui sembla interminable mais cessa subitement et son corps se détendit et ses membres tranchés cessèrent d’étrangler Tilda. Ackyro se releva pour porter secours à Almarik, celui-ci le voyant arriver détourna son attention un instant de son ennemi, ce qui fut suffisant pour que ce dernier plonge sa main dans son ventre, provoquant une effusion de sang qui coulait sur le sol et le long du bras du mort-vivant. Ackyro plongea sur lui en hurlant et lui fendit le crâne en deux, l’elfe noir sortit sa main du ventre d’Almarik qui s’effondra, augmentant considérablement le saignement. Ackyro et le dernier assassin se livrèrent à un duel effréné, chacun attaquant avec férocité. L’elfe noir sauta soudainement au-dessus d’Ackyro et en se retournant dans les airs, lui fit une longue blessure dans le dos avec son cimeterre. Ackyro tomba à genoux sur le choc et cracha abondamment du sang, son adversaire l’attrapa par les cheveux et lui ramena la tête en arrière pour lui trancher la gorge mais le lâcha brusquement.

- Dépêche-toi Ackyro ! Hurla Almarik. Finit-le !

Ackyro se retourna et leva son katana, Almarik s’était relevé et avait attrapé l’elfe noir dans le dos en passant ses bras sous ses épaules pour le coller contre lui. L’elfe noir donnait de violents coups de tête en arrière, le visage d’Almarik se couvrant peu à peu de sang. Ackyro hésita, sachant que pour tuer définitivement le moredhel il devrait enfoncer son katana dans son torse, risquant en même tant de blesser mortellement Almarik.

-GROUUUUUILLE ! Hurla-t-il à nouveau avec souffrance cette fois-ci.

Ackyro plongea son arme dans le torse de l’assassin et le sentit très nettement sortir de l’autre côté pour empaler Almarik à son tour qui poussa une plainte de douleur déchirante. Ackyro arracha le cœur de son ennemi qui cessa de se débattre et tomba à terre en même temps qu’Almarik. Ackyro le rattrapa dans sa chute en lui relevant la tête mais sut que le guerrier venait de donner ses dernière forces pour l’aider à vaincre son ennemi, ses yeux étaient à présent vides mais son visage exprimait une félicité que seule la mort pouvait donner après avoir tant souffert. Ackyro l’étendit sur le sol et poussa un long soupir tremblant, accablé par la peine.
Un rire ignoble le fit se retourner, le moredhel que Grenchler avait broyé flottait dans les airs comme une marionnette désarticulée, la tête penchée sur le côté, les membres pendants.


-Tu t’es bien battu Enfant du Destin. Dit-il d’une voix étrange qui donna des frissons à Ackyro. Tu as montré tout ton courage et ta férocité au combat, ce sont deux qualités que mon maître apprécie, pourquoi ne pas nous rejoindre ? Si tu le souhaites, lorsque mon maître reviendra il fera renaître tes amis tombés ce soir…et même ton frère reviendra. N’est-ce pas ce que tu souhaites ? Tous ceux qui te sont chères te seront rendus et tu auras ta revanche sur celui qui te les a enlevé. Pourquoi mourir alors que tu peux vivre et nous rejoindre, tes pouvoirs ne se sont pas encore totalement révélés, nous te rendrons plus fort que tu ne puisses jamais l’imaginer.

-Je ne sais pas qui est ton maître espèce de saloperie mais après ce soir sache que je ne le rejoindrais jamais ! Va te faire foutre !

Le moredhel poussa un nouveau rire ignoble et les ténèbres semblèrent l’entourer, la nuit semblait rayonnante comparée à l’ombre qui l’entourait. Soudain les ténèbres foncèrent sur lui, Ackyro sentit alors une douce chaleur sur son torse. Le pendentif que lui avait donné l’ermite se dressa au bout de sa chaine, sortant de sa tunique comme si il s’envolait. Il rayonnait de milles feux mais d’une lumière agréable qui ne l’éblouissait pas, les ténèbres se heurtèrent à la lumière comme une vague heurtant un rocher et les rayons de lumière frappèrent l’elfe noir qui poussa un hurlement aussi terrible que sa voix et il se désintégra. La lumière émanant du pendentif s’estompa et Ackyro tomba à genoux tandis que les cendres du moredhel retombaient sur le sol, il se sentit partir, épuisé, il ne voulait qu’une chose à ce moment : dormir, et il s’effondra sur l’herbe dans un sommeil paisible.
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Locke
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeMer 17 Jan - 22:19

Locke arriva devant l'auberge du Guerrier Borgne, accompagné de Gau qui était toujours aussi bruyant. Un grand homme borgne sorti alors, il faisait penser à un gradé de l'armée. L'homme marcha alors, il semblait plongé dans ses pensées. Locke lui prêta attention un moment, mais il cessa quand il entra dans l'auberge. Il remarqua à peine Gau qui lui exhibait son pendentif d'or au bout duquel pendait une gemme vert émeraude. Un vieil homme habillé de couleurs claires, probablement un prêtre, qui passait non loin en discutant à voix basse avec une jeune femme, s'approcha soudain de Gau à la vue du bijou.

-Où avez-vous trouvé ça, mon garçon? Dit-il, d'une voix fébrile et excitée.

-C'est un vieux croûton qui me l'a donné en marmonnant n'importe quoi à propos des Enfants du Destin...

-Un certain Draynark, je suppose?
Dit la femme qui accompagnait le vieux clerc.

-Heu... c'est possible... répondit Gau en se grattant la tête.

-Pourrais-je vous l'emprunter? Dit l'homme, reprenant plus ou moins son calme en désignant l'amulette.

-Pas question, vieille peau! Cria Gau en prenant le joyau à deux mains pour l'écarter le plus possible du prêtre. On me l'a donné, il est à moi!

Le clerc paru offensé, mais se retint de répondre. La jeune femme regarda alors intensément Gau, et lui demanda d'une voix calme et posée s'il voulait bien les accompagner dans une chambre à l'étage, pour qu'ils puissent parler tranquillement des Enfants du Destin et de ce pendentif.


Pendant ce temps, Locke, lui, buvait une bière au comptoir, le patron lui révélant quelques bribes de la conversation qu'il avait entendue entre le grand capitaine Drake et deux grands prêtres de Willendorf. Locke, aux yeux de William, devait parler en dehors de la taverne à peu près autant qu'une tombe, ainsi il en profitait pour dégager le poids de ce qu'il avait entendu de ses épaules. Cependant, alors que le tavernier changea de sujet à l'approche d'un garde, qui posa sa main sur l'épaule de Locke. Apparemment, il s'agissait d'une demande silencieuse de le suivre. Locke s'exécuta donc, et en passant il entendit les paroles de la jeune femme qu'il avait vu descendre des escaliers quelques instants plus tôt. Elle semblait inviter Gau à parler d'un sujet sensible, mais Locke ne put en entendre plus, devant suivre le garde. Ce dernier s'arrêta d'ailleurs à une table, où traînaient divers papiers, ainsi que de l'encre et des tampons. Il s'assit et invita d'un geste de la main Locke à en faire autant.


-Hé! Dit-il, remarquant que son supposé interlocuteur était en fait en train de regarder le groupe des prêtres et de Gau se diriger à l'étage.

-Pardon? Dit Locke, se retournant vers le garde.

-Poses ton sabre sur la table et tes fesses sur cette chaise, dit le garde, manifestant une certaine note d'énervement dans la voix.

Locke fit comme il le dit, et alors que le garde commença à sortir un discours administratif (qu'il devait connaître par cœur à force de le réciter tant de fois par jour), il donna un bref coup du bout du doigt sur sa boucle d'oreille, après avoir prononcé à voix basse une formule. Un tintement cristallin et sonore retentit alors, ce qui fit lever la tête du garde en direction de la source du bruit.


-Vous n'avez rien entendu? Dit le garde, perplexe.

-Rien de spécial, mentit Locke d'une voix lasse.

Le garde retourna alors dans ses papiers, continuant son discours, mais Locke, lui, était dans la salle du premier étage qui contenait Gau et les deux grands prêtres, Niria venant de fermer la porte. Ou plutôt, il y était par l'ouïe. Heureusement, les questions du garde étaient plutôt simples, ce qui lui permettait de se concentrer sur la conversation entre Gau et les clercs.
Au fur et à mesure que la discussion avançait, Locke en apprenait de plus en plus sur la situation actuelle et les Enfants du Destin, Niria faisant à Gau un résumé le plus simple possible pour qu'il puisse comprendre. S'il n'était pas un Enfant du Destin, pourquoi les Fils de Valherus l'auraient attaqué, puis proposé de le rejoindre, en le désignant comme tel? Pourquoi pareil revirement?
Les prêtres furent surpris quand Gau commença à leur parler de l'embuscade des Fils de Valherus. Il repassa en détail les faux-gardes, sa poursuite sur les toits, et quand il est entré dans l'entrepôt en en démolissant un pour "sauver" Locke. Ensuite, l'apparition de vrais Fils de Valherus, et leur fuite étrange alors qu'ils avaient l'avantage.


-Ah oui, je me souviens! Dit soudainement Gau. J'ai vu de l'énergie se dégager de plus en plus de Locke, comment appelait-il ça déjà... heu... ah oui, le niveau Alpha! Il avait fait ça aussi pendant son combat au Colisée, quelques heures plus tôt, c'était génial...

Les deux prêtres, abasourdis par non seulement que Locke tienne debout après une utilisation du niveau Alpha, mais qu'il le réutilise ensuite et soit encore capable de marcher de lui-même, ne retinrent Gau de leur raconter une nouvelle fois le combat de Locke qu'après avoir digéré tant bien que mal l'information.
Locke entendit de suite des murmures et se concentra encore plus, pour parvenir à entendre :
-...nous pourrions avoir un nouveau Arutha... dit une voix qui semblait être celle de Maxens.
-Et aussi, maintenant que j'y repense, reprit Gau après avoir boudé quelques secondes d'avoir été empêché de raconter à nouveau, un des Fils de Valherus qui se comportait comme un chef, leur a ordonné de se "replier", en disant que Locke n'était pas un Enfant du Destin... mais ses hommes ne semblaient pas d'accord avec lui, je pourrais même jurer en avoir vu plusieurs trembler, comme si ne pas accomplir sa mission était la pire chose chez eux. Ce qui est également étrange, c'est qu'il avait affirmé le contraire à Locke 5 minutes plus tôt... dit Gau en se grattant la tête à la fin de sa phrase.

Les clercs réfléchirent également de leur côté, essayant de démêler ce sac de nœuds. Apparemment, il leur manquait une pièce clé du puzzle, qui permettrait non seulement de comprendre tout cela, mais surtout de prévoir ce que les Fils de Valherus avaient l'intention de faire.


-Nous devrions parler à ce Locke, dit Maxens à haute voix. Il pourra certainement nous en apprendre plus.

Les trois quittèrent alors la pièce en silence, mais lorsqu'ils descendaient les escaliers, ils se rendirent compte qu'il n'était plus là. Maxens demanda alors immédiatement au tavernier où il était passé, et ce dernier lui répondit qu'il venait de sortir, il y a quelques instants. Gau se précipita alors au dehors, rejoint peu après par les deux prêtres. Cependant, Gau était juste à côté de l'entrée, regardant de droite à gauche.
Locke avait disparu.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeLun 22 Jan - 20:54

L’horrible créature plongea sur Drake à une vitesse surprenante pour sa taille, Drake plongea sur le côté et sentit le bras difforme du monstre s’écraser sur le sol là où il s’était trouvé une seconde avant. Drake roula sur le sol et brandit son cimeterre pour contre-attaquer, mais la créature fonçait à nouveau sur lui, tentant un coup de chance, Drake plongea en avant et réussi à passer entre les jambes du monstre sans se prendre de coup. Le monstre s’arrêta net et tourna une de ses abominables têtes dépourvues d’yeux vers lui en poussant un cri strident, Drake sauta et planta son cimeterre à la lame ardente dans son dos et la créature poussa un autre hurlement mais cette fois-ci de douleur. Avant que Drake ne puisse réitérer son attaque, la créature lança son bras normal derrière elle, celui-ci s’allongea jusqu’à saisir Drake par les cheveux. Drake poussa un cri mêlant surprise et douleur lorsque le bras le balança devant la créature, il s’effondra sur le mur d’enceinte du jardin et retomba sur le sol dans un nuage de poussière. A son grand étonnement, Drake parvint à se relever et ne se sentit pas autant mal au point qu’il l’aurait craint après un pareil choc. La créature sauta vers lui et Drake échappa encore une fois à ses griffes et plongeant sur le côté, il s’élança en arrière dès qu’il eu touché le sol en brandissant son arme. Cette fois-ci la créature n’eu pas le temps de se retourner et il lui planta son arme dans le flanc, un autre hurlement strident déchira la nuit.
Drake lâcha la poignée de son arme restée plantée dans les côtes du monstre et sentit son bras extensible passer à quelques centimètres de son crâne, Drake sauta et attrapa son cimeterre qu’il dégagea en faisant pleuvoir du sang noir et se laissa à nouveau tombé. Il leva son arme et s’apprêta à trancher le bras de la créature lorsqu’il sentit quelque chose foncer vers lui à se droite. La main du monstre fonçait vers lui, son bras avait fait tout le tour du monstre pour l’avoir au second tour. Mais Drake fendit l’air de sa lame et trancha la main du monstre. Ce dernier tituba sur le côté en hurlant, tenant son bras mutilé qui reprit sa taille normale en un éclair, répandant une quantité énorme de sang noir sur l’herbe qui semblait être brûlée à son contact.


-Espèce d’imbécile, tues-le ! Hurla une voix non loin de Drake.

Le chef des assassins avait regardé la scène du haut du toit de la maison de Drake, sa silhouette se découpant dans le ciel éclairé par la lune. La créature tourna ses deux têtes vers l’elfe noir et sembla reprendre ses esprits après un moment d’hésitation. Elle se tourna vers Drake en grognant. Ce dernier serra la garde de son cimeterre en se préparant à la charge du monstre, lorsqu’il sentit une chaleur étrange sur son torse. Le pendentif que lui avait confié Draynark sortit de sous sa tunique et commença à briller comme un soleil. Un rayon de lumière en sortit et frappa le monstre en produisant un sifflement étrange comme deux verres de cristal qui s’entrechoquèrent. La créature, frappée en plein torse où se trouvaient les deux visages des jumeaux qui avaient formé la créature, poussa un hurlement terrible qui couvrit le son produit par le pendentif et tenta de se cacher le torse avec sa main tuméfiée. De la vapeur se dégageait du corps du monstre et des cloques se formaient sur sa peau, le monstre se débattait avec rage contre cette douleur qui devait lui être insupportable.


-Incapable ! Cracha le chef moredhel. Puisque je n’ai pas le choix…

L’elfe noir sauta du haut du toit en dégainant une longue épée deux mains et atterrît sur le sol du jardin avec souplesse. Drake qui craignait de bouger au cas où cela arrêterait les effets du pendentif sur la créature para le premier coup de son adversaire sans bouger ses pieds du sol. Déstabiliser, il faillit tomber au sol mais parvint à garder son équilibre et à engager le combat contre son adversaire. Celui-ci semblait beaucoup plus puissant que ses subordonnés et le força à sauter en arrière sous peine de subir une grave blessure au flanc. Mais les craintes de Drake ne se réalisèrent pas, son pendentif continuait d’emmètre cette lumière dorée qui même si elle ne touchait pas le monstre lui infligeait de terrible souffrance, continuant de se tordre de douleur non loin d’eux.
Drake put alors bouger à son aise et à prendre le dessus sur son ennemi, parant chacune de ses attaques avec aise. Ils frappèrent tout deux en même temps, leurs lames s’entrechoquèrent et ils commencèrent un duel de force, chacun poussant de toutes ses forces pour mettre à terre l’autre. Mais alors que Drake était sur le point de repousser l’elfe noir, ce dernier lâcha son épée de sa main droite, se condamnant lui-même, et griffa la cuisse de Drake, mais ne lui infligeant qu’une blessure minime. Les deux armes emportées par la poussée de Drake plongèrent dans l’épaule du moredhel, lui sectionnant presque le bras. Drake recula de quelque pas et regarda sa cuisse, quatre coupures très fines lui barraient la peau, le sang qui s’écoulait avait une légère couleur noir. L’elfe noir tombé à terre, sa propre épée enfoncée dans le corps se mit à ricaner.


-J’ai réussi, mon maître sera fière de moi. Dit-il en riant. Mes griffes sont imprégnées d’un poison très spécial élaboré par nos prètres, d’ici quelques secondes ton corps tout entier sera prit de convulsions si fortes que t’en briseras les os, ton sang empoisonné ferra pourrir tes muscles et enfin ton corps lui aussi finira par pourrir. N’est-ce pas une magnifique manière de quitter notre monde ?

Drake voulu aller en finir avec son adversaire mais sa vue se troubla d’un coup et il tomba à genou, se sentant nauséeux. Il n’avait pas cru l’elfe noir mais les effets du poison semblaient fulgurants, ses mains étaient déjà en train de trembler et son cœur commençait à s’emballer. L’elfe noir se releva et dégagea son arme de sa chaire sans laisser échapper la moindre plainte. Le monstre derrière eux avait cessé de hurler et le son de ses pas se rapprochait, le pendentif de Drake était retombé sur son torse même si il continuait d’émettre de la lumière.
L’elfe noir parla à nouveau mais sa voix semblait lointaine et Drake n’en saisit pas un seul mot, il tomba face contre terre et son corps commença à trembler de plus en plus fort. Si il l’avait put, il aurait hurlé de toutes ses forces, mais sa mâchoires à l’inverse du reste de son corps semblait inerte, il crut que la douleur allait l’emporter en peu de temps mais au contraire les convulsions commencèrent à s’estomper lentement et sa vue redevint normal.


-C’est impossible. Dit la voix du chef moredhel au-dessus de lui. Il est toujours en vie…comment ?

Drake se redressa sur ses genoux en saisissant son cimeterre et plongea son arme dans le torse de l’elfe noir qui recula en hurlant de rage, l’arme toujours enfoncée dans sa poitrine qu’il regardait avec dégout.

-Je ne sais pas comment tu as fait pour survivre au poison mais crois-moi tu regretteras de ne pas y avoir succombé ! Cria t-il avec colère.

Il s’avança vers Drake en levant son épée mais soudain un rayon de lumière venant de la maison lui frappa le poignet qui fut consumé aussitôt, laissant retombé la main tenant l’épée sur le sol. Maxens, accompagné de Niria et de plusieurs soldats sortirent de la maison. L’elfe noir hurla comme un fou en voyant les nouveaux arrivants et sauta au-dessus du mur d’enceinte du jardin et tenant contre lui son poignet mutilé. Deux soldats soulevèrent Drake du sol et le trainèrent loin du monstre qui rugissait contre Maxens et Niria qui avançaient vers lui d’un pas décidé, Maxens levant les deux mains englobaient dans une lumière argentée, Niria prononçant des paroles sombres. Le monstre reculait en grognant mais semblait craindre d’approcher, la lumière provenant des mains de Maxens lui semblant elle aussi douloureuse. Soudain Niria finit son incantation et un tourbillon noir se forma au-dessus d’elle, une silhouette argentée légèrement transparente en tomba. Presque deux fois plus grand que la jeune prêtresse, un homme en armure se dressait entre elle et le monstre qui fut prit d’une telle terreur qu’il se retourna et frappa du poing le mur d’enceinte du jardin qui s’effondra pour s’échapper. Mais le chevalier qu’avait invoqué Niria dégaina une longue épée et plongea sur le monstre, le coupant en deux de haut en bas. Les deux morceaux de la créature s’effondrèrent sur le sol en répandant un lac de sang noir sur le sol tandis que le chevalier s’évaporait dans un nuage de fumée argentée. Les restes de la créature semblèrent fondre et bientôt il ne resta plus rien d’elle, en quelques secondes le combat était finit. Les deux prêtres se dirigèrent vers Drake, adossé contre sa maison.


-Il est…mort ? Demanda Maxens avec inquiétude.

-Non. Répondit Niria à mi-étonné, mi-amusée. Il dort.


Loin dans le nord, dans une immense salle souterraine, un moredhel d’un âge avancé aux paupières fermées par des coutures hurla avec fureur. Tout autour de lui, des silhouettes encapuchonnées frémirent.
Le grand prêtre moredhel se calma et avança vers le milieu de la salle où se trouvait une fosse, une sorte de tourbillon vert parcourut d’éclairs noirs se tordait au fond d’elle. Des silhouettes fantomatiques en émergeaient de temps en temps pour à nouveau y être happées. Deux formes noires apparurent à la gauche du grand prêtre, les deux formes astrales des moredhels s’agenouillèrent.


-Maître. Bredouilla le premier. Nous…un terrible imprévu a eu lieu, Locke. Je crois que…nous nous sommes rendus compte qu’il n’était pas un Enfant du Destin…je crois qu’il…

-Je sais.
Répondit le grand prêtre avec sévérité. Tu n’es pas responsable de ton échec, tu peux te retirer, je te donnerais d’autres instructions plus tard…mais toi…

L’autre elfe noir trembla, il serrait contre lui son poignet tranché qui continuait de saigner.

-Ton frère a échoué dans sa tentative de tuer Ackyro, il est mort en essayant…mais toi…non seulement tu as échoué…mais en plus tu reviens ici la queue entre les jambes ?!

Le hurlement du grand prêtre résonna plusieurs secondes dans la salle, faisant trembler les flammes bleues des bougies qui brûlaient tout autour des elfes noirs présents sans pour autant émettre de lumière, il y en avait des milliers.
Le grand prêtre leva une main et la flamme d’une bougie vacilla dangereusement, manquant de s’éteindre de peu.


-Non maître ! Pitié ! Supplia l’elfe noir sous forme astrale.

-Il n’y a pas de pitié dans le royaume de notre maître !

Il ferma le poing et la flamme s’éteignit, le corps de l’elfe noir s’embrasa, dévoré par des flammes bleues et s’effondra. Un gémissement résonna dans la salle et soudain une forme argentée traversa le plafond de la salle et tomba dans l’étrange tourbillon au fond de la fosse au centre de la salle. Les spectateurs frémirent lorsqu’une lumière rouge émergea du tourbillon quelques secondes plus tard, elle en jailli et vola dans la pièce sous la forme d’une sphère rouge. Après avoir volé pendant un moment sans but apparent, elle frappa de plein fouet le torse du grand prêtre qui s’effondra sous le choc en hurlant. Personne ne vint pourtant l’aider tous restèrent immobile dans le plus grand silence jusqu’à ce que le grand prêtre finisse par bouger et à se relever lentement. Les elfes noirs formèrent un cercle autour de lui et tombèrent à genou, le grand prêtre ouvrit les yeux, faisant sauter les coutures que les maintenaient clos. Ses yeux tout entiers étaient noirs et la silhouette floue et transparente d’un autre moredhel apparaissait derrière lui comme un fantôme.

-Notre maître est furieux. Dit-il d’une voix différente, lente et si faible qu’aucun écho ne vint lui répondre. Nous vous avions confié une tâche simple et vous avez échoué.

Les elfes noirs agenouillés autour de lui se tassèrent encore plus sur le sol, comme si ils espéraient s’y enfoncer pour échapper au regard du grand prêtre possédé qui tournait sur lui-même pour les regarder l’un après l’autre.

-Cependant. Reprit-il après un moment de silence. Notre maître est miséricordieux et vous accordera son pardon si vous parvenez à remplir à bien son ultime mission qu’il m’a ordonné de vous confier. L’heure avance, le règne de notre maître est plus proche que jamais, bientôt il nous reviendra et nous offrira un nouveau monde. Mais pour obtenir cela, il va nous falloir être prudent, discret et patient, dans neuf mois, vous réunirez toutes nos forces et marcherez vers Willendorf dans la plus grande discrétion, une fois là-bas, vous pénétrerez dans la cité et lorsque l’opportunité se présentera vous descendrez dans les profondeurs du palais royale et me…et vous délivrerez notre maître et moi de notre prison.

- Pardonnez-moi maitre.
Dit une elfe noir qui releva légèrement la tête, parlant d’une voix suppliante et d’une tremblante. Comment parviendrions-nous à pénétrer dans le palais de Willendorf ? Il est gardé en permanence par l’armée et par des sortilèges très puissants élaborés il y a des siècles…

-Nous allons obtenir une aide inespérée de la part de nos voisins.
Répondit le grand prêtre avec satisfaction. Ashen-Shugar prévoit une attaque sur Willendorf pour le prochain printemps, la ville sera affaiblie et Ottmar sera suffisamment occupé pour ne pas vous prêter attention. Ayez confiance, et bientôt nous serons les rois d’un nouvel Eden éternel pour notre glorieuse race. Gloire à Valherus !

Tous les spectateurs scandèrent en même temps les mêmes paroles jusqu’à ce que la sphère rouge sorte du corps du grand prêtre pour être absorbée par le tourbillon qui prit un bref instant sa couleur rouge. Lorsque le grand prêtre releva la tête, ses paupières étaient en sang mais un immonde sourire édenté parcourut son visage, lui enlevant toute trace de noblesse dans ses traits.

-Gloire à Valherus.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Fév - 21:02

Le vent passait langoureusement dans les longs cheveux à présent détachés de Locke, qui volaient dans la nuit, brillant légèrement de leur couleur grise à la clarté de la pleine lune. Il regardait la cité de Willendorf s'endormir progressivement, assit sur le créneau d'une des tours du château royal. D'aussi loin qu'il se souvienne, il avait toujours eu les cheveux gris. Certains dans son village natal prenaient cela pour un signe de malédiction, et l'évitaient donc le plus possible, parlant à foison dans son dos. Et en quelques sortes, il était effectivement maudit, puisqu'il était le seul survivant à présent de son village... complètement rasé par des barbares affiliés à Arutha. Et maintenant, voilà que lui-même, cherchant à atteindre la puissance de ce légendaire combattant, était en train d'atteindre la même renommée que lui... Finalement, était-ce cela ce que l'on appelle l'ironie du sort? Il comprenait bien mieux Arutha à présent, et s'en sentait même plus proche que ces prêtres qui parlaient d'eux deux.
Locke se leva. Il en avait assez de ressasser sans relâche ces histoires, il voulait juste se coucher et oublier, à présent. Il rattacha ses cheveux pour former son habituel catogan, et commença à incanter un sort de transmutation. Puis, il prit un peu de recul et sauta, écartant les bras et les jambes, et une matière noirâtre étrange et un peu transparente se propagea rapidement depuis ses aisselles et son entrejambes, pour former des liens entre ses bras et son corps, et entre ses jambes, faisant penser aux palmes d'un canard. Grâce à ces appendices magiques, il plana longuement au-dessus des toits, le vent fouettant son visage, le réveillant un peu. Puis, alors qu'il n'était qu'à quelques rues de l'auberge du Guerrier Borgne, il prononça quelques paroles magiques, et les appendices se dissipèrent dans le noir de la nuit. Il se mit alors en boule et incanta plus rapidement un autre sort, au fur et à mesure qu'il se rapprochait du sol. Enfin, à quelques mètres du sol, il fit apparaître une bourrasque autour de son corps, freinant sa chute. Il déploya ses membres et se réceptionna sur ses pieds, avant de s'étirer un peu en baillant. C'est alors qu'il sentit une présence.


-Bonsoir, annonça une voix suave et féminine dans son dos.

Locke se retourna lentement, et put voir à la lumière de la Lune une silhouette de femme, légèrement plus petite que lui, enveloppée dans un grand manteau noir avec une capuche abaissée, qui ne laissait voir que sa bouche et le début de son nez, qui semblaient particulièrement pâle. La femme avait un léger rictus plaisant à la bouche, comme si c'était une agréable rencontre entre gens qui se connaissent.


-Qui êtes-vous? Répondit Locke, méfiant.

-Personne d'important, dit-elle, la personne qui nous intéresse ce soir, c'est vous, monsieur Cole.

-Nous?
Continua Locke, désireux de ne pas manquer un seul détail qui l'aiderait à comprendre ce que les fidèles de Valherus pouvaient bien lui vouloir, après avoir apprit d'un de ses lieutenants qu'il n'était pas un Enfant du Destin.

-Moi et mon coéquipier Bernard, ainsi que mes supérieurs bien sûr, répondit la femme avec un sourire.

C'est alors qu'effectivement, Locke senti une seconde présence. Il se retourna à moitié et vit une grande masse sombre au beau milieu de la rue vide. L'homme qui s'appelait Bernard selon la femme était d'une taille impressionnante, bien supérieure à deux mètres de hauteur, et d'une carrure à peu près égale. Dos à la Lune, Locke put juste apercevoir qu'il portait dans son dos une épée qui devait faire presque la même taille que lui. Son attention fut ramenée sur la femme quand il entendit un bruit de froissement de parchemin. La fille de Valherus tenait un gros registre de cuir vert entre ses mains et en tournait les pages, puis s'arrêta à une page bien précise et y glissa une bande de tissu cramoisi qui était accrochée au livre par le dessus afin de garder une page, et referma le cahier. Elle le lança à Locke d'une main, et ce dernier le rattrapa de la même façon, en continuant de fixer la femme. Il détacha un instant son regard d'elle pour le pencher sur l'ouvrage, c'était un vieux registre passablement abîmé. Locke l'ouvrit et se figea d'étonnement. Il entr'aperçut néanmoins un autre rictus se former à la bouche de la femme, elle semblait assister à un coup de théâtre particulièrement amusant. En effet, en ouvrant le livre, Locke lu immédiatement les phrases écrites en gros caractères : il s'agissait du registre des naissances de son village natal. Locke jeta un coup d’œil à la femme, qui semblait attendre un moment plus drôle encore, et même s'il ne voulait pas lui accorder ce plaisir, Locke tourna les pages du livre afin d'arriver à la page marquée précédemment par la femme. Il parcouru des yeux les diverses lignes et dates de naissance, pour finalement tomber sur la sienne. Il était écrit :


5 Août de l'An 347 du troisième Âge : Locke Cole, fils de Michael et Theresa Cole.

Locke referma le livre d'une main, et fixa la femme d'un regard lourd de sens. Que pouvait-il bien en avoir à faire de connaître sa date de naissance? Ses parents n'en avaient jamais parlé, il devrait maintenant remercier cette fille de Valherus de lui avoir dit? Mais le sourire de la femme cachait encore autre chose. Elle bougea lentement sa main pour sortir de sous son manteau un deuxième registre également de cuir noir, et l'ouvrit devant elle. Elle tourna lentement les pages en continuant de fixer Locke, ce dernier arrivant à voir une lueur dans les yeux de la femme. Puis elle recommença son manège, s'arrêtant à une page et la marquant avec le même type de tissu cramoisi, et le lançant à Locke nonchalamment mais avec force. Cette fois-ci, il s'agissait du registre des décès de son village. Sans perdre plus de temps, car il ne voulait pas laisser trop de plaisir à cette femme immonde, il alla directement à la page marquée.
Soudain, Locke se figea. Il ne pouvait en croire ses yeux. Ce livre devait être un faux, assurément... cette servante de Valherus essayait juste de le déstabiliser. Il ne pouvait en être autrement.

Sur le livre était écrit :
8 Août de l'An 347 du troisième Âge : Locke Cole.

-Tu te demandes comment c'est possible, n'est-ce pas? Dit la femme, souriant de plus belle, mais d'un sourire vicieux et sadique. Je vais te le dire. S'il y a écrit sur ce registre qu'un dénommé Locke Cole est mort le 8 août 347, c'est parce que le véritable Locke Cole est mort à cette date. Toi, tu as juste été récupéré par ses parents, qui l'ont enterré en secret, faisant croire que tu étais leur fils.
C'est amusant, n'est-ce pas?
Ajouta la femme après quelques secondes de silence. Tu ne connais même pas ton véritable nom, acheva-t-elle d'un ton sarcastique.

Un spectateur extérieur aurait put remarquer qu'en cet instant, l'air semblait devenir plus lourd, comme s'il s'était soudain chargé. De plus, un nuage noir recouvra la Lune, et assombrit la rue calme dans laquelle se trouvaient trois silhouettes immobiles. La femme remonta sa capuche, révélant sa grande beauté, et fixa droit dans les yeux avec un sourire Locke qui bouillonnait de rage.


-Le vrai Locke Cole était effectivement un Enfant du Destin. Toi, tu n'es qu'une pale copie de ce qu'il aurait du être... mais mon Maître est clément. Si tu t'associes avec nous, alors il te laissera la vie sauve lorsqu'il reviendra régner sur Nosgoth et l'univers tout entier.

Locke regardait le sol à ses pieds, se remémorant toutes les fois où ses parents avaient évité les questions qu'il posait. Puis le jour où les barbares sont arrivés, lorsqu'il les retrouva baignant dans leur sang...
L'air se faisait de plus en plus oppressant. Locke commençait à trembler, puis il prit un long souffle, et posa sa main gauche sur son fourreau, sous la garde de son katana.


-Est-ce vraiment ce que tu souhaites? Mourir? Dit la femme d'une voix froide.

Locke la regarda à nouveau dans les yeux. Il remarqua une lueur passer rapidement à l'intérieur, puis elle sourit et passa sa main dans son manteau, et un bruit de métal caractéristique averti Locke qu'elle venait de dégainer une lame. Il débloqua la sienne avec son pouce, posa sa main droite sur la poignée près de la garde et sorti son arme. Il ne se souciait pas de l'homme dans son dos, qui part ailleurs ne bougeait pas d'un poil. La femme sortit de son manteau une épée qui semblait faîte en argent, et incrustée de rubis à quelques endroits.


-J'aime les yeux que tu as en ce moment... dit la femme de sa voix suave en souriant, avec un regard étrange.

Locke fut un peu déstabilisé par cette phrase. Que voulait-elle dire par là? Le chef des assassins qui l'avait attaqué plus tôt semblait aussi le fixer droit dans les yeux, et c'est juste après qu'il avait arrêté son offensive. Locke, prit d'un doute, lança rapidement un sort qui fit apparaître un miroir spectral en face de lui, au niveau de sa tête. Il comprit alors pourquoi l'assassin avait eu si peur : ses yeux avaient prit une teinte rouge sang, et brillaient d'un air meurtrier. Cependant, à peine l'avait-il pensé que le rouge se rétracta vers les pupilles, laissant place à son habituel bleu. Le miroir disparu comme une volute de fumée emportée par le vent, et la femme, qui semblait si pressée de combattre, fut comme refroidie dans son ardeur. Alors qu'elle avait prit une posture de combat, elle se remit droite et fixa Locke d'un air mauvais.


-Vraiment aucun potentiel, dit-elle avec dédain. Cependant, maintenant que tu m'as vu, tu vas devoir mourir.

Locke se remit en position de combat, alors que la femme laissait échapper de plus en plus de mana. Et d'un coup, elle fonça droit sur Locke, épée levée prête à s'abattre. Ce dernier observa la vitesse impressionnante de la servante du Dieu Sombre, mais esquiva tout de même son attaque et frappa. Cependant, alors qu'il était certain de toucher, la femme avait replacé son épée pour bloquer son coup. Le choc produit un grand bruit métallique, et Locke fut repoussé en arrière, sans bien savoir pourquoi. Elle n'avait pourtant pas utilisé de sortilège... Mais cette question resta en suspens car la femme, impitoyable, l'attaqua à nouveau, le repoussant à chaque coup paré. Enfin, Locke comprit. Il esquiva une attaque et s'éloigna en flips arrières, puis se concentra. Il ferma les yeux pendant un court laps de temps, et les rouvrit, pour remarquer que la femme ne se trouvait qu'à un mètre de lui à présent. Cependant, elle fut à nouveau surprise. Des arcs électriques émergèrent tout autour de Locke, couvrant tout son corps.

-Peut être qu'utiliser cette méthode fait surgir cette étrange couleur dans mes yeux, pensa Locke.

Et d'après la réaction de la femme, il ne pouvait en être autrement, car elle aussi passa au niveau Alpha en quelques secondes. Cela impressionna Locke, mais confirma ses doutes. Si elle pouvait faire ce que lui faisait, ce n'était pas le simple fait de passer au niveau Alpha qui pourrait la surprendre. Il fit cesser les éclairs autour de lui, et une légère aura bleutée apparue sur ses vêtements et sa peau, découpant sa silhouette dans la nuit. Une aura sanguine apparue autour de la femme, de la même façon qu'autour de Locke.
Ensuite, tout devint plus rapide. Les coups s'enchaînaient, sans qu'aucun des combattants ne montre de signe de fatigue. Locke était concentré sur le combat, mais la femme, elle, semblait s'amuser. L'énergie relâchée était si importante que les coups manqués laissaient des traces dans l'air, et entaillaient sévèrement la route par des sillons de plusieurs centimètres de profondeur, sans qu'aucun des combattants n'aie touché le sol de sa lame. On aurait dit qu'ils auraient pu continuer comme cela pendant des heures, mais soudain, un homme sorti d'une des maisons, en robe de chambre et bonnet de nuit, et se mit à crier :


-C'est pas bientôt fini vos conneries! Puis, voyant l'impressionnant combat, sa voix diminua progressivement. Y'a des gens qui essayent de dormir, ici...

Locke, sa lame collée contre celle de son adversaire, regarda l'homme en se disant :
-Imbécile, retournes te coucher si tu ne veux pas mourir!
Et, comme si elle avait lu dans son esprit, la femme repoussa soudain Locke avec une puissance telle qu'il du faire un salto arrière pour revenir sur ses pieds. Il releva alors la tête, et vit que la femme le regardait, sa main ouverte pointée vers l'homme qui maintenant semblait tétanisé. Elle sourit alors, et d'un seul coup, une onde rouge sang parti de sa main en direction de l'homme, à présent complètement paniqué mais dont le corps semblait refuser de bouger. Locke couru vers l'homme, mais il voyait bien qu'il arriverait trop tard, et la fille de Valherus le voyait aussi et s'en délectait particulièrement. Il stoppa alors sa course et leva sa lame, qui brilla presque immédiatement d'une lueur bleue qui s'intensifiait, et frappa vers l'avant. Une puissante onde bleutée jaillit alors de la lame, et partie dans le prolongement de son coup, creusant littéralement le sol. Enfin, juste quand l'onde sanguine était à deux doigts de frapper l'homme, l'onde bleutée passa devant lui et coupa la route à la première onde, qui vint s'écraser sur la seconde avant de disparaître complètement. L'onde de Locke continua sa course en faiblissant, puis disparu à son tour dans l'air. Locke se précipita vers l'homme afin de se mettre entre lui et la servante de Valherus, puis ordonna au premier de rentrer chez lui et de se barricader, ce que l'homme fit sans se faire prier.

-Bien joué, mon petit Locke... dit la femme en souriant. Tu apprends très vite on dirait, puisque ce coup, c'est celui que le chevalier t'a envoyé l'autre jour...

Locke la regardait sans broncher, son katana devant lui, prêt à reprendre le combat à n'importe quel moment.

-Mais, ne serait-ce pas plutôt du à cette boucle d'oreille à ton oreille gauche? Dit-elle d'un ton dégagé, comme si c'était une hypothèse, alors que ses yeux disaient le contraire.

Locke se mordit la lèvre. Elle savait pour la boucle d'oreille, alors. C'était un cadeau de son maître, et elle lui permettait d'enregistrer n'importe quelle attaque, une fois qu'il l'avait analysé - ce qu'il faisait naturellement assez rapidement.


-Donnes-la moi. Dit la fille de Valherus sombrement, d'un ton et d'un regard qui ne laissaient pas la place à un simple "non".

-Vas te faire voir. Répondit Locke calmement, mais en le pensant complètement.

-Très bien, tu ne me laisses pas le choix... dit la femme d'un ton faussement résigné, en s'avançant à pas lents vers Locke.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeLun 26 Fév - 21:05

Soudain, elle disparut du champ de vision de Locke. Nullement impressionné, Locke frappa instinctivement sur sa droite, alors que la femme s'approchait silencieusement dans son dos. Cependant, elle fit un bond en arrière, voyant que ce genre de tours ne fonctionnait pas sur lui. Elle fit une grimace d'exaspération, puis disparu à nouveau. Locke rabattit son katana dans l'autre sens, bloquant la lame de la servante du Dieu Sombre, qui à présent le regardait durement.

-Ainsi, tu es meilleur que je le pensais... dit-elle froidement. Dommage pour toi.

Locke sentit alors une présence dans son dos, et un déplacement d'air qui ne présageait rien de bon. Il se jeta sur le côté et fit une roulade, alors que le sol où il se trouvait précédemment était pulvérisé par une énorme épée. Il reconnut alors celui que la fille de Valherus avait appelé Bernard, qui reposait son épée à un seul tranchant sur son épaule.

-Mathilde, nous n'avons plus le temps de jouer... commença le dénommé Bernard d'une voix grave et caverneuse.

-Tais-toi, Bernard. Coupa la servante du Dieu des Ténèbres, qui semblait s'appeler Mathilde. Ce sera fini dans quelques secondes...

En disant cela, elle disparut à nouveau. Sauf que cette fois-ci, Locke n'arrivait plus à détecter sa présence par le mana qu'elle dégageait... il bondit alors en arrière, alors que Mathilde surgissait de nul part et frappait en arc de cercle l'endroit où se trouvait Locke un instant plus tôt, en laissant une traînée rouge derrière sa lame. Locke entr'aperçu la haine qui pouvait se lire sur le visage de Mathilde, tandis qu'elle sautait dans sa direction, épée levée. Elle frappa, et Locke interposa sa propre lame. De grandes étincelles d'acier jaillissaient dans les airs, alors qu'aucun des adversaires n'avait encore posé un pied au sol. Puis, Locke ressentit une nouvelle fois cette présence imposante, et colla sa lame contre celle de Mathilde pour se propulser en arrière, raclant le sol et finissant sa course en roulant, plein de poussière. Il vit alors ce qui se serait passé s'il n'avait pas eu ce réflexe : Bernard avait son immense épée plantée dans le sol, là où il aurait du se poser en retombant au sol normalement. Bernard retira son épée comme s'il l'avait planté dans du beurre - alors qu'il y avait presque un mètre de lame dans le sol - en regardant Locke. Puis, son regard se posa sur Mathilde, qui reprenait son souffle en fixant Locke d'un regard assassin. Et, soudainement, elle se redressa pleinement et son regard sur Locke redevint celui froid qu'elle avait auparavant.
Locke se releva et observa alternativement les deux agents de Valherus. Mais avant qu'il s'en soit rendu compte, ils avaient tous deux disparus, et il sentait qu'ils se rapprochaient dangereusement. Il esquiva de peu une lame juste sous son menton, puis sauta alors qu'une autre, bien plus imposante, fauchait au niveau de ses jambes. Il prit appui sur Bernard qui se trouvait juste derrière lui pour se propulser à nouveau dans les airs et esquiver un autre coup de Mathilde. Il se croyait momentanément hors de portée, mais il sut qu’il se trompait lorsqu’il sentit la grosse épée de Bernard venir sur son côté. Il se cambra et la lame passa à quelques centimètres de son dos, tandis que Mathilde descendait à pleine vitesse sur lui, tenant son épée de ses deux mains et la pointant vers le bas, afin d'empaler Locke avec. Locke ne comprit pas vraiment ce qui arriva alors, tellement il se mouvait instinctivement, mais il vit que d'un côté il déviait la lame de Mathilde en posant sa jambe sur elle au fur et à mesure qu'elle arrivait à son niveau, et d'un autre côté il posait son autre jambe sur Bernard. D'un coup, il se propulsa en l'air, laissant les deux acolytes impressionnés plus bas, plus près de la terre alors qu'il s'envolait vers le ciel, l'esprit un peu plus léger. Du moins, jusqu'à ce qu'il aperçoive Mathilde, juste à sa gauche, et dont le bras s'approchait de son oreille...


-C'est fini. Dit-elle calmement avec un sourire de victoire.

Cette fois-ci, Locke ne savait plus quoi faire pour les arrêter. Son esprit se focalisa alors sur son dernier recours dans un cas pareil. Il glissa lentement sur le côté, retardant Mathilde de lui prendre sa boucle d'oreille, et prononça très rapidement des paroles d'incantation qu'il connaissait par cœur. Soudain, le sourire s'effaça du visage de Mathilde, alors que Locke finissait son incantation, et cria :


-Fureur de Thor !!!

La scène sembla se figer un instant. Bernard était au sol, reprenant sa position normale, car il venait de lancer Mathilde. Le bras de cette dernière se figea dans les airs, et Locke la regardait avec un sourire de triomphe, puis ferma les yeux alors qu'un éclair immense, presque de la taille d'une maison, zébra le ciel et vint s'écraser droit sur Locke, touchant donc Mathilde au passage. Une seconde plus tard, l'éclair venait de transpercer le sol, emportant Locke, Mathilde et Bernard.
L'éclair s'arrêta enfin une fois atteint les égouts. Il y avait à présent un trou béant, large comme deux maisons et profond d'une, au beau milieu de la rue où les trois combattants s'affrontaient quelques instants plus tôt. Cette fois-ci, tous les volets et toutes les portes s'ouvrirent - à l'exception d'un bâtiment - pour voir ce qui se passait, et la plupart des habitants étaient abasourdis en voyant le trou causé par l'éclair, bien que si on leur avait dit qu'un éclair avait fait ça ils auraient put en rire, s'ils n'étaient pas en état de choc. Soudain, un son lointain de pas militaire se fit entendre, et on put apercevoir au loin un groupe de gardes. Peu de temps après, ils arrivèrent sur place et inspectèrent les lieux tandis qu'ils demandaient aux gens ce qu'il s'était passé, puis de rentrer chez eux se coucher. Quelques gardes descendirent précautionneusement dans le trou et en remontèrent avec un homme qui semblait évanoui, et l'apportèrent à leur supérieur.


-Sergent Brake, nous avons trouvé cet homme au fond du trou, ainsi que son arme un peu plus loin, dit l'un des gardes en montrant un katana. Il portait également sur lui un certificat de port de katana daté d'aujourd'hui, au nom de Locke Cole.

Brake dévisagea Locke un instant, puis répondit : -Emmenez-le à l'infirmerie du palais, il pourra nous dire ce qu'il s'est exactement passé...

Les gardes posèrent Locke sur une civière, son katana rangé dans son fourreau posé sur lui, et ils se dirigèrent vers le palais tandis que les autres gardes cherchaient des informations.
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeJeu 29 Mar - 18:42

Locke était en train de rêver. Dans son rêve, il revoyait les gens qu'il avait connu, avec qui il s'était lié d'amitié, son village natal.. Puis, soudain, le village est en feu, ses habitants courent dans tous les sens, ses voisins, ses amis, ses frères meurent sous les coups des barbares d'Arutha. Il revoit son père, armé d'une simple fourche, foncer sur leur chef sans hésiter, et être brutalement tranché par la grande épée de ce dernier, tombant au sol comme un fétu de paille. Il se revoit prendre une vieille hache émoussée et charger de la même façon l'assassin de son père, mais alors qu'il arrivait à sa hauteur, ses yeux chargés de haine et de colère rencontrèrent ceux froid et durs du chef des barbares. Et l'instant suivant, il sentit ce même froid le pénétrer, à travers la lame de son ennemi, en pleine poitrine. Il se revoit tomber à genoux, lâchant la hache, et son regard descendre progressivement alors que le meurtrier de son père levait sa lame pour l'achever, et ses yeux fixant le sol devant lui qui commençait à devenir flou, puis à disparaître dans les ténèbres.
Locke ouvrit les yeux en sursaut, et mit à respirer bruyamment. Il était étendu sur un lit aux draps blancs, et son regard croisa celui d'une jeune fille qui se tenait assise auprès de lui.


-Comment ça va? Dit Marie en épongeant son front avec un mouchoir. On aurait dit que tu faisais un cauchemar, tu convulsais dans ton sommeil.

Le regard de Locke s'attarda sur celui de Marie, puis il redevint celui du Locke habituel et analysa rapidement la pièce où il se trouvait. Elle était d'une grande taille et disposait de nombreux lits bien rangés, des infirmières allaient et venaient examiner les malades. Certains de ces derniers portant encore leur uniforme, Locke déduit qu'il devait être dans le château de Willendorf, et que cette salle devait être l'infirmerie qui leur était réservée. Se demandant ce qu'il pouvait bien faire là, il se rappela son combat contre les agents de Valherus. La dernière chose dont il se souvenait, c'est la vive lumière provenant de l'éclair qui se rapprochait, puis d'une grande douleur, et plus rien.

Ce n'est pas très étonnant, se dit-il, ce sort est simple à lancer mais est sensé emporter son utilisateur ainsi que son adversaire dans la tombe.

Mais puisque lui avait survécu, qu'en était-il de ses adversaires? Il tenta soudain de lever sa main pour vérifier que sa boucle d'oreille était toujours en place, mais une grande douleur dans son bras fit réveiller celle dans tout son corps, et il renonça à vérifier lui-même.

-Hé, vas-y doucement, Locke! Dit Marie, visiblement inquiète. L'infirmière à dit que tu ne devais surtout pas bouger.

-Dis, Marie...
répondit Locke sans l'écouter, est-ce que ma boucle d'oreille est toujours là?

-Oui, elle est là...
dit-elle, intriguée. C'était ce que tes adversaires voulaient?

Décidément, elle est perspicace, cette fille, pensa Locke.

-Plus ou moins, oui. Dit-il pour satisfaire la curiosité que l'on pouvait aisément lire dans les yeux de la jeune fille.

Rodric se tenait appuyé contre le mur, les bras croisés, et observait fixement Locke. Son regard semblait dire "Voilà ce que c'est d'affronter les risques tout seul". Alors que Locke terminait son inspection visuelle de la salle, il remarqua une silhouette y entrer dans une course effrénée, pour finalement venir jusqu'à son lit. C'était Gau.


-Ça va? Dit-il, reprenant son souffle. J'étais en train de discuter avec le père Maxens, et son copain, un gradé de la garde borgne un peu bourru. Il devait être sortit de l'infirmerie y'a pas longtemps lui aussi, il a pas mal de bandages un peu partout. Dis, tu m'écoutes?

Mais Locke ne l'écoutait pas. Se concentrant, il ferma les yeux et força pour s'asseoir sur son lit, ce qui provoquait une douleur quasi-insoutenable dans tous ses muscles. Marie tenta de l'en empêcher, mais un regard dur de la part de Locke la fit s'immobiliser, alors qu'il montait de plus en plus. Il s'adossa finalement au mur, et respira un grand coup.
Marie, elle, n'en pouvait plus. Elle avait concentré toute son énergie et lui cria :
-Tu vas arrêter de jouer au dur, une fois dans ta vie?

Locke la regarda calmement et lui répondit : -Nous avons de la visite.

En effet, un grand homme borgne, portant le grade de capitaine de la garde ainsi que quelques bandages s'approchait à pas lents mais fermes du lit où Locke était assit, suivi d'un vieux prêtre du temple d'Asuka. Les regards des deux guerriers se rencontrèrent, et Locke se souvint qu'il l'avait croisé à la sortie de l'auberge du Guerrier Borgne. Ainsi, il était avec ce prêtre...

-Bonjour, monsieur Cole. Dit Drake d'un ton formel. Nous aimerions vous poser quelques questions.

-Hé bien, posez-les.
Répondit Locke calmement. Ce n'est pas comme si je pouvais m’y soustraire.

Maxens s'avança, puis déglutit et dit : Avez-vous un quelconque lien avec...

-...Arutha?
Coupa Locke.

Maxens se figea d'étonnement un instant.


-Oui, nous avons questionné quelques personnes qui vous ont vu vous battre au Colisée et il semblerait que son style de combat et le vôtre se ressemblent...

-Mis à part le fait que je l'aie affronté il y a de cela quelques semaines et ai perdu, que ses barbares ont rasé mon village et tués tous les gens qui y vivaient et que j'ai passé ces dernières années à m'entraîner afin de l'éliminer, non, il n'y a rien.
Dit froidement Locke, avec une lueur de mépris dans les yeux. Ah, j'oubliais que vous me soupçonniez de finir comme lui...

Cette fois-ci, Maxens était vraiment intrigué.

-Je vous ai entendu, l'autre soir à la taverne, quand vous êtes montés à l'étage pour parler à Gau. Continua Locke avec un sentiment intérieur de délectation alors qu'il voyait le vieillard gêné qu'il ai surpris cette conversation. Vous croyiez que j'étais partit en catimini pour aller à la pêche?

-Ça suffit,
dit fermement Drake. C'est nous qui posons les questions, alors répondez-y simplement, c'est dans notre intérêt à tous.

-Votre ami Gau a mentionné que le fils de Valherus qui vous avait tendu un piège vous avait désigné comme un Enfant du Destin, puis pour une raison inconnue, avait soudain changé d'avis alors qu'il était en position de force.
Dit Maxens qui avait reprit de sa contenance. Vous avez une idée du pourquoi?

-Pas la moindre,
mentit Locke. Évidemment, il savait à présent qu'il s'agissait de cet étrange changement de couleur de son iris, bien qu'il ignore pourquoi le fils de Valherus en avait prit peur.

-Ensuite... il y a deux jours, vous avez été vu par un citoyen de Willendorf en train de vous battre contre deux agents de Valherus. Pouvez-vous nous dire ce qu'ils vous voulaient?

-Simplement me tuer,
répliqua tranquillement Locke.

-Et auriez-vous des informations sur eux? Continua Maxens, qui se rendait compte que son interlocuteur n'était pas très loquace, et qu'il faudrait lui tirer les vers du nez.

-Il y avait un homme très grand et large, qui portait dans son dos une épée aux mêmes dimensions que lui, ainsi qu'une femme arrogante, apparemment une vampire assez haut placée dans la hiérarchie des Fils de Valherus. D'après leurs courts bavardages, l'homme s'appellerait Bernard et la femme Mathilde.

-Assez haut placée, c'est à dire?

-Assez pour se permettre de jouer avec moi plutôt que d'exécuter les ordres et me tuer rapidement.

-Revenons-en aux Enfants du Destin... ces assassins ont-ils dit quelque chose à ce propos?


Locke, qui depuis que l'interrogatoire avait commencé répondait du tac au tac, resta muet un instant à cette question.

-Rien de significatif, finit-il par répondre.

Maxens observa Locke un moment, puis son regard croisa celui de Drake. Ils semblaient s’être mit d’accord sans se parler lorsque la porte s’ouvrit brusquement et tout le monde tourna les yeux vers elle. Le roi Ottmar avançait tranquillement dans son habituel costume bleu roi, suivit de près par Kayoshi et sa garde personnelle. Le roi s'arrêta au lit de Locke et salua l'assemblée qui s'était formée tout autour. La plupart de ces derniers s'agenouillèrent en signe de respect, mais Ottmar leur fit signe de se relever.


-Bonjour, messieurs et mademoiselle, précisa-t-il d'une voix aimable. Je viens ici pour vous parler, et cette affaire ne concerne que vous, moi et Kayoshi ici présent.

Locke croisa le regard de ce dénommé Kayoshi... et il se rappela l'avoir croisé, il y a des semaines, avant l'attaque de Willendorf, dans l'auberge du Guerrier Borgne. Et, étant donné le regard que lui renvoyait Kayoshi, il semblait s'en souvenir également.

-Locke Cole, ici présent, a été victime d'attaques de la part des Fils de Valherus à deux reprises, continua Ottmar. Or, il se trouve que les autres Enfants du Destin recensés ont été attaqués une seule fois, dit-il en montrant de la main les intéressés, qui acquiescèrent de la tête, ce qui surpris Locke - il n'était pas au courant pour ces deux informations. Nous pouvons donc en conclure que vous avez quelque chose de spécial, monsieur Cole. Acheva-t-il en regardant Locke dans les yeux.

Son regard était étrange. Locke y décela une lueur, quelque chose aussi de spécial, qui faisait étrangement écho dans son âme. Le visage d'Ottmar était bienveillant et amical, mais cette lueur semblait contenir à elle seule toutes les peines et toutes les souffrances qu'il avait endurées, bien que les autres ne semblaient pas l’avoir remarqué. Un silence venait de s'installer, et se faisait de plus en plus pesant. Enfin, après un moment qui aurait pu durer une minute comme une heure, le roi ferma les yeux.


-Bien, je suppose que soit vous ignorez ce que vous avez de spécial, soit vous avez une bonne raison de ne pas nous le dire. Dit-il en rouvrant les yeux. En attendant, faîtes ici comme chez vous.

Le roi Ottmar marcha tranquillement vers la sortie, et passa la porte avec son escorte, qui se referma lourdement sur la scène comme figée dans le temps. Puis Drake bougea.

-Vous devrez rester au palais jusqu'à nouvel ordre, monsieur Cole. Si vous désirez faire un tour en ville, il vous faudra en faire la demande, à part pour vos combats au Colisée. Sur ce, bonne journée.

Maxens suivit le capitaine de la garde, et ils sortirent tous deux, laissant Locke seul avec Marie, Gau et Rodric. Un autre long moment passa, puis Locke rejeta ses couvertures et se leva, bien qu'en éprouvant de grandes difficultés. Marie ouvrit la bouche pour protester, mais Locke lui intima de se taire, et de le laisser faire ce qu'il voulait.
Cependant, au plus grand désarroi de Locke, une infirmière s'approcha rapidement du groupe et ordonna à Locke de se recoucher, mais il l’ignora parfaitement.
Il sortit de l'infirmerie en attachant son katana à sa ceinture, et descendit dans la cour du château, où de nombreux gardes s'entraînaient contre des mannequins de paille. Un observateur attentif aurait pu remarquer que ses pas se faisaient de plus en plus réguliers et moins empreints de douleur au fur et à mesure qu'il avançait vers le groupe de garde.
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Dark Squall Ier
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MessageSujet: Re: Oblivion   Oblivion - Page 4 Icon_minitimeSam 7 Avr - 4:30

Ackyro sortit d’un sombre cauchemar, il le connaissait dans les moindres détails pour l’avoir fait presque chaque nuit depuis le jour fatidique où son frère fut tué par un vampire et que la maudite créature qu’il était devenu s’en était prit à lui. Le rêve s’achevait au moment même où Ackyro plantait son épée dans le chœur de son frère sur le point de la mordre.
Ackyro se redressa en hurlant, se débattant un bref moment et regardant autour de lui sans réaliser où il se trouvait. Son cœur semblait sur le point d’exploser tant il battait fort et Ackyro mit un certain temps à réaliser que le cauchemar était finit. A présent il était éveillé, trempé par la sueur qui collait sa tunique sur son torse et qui le glaçait. Il était sous une pile épaisse de couverture dans une petite tente secouée par le vent, la nuit semblait sur le point de céder sa place au jour car la lumière ne traversait que difficilement le fin tissu de la tente.
Soudain Tilda entra sous la tente, rayonnante de joie. Et avant qu’Ackyro ne puisse dire quoi que ce soit, elle se jeta à son coup et l’enlaça avec force.


-Hé ! Doucement ! Bredouilla Ackyro gêné en essayant de la repousser sans y arriver tant elle s’accrocher fort.

-J’ai bien crut que tu n’allais pas t’en sortir ! Gémît t’elle en l’étreignant encore plus fort, l’étranglant presque.

Encore plus gêné, Ackyro lui rendit finalement son étreinte le temps qu’elle se calme car il sentait les larmes de la jeune femme couler sur son épaule. Finalement elle le lâcha et essuya ses yeux d’un revers de main et contre toute attente…gifla Ackyro.


-Imbécile ! Qu’est-ce que j’aurais fais si tu étais mort hein ?! Je me serais retrouvée toute seule ici en plein désert avec ces espèces d’abominables baiseurs de gobelins qui veulent pas mourir !

Ackyro massa sa joue meurtrie, tiraillé entre l’amusement et une légère envie de rendre cette gifle pour le moins injuste.

-Je suis désolé. Répondit-il, optant pour la compassion. Tu vas bien ?

-Je devrais t’en recoller une, abruti ! Non ça va pas ! Deux de mes amis sont morts, j’ai bien failli y rester aussi et j’ai passé deux jours à me morfondre en me demandant si toi aussi tu allais mourir !

-Deux jours ?!
Répéta Ackyro effaré. J’ai dormis deux jours entiers ?! Les autres sont tous…

Tilda fit mine d’à nouveau s’énerver (Ackyro se prépara à se défendre contre une nouvelle gifle) mais finalement ce fut de la tristesse qui s’afficha sur son visage.

-Oui, j’ai enterré leurs corps pas très loin d’ici et j’ai brûlé ceux des moredhels. Lorsque j’ai vu que le temps se dégradait j’ai monté la tente et j’ai attendu, j’étais partie chasser, je t’ai entendu en revenant…on a du lapin au déjeuner.

Ackyro soupira, prit entre la tristesse, la remord, la colère et même l’amusement, jamais il n’aurait crut pouvoir éprouver autant de sentiments en une fois.

-Et tu…le déjeuner ? S’étonna Ackyro.

-Ba oui on va pas non plus jeûner, ce n’étaient qu’un nain et un barbare pas la peine de…

-Non pas ça ! Quelle heure est-il ?!

-Il doit être un peu plus de midi, je sais, il fait très sombre. Si tu le peux, lève toi, met quelque chose de sec et de chaud, tes affaire sont à côté de tes couvertures, et sors avec moi, il faut le voir pour le croire.


Tilda sortit de la tente et Ackyro se leva d’un bond et enleva sa tunique trempée, en mit une autre propre et sortit sans plus attendre. Lorsqu’il ne fut plus à l’abri de la tente, il comprit pourquoi Tilda lui avait dit de s’habiller chaudement. Il avait crut que la tente était fait d’un tissu léger à cause du froid qui y régnait, mais en réalité elle était faite de plusieurs couches de tissu et même d’une peau de bête.
Si il avait froid, c’était à cause du vent glacial qui soufflait dehors en provenance du nord. Ackyro se figea sur place, la bouche béante en regardant devant lui à quelques kilomètres les épais nuages noirs au dessus des plaines entre eux et les Montagnes Noires.


-Nous ne sommes pas allé si loin pourtant…l’été n’est même pas terminé…Bredouilla Ackyro.

-Je sais. Dit Tilda à côté de lui en lui passant une couverture sur les épaules. Le Mal du Nord descend.

Malgré le froid, Ackyro resta une dizaine de minutes debout à contempler la neige tomber sur son pays à quelques kilomètres seulement de Willendorf.


A plusieurs centaines de kilomètres au sud, dans des contrées recouvertes par une mer de sable, région appelée par les peuples de Nosgoth « Le Terres Brûlantes », un voyageur solitaire s’approchait d’une petite chaîne de montagnes isolée en plein milieu des sables. Le vieil homme s’appuyait sur un bâton et avançait lentement sur la roche brûlant, grimpant le long d’un petit sentier naturel le long des falaises en direction d’une mince ouverture dans la roche.
Finalement le vieil homme s’engouffra dans les ombres de la caverne, non sans avoir prit le temps de faire une rapide prière aux dieux pour lui permettre de revenir vivant de cette visite de courtoisie. Même si cela faisait une éternité qu’il ne s’était pas rendu en ce lieu, il se souvenait parfaitement du chemin à prendre et même dans la plus profonde obscurité il n’eu pas à s’arrêter pour retrouver son chemin. A mesure qu’il s’enfonçait dans la montagne, descendant de plus en plus dans les profondeurs du monde, l’air se faisait frais puis devint glacial. Si il y avait eu de la lumière, il aurait put voir son souffle gelé sortir de sa bouche.
Mais après plus de deux heures de marches, la chaleur commença à revenir jusqu’à devenir étouffante. Une lueur devant lui indiquait qu’il ne s’était pas trompé de route comme il s’y attendait.
Il arriva dans une vaste salle souterraine creusée il y a des millénaires par une race d’êtres de la terre, parmi les premiers enfants de Titan, ils bâtirent de nombreuses autres citées souterraines comme celle-ci qui aurait fait mourir d’envie n’importe quel nain même le plus vaniteux. Malheureusement, ces êtres s’étaient éteints lors de la terrible Guerre du Chaos qui opposa les dieux. Draynark soupira en repensant à ce peuple qu’il avait tant apprécié pour l’avoir côtoyé pendant de nombreux siècles dans ce qui semblait pour lui une autre vie. A présent, cette citée était vide, traversée par une immense crevasse où coulait un torrent de lave. Soudain, une voix grave et puissante qui fit trembler le sol et les murs s’éleva.


-Qui ose entrer dans notre demeure ? Qui ose troubler notre repos ? Sache mortel qui quiconque pénètre en ces lieux s’expose à notre colère car nous ne tolèrons pas que l’on vienne à nous !

-Salut à vous, Narialnarj.
Répondit Draynark en s’inclinant vers la source de la voix, une immense cavité dans un mur, plongée dans les ténèbres.

Il y eu un moment de silence pesant puis la voix reprit.


-Nous ne savons pas qui tu es pour connaître notre nom, pitoyable humain, mais tu viens de sceller ton destin !

Un terrible rugissement emplit la caverne, faisant s’écrouler des stalactites du plafond puis un torrent de feu surgit de l’ombre vers Draynark qui leva son bâton d’où une lueur surgit pour former une bulle de lumière autour de lui sur laquelle les flammes s’écrasèrent sans le blesser.

-Ne reconnaissez vous plus ceux envers qui vous êtes redevables ? Demanda Draynark après que l’attaque soit passée. Je sais que mon apparence a bien changée mais c’est bien moi, Draynark.

Un long rire fit trembler une fois de plus le sol.

-Draynark, nous n’osons y croire, quelle offense as-tu pus encore faire aux dieux pour mériter pareil châtiment qu’être transformé en homme ?

Draynark se joignit au rire de son interlocutrice un bref instant mais sentait que sa tâche allait être difficile.

-Je n’ai fait nulle offense aux dieux de toute ma vie, j’ai juste commis quelques erreurs…contrairement à vous Narialnarj. Mais si je suis ainsi, c’est sur leur demande, j’ai une mission à accomplir et elle nécessite certains sacrifices.

-Quelle folie peut bien demander une telle chose ?
Demanda la voix avec mépris.

-Valherus. Répondit simplement Draynark avec un léger sourire sournois au coin des lèvres.

Un sifflement de mépris résonna, comme l’espérait Draynark.


-Nous aurions dut nous en douter…Ils vous ont demandé de l’empêcher de revenir n’est-ce pas ? Son heure approche, ses fidèles parcours le monde, assassinant leurs ennemis et attirant de nouveaux alliés dans les ténèbres.

-Vous savez donc ?

-Bien que nous restions ici nous ne sommes pas aveugle ni sourd, nous avons gardé nos pouvoirs d’autrefois dont celui de voir les choses dans nos songes. Une guerre se prépare dans le nord, le vampire rallie ses armées pour prendre l’entrée des Enfers tandis que les fidèles de Valherus complotent dans l’ombre pour se l’approprier par la ruse et tout se jouera bientôt lors d’une terrible bataille pour le contrôle des deux mondes. Oui, nous savons ce qu’il se trame à la surface et nous vous souhaitons bonne chance.

-Et vous savez aussi ce pour quoi je suis venus je suppose…

-Et notre réponse est non.


Draynark sentit la colère monter en lui à ces mots.

-Avez-vous oublié ce que j’ai fais pour vous ? Ce qu’il m’en a coûté ?!

-Nous t’en sommes reconnaissant, mais cela s’est passé il y a fort longtemps, les Ages se sont écoulés de nombreuses fois. Cette guerre ne nous concerne pas, nous avons comme cessé d’exister dans le monde de la surface, même pour subvenir à nos besoins nous ne sortons pas…comme tu nous l’avais demandé. Nous avons respecté notre part du marché, nous sommes quittes. Notre temps sur Nosgoth est terminé, nous ne souhaitons plus qu'une vie paisible avec les notre, le reste ne nous concerne plus à présent, tu devrais en faire de même. Notre monde a disparut avec l'apprition des mortels. Maintenant part Draynark, mes vœux de réussites t’accompagnes.


La présence sembla s’éloigner sans un bruit, mais Draynark sentait dans les ténèbres qu’elle partait, c’est alors qu’il jugea acceptable de laisser éclater sa colère.

-SALE INGRATE ! Ne me tourne pas le dos ! Reviens ici Narialnarj, fille d’Izark !

Une terrible aura de puissance émanait de Draynark qui semblait grandir. La présence se rapprocha, elle aussi habitait par une terrible colère.

-Comment oses-tu nous parler ainsi ?! Te rappelles-tu que tu es dans notre demeure ?!

-VOTRE demeure ?!
Explosa Draynark en pointant un doigt accusateur vers les ombres où se trouvait Narialnarj. Votre demeure c’est moi qu’i vous l’ai donné ! Et toi, sais-tu où vous seriez toi et les tiens si je n’étais pas intervenu ?! Je t’ai aidé lorsque tu en avais le plus besoin, alors que tu étais sur le point de tout perdre ! Je suis venu à ton secours alors que tu allais être condamné au purgatoire ! J’ai enduré pendant un siècle ce à quoi tu as échappé pour t’avoir sauvé en punition ! Un siècle de tourment aux enfers, ce n’est pas beaucoup comparé à l’éternité à laquelle tu as échappé !
Aujourd’hui je suis venue te demander de nous aider, faire preuve une fois dans ta vie de compassion, de venir en aide aux nouveaux habitants de notre monde pour racheter ta pauvre âme damné ! Je pensais que tout ce temps passé ici et que le sacrifice que j’ai fais pour toi t’aurais ouvert les yeux, qu’une étincelle d’humanité aurait put naître en toi ! Mais je me suis trompé, il n’y a pas une parcelle de bonté en toi ni même d’honneur !
J’étais venu te demander ton aide, mais comme cela a échoué maintenant JE TE L’ORDONNE !


Un rugissement qui fit fissurer les murs de la caverne retentit avec une puissance telle que la montagne aurait put s’écrouler sur elle-même si il avait duré plus longtemps.

-IL N’Y A AUCUN ÊTRE SOUS LE CIEL NI MÊME AU DELA QUI PUISSE ME COMMANDER ET SURTOUT PAS UN MISERABLE MORTEL !

Un autre torrent de flamme mais d’une puissance gigantesque frappa Draynark qui y résista encore une fois. Les flammes continuaient de pleuvoir sur lui sans interruption. Au centre de sa bulle protectrice, Draynark hurla une incantation avec toute la rage qui l’habitait et son bâton explosa lorsqu’une immense forme bleue en sortie. Un oiseau de glace gigantesque se mit entre Draynark et les flammes et son chant glacial fit s’éteindre les flammes. Le phœnix de glace fondit dans les ténèbres en un battement d’ailes pour aller frapper la source des flammes. Un rugissement de douleur résonna dans la caverne et le phœnix disparut.
Pendant quelques secondes qui parurent s’écouler comme des heures, rien ne bougea, puis Draynark prononça un mot et les fragments de son bâton le reconstituèrent et il alla se placer dans sa main.


-Soit. Dit-il avec un calme retrouvé mais avec une pointe de mépris. Si tu ne veux pas nous aider…libre à toi. Mais sache que tu me fais pitié, je pensais avec espoir qu’il restait de l’honneur en toi…mais en fait tu as peur ! Tu es pétrifié par la peur à l’idée d’affronter ton ancien maître de qui tu t’es détourné lorsque sa chute paraissait inévitable, pétrifié par la peur de sortir de la sécurité des ces grottes à l’abri de l’influence du temps et des dieux et de leur jugement. Tu es pétrifié à l’idée d’affronter ton frère qui lui est revenu sur notre monde et se prépare à combattre pour libérer Valherus. Tu es lâche Narialnarj. Reste ici avec les tiens, réjouis toi car si Valherus revient il y a des chances pour qu’il ne puisse pas non plus venir te chercher ici, tu pourras vivre ici paisiblement à l’abri alors que le monde paiera pour ta couardise…comme tu as l’habitude de laisser les autre payer à ta place.

Et Draynark s’en alla, reprenant son chemin en sens inverse. Son ascension fut plus lente que sa descente, non pas à cause du relief mais à car à présent, il n’y avait plus d’espoir pour guider ses pas. Il émergea des tunnels plusieurs heures plus tars alors que le soleil se couchait sur l’immense désert, l’entrée de la caverne se trouvant tournée vers l’ouest, il fut éblouie et mit quelques secondes à réadapter sa vue à la lumière. Lorsqu’il se remit à voir, il failli crier de surprise en voyant une douzaine de personnes se tenir devant lui. Toutes étaient d’une très grande beauté, ce qui les faisait ressembler à des elfes, mais l’iris de leurs yeux était rouge. Ils étaient tous vêtu de tuniques qui semblaient faites de rubis rouges éclatants. Il y avait autant d’hommes que de femmes et tous semblaient jeunes à part une femme d’âge mûr. Tous le regardaient avec sévérité sans dire mot. Puis la femme la plus âgée s’avança vers Draynark et inclina brièvement la tête en signe de respect.

-Le clan des Rouges se battra aux côtés des mortels.
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